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Elu/es et question de genreMichel BernardSylvain Thévoz, Parti socialiste de la ville de Genève, www.ps-geneve.chá Marche pour la Solidarité (2000)La nouvelle réformeterritoriale menacela parité en politiqueUn comité pour la réforme des collectivitéslocales présidé par Edouard Balladur et comprenantonze personnes (dont une seule femme), aémis des propositions pour aller vers la fusion desconseils généraux et régionaux en un seul conseilterritorial par région. Il n'y aurait qu'une électionen 2014, et on passerait de 6000 à 3000 élus environ.Comment faire avaler la pilule aux futurs éjectés? En privilégiant la réélection des notables audétriment des femmes !Avec un mode de scrutin uninominal majoritaire,on a actuellement 87,7% d'hommes et seulement12,3% de femmes dans les conseilsgénéraux...C'est donc ce dernier mode de scrutin qui estpréconisé pour l'élection de 80% des futursconseillers territoriaux, seuls les 20% restants leseront sur des listes départementales paritairescomme pour les actuels conseils régionaux.Ce texte a été présenté au sénat le 21 octobre2009 et, depuis, la résistance s'organise. Une pétitionest en ligne là :http://www.egalitee.fr/petition_200911.phpá Marche des élues genevoises de toutes tendances pour la paritélors des élections cantonnales d'octobre 2009.chaque fois : "Et les hommes ?", comme si ça justifiaitleur incurie. Il faut avoir de l'humour ; avec lesourire, on trouve des alliés. L'égalité ne se fera passans les hommes ! Je dis souvent : "égaux et différentset, en principe, délicieusement complémentaires".Il s'agit de se libérer ensemble. En Iran, parexemple, c'est le vécu de tous qui est appauvri parle voilement et la minoration des femmes dans l'espacepublic...Quel est votre rapport à l'écologie ?Je me suis toujours clairement prononcée, parexemple, contre les OGM qui ne seront en aucuncas une solution au problème de la faim. Et je suisinquiète : face aux problèmes environnementaux,je crains qu'on ne continue à prendre des mesuresà la petite semaine, sans rapport avec l'ampleur dela catastrophe en cours. Ça y est, à Lyon, on neplante presque plus que des essences méditerranéennes.Mais bien des problématiques, dont ons'occupe tranquillement aujourd'hui, devront bientôtêtre traitées dans l'urgence. A quel prix ? Je saisaussi qu'à l'échelle planétaire, la vigilance écologiquene progressera pas sans amélioration de lacondition des femmes...Entretien réalisé par M.-P. N. n1 4 S!lence n°377 mars 2010