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N ° 3 7 7 m a r s2 0 1 0 - 4 , 6 0 € - 7 F Ss l ncc o l o g i e • a l t e r n a t i v e s • n o n - v i o l e n c eELU e Set G<strong>en</strong>reiéOGMLes Faucheurs se ramass<strong>en</strong>t à l'AppelCommerce équitableUn av<strong>en</strong>ir incertain


3OGMquestions à...Gilles-Eric Seralini,Présid<strong>en</strong>t du Conseil Sci<strong>en</strong>tifiquedu CRIIGEN, Co-Directeur du PôleRisques - CNRS - MRSH.Sil<strong>en</strong>ce : Votre laboratoire indép<strong>en</strong>dant vi<strong>en</strong>t pour la premièrefois de contre-expertiser des études réalisées parMonsanto qui avai<strong>en</strong>t am<strong>en</strong>é à l'autorisation de commercialisationde certaines plantes OGM.Qu'avez-vous constaté ?Les maïs OGM sont mal évalués pour la santé publique. Ils ontété testés par la société Monsanto <strong>en</strong> général, mais seulem<strong>en</strong>t aumaximum p<strong>en</strong>dant trois mois, <strong>en</strong> ayant été donnés à consommerà des rats, ce qui n’est pas assez. Nous dénonçons les comitéssci<strong>en</strong>tifiques qui ont accepté ces insuffisances. De plus, les analysesde sang n'étai<strong>en</strong>t pas publiques ! Les contre-expertises réaliséespar le CRIIGEN (www.criig<strong>en</strong>.org) ont montré que laconsommation de maïs OGM révèle des signes de tox<strong>ici</strong>té hépatiqueet rénale. Ces signes de tox<strong>ici</strong>té observés pourrai<strong>en</strong>t être lesprémices de pathologies chroniques, elles-mêmes non décelablesau bout de quelques mois, comme des maladies cardiaques, desdiabètes ou des cancers. Les effets du Maïs MON 863 ressembl<strong>en</strong>tà mon avis à un syndrome pré-diabétique pour les mâles. Leseffets sont spécifiques au sexe et à la dose, comme pour beaucoupde cancers ou maladies hormonales. Pour le MON 810, les effetsrénaux sont préoccupants aussi, mais autres, comme si chaquetoxine insect<strong>ici</strong>de cont<strong>en</strong>ue dans ces deux maïs avait des impactsdiffér<strong>en</strong>ts. (Ce n’est effectivem<strong>en</strong>t pas le même insect<strong>ici</strong>de). Pourle NK 603, maïs tolérant au Roundup, les effets cardiaques apparaiss<strong>en</strong>t,ce qui n’est pas normal <strong>en</strong> trois mois seulem<strong>en</strong>t. Commeces alim<strong>en</strong>ts concern<strong>en</strong>t des millions de g<strong>en</strong>s et ne sont pas suivisdans la chaîne alim<strong>en</strong>taire, le risque sanitaire est grand de ne pasmieux les évaluer.Quelles sont les mesures que vous préconisez aux autoritéssanitaires <strong>en</strong> conséqu<strong>en</strong>ce de ces découvertes ?Tout d'abord, il n'est pas sci<strong>en</strong>tifique de dire qu'un produit quin'a pas été testé, avec des analyses de sang, plus de trois mois surmammifères, est inoff<strong>en</strong>sif, d'autant qu'il conti<strong>en</strong>t des résidus depest<strong>ici</strong>des nouveaux. Ensuite, il n'est pas normal de statuer surdes analyses qui rest<strong>en</strong>t confid<strong>en</strong>tielles comme le font beaucoupde comités, à l'heure de la transpar<strong>en</strong>ce et de la multiplication desmaladies chroniques possiblem<strong>en</strong>t liées aux polluants dans notreLe mois de Lasserpequoi de neuf ?Enquête 2010Elle est au c<strong>en</strong>tre du numéro précéd<strong>en</strong>t :l'<strong>en</strong>quête lectorat de S!l<strong>en</strong>ce. Si vous nel'avez pas eu, vous pouvez aussi la trouversur le site www.revuesil<strong>en</strong>ce.net. P<strong>en</strong>sez ànous répondre avant le 31 mars 2010.Souci de multinationale !Nous avons actuellem<strong>en</strong>t 160 abonnem<strong>en</strong>ts àl'étranger dans une tr<strong>en</strong>taine de pays. LaBanque postale qui cherche sans arrêt à gagnerplus (mais <strong>en</strong> travaillant moins) vi<strong>en</strong>t de supprimerun tarif postal pour l'étranger… qui nousoblige à <strong>en</strong>voyer la revue au tarif d'une lettreclassique. Si nous ne trouvons pas de solution,cela devrait <strong>en</strong>traîner prochainem<strong>en</strong>t une hausses<strong>en</strong>sible des abonnem<strong>en</strong>ts à l'étranger.Anci<strong>en</strong>s numérosLes numéros anci<strong>en</strong>s <strong>en</strong>core disponibles <strong>en</strong> versionpapier sont indiqués <strong>en</strong> page 29. Lorsqueles numéros sont épuisés, nous les proposonsprogressivem<strong>en</strong>t <strong>en</strong> téléchargem<strong>en</strong>t gratuit surnotre site internet (www.revuesil<strong>en</strong>ce.net). Lesplus réc<strong>en</strong>ts sont déjà <strong>en</strong> ligne : quand vous êtessur la page accueil, au-dessus du dernier numéro,de petites flèches vous permett<strong>en</strong>t de remonterla collection (jusqu'au n°338 pour lemom<strong>en</strong>t). Les téléchargem<strong>en</strong>ts étant assezlourds, il est conseillé de passer par une ligne àhaut débit.Explorons les alternativesS!l<strong>en</strong>ce aimerait se faire davantage l'écho desalternatives existantes. Nous n'avons cep<strong>en</strong>dantni les moy<strong>en</strong>s ni le temps pour courir les routeset les gares toute l'année. Le meilleur moy<strong>en</strong> deparler des alternatives autour de chez vous…c'est vous. Au minimum, vous pouvez nous<strong>en</strong>voyer des docum<strong>en</strong>ts sur les initiatives devotre connaissance. Au maximum, vous dev<strong>en</strong>ezjournaliste et vous nous proposez un article clé<strong>en</strong> main, avec quelques photos. Si cela vous intéresse,n'hésitez pas à contacter la rédactionpour <strong>en</strong> savoir plus, les lundis et mercredis au04 78 39 55 33.Virem<strong>en</strong>t automatiqueNous avons mis <strong>en</strong> place ce virem<strong>en</strong>t automatique<strong>en</strong> septembre 2008. Depuis, 400 personnesont déjà choisi cette formule. Cela a de multiplesavantages : pour nous, simplification de lagestion des abonnem<strong>en</strong>ts. Pour vous, moins derisques de louper un numéro au mom<strong>en</strong>t duréabonnem<strong>en</strong>t. Cela permet égalem<strong>en</strong>t à ceux etcelles qui ont des petits rev<strong>en</strong>us de mieux répartirle coût de l'abonnem<strong>en</strong>t sur l'année.Avec une formule plancher à 7 € par trimestre(soit le numéro à moitié prix), tout le mondepeut le faire.Prochains régionauxLes prochains numéros régionaux devrai<strong>en</strong>t portersur Val-de-Marne et Essonne (été 2010),V<strong>en</strong>dée et Maine-et-Loire (janvier 2011),Auvergne (été 2011)…La préparation de ces numéros demande un grostravail pour la collecte des adresses. Si vous êtesintéressés pour aider à un tel projet dans votrerégion, pr<strong>en</strong>ez contact avec nous pour <strong>en</strong> discuterles modalités.2 S!l<strong>en</strong>ce n°377 mars 2010


société. Pour le mom<strong>en</strong>t, un moratoire français est prononcé pour le maïsMON 810.Pour les autorités, nous préconisons la transpar<strong>en</strong>ce sur toutes lesétudes et les données brutes qui ont servi à autoriser tous les OGM. Ilserait grave de continuer à les cacher, sous prétexte de répondre aux desideratade secrets industriels injustifiés. C'est sur les méthodes de fabricationdes OGM que pourrait, à la rigueur, reposer le secret, mais au grandjamais sur les données sanitaires et <strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>tales ! Les comitéssci<strong>en</strong>tifiques, qui ont déjà été <strong>en</strong> faveur des OGM sur la base des mauvaisesstatistiques et des tests tronqués de Monsanto, doiv<strong>en</strong>t perdre leurcrédibilité à leurs yeux. Puis la contre-expertise systématique et les testsà long terme (2 ans sur rats de laboratoire) doiv<strong>en</strong>t dev<strong>en</strong>ir obligatoires.Quelles conclusions peut-on tirer de cet épisode concernantl'indép<strong>en</strong>dance des comités d'expertise publique concernant lesbiotechnologies ?Tout se passe comme si leurs prises de position les plus viol<strong>en</strong>tes etillogiques signai<strong>en</strong>t une compromission à cacher, ou une grave incompét<strong>en</strong>ceà reconnaître leurs erreurs. n> CRIIGEN, Comité de recherche et d'information indép<strong>en</strong>dantesur le génie génétique, Université de Ca<strong>en</strong>, Laboratoire de Biochimie,IBFA, Esplanade de la Paix, 14032 Ca<strong>en</strong> cedex, tél. : 02 31 56 56 84.sommaireédito / dossier du moisÉlu/es et question de g<strong>en</strong>re 4 à 17procès de VersaillesLes faucheurs se ramass<strong>en</strong>t à l'Appeld'André Croutant 30Sahara occid<strong>en</strong>talAousserd, c'est où ça ?de Jean-Pierre Lepri 32NantesDe plus <strong>en</strong> plus de voix pourl'abandon du projet d'aéroportde G<strong>en</strong>eviève Lebouteux 35semaine sans pest<strong>ici</strong>desLe B-A-Ba du jardinage deBuch-à-Barbiche, le paysan écolode Jonvon Nias 36commerce équitableUn av<strong>en</strong>ir incertainde Michel Bernard 38micro-agricultureLa contestation par le potagerde Madeleine Nutchey 40éducationAppr<strong>en</strong>dre la non-viol<strong>en</strong>cede Yvette Bailly 41livreArtistes de jardinde Marc Pouyet 48b r è v e s18 alternatives18 du vert dansles oreilles19 agri-bio20 habitat20 femmes21 société21 bidoche22 vélo22 ogm23 paix23 Marche pourla Palestine24 <strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>t24 climat25 nucléaire25 énergie26 ag<strong>en</strong>da34 annonces42 courrier44 livresGratuit <strong>en</strong> prisonLes prisonniers qui nous <strong>en</strong> font la demandepeuv<strong>en</strong>t recevoir gratuitem<strong>en</strong>t la revue.Radios libresNous sommes pr<strong>en</strong>eurs d'annonces surles émissions écolos et alternatives quise ti<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t sur les radio-libres. Vouspouvez nous <strong>en</strong>voyer des infos par courrierou <strong>en</strong> passant par le formulaire decontact de notre site internet.Groupes locauxVous êtes nombreux, nombreuses à nousdemander comm<strong>en</strong>t nous aider à distance.Vous pouvez déjà lancer un appeldans la revue pour mettre <strong>en</strong> place ungroupe local. Celui-ci peut <strong>en</strong>suite développerde multiples activités : prés<strong>en</strong>terla revue dans différ<strong>en</strong>tes manifestations,festivals, fêtes, sous forme de stands oude v<strong>en</strong>tes à la criée ; organiser desdébats autour des thèmes de la revue(év<strong>en</strong>tuellem<strong>en</strong>t <strong>en</strong> invitant les auteur-e-s) ;trouver des points de v<strong>en</strong>te, de nouveauxabonné-e-s ; développer des activitésselon les <strong>en</strong>vies de chacun-e…Vo<strong>ici</strong> les groupes locauxqui exist<strong>en</strong>t déjà.> Lyon. Clém<strong>en</strong>ce, tél. : 04 78 28 07 83.> Indre-et-Loire. Zazu Ferrandon,zazu@neuf.fr.> Est-Puy-de-Dôme. Jean-MarcPineau, Marette, 63290 Paslières,pineau.jeanmarc@wanadoo.fr.> Paris. Mireille Oria, 52 bis, boulevardRichard-L<strong>en</strong>oir, 75011 Paris, tél. :01 43 57 20 83.> Drôme. Patr<strong>ici</strong>a et Michel Aubart,obarm@laposte.net, tél. : 06 84 5126 30.> Bretagne. Alexis Robert, La Guette <strong>en</strong>Beauvais, 35380 Paimpont, tél. : 0299 07 87 83.Groupes <strong>en</strong> cours de constitution :> Besançon. Martine Lionnet, La Croixde Pierre, 70130 La Vernotte, tél. :03 84 78 01 19 (pas de rappel pourles téléphones portables).> Saint-Brieuc. Patrice Chevallier,6, rue de la Paix 22190 Plérin,tél. : 02 96 79 91 19,kazharchoad@gmail.com.Prochain dossierAppr<strong>en</strong>dre sans écoleV<strong>en</strong>ez nous voirles 18 et 19 mars !Vous pouvez v<strong>en</strong>ir discuter avec nous lors des expéditionsde la revue. Cela se passe un jeudi de 15 h à 20 het c'est suivi par un repas pris <strong>en</strong>semble offert parSil<strong>en</strong>ce. Cela se poursuit le v<strong>en</strong>dredi de 10 h à 18 h etle repas de midi vous est offert. Le nouveau numérovous est aussi offert. Prochaines expéditions : 18 et 19mars, 15 et 16 avril, 20 et 21 mai…Les prochaines réunions du comité de rédaction se ti<strong>en</strong>dront à 10 h lessamedis 27 mars (pour le numéro de mai), 24 avril (pour le numéro dejuin), 29 mai (pour le numéro d'été)…Vous pouvez proposer des articles à ce comité de rédaction jusqu'au mercrediqui le précède, avant 16 h. Vous pouvez proposer des informationsdestinées aux pages brèves jusqu'au mercredi qui le suit, avant 12 h.Les infos cont<strong>en</strong>ues dans ce numéro ont été arrêtées le 3 février 2010.S!l<strong>en</strong>ce n°377 mars 20103


Marche pour la Journée de la Femme (2004)Marche à Québecaubertolivier.orgD. R.éditorialDes élu-esd'un autre g<strong>en</strong>re ?Que fait le pouvoir politique pour agir contre lesinégalités, les viol<strong>en</strong>ces, les discriminations qui pès<strong>en</strong>tlourdem<strong>en</strong>t sur les femmes ainsi que sur les personnesqui se réclam<strong>en</strong>t d'une autre id<strong>en</strong>tité de g<strong>en</strong>re oud'ori<strong>en</strong>tations sexuelles diverg<strong>en</strong>tes de la norme ?Sil<strong>en</strong>ce a souhaité recueillir les témoignages d'élu-es sur cequ'il leur est possible de faire et quelles alternatives ils etelles mett<strong>en</strong>t <strong>en</strong> place. Force est de constater que la moissonest plus que faible… N'y aurait-il pas d'"élu-es d'un autreg<strong>en</strong>re", d'élu-es préoccupé-es par les questions liées au g<strong>en</strong>reet aux rapports de domination qui lui sont liés ? Au-delà desdiscours, des mesurettes et de la langue de bois, la questionse pose réellem<strong>en</strong>t.Nous avons, malgré tout, cherché à prés<strong>en</strong>ter un certainnombre d'initiatives, aussi limitées soi<strong>en</strong>t elles, m<strong>en</strong>ées pardes institutions sur le sujet. Avec quelques questionnem<strong>en</strong>tssur les limites de cette approche de la question "par le haut".Mais, dans un contexte où c'est égalem<strong>en</strong>t la lutte desfemmes "par le bas" qui bat de l'aile et peine à s'unir, par oùcomm<strong>en</strong>cer et comm<strong>en</strong>t agir pour faire changer l'économie etla culture du sexisme institutionnalisé ? A notre époque, oùcette domination t<strong>en</strong>d à être niée par beaucoup d'hommes etde femmes elles-mêmes, et sans att<strong>en</strong>dre des élu-es d'unnouveau g<strong>en</strong>re, il semble nécessaire de rev<strong>en</strong>ir sur laquestion.Guillaume Gamblin nMarche des élues g<strong>en</strong>evoises de toutes t<strong>en</strong>dances pourla parité lors des élections cantonnales d'octobre 2009.Sylvain Thévoz, Parti socialiste de la ville de G<strong>en</strong>ève, www.ps-g<strong>en</strong>eve.chd o s s i e rFéminisme et politiques territoriales :où <strong>en</strong> est-on ? 5Et les associations féministesdans tout ça ? 9Une élue dans la ville 11Communiquer <strong>en</strong> toute égalité :un défi politique <strong>en</strong>core peu relevé 15Couverture : Manifestation pour la parité. © Pascal Berger


Elu/es et question de g<strong>en</strong>reD.R.P<strong>en</strong>dant trois mois, nous avons cherché à questionner desélu/es de communes, de départem<strong>en</strong>ts ou de régions <strong>en</strong>souhaitant faire connaître leurs initiatives autour de laquestion du g<strong>en</strong>re. La moisson a été faible : peut d'initiativessembl<strong>en</strong>t exister <strong>en</strong> dehors des démarches institutionnelles.NOUS AVONS ENVOYÉ UN QUESTIONNAIREAUTOUR DES SIX GRANDS THÈMES SUIVANTS :> la parité politique ;> la sécurité, la santé et les droits des femmes ;> le partage des tâches ;> la lutte contre les viol<strong>en</strong>ces conjugales ;> la lutte contre le sexisme dans les domainesculturels, éducatifs et commerciaux ;> les mesures contre la stigmatisation dessexualités minoritaires et des prostitué/es, etcontre la prostitution.Nous n'avons réussi à établir qu'une dizaine decontacts écrits ou oraux. Nous choisissons donc deles mettre <strong>en</strong> valeur çà et là au fil de ce dossier, plutôtque d'<strong>en</strong> faire une synthèse. Signalons simplem<strong>en</strong>tqu'aucune initiative ne nous a été signaléequi <strong>en</strong>couragerait à partager plus équitablem<strong>en</strong>t lestâches domestiques, ni pour s'opposer à la stigmatisationdes homosexuel/les ou des prostitué/es, nicontre la prostitution.Crise :manipulation et régressionEn cette période de crise, les luttes féministessembl<strong>en</strong>t marquer le pas ainsi qu'<strong>en</strong> témoigne lemanque d'initiatives signalées par nos sites favoris.Pire, le thème de l'émancipation féminine est pris<strong>en</strong> otage dans de redoutables manipulations id<strong>en</strong>titairesautour du "problème du voile" (voir <strong>en</strong>cadrépage 6).P<strong>en</strong>dant ce temps, <strong>en</strong> France, la situation desfemmes se dégrade et, <strong>en</strong> Europe, elle ne progresseque très l<strong>en</strong>tem<strong>en</strong>t, non sans durcissem<strong>en</strong>t despositions contraires (voir <strong>en</strong>cadré page 8).Espérons que, d'<strong>ici</strong> la publication de ce dossier, lefilm de Patric Jean, La Domination masculine 1 , auraun peu secoué tout ça !Mais que font nos élu/es ?Quand on survole l'action de nos élu/es surinternet, on se r<strong>en</strong>d compte que la préoccupationá Affiches de la coalition chréti<strong>en</strong>ne du Général Aounpour les élections libanaises d'avril 2009.Féminisme et politiquesterritoriales : où <strong>en</strong> est-on ?1. http://www.ladominationmasculine.net/ :sorti fin novembre 2009.S!l<strong>en</strong>ce n°377 mars 20105


Elu/es et question de g<strong>en</strong>rede l'égalité des g<strong>en</strong>res ne mobilise <strong>en</strong>core qu'uneminorité, appart<strong>en</strong>ant ess<strong>en</strong>tiellem<strong>en</strong>t à desgroupes de gauche. On constate néanmoins uneprogression de l'exig<strong>en</strong>ce de parité et d'égalité àdroite, <strong>en</strong> particulier grâce au lobbying d'associationsde femmes <strong>en</strong>trepr<strong>en</strong>eurs 2 . Mais les créditsvotés pour l'égalité des g<strong>en</strong>res sont faibles, comparésà d'autres postes, et on peut s'inquiéter pourleur progression, jusque-là l<strong>en</strong>te et dispersée maisréelle, dans le contexte de crise d'aujourd'hui.Ü Manifestation lors de la Journéede la Femme (2004)aubertolivier.org2. Par exemple, Femmes d'<strong>en</strong>treprisesd'Europe."Pas <strong>en</strong> notre nom !" 1T" ous les candidats de droite et d’extrême droiteà l’élection présid<strong>en</strong>tielle sembl<strong>en</strong>t tout particulièrem<strong>en</strong>tpréoccupés par la liberté des femmeset développ<strong>en</strong>t une s<strong>en</strong>sibilité et une att<strong>en</strong>tionquasi obsessionnelles à l’égalité des sexes. Tout sepasse comme si la condition des femmes étaitdev<strong>en</strong>ue (...) une priorité nationale" 2 . En matièrede justice sociale, p<strong>en</strong>sez-vous ? Non, d’"immigration".Ainsi peut-on imaginer que "désormais, l’unedes conditions d’admission sur 'notre' territoiredes populations immigrées sera le respect inconditionnelde ce qui relève, à les <strong>en</strong>t<strong>en</strong>dre, de l’ess<strong>en</strong>cede l’Occid<strong>en</strong>t : l’égalité des sexes. A l’imagedes Pays-Bas, on leur diffusera des vidéos defemmes, seins nus sur les plages de la côte d’Azur,ou <strong>en</strong>core de deux hommes s’embrassant t<strong>en</strong>drem<strong>en</strong>tsur la bouche, pour tester leur tolérance à lamodernité."Ainsi, les droits des femmes sont dev<strong>en</strong>us le"cache-sexe d’une croisade impérialiste" quiocculte "la réalité des inégalités, des discriminationset des viol<strong>en</strong>ces dont font toujours l’objet lesfemmes, mais aussi toutes les autres minoritéssexuelles (gays, lesbi<strong>en</strong>nes, transsexuelles)" <strong>en</strong>France, et plus largem<strong>en</strong>t <strong>en</strong> Europe.Il faut sans fin le rappeler : la viol<strong>en</strong>ce faite auxfemmes est partout, elle n'est pas liée à une classesociale, et pas même à une culture car la hiérarchiehomme>femme s'exprime dans toutes.Aussi, "les effets politiques de ces discours dehaine sont catastrophiques pour le féminisme luimême,car, comme on l’a vu récemm<strong>en</strong>t sur "l’affairedu voile", ils hypothèqu<strong>en</strong>t les coalitions,tant internationales que nationales, <strong>en</strong>tre lesdivers mouvem<strong>en</strong>ts des femmes, <strong>en</strong> insufflantdans ses rangs le soupçon d’ethnoc<strong>en</strong>trisme – lesféministes 'françaises' n’aurai<strong>en</strong>t pas à donner desleçons d’émancipation si celle-ci se résume audroit de porter une minijupe ; inversem<strong>en</strong>t, lesféministes 'voilées' ne serai<strong>en</strong>t pas des 'vraies'féministes – ni même de 'vraies' françaises, selonleurs détracteurs, car elles exhib<strong>en</strong>t une imagesoumise des femmes.""Il s’agit donc de refuser de p<strong>en</strong>ser la libérationdes femmes dans les termes même que nousimpose l’extrême droite, et qu’elle impose à lascène publique, <strong>en</strong> dénonçant ce qui de fait estcontradictoire avec tout projet féministe : l’"id<strong>en</strong>titénationale" et <strong>en</strong> luttant contre "les atermoiem<strong>en</strong>tsde la gauche majoritaire" qui ne sont paspour ri<strong>en</strong> dans cette confusion car c'est "la mise <strong>en</strong>minorité d’un <strong>en</strong>gagem<strong>en</strong>t féministe radical àgauche qui a permis qu’un féminisme de mascaradeémerge à droite". Et Elsa Dorlin de rappelerl'<strong>en</strong>terrem<strong>en</strong>t de la loi Roudy sur l'égalité dessalaires, l'abs<strong>en</strong>ce de contraintes imposées auxpubl<strong>ici</strong>taires et au commerce <strong>en</strong> général, et autresdébandades (la liste est longue)...1. Ce titre repr<strong>en</strong>d celui du manifeste "Pas <strong>en</strong> notre nom !", lancéle 8 mars 2005 par le réseau féministe NextG<strong>en</strong>deration à l’occasionde la journée internationale des femmes au mom<strong>en</strong>t de lacampagne pour la constitution europé<strong>en</strong>ne. Texte disponible <strong>en</strong>ligne sur le site de NextG<strong>en</strong>deration.2. J'utilise <strong>ici</strong> des extraits d'un texte de même titre écrit sur le sitede L'autre campagne par Elsa Dorlin, philosophe maître deconfér<strong>en</strong>ces à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, membredu réseau féministe NextG<strong>en</strong>deration.6 S!l<strong>en</strong>ce n°377 mars 2010


Elu/es et question de g<strong>en</strong>reaubertolivier.orgLes actions plébiscitées par les communes sontsurtout des initiatives médiatiques et des animations: campagnes d'affichage, interv<strong>en</strong>tions dansles écoles et auprès des personnels sociaux, perman<strong>en</strong>ceset groupes de paroles. Les associations sontévidemm<strong>en</strong>t très soll<strong>ici</strong>tées, mais avec des subv<strong>en</strong>tionsrarem<strong>en</strong>t à la hauteur des <strong>en</strong>jeux. Aussi, laplupart de ces actions rest<strong>en</strong>t-elles pointillistes(quinzaine d'affichage, "journée" ou stage sur ceciou cela, dans l'éducation ou l'<strong>en</strong>treprise) et, quandelles s'inscriv<strong>en</strong>t dans la durée, leur puissance estfaible quoique jamais négligeable.Dans des associations débordées, la routinet<strong>en</strong>d à l'emporter <strong>en</strong> dépit des efforts méritoires deleurs professionnels et de leurs bénévoles.L'imagination n'a guère le temps de s'exercer.Pourtant, certaines mesures peu coûteuses pourrai<strong>en</strong>têtre résolum<strong>en</strong>t promues : par exemple, toutjournal mun<strong>ici</strong>pal ne devrait-il pas avoir unerubrique anti-sexiste expl<strong>ici</strong>te, systématiquem<strong>en</strong>talim<strong>en</strong>tée ?De même, ne pourrait-on att<strong>en</strong>dre de nos collectivitéslocales, proclamant leurs ambitions égalitaires<strong>en</strong> matière de g<strong>en</strong>re, un <strong>en</strong>cadrem<strong>en</strong>t sévèrede la publ<strong>ici</strong>té dont le rôle est pat<strong>en</strong>t dans la promotiondu sexisme et de la compétition généralisée? On se heurte sans doute <strong>ici</strong> aux limites de ladélégation politique par élections, sur fond decons<strong>en</strong>sus médiatico-économique. Comm<strong>en</strong>t nosélu/es, qui doiv<strong>en</strong>t cont<strong>en</strong>ter leur majorité, pourrai<strong>en</strong>t-ilsopter <strong>en</strong> nombre pour des positions<strong>en</strong>core minoritaires, voire avant-gardistes, <strong>en</strong>matière de justice et d'éthique ?En France, les soucis domestiques sont <strong>en</strong>coremassivem<strong>en</strong>t dévolus aux femmes, <strong>en</strong> particulierles soins aux <strong>en</strong>fants. Mais on peut observer, dansles collectivités locales, des efforts réels pour soulagercette responsabilité <strong>en</strong> augm<strong>en</strong>tant le nombrede places d'accueil pour la petite <strong>en</strong>fance, avec laréalisation de crèches ou de micro-crèches (commeà Leers, 9350 habitants). On est cep<strong>en</strong>dant loin ducompte : le gouvernem<strong>en</strong>t lui-même évalue à322 000 le nombre de places à créer, et à 500 000si aucun <strong>en</strong>fant de deux ans n'était plus scolarisé<strong>en</strong> maternelle... Le projet de "droit opposable"concernant la garde d'<strong>en</strong>fant, concrètem<strong>en</strong>t trèsflou, a été abandonné. Demeure la m<strong>en</strong>ace d'unedéqualification des petites et moy<strong>en</strong>nes sections dela maternelle, transférées dans des jardins d'<strong>en</strong>fantsoffrant davantage de places mais avec une moindreambition éducative.Au-delà des institutions,la créativité sociale et politiqueNous connaissons une période de désinvestissem<strong>en</strong>tdes valeurs de libération, de fraternité etd'égalité, d'abord et avant tout sur les lieux d'éducationet de travail, mais aussi dans l'espace publicet médiatique, et dans la culture la plus répandue.Nous sommes canalisés, comme jamais auparavant,par la boucle rythmique "imitation/désir puissatisfaction/frustration", qui est stimulée sanstemps mort par les médias numériques et une pressionaggravée de la publ<strong>ici</strong>té.D'autres valeurs sont délibérém<strong>en</strong>t <strong>en</strong>couragéespar imitation des "riches" abondamm<strong>en</strong>tmédiatisés : égoïsme m'as-tu-vu, triche et agressivité(surtout, être plus malin que les autres etniquer les lois).Dans cette foire d'empoigne, beaucoup d'appelé/eset peu d'élu/es. Le ress<strong>en</strong>tim<strong>en</strong>t de celles etceux qui "ti<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t les murs" 3 tournerait facilem<strong>en</strong>tà l'émeute s'il n'y avai<strong>en</strong>t la surveillance, la répressionet "l'animation sociale". Comm<strong>en</strong>t espérer qu<strong>en</strong>os institutions politiques actuelles, qui reflèt<strong>en</strong>tcet état des lieux, apport<strong>en</strong>t des contributions décisivesà un changem<strong>en</strong>t de société ? Il y règne surtoutles discours d'experts et la volonté d'étouffertout conflit.á Manifestation lors de la Journéede la Femme (2004)Ö Affiche incitant les femmes à seprés<strong>en</strong>ter aux élection mun<strong>ici</strong>palesquébecoises3. Les désœuvré/es, majoritairem<strong>en</strong>tmasculins...S!l<strong>en</strong>ce n°377 mars 20107


Elu/es et question de g<strong>en</strong>reà Manifestation lors de la Journéede la Femme (2004)Remise <strong>en</strong> cause des acquis féministes <strong>en</strong> France :deux exemplesa crise a touché <strong>en</strong> priorité les emplois indus-plus masculins, mais ce sont bi<strong>en</strong> lesLtriels,emplois féminins qui sont atteints lorsque intérimset CDD ne sont pas r<strong>en</strong>ouvelés, ou quand il est faitpression pour diminuer les temps partiels (unedégradation qui apparaît peu dans les statistiques).Comme le rappell<strong>en</strong>t des chercheurs del'OFCE 1 , "la crise risque de reléguer au dernierplan la question de l’égalité professionnelle. Il y aun an, <strong>en</strong> mars 2008, la loi sur l’égalité salarialeavait été votée, la confér<strong>en</strong>ce sociale nationale surl’égalité v<strong>en</strong>ait d’avoir lieu, et l’on discutait duRapport de situation comparée des conditions généralesd’emploi et de formation des femmes et deshommes, que les <strong>en</strong>treprises devai<strong>en</strong>t élaborer tousles ans pour constater les inégalités et négocierdans l’<strong>en</strong>treprise. Une bonne base, pouvait-onespérer, qui ne ferait certes pas évoluer d’ellemêmela situation, mais dont pouvai<strong>en</strong>t s’emparerles syndicats et les associations. (...) Mais qu’estdev<strong>en</strong>ue l’annonce, qui avait fait grand bruit àl’époque, selon laquelle toutes les <strong>en</strong>treprises quine se serai<strong>en</strong>t pas <strong>en</strong>gagées dans une démarcheégalitaire à la fin de 2009 serai<strong>en</strong>t sanctionnéesfinancièrem<strong>en</strong>t <strong>en</strong> 2010 ?"Autre problème : alors que plus de 200 000avortem<strong>en</strong>ts sont <strong>en</strong>core nécessaires aujourd'hui<strong>en</strong> France, "la logique de r<strong>en</strong>tabilité et la tarificationà l'activité auxquels sont soumis les établissem<strong>en</strong>tshospitaliers impos<strong>en</strong>t des restructurations,fusions, regroupem<strong>en</strong>ts" et "cette politique démantèleles c<strong>en</strong>tres d'IVG" qui se retrouv<strong>en</strong>t noyés dansles services de gynécologie obstétrique où l'avortem<strong>en</strong>t,non r<strong>en</strong>table, est loin d'être une activitéprioritaire. Pour un c<strong>en</strong>tre IVG sauvé comme àLyon récemm<strong>en</strong>t, combi<strong>en</strong> seront démantelés malgréles luttes des personnels et des associations ?Dans les réponses à notre <strong>en</strong>quête, l'importance del'information sur la contraception et l'avortem<strong>en</strong>tn'est m<strong>en</strong>tionnée que par deux élues, de la régionÎle-de-France et de la ville de Lyon. Ainsi qu'<strong>en</strong>témoigne Michèle Loup, conseillère régionale, "lasituation de l’IVG dans notre région Île-de-Franceest très mauvaise, à tous points de vue. Avec la disparitiond’un très grand nombre de c<strong>en</strong>tres, lesfemmes doiv<strong>en</strong>t partir à l’étranger car elles ne sontpas reçues dans les délais et plus de 50 % des IVGsont réalisées dans le secteur privé faute de placesdans le secteur public..."Et ailleurs ?Le Bulletin de liaison international de la Marchemondiale des femmes 2009, dans son n°1, remarqueque "les femmes sont de plus <strong>en</strong> plus cantonnéesdans le travail précaire, atypique, flexible, à dom<strong>ici</strong>le,informel". Plus largem<strong>en</strong>t, "le capitalisme tireprofit du racisme et du patriarcat et vice-versa. Laféminisation de la pauvreté, de la maladie, et <strong>en</strong>particulier des migrations, <strong>en</strong> constitue unexemple. Ces migrations légales et illégales desfemmes constitu<strong>en</strong>t aujourd’hui la moitié desmigrations totales. Chaque année par exemple, desmilliers d’aides domestiques et des milliers d’<strong>en</strong>traîneusesde bar émigr<strong>en</strong>t vers des pays du Nordou de l’Ouest pour travailler dans des conditionsqui se rapproch<strong>en</strong>t bi<strong>en</strong> souv<strong>en</strong>t de l’esclavage. Latraite et le trafic de femmes et de filles à des finsd’exploitation sexuelle sont <strong>en</strong> croissance partoutdans le monde."1. Clair&net@OFCE, article du 5 mars 2009, de FrançoiseMilewski et Hélène Périvier.Mais si tout cela fait système, ce n'est jamaisabsolu et, dans les marges et les interstices, apparaiss<strong>en</strong>tla désertion et la non-collaboration, <strong>en</strong>même temps que l'inv<strong>en</strong>tion d'une civilisationmoins nuisible. S'y trouv<strong>en</strong>t <strong>en</strong>tre autres visés l'égalitédes g<strong>en</strong>res et le dépassem<strong>en</strong>t du seul dualismehomme/femme. Et il arrive que nos institutionspolitiques, témoins de ces alternatives, les <strong>en</strong>courag<strong>en</strong>tau lieu de les ignorer ou de les réprimer. Aforce de pati<strong>en</strong>ce et d'influ<strong>en</strong>ce, par le nombre etpar l'argum<strong>en</strong>tation, on parvi<strong>en</strong>t à des avancées.Désormais, par exemple, la mairie de Rou<strong>en</strong> etd'autres villes propos<strong>en</strong>t une réception symboliqueà tous les couples contractant un Pacs...Sil<strong>en</strong>ce <strong>en</strong>t<strong>en</strong>d donc, par ce dossier, valoriser lamanière dont quelques élu/es relay<strong>en</strong>t, si peu quece soit, les progrès vers l'égalité des g<strong>en</strong>res quiapparaiss<strong>en</strong>t dans notre société.Marie-Pierre Najman naubertolivier.org8 S!l<strong>en</strong>ce n°377 mars 2010


Elu/es et question de g<strong>en</strong>reEt lesassociationsféministesdans toutça ?D.R.Ö Affiche du Festival"Brisez le sil<strong>en</strong>ce"Lors d'un rassemblem<strong>en</strong>t à Vénissieux, dans le cadre du festivalBrisez le sil<strong>en</strong>ce, j'ai pu interroger des membres de 5 associationsprés<strong>en</strong>tes, parmi d'autres : le Frisse (Femmes, réduction desrisques et sexualité), le Planning familial, Filactions, FCI (Femmescontre les intégrismes) et l’UFCS (Union féminine civique etsociale), aujourd'hui incluse dans Familles rurales.QUELLES SONT PREMIÈRES ATTENTESENVERS LES ÉLU/ES ? LA DEMANDE DE SUBVENtionsest évidemm<strong>en</strong>t générale, mais aussi celle delocaux et de moy<strong>en</strong>s de communication.Pour les associations féministes, la problématiquede l'égalité devrait être mise <strong>en</strong> avant aumoins une fois par an dans toutes les communesavec des initiatives s'adressant au public.Au-delà, dans le cont<strong>en</strong>u des politiques, il faudraitprêter att<strong>en</strong>tion aux g<strong>en</strong>res pour chaqueaction : ne pas p<strong>en</strong>ser par exemple "les jeunes", caralors le point de vue masculin l'emporte très souv<strong>en</strong>t,mais distinguer un public de filles et degarçons, ou d'hommes et de femmes dans l'élaborationde toute action, dans son déroulem<strong>en</strong>t et dansson bilan.Dans leur <strong>en</strong>semble, les associations rêv<strong>en</strong>t designes plus forts, d'une collaboration plus lisible etplus durable de la part des élu/es.A quand une loi-cadre sur les viol<strong>en</strong>ces conjugales,avec une seule juridiction au lieu des trois possiblesactuellem<strong>en</strong>t, une loi globale et cohér<strong>en</strong>te ?Plus généralem<strong>en</strong>t, les associations att<strong>en</strong>d<strong>en</strong>tqu'ils ou elles soi<strong>en</strong>t s<strong>en</strong>sibles à leurs luttes maissav<strong>en</strong>t qu'il faut une mobilisation importante decitoy<strong>en</strong>/nes pour que les interpellations d'élu/eslocaux soi<strong>en</strong>t suivies d'effets ou remont<strong>en</strong>t la hiérarchieinstitutionnelle. Récemm<strong>en</strong>t, des manifestationset plus de 100 000 signatures <strong>en</strong> ligne,relayées par des élu/es, ont permis que la ligne budgétairequi <strong>en</strong>levait leurs moy<strong>en</strong>s aux établissem<strong>en</strong>tsd'information et d'éducation à la sexualitésoit rétablie. Et la résistance est <strong>en</strong> cours pour lemainti<strong>en</strong> de tous les c<strong>en</strong>tres d'IVG...Les viol<strong>en</strong>ces au cœurde l'évolution des relationsavec les élu/esL'accueil par les élu/es est de plus <strong>en</strong> plus positif.Le souci de l'égalité des g<strong>en</strong>res progresse dansles collectivités territoriales, il est mieux compris, ily a moins d'idées reçues sur les viol<strong>en</strong>ces conjugales: moins de "elle l'a cherché", et plus du toutde "elle aime ça"...Souv<strong>en</strong>t, l'organisation de groupes de parolesest confiée à des associations. Mais un nombre grandissantde régions ou de communes agiss<strong>en</strong>t aussi,comme <strong>en</strong> Île-de-France, pour que les personnelsdes services sociaux sach<strong>en</strong>t écouter sans préjugésles femmes victimes de viol<strong>en</strong>ce. Cette confianceinitiale, cette écoute, insiste aussi une élue de Leers(59), sont primordiales pour pouvoir espérer queces femmes poursuiv<strong>en</strong>t leur démarche de libérationavec une aide plus spécialisée.Un problème tout aussi crucial est celui dulogem<strong>en</strong>t. La région Île-de-France a, par exemple,un programme de création d'hébergem<strong>en</strong>ts réser-La pétition pour le mainti<strong>en</strong> desc<strong>en</strong>tres IVG se trouve là :http://orta.dynalias.org/petitionstructures-ivg/homeEt pour la loi-cadre, de nombreuxsites propos<strong>en</strong>t la pétitiondu Collectif national pour lesdroits des femmes. Par exemple,<strong>ici</strong>, avec des courriels de signataires:http://www.pcf.fr/spip.php?article2303S!l<strong>en</strong>ce n°377 mars 20109


Elu/es et question de g<strong>en</strong>reManifestation à Madrid Ü(8 mars 2009)Marche mondiale desfemmes à Québec (2009) ÜMarche mondiale <strong>en</strong> Gal<strong>ici</strong>e Ü(Espagne)Zula LuceroD.R.vés aux femmes, sans lesquels on ne peut faire faceaux situations de viol<strong>en</strong>ce et d'abandon. La ville deRou<strong>en</strong> <strong>en</strong>visage, quant à elle, une conv<strong>en</strong>tion avecla consultation spécialisée sur les agressions duCHU local pour distinguer des femmes qui doiv<strong>en</strong>têtre prioritaires dans les commissions d'attributionde logem<strong>en</strong>ts. Hélas, <strong>en</strong> général, l'offre de logem<strong>en</strong>tsaccessibles aux très bas rev<strong>en</strong>us fait défautet, ainsi que le rappell<strong>en</strong>t Droit au logem<strong>en</strong>t ouEmmaüs, il faudrait une volonté politique beaucoupplus forte pour voir évoluer favorablem<strong>en</strong>t lasituation de manque. En outre, ne serai<strong>en</strong>t-ce pasles hommes viol<strong>en</strong>ts qui devrai<strong>en</strong>t quitter le logem<strong>en</strong>tfamilial pour des foyers thérapeutiques, lacollectivité aidant alors les femmes seules à payerle loyer et les charges ?P<strong>en</strong>dant ce temps, dans la publ<strong>ici</strong>té, "ça sedégrade", remarqu<strong>en</strong>t les associations, et desmesures pourrai<strong>en</strong>t être prises par les élu/es locaux,au moins pour diminuer la pression dans nosespaces publics.Sans doute devrions-nous aussi, <strong>en</strong> ces tempsde crise, nous méfier de toute valorisation de lafamille par le gouvernem<strong>en</strong>t. Nous savons que lehuis clos est dangereux pour les femmes. Les viol<strong>en</strong>cesconjugales <strong>en</strong>vers elles concern<strong>en</strong>t 10 % dela population française, elles ne dép<strong>en</strong>d<strong>en</strong>t pas descatégories sociales : si vous n'<strong>en</strong> voyez pas autourde vous, c'est que vous n’y prêtez pas att<strong>en</strong>tion ;r<strong>en</strong>dez donc visite aux associations...Le danger de "perdre son âme" par trop d'institutionnalisationest ress<strong>en</strong>ti par le Planning, maistout/e militant/e peut s'efforcer de continuer àdemeurer s<strong>en</strong>sible à ses impressions, dans son<strong>en</strong>tourage et dans son contact avec le public, pouréviter les routines et inv<strong>en</strong>ter de nouvellesmanières d'interagir.M.-P. N. nContactsn Frisse (Femmes, réductiondes risques et sexualité), 15 bis,rue R<strong>en</strong>é-Leynaud, 69001 Lyon,tél. : 08 77 35 95 77.n Mouvem<strong>en</strong>t français pour lePlanning familial, 2 rueLakanal, Villeurbanne, tél. : 0478 89 50 61, www.planningfamilial.org.n Filactions, 6, rue desFantasques, 69001 Lyon, tél. :04 78 30 63 50, www.filactions.org.n FCI (Femmes contre les intégrismes),6, rue des Fantasques,69001 Lyon, tél. : 04 78 27 7413 www.fci-asso.orgn UFCS (Union fémininecivique et sociale), 11, rueAuguste-Lacroix, 69003 Lyon,tél. : 04 78 62 61 61.L'Institut Emilie-du-ChâteletLe vice-présid<strong>en</strong>t du Conseil régional (groupeVerts) à la Recherche a créé un dispositif, les "DIM"(domaines d’intérêt majeur). Parmi ceux-ci, l’un apris la forme d’un institut qui est une fédération derecherches sur le g<strong>en</strong>re, réunissant une quinzained’universités francili<strong>en</strong>nes. Il s’appelle IEC –Institut Emilie-du-Châtelet.Il délivre des allocations de recherche doctoraleset postdoctorales sur le g<strong>en</strong>re et organise, unefois par an, une journée "Jeunes recherches" destinéeà faire connaître les travaux les plus avancésdes allocataires.Sous le titre "Quarante ans de recherches sur lesfemmes, le sexe et le g<strong>en</strong>re", il propose des confér<strong>en</strong>cesm<strong>en</strong>suelles visant à faire connaître le parcourset les recherches d’un/e chercheur/e et son apport àla connaissance des rapports sociaux de sexe.D.R.Il s'y déroule un séminaire de recherche m<strong>en</strong>suel: Sexe et g<strong>en</strong>re, pour un carrefour interdisciplinaire,au carrefour des sci<strong>en</strong>ces de la vie et des sci<strong>en</strong>ceshumaines.L'IEC finance des traductions <strong>en</strong> français detravaux de recherche de r<strong>en</strong>ommée internationale.Chaque année, il organise aussi des Assises pourl’égalité des sexes.L’année dernière, le thème c<strong>en</strong>tral était "Lesrésistances à l’égalité femmes/Hommes" : www.iecassises.fr.Cette année, le thème est "Egalité dessexes et sexualités".Le site internet de l'Institut est : www.emilieduchatelet.org,avec de nombreuses vidéos <strong>en</strong> ligne.Son local se trouve au Muséum nationald'Histoire naturelle, 57 rue Cuvier, Paris 5 e .1 0 S!l<strong>en</strong>ce n°377 mars 2010


Elu/es et question de g<strong>en</strong>reD.R.Une éluedans la villeThérèse Rabatel, adjointe au maire de Lyon pour l'Egalité desfemmes, les temps de la ville et les handicaps, membre dugroupe Gauche alternative écologique citoy<strong>en</strong>ne, est appréciéepar les associations féministes locales pour son implication surle terrain. Nous l'avons r<strong>en</strong>contrée.Sil<strong>en</strong>ce : Comm<strong>en</strong>t voyez-vous l'évolution dela parité politique, dans les milieux que vousfréqu<strong>en</strong>tez ?Thérèse Rabatel : Pour obt<strong>en</strong>ir la parité, la loiest indisp<strong>en</strong>sable. Les habitudes résist<strong>en</strong>t, on levoit dans l'attribution des compét<strong>en</strong>ces. Lyon sefél<strong>ici</strong>te donc d'avoir un adjoint à la petite <strong>en</strong>fance :Yves Fournel. Dans la communauté du GrandLyon, il y avait 45 élues sur 155 <strong>en</strong> 2001 et actuellem<strong>en</strong>tplus que 35... Les maires sont surtout deshommes.Avec l'élection de conseillers territoriaux <strong>en</strong>2014, il va y avoir des changem<strong>en</strong>ts...Cette nouvelle réforme promet d'être une catastrophe.Avec le scrutin uninominal à un tour desfuturs conseillers territoriaux, on aura un retour <strong>en</strong>force des hommes. En comp<strong>en</strong>sation, on nous ditque les villes de moins de 3500 habitants auront<strong>en</strong>fin une élection sur liste paritaire, mais çarevi<strong>en</strong>t à r<strong>en</strong>voyer les femmes au niveau communal,et ça ne comp<strong>en</strong>sera pas la dégradation au plushaut niveau.Lyon n'a pas signé la Charte europé<strong>en</strong>ne pourl'égalité des femmes et des hommes dans lescollectivités locales ?Cette charte a été signée par le Conseil régional.A Lyon, nous avons commandé un audit sur laquestion de l'égalité des g<strong>en</strong>res pour pouvoir préparerun plan d'action qui sera prêt au mom<strong>en</strong>t oùla ville signera la charte. Nous ne voulons passigner pour signer, ce qui semble souv<strong>en</strong>t le cas,car nous avons cherché des exemples de plan d'actionset nous n'<strong>en</strong> avons pas trouvés... Celui deLyon devrait donc être le premier !Mais j'imagine que la ville agit depuis unmom<strong>en</strong>t pour l'égalité des g<strong>en</strong>res ?L'audit a déjà mis <strong>en</strong> évid<strong>en</strong>ce que Lyoncons<strong>en</strong>t des efforts notables contre les stéréotypesdans sa communication par affiches ou dans sonjournal interne (Reflets). L'évolution est plus l<strong>en</strong>tedans Lyon-Citoy<strong>en</strong>, notre journal grand public,mais elle est <strong>en</strong> cours. Je trouve important qu'onféminise à chaque fois que nécessaire les noms degrades et de fonctions : Madame la Directrice desBeaux-Arts, etc. Nos personnels sont demandeursde formation sur les questions d'égalitéfemmes/hommes, nous <strong>en</strong> avons organisé récemm<strong>en</strong>tune avec le C<strong>en</strong>tre d'information sur lesdroits des femmes (CIDF), pour des volontaires detous les services, et nous poursuivrons dans cettevoie.De nos jours, quelles avancées vous sembl<strong>en</strong>tles plus urg<strong>en</strong>tes à obt<strong>en</strong>ir vers cette égalitéque nous visons ?Je les situe sur quatre plans. D'abord, celui desviol<strong>en</strong>ces faites aux femmes et, par voie de conséqu<strong>en</strong>ce,aux <strong>en</strong>fants. L'Etat se cont<strong>en</strong>te aujourd'huide petites mesures et d'un peu de battage médiatique.Alors qu'il faudrait <strong>en</strong>fin une loi-cadre, avecle recours à un/e seul/e juge au lieu de trois.Certains magistrats nous object<strong>en</strong>t que ce serait untribunal d'exception, mais cela existe <strong>en</strong> FranceS!l<strong>en</strong>ce n°377 mars 20101 1


Elu/es et question de g<strong>en</strong>reLa Charte europé<strong>en</strong>ne pour l'égalité <strong>en</strong>tre hommeset femmes dans la vie locale : peut mieux faire...Lors de la Confér<strong>en</strong>ce mondiale à Pékin <strong>en</strong>1995, la résolution finale avait repris le texte duréseau associatif Femmes informations liaison, dontla France s'était fait le champion, un texte quiposait clairem<strong>en</strong>t que la domination des hommessur les femmes était un problème à résoudre inscritdans l'histoire de l'humanité, autrem<strong>en</strong>t dit un"rapport historique", un problème de société, etnon de psychologie ou de communication.La Charte europé<strong>en</strong>ne pour l'égalité s'inscrit <strong>en</strong>prolongem<strong>en</strong>t de cette reconnaissance.Elle a été publiée <strong>en</strong> 2006 par le Conseil descommunes et régions d'Europe. C'est un instrum<strong>en</strong>tproposant "une méthodologie pour la mise<strong>en</strong> place de politiques d'égalité des femmes et deshommes aux niveaux local et régional".Que conti<strong>en</strong>t cette charte quisoit un peu contraignant ?La première partie du texte rappelle des principesgénéraux, par exemple que "l’égalité desfemmes et des hommes est un droit fondam<strong>en</strong>talpour tous et toutes, et constitue une valeur capitalepour la démocratie. Afin d’être pleinem<strong>en</strong>taccompli, ce droit ne doit pas être seulem<strong>en</strong>treconnu légalem<strong>en</strong>t mais il doit être effectivem<strong>en</strong>texercé et concerner tous les aspects de la vie : politique,économique, sociale et culturelle".La deuxième partie du texte prés<strong>en</strong>te la procédureà <strong>en</strong>gager, à savoir, dans les deux ans après lasignature, l'élaboration d'un plan d'actions tel "quetous les sujets pertin<strong>en</strong>ts cont<strong>en</strong>us dans la charte ysoi<strong>en</strong>t traités".Dans la troisième partie, l'égalité des g<strong>en</strong>res estdéclinée <strong>en</strong> fonction des rôles assumés par les collectivitéslocales et régionales : responsable politique,consommateur et prestataire de bi<strong>en</strong>s et deservices, employeur etc.Mais n'est-il pas pour le moins curieux que lesmots "contraception" et "avortem<strong>en</strong>t" ne figur<strong>en</strong>tnulle part dans la charte ? Le mot "maternité" nonplus. Il est seulem<strong>en</strong>t préconisé "une informationadéquate sur les questions de santé"...Aucun passage ne concerne les impôts : or,aller vers la généralisation de l'imposition séparéeresponsabiliserait à égalité les femmes et leshommes, dans leur indép<strong>en</strong>dance comme dansleur coopération.Le rôle disproportionné des femmes <strong>en</strong>vers lespersonnes âgées est souligné mais c'est le recoursau marché qui est mis <strong>en</strong> avant (vers d'autres systèmesde prise <strong>en</strong> charge "de grande qualité etfinancièrem<strong>en</strong>t abordables"...). Il n'est pas <strong>en</strong>visagéd'<strong>en</strong>courager au simple partage de notrehumanité commune (congés et allocations équitablem<strong>en</strong>tpartagées, démarches facilitées pour obt<strong>en</strong>irdu matériel et un souti<strong>en</strong> médical).Pour la garde des <strong>en</strong>fants, il est recommandéde "faire la promotion" d'alternatives pour "contrerles stéréotypes", par exemple <strong>en</strong> contrôlant lesmatériels éducatifs.En arrêtant là les exemples, ce texte témoigned'une réelle avancée dans l'expression des(bonnes) int<strong>en</strong>tions politiques mais permet ausside réaliser, par ses non-dits et ses euphémismes,l'ampleur des résistances auxquelles se heurte déjàtoute volonté de concrétisation. Il semble qu'ils'agisse d'avancer par simple déploiem<strong>en</strong>t debonne volonté. De conflits et de luttes, il n'est pasquestion... C'est là le principal danger de cette culturepolitique cons<strong>en</strong>suelle : <strong>en</strong>traver le déploiem<strong>en</strong>tdes conflits, qui sont à la fois desaccélérateurs de changem<strong>en</strong>t et des écoles decitoy<strong>en</strong>neté véritable, où l'on appr<strong>en</strong>d sa puissanced'agir.En France, la charte a recueilli, à ce jour (finnov. 2009), 64 signatures, du village à la région.Cette signature donne souv<strong>en</strong>t lieu à desaudits, et le plan d'action qui s'<strong>en</strong>suit à des certifications(voir le site de l'Afnor dont le label "égalitéprofessionnelle" est, par exemple, demandé par laville de Rou<strong>en</strong>). Autrem<strong>en</strong>t dit : il y a un marché del'égalité hommes/femmes ! Personnellem<strong>en</strong>t, cettedébauche de "fonctionnem<strong>en</strong>t" me glace, tellem<strong>en</strong>telle me paraît témoigner de notre trop grande passivitécollective...Référ<strong>en</strong>ces :La Charte est lisible là :http://www.ccre.org/docs/charte_egalite_fr.pdfLa liste des signataires <strong>ici</strong> :www.ccre.org/docs/charter_for_equality_list_signatories.pdfpour les <strong>en</strong>fants, et aussi pour les femmes dans unpays comme l'Espagne.La deuxième urg<strong>en</strong>ce concerne l'éducation à lasexualité et à la contraception. Le droit à l'avortem<strong>en</strong>tdoit être concrètem<strong>en</strong>t assuré, mais ce n'estpas l'idéal de la contraception. Il y a <strong>en</strong>core beaucoupd'avortem<strong>en</strong>ts <strong>en</strong> France parce que l'éducationsexuelle est insuffisante. Une journée du moisde septembre a récemm<strong>en</strong>t été choisie commetemps fort sur ces thèmes. J'aimerais que la ville deLyon s'<strong>en</strong> saisisse <strong>en</strong> 2010 pour interv<strong>en</strong>ir clairem<strong>en</strong>tdans l'espace public, par exemple avec unegrande campagne d'affichage comme récemm<strong>en</strong>t<strong>en</strong> Île-de-France, pour promouvoir clairem<strong>en</strong>t lacontraception <strong>en</strong> même temps que le droit à l'avortem<strong>en</strong>t.Le troisième point qui me préoccupe, c'est évidemm<strong>en</strong>tla question de l'emploi des femmes, tropsouv<strong>en</strong>t précaire ou partiel. C'est un problèmetransversal qui concerne plusieurs domaines politiques.Un des obstacles à l'emploi des femmes,c'est le manque de structures d'accueil de la petite<strong>en</strong>fance. La ville de Lyon a effectué de gros progrès: <strong>en</strong>tre 2001 et 2008, le nombre de places <strong>en</strong>crèche a doublé, avec un budget actuel de 39 millionsd'euros que nous avons pour objectif de doubler<strong>en</strong>core, aussi vite que possible. L'offre péri- etextrascolaire a été considérablem<strong>en</strong>t développée <strong>en</strong>quelques années. Une partie devrait, c'est vrai,dev<strong>en</strong>ir payante, mais <strong>en</strong> fonction du quoti<strong>en</strong>tfamilial.1 2 S!l<strong>en</strong>ce n°377 mars 2010


Elu/es et question de g<strong>en</strong>reEnfin, un quatrième projet me ti<strong>en</strong>t à cœur :promouvoir l'écoute des femmes, qui sont très prés<strong>en</strong>tes,voire majoritaires, dans les conseils de quartier.Leur parole doit être relayée et prise <strong>en</strong>compte dans la vie mun<strong>ici</strong>pale. J'ai par ailleurs crééun conseil pour l'égalité femmes/hommes à Lyon,qui rassemble 40 associations, des syndicats salariéset patronaux (ce qui n'est pas sans difficulté),ainsi que des chercheurs (comme ceux du C<strong>en</strong>treLouise-Labé). Notre objectif est de connaître nosdiffér<strong>en</strong>tes manières d'aborder la problématique del'égalité, mais aussi de parv<strong>en</strong>ir à élaborer des propositionsconcrètes...Voyez-vous aussi la nécessité, et la possibilité,d'influer sur les comportem<strong>en</strong>ts privés, lefameux partage des tâches par exemple ?En tant qu'élu/e, nous ne sommes pas que descaisses de résonance, nous avons une responsabilité.Nous pouvons s<strong>en</strong>sibiliser, faciliter des progrès,même sur les comportem<strong>en</strong>ts privés. Je p<strong>en</strong>seavant tout aux viol<strong>en</strong>ces faites aux femmes et aux<strong>en</strong>fants. Mais j'ai aussi donné une confér<strong>en</strong>ce 1 <strong>en</strong>juin 2009, intitulée "Le temps a-t-il un sexe ?" et,auparavant, j'avais, <strong>en</strong> 2007, part<strong>ici</strong>pé au débat"Pr<strong>en</strong>ons le temps de vivre..." 2 . La pression sur letemps des femmes doit pouvoir être desserrée àplusieurs niveaux : celui de l'Etat et des lois, maisaussi dans les <strong>en</strong>treprises, où patronat et syndicatsont leur part à jouer et, bi<strong>en</strong> sûr, au niveau descouples.N'y a-t-il pas une vigilance à avoir concernantles "micropouvoirs", par exemple la réceptiondes interv<strong>en</strong>tions orales des femmes ?Quand une femme parle, c'est clair, elle estplus souv<strong>en</strong>t interrompue qu'un homme. Si notreraisonnem<strong>en</strong>t est <strong>en</strong> deux parties, pas facile d'allerau-delà de la première... Passer pour la féministede service, c'est toujours être connotée un peunégativem<strong>en</strong>t, avec un brin de moquerie : une"emmerdeuse", comme on dit. Mais c'est surtoutdes élus de droite qui me répliqu<strong>en</strong>t presque àParité,où <strong>en</strong> est-on <strong>en</strong> France ?La loi du 6 juin 2000 contraint les partis politiquesà compter une moitié de candidates seulem<strong>en</strong>tpour les élections qui ont lieu au scrutin de liste(mun<strong>ici</strong>pales, régionales, europé<strong>en</strong>nes et sénatorialesdans les départem<strong>en</strong>ts qui élis<strong>en</strong>t plus dequatre sénateurs).En 2009, si l’on compte 47,6 % de femmesdans les conseils régionaux (contre 27,5 % <strong>en</strong>1998), une seule est à la tête d’une région, contretrois auparavant.Les communes de 3500 habitants et plus,concernées par le loi du 6 juin 2000, ont vu leurnombre de conseillères mun<strong>ici</strong>pales nettem<strong>en</strong>taugm<strong>en</strong>ter : de 25,7 % <strong>en</strong> 1995 à 47,4 % <strong>en</strong> 2001.Par contre, seuls 10 % des maires sont desfemmes, et celles-ci ne dirig<strong>en</strong>t que 44 villes deplus de 15 000 habitants (soit 0,3 %) et 4 des 37communes de plus de 100 000 âmes.La parité apparaît donc moins souv<strong>en</strong>t auniveau de l'exécutif ou des adjoints. L'exemple deSaint-Jean-de-Luz, avec une majorité de femmesparmi les adjoint/es, est <strong>en</strong>core rare, et l'attributiondes postes y reste traditionnelle. Ailleurs, onse fél<strong>ici</strong>te dès qu'une spécialité dite masculine estattribuée à une femme (comme les finances àRou<strong>en</strong>), l'inverse étant plus rare (comme la petite<strong>en</strong>fance à Lyon). Les responsables techniques sont<strong>en</strong> grande majorité des femmes à Poissy, mais lecontraire est beaucoup plus fréqu<strong>en</strong>t.Au niveau départem<strong>en</strong>tal (conseils généraux),les plus féminisés sont les Hauts-de-Seine (33,3 %d'élues) et le Finistère (29,6 %).Les quatre départem<strong>en</strong>ts les moins féminiséssont le Gard (2,2 %), le Tarn-et-Garonne, laHaute-Corse et l'Ariège avec… 0 élue.Sinon, lors des législatives 2007, pas de scrutinde liste, et la proportion de femmes élues aatteint 18,5 %. Un progrès par rapport à 2002, oùl’on atteignait 12,5 %...Michel BernardÖ Marche pour la déf<strong>en</strong>se du droit àl'avortem<strong>en</strong>t (2000)S!l<strong>en</strong>ce n°377 mars 20101 3


Elu/es et question de g<strong>en</strong>reMichel BernardSylvain Thévoz, Parti socialiste de la ville de G<strong>en</strong>ève, www.ps-g<strong>en</strong>eve.chá Marche pour la Solidarité (2000)La nouvelle réformeterritoriale m<strong>en</strong>acela parité <strong>en</strong> politiqueUn comité pour la réforme des collectivitéslocales présidé par Edouard Balladur et compr<strong>en</strong>antonze personnes (dont une seule femme), aémis des propositions pour aller vers la fusion desconseils généraux et régionaux <strong>en</strong> un seul conseilterritorial par région. Il n'y aurait qu'une élection<strong>en</strong> 2014, et on passerait de 6000 à 3000 élus <strong>en</strong>viron.Comm<strong>en</strong>t faire avaler la pilule aux futurs éjectés? En privilégiant la réélection des notables audétrim<strong>en</strong>t des femmes !Avec un mode de scrutin uninominal majoritaire,on a actuellem<strong>en</strong>t 87,7% d'hommes et seulem<strong>en</strong>t12,3% de femmes dans les conseilsgénéraux...C'est donc ce dernier mode de scrutin qui estpréconisé pour l'élection de 80% des futursconseillers territoriaux, seuls les 20% restants leseront sur des listes départem<strong>en</strong>tales paritairescomme pour les actuels conseils régionaux.Ce texte a été prés<strong>en</strong>té au sénat le 21 octobre2009 et, depuis, la résistance s'organise. Une pétitionest <strong>en</strong> ligne là :http://www.egalitee.fr/petition_200911.phpá Marche des élues g<strong>en</strong>evoises de toutes t<strong>en</strong>dances pour la paritélors des élections cantonnales d'octobre 2009.chaque fois : "Et les hommes ?", comme si ça justifiaitleur incurie. Il faut avoir de l'humour ; avec lesourire, on trouve des alliés. L'égalité ne se fera passans les hommes ! Je dis souv<strong>en</strong>t : "égaux et différ<strong>en</strong>tset, <strong>en</strong> principe, dél<strong>ici</strong>eusem<strong>en</strong>t complém<strong>en</strong>taires".Il s'agit de se libérer <strong>en</strong>semble. En Iran, parexemple, c'est le vécu de tous qui est appauvri parle voilem<strong>en</strong>t et la minoration des femmes dans l'espacepublic...Quel est votre rapport à l'écologie ?Je me suis toujours clairem<strong>en</strong>t prononcée, parexemple, contre les OGM qui ne seront <strong>en</strong> aucuncas une solution au problème de la faim. Et je suisinquiète : face aux problèmes <strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>taux,je crains qu'on ne continue à pr<strong>en</strong>dre des mesuresà la petite semaine, sans rapport avec l'ampleur dela catastrophe <strong>en</strong> cours. Ça y est, à Lyon, on neplante presque plus que des ess<strong>en</strong>ces méditerrané<strong>en</strong>nes.Mais bi<strong>en</strong> des problématiques, dont ons'occupe tranquillem<strong>en</strong>t aujourd'hui, devront bi<strong>en</strong>tôtêtre traitées dans l'urg<strong>en</strong>ce. A quel prix ? Je saisaussi qu'à l'échelle planétaire, la vigilance écologiqu<strong>en</strong>e progressera pas sans amélioration de lacondition des femmes...Entreti<strong>en</strong> réalisé par M.-P. N. n1 4 S!l<strong>en</strong>ce n°377 mars 2010


Elu/es et question de g<strong>en</strong>reCommuniquer<strong>en</strong> toute égalité :un défi politique<strong>en</strong>core peu relevéSur proposition du groupe des Verts, le Conseil régional d'Îlede-Francediffuse un dépliant quatre pages intitulé "Le g<strong>en</strong>redans la communication". Une initiative bi<strong>en</strong>v<strong>en</strong>ue.CE DÉPLIANT EXPLIQUE COMMENT VEILLERÀ LA PARITÉ ET ÀL'ANTI-SEXISME DANS "LA RÉDACtionet le choix des visuels" de travail interne etd'information publique de la région.Les trois premières pages résum<strong>en</strong>t clairem<strong>en</strong>tl'<strong>en</strong>jeu (l'égalité des hommes et des femmes,sachant que "la population francili<strong>en</strong>ne est composéed'une majorité de femmes") et les écueils à éviter(invisibilité, stéréotypes, rôles sexués, inégalitésqui <strong>en</strong> découl<strong>en</strong>t et hiérarchisation).Dans la langue employée, le dépliant préconisede toujours juxtaposer deux noms, masculin etféminin (ex. : "lycé<strong>en</strong>s et lycé<strong>en</strong>nes"), plutôt que secont<strong>en</strong>ter de l'un ou l'autre, et d'utiliser "les formesféminines reconnues des noms de métiers, de fonctionsetc.", <strong>en</strong> se référant au Journal off<strong>ici</strong>el. Dansle cont<strong>en</strong>u des textes et des images, est recommandéel'alternance d'interv<strong>en</strong>tions ou d'exemples prisdans les deux g<strong>en</strong>res, et plutôt à contre-courantdes normes.Quelle évaluation ?Comm<strong>en</strong>t mesurer une progression dans laprise <strong>en</strong> compte de ces règles ? Question décisivepour juger du sérieux de la démarche. Le docum<strong>en</strong>tinvite donc à intégrer un bilan de l'applicationdes dix règles d'or "dans l'évaluation annuellede la mise <strong>en</strong> œuvre de la charte europé<strong>en</strong>ne pourl'égalité des femmes et des hommes dans la vielocale [voir notre article], et si possible dans tousles docum<strong>en</strong>ts off<strong>ici</strong>els traitant de ces questions". Alire cette déclaration, on s'étonne : la nécessité deregarder tous les docum<strong>en</strong>ts off<strong>ici</strong>els n'est-elle que"possible" ? Et faut-il restreindre leur prise <strong>en</strong>compte à ceux traitant de l'égalité des g<strong>en</strong>res ? Toutcela ne manquerait-il pas un peu de rigueur, voirede courage politique ? Il est probable évidemm<strong>en</strong>tque ce n'est que du réalisme, et que les forces manqu<strong>en</strong>t,comme les budgets, pour suivre et évalueravec soin la mise <strong>en</strong> œuvre d'int<strong>en</strong>tions par ailleursexcell<strong>en</strong>tes...S!l<strong>en</strong>ce n°377 mars 20101 5


Elu/es et question de g<strong>en</strong>reAdri<strong>en</strong>ne BarmanUne gageure : féminiserl'expression écriteL’utilisation du slash (/) est le caractère queMichèle Loup, conseillère régionale des Verts <strong>en</strong>Île-de-France, trouve le plus lisible et le meilleursymboliquem<strong>en</strong>t car, argum<strong>en</strong>te-t-elle :> les femmes ne se mett<strong>en</strong>t pas <strong>en</strong>tre par<strong>en</strong>thèses: donc pas de "ami(e)s francili<strong>en</strong>(ne)sou europé<strong>en</strong>(ne)s" !> les femmes n’ont pas à être "unies" auxhommes : donc pas de "ami-e-s francili<strong>en</strong>ne-sou europé<strong>en</strong>-ne-s" non plus, ce qui estd'ailleurs diff<strong>ici</strong>lem<strong>en</strong>t lisible ;> les femmes doiv<strong>en</strong>t être "autonomes" : le / ,signe de l’autonomie, se lit facilem<strong>en</strong>t.Ce qui donne, par exemple : "Ami/es francili<strong>en</strong>/nesou europé<strong>en</strong>/nes..."(Pas de complication, on ne double pas le / :donc pas de "ami/e/s francili<strong>en</strong>/ne/s ou europé<strong>en</strong>/ne/s...").Certains conseils régionaux (Bretagne, Midi-Pyrénées) et des revues telles Travail, g<strong>en</strong>re et sociétés(CNRS) utilis<strong>en</strong>t déjà ces conv<strong>en</strong>tions, ainsique récemm<strong>en</strong>t l’Ag<strong>en</strong>ce de développem<strong>en</strong>t desrelations interculturelles pour la citoy<strong>en</strong>neté(ADRIC), dans une excell<strong>en</strong>te brochure d’<strong>en</strong>viron150 pages : Face aux viol<strong>en</strong>ces et aux discriminations: accompagner les femmes issues des immigrations(voir leur site : www.adric.eu).Au-delà des règles d'orOn s<strong>en</strong>t bi<strong>en</strong> toute l'importance des initiativesindividuelles pour obt<strong>en</strong>ir des avancées dans uncontexte sociopolitique caractérisé par une grandeinertie, voire une franche réaction, avec une mise<strong>en</strong> concurr<strong>en</strong>ce budgétaire perman<strong>en</strong>te. Ainsi,Michèle Loup, conseillère régionale, recommandet-elle,dans le groupe des Verts, des règles d'expressionallant au-delà de celles évoquées ci-dessus(voir l'<strong>en</strong>cadré n° 1).Egalité <strong>en</strong>tre hommes etfemmes ou égalité des g<strong>en</strong>res ?Pour rev<strong>en</strong>ir aux règles d'or, on y constate,comme dans presque toutes les productions institutionnelles,que la réflexion sur les sexes ("biologiques")et les g<strong>en</strong>res ("construction sociale")n'utilise que les catégories d'homme-femme et demasculin-féminin. S'attaquer aux stéréotypes dansles rôles sociaux, revi<strong>en</strong>t à ouvrir ces derniers "auxdeux sexes" et à lutter contre leur hiérarchisation,dont la langue témoigne au premier chef. Mais estceque la binarité ne favorise pas la hiérarchie ? Unplus, un moins, c'est facile... N'y aurait-il pas, pourébranler cette binarité, à valoriser la diversité dessexes et des g<strong>en</strong>res minoritaires ? Ouvrir l'év<strong>en</strong>taildes rôles sociaux <strong>en</strong> r<strong>en</strong>onçant à la simpl<strong>ici</strong>té statistiquequi ne voit que deux g<strong>en</strong>res fondés sur deuxsexes biologiques, c'est là une tâche colossale, maiselle est déjà <strong>en</strong> train. Dans l'iconographie et ladocum<strong>en</strong>tation, ce sera plus facile que dans lalangue. Certes, on ne s'att<strong>en</strong>d guère à ce que desélu/es valoris<strong>en</strong>t des options <strong>en</strong>core marginalesdans la société, mais on se permet d'espérer un peud'audace au service de la cohér<strong>en</strong>ce d'une viséepolitique, <strong>ici</strong> l'égalité des g<strong>en</strong>res.Dans les cont<strong>en</strong>us et dans la langue, sortir dudualisme hétérosexuel homme et femme r<strong>en</strong>d plusdiff<strong>ici</strong>le la hiérarchisation et met clairem<strong>en</strong>t <strong>en</strong>avant l'émancipation de tous. On ne devrait jamaistraiter de l'inégalité masculin-féminin sans relativiserautant que possible la binarité biologique qui lasous-t<strong>en</strong>d, sans brouiller la dualité des rôles. Celasuppose, par exemple, de montrer autre chose quedes "femmes-femmes" (avec le sourire de rigueur),de montrer la variété, de montrer l'ambigu. Lacontamination par l'esthétique publ<strong>ici</strong>taire règnehélas dans la communication politique. En témoign<strong>en</strong>tle côté prospère et propret des personnesmises <strong>en</strong> avant, et la théâtralisation g<strong>en</strong>tille desposes et des fonds : ri<strong>en</strong> de surpris, ri<strong>en</strong> d'à-peuprès,que de la vie <strong>en</strong> conserve qui ne doute deri<strong>en</strong>, (et surtout pas de la croissance ?). Et ce nesont pas les procédés numériques qui arrang<strong>en</strong>t leschoses. Fonds lisses et graphismes guillerets : oncontinue visiblem<strong>en</strong>t à viser un monde sanshumus, pas d'odeurs – ri<strong>en</strong> que des parfums –, etplus d'insectes – ri<strong>en</strong> que des peluches...Et l'oralité ?Le dépliant <strong>ici</strong> examiné ignore les problèmesqu'impliqu<strong>en</strong>t les contextes d'échanges oraux, quece soit pour les femmes ou plus largem<strong>en</strong>t pour lespersonnes symboliquem<strong>en</strong>t déconsidérées. Or,1 6 S!l<strong>en</strong>ce n°377 mars 2010


Elu/es et question de g<strong>en</strong>reDiscussion, débat, conversation :un <strong>en</strong>jeu égalitaire majeurCorinne Monnet est l'auteure d'un docum<strong>en</strong>tque publie <strong>en</strong>tre autres infokiosques.net, et quidécrit, référ<strong>en</strong>ces d'études à l'appui, "la répartitiondes tâches <strong>en</strong>tre les femmes et les hommes dans letravail de la conversation" (tel est son titre).Cette répartition reflète la domination masculinehistorique qui caractérise toutes les sociétéshumaines : il y a non seulem<strong>en</strong>t une répartitiondiffér<strong>en</strong>ciée des tâches, mais aussi une hiérarchiedans l'appréciation et la prise <strong>en</strong> compte de cestâches.En couple, et a fortiori <strong>en</strong> collectif mixte :> les hommes parl<strong>en</strong>t davantage (et unefemme parlant autant qu'un homme seraperçue comme faisant une contribution pluslongue) ;> les hommes interromp<strong>en</strong>t souv<strong>en</strong>t lesfemmes, quel que soit leur statut professionnel,et l'inverse a lieu beaucoup plus rarem<strong>en</strong>t;> les femmes se serv<strong>en</strong>t de signes et de sonsbrefs p<strong>en</strong>dant que leur interlocuteur parle,pour montrer leur intérêt, elles questionn<strong>en</strong>tdeux fois plus que les hommes, tout celavisant à maint<strong>en</strong>ir et à ouvrir l'interaction ;> les hommes emploi<strong>en</strong>t peu ces procédés oune les plac<strong>en</strong>t pas à un mom<strong>en</strong>t propre à<strong>en</strong>courager le sujet abordé, ils t<strong>en</strong>d<strong>en</strong>t àminimiser l'interaction mixte ;> les argum<strong>en</strong>ts et sujets introduits par lesfemmes ne sont repris qu'<strong>en</strong> décalé par leshommes, quand ils ne sont pas négligés ;> les hommes, interrompus par des interlocuteursmasculins, réintroduis<strong>en</strong>t leurs argum<strong>en</strong>tset leurs sujets, mais beaucoup defemmes se réfugi<strong>en</strong>t plutôt dans le sil<strong>en</strong>ce,au minimum dans de longues pauses…En résumé : le tour de parole des femmes estvécu comme non ess<strong>en</strong>tiel dans la conversation, etcelles-ci sont obligées de pratiquer un style coopératif<strong>en</strong> raison du style égoïste des hommes, pourpeu qu'elles ti<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t à t<strong>en</strong>ir des conversationsmixtes...Quand les femmes r<strong>en</strong>onc<strong>en</strong>t à leur style stéréotypé,qu'elles s'accroch<strong>en</strong>t à leur sujet et le rappell<strong>en</strong>t,qu'elles ne se tais<strong>en</strong>t pas après avoir étéinterrompues et ne livr<strong>en</strong>t plus de marques desouti<strong>en</strong>, elles sont vite jugées insupportables, etpas toujours seulem<strong>en</strong>t par les hommes. En général,les comportem<strong>en</strong>ts qui, au masculin, ont desconnotations de pouvoir, pr<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t une connotationsexuelle quand ce sont les femmes qui lesadopt<strong>en</strong>t. On t<strong>en</strong>te de rapporter toute manifestationde puissance d'une femme à une visée séductrice,sinon castratrice.Et si les comportem<strong>en</strong>ts d'humains plutôthommes ou plutôt femmes peuv<strong>en</strong>t à bon droitêtre comparés à ceux de cultures différ<strong>en</strong>tes, cesont deux cultures qui ne sont pas séparées maisqui s'élabor<strong>en</strong>t mutuellem<strong>en</strong>t dans un rapport dedomination de l'une sur l'autre, et non d'"incommunication".Aussi, "lors d'une discussion, nous sommes<strong>en</strong>gagé/es dans une activité politique conséqu<strong>en</strong>tequi peut permettre la r<strong>en</strong>égociation de la réalitésociale. Si les interactions peuv<strong>en</strong>t pr<strong>en</strong>dre part àla construction du g<strong>en</strong>re et de sa hiérarchie, ellespeuv<strong>en</strong>t aussi œuvrer à sa déconstruction".En tant que citoy<strong>en</strong>/nes, avoir compris celaexige que nous pr<strong>en</strong>ions des mesures techniquespour garantir autant d'égalité que possible dansnos débats, que nous soyons dans des collectifs,des partis ou des institutions, a fortiori si nousimpliquons un public. Les deux axes <strong>en</strong> sont :ral<strong>en</strong>tir l'interaction et la r<strong>en</strong>dre aussi lisible quepossible. On usera par exemple, d'un bâton deparole, d'une facilitation avec affichage évolutif dessujets et des argum<strong>en</strong>ts, etc.beaucoup se joue au stade des micropouvoirs,incarnés dans des dispositifs concrets (bureaux,tribunes etc.) et circulant dans les comportem<strong>en</strong>tsde prise de parole (voir l'<strong>en</strong>cadré n° 2). Il y auraità effectuer un travail culturel de représ<strong>en</strong>tation dece qui a lieu dans ces échanges oraux, <strong>en</strong> privilégiantl'humour plutôt que la tragédie (bi<strong>en</strong> prés<strong>en</strong>te...),pour faciliter la compréh<strong>en</strong>sion des<strong>en</strong>jeux et stimuler l'inv<strong>en</strong>tion de déf<strong>en</strong>ses et l'utilisationde procédures émancipatrices pour tous.Tout cela est heureusem<strong>en</strong>t <strong>en</strong> train dans lesmarges (comme on dit), et non sans débats,comme <strong>en</strong> témoigne notre précéd<strong>en</strong>t dossier sur lecons<strong>en</strong>sus et les réactions qu'il a suscitées.M.-P. N. nD.R.S!l<strong>en</strong>ce n°377 mars 20101 7


Prix TournesolLes Verts ont remisleur prix Tournesollors du salon de la BDd'Angoulême, le 30janvier dernier. C'est lasérie Climax <strong>en</strong> quatrevolumes qui a reçu leprix (prés<strong>en</strong>tée dansSil<strong>en</strong>ce 364 et 373).Cette série, de Brahy,Corbeyran et Braquelaire, auxéditions Dargaud, raconte une<strong>en</strong>quête complexe sur les possibilitésde modifier volontairem<strong>en</strong>tle climat et sur les manipulationsdes grandes multinationales sur lesujet. Elle a devancé <strong>en</strong> finale Lamain verte d'Hervé Bourhis dontnous avions fait la BD du moisdans le n°374.CreuseLe tempsdes cerisesLorsque nous abordons la questiondes alternatives à la voiture àla campagne, une idée revi<strong>en</strong>t toujours: que l'on remette <strong>en</strong> routeles commerces itinérants commecela s'est fait jusque dans lesannées 1960. Eh bi<strong>en</strong> l'idée comm<strong>en</strong>ceà se concrétiser : OliviaGarnier a lancé une épicerie itinéranteLe temps des cerises quidepuis novembre 2008 dessert lescommunes autour de Felletin. Enplus, elle propose des produits bioet locaux. Ses itinéraires sontp<strong>en</strong>sés <strong>en</strong> fonction des marchésqu'elle fait (Eymoutiers <strong>en</strong>Haute-Vi<strong>en</strong>ne, Bourgagneuf etFelletin). Le prix : le même quedans un magasin, ce qu'elledép<strong>en</strong>se <strong>en</strong> plus pour le transportest comp<strong>en</strong>sé par l'économie d'unmagasin. Le Temps des cerises,tél. : 06 47 00 31 91,olivia@millevaches.net.Saône-et-LoirePerquisitionchez Terre duCielLe C<strong>en</strong>tre de Chard<strong>en</strong>oux géré parl'association Terre du Ciel qu<strong>en</strong>ous avons prés<strong>en</strong>té dans notr<strong>en</strong>uméro 370 a été l'objet d'uneTerre du Cielvaste opération de perquisition parune brigade de recherche, une brigadefinancière, l'Urssaf, l'inspectiondu travail avec un spécialistede l’informatique et un médiateurpsychologue, le 7 janvier 2009.Tous les fichiers, chèques, ordinateursont été saisis… sans explication.L'opération a duré de 9h à18h. En 2009, le c<strong>en</strong>tre avait déjàété l'objet de deux contrôles fiscaux,deux contrôles URSSAF etune visite de l'inspection du travail.Il semble que l'opération soitdirigée par Miviludes, missioninterministérielle de vigilance et delutte contre les dérives sectaires.Mission qui se caractérise par sesexcès et qui a déjà été épingléepour les informations mal interprétéesqu'elle publie dans ses rapportsannuels. Terre du Ciel,Domaine de Chard<strong>en</strong>oux, 71500Bruailles, tél : 03 85 60 40 33,www.terre-du-ciel.fr.DordogneLe tri-cycle<strong>en</strong>chaînéL’association Le tri-cycle <strong>en</strong>chaînéa été créée <strong>en</strong> 2006 par des personnesdésireuses de prouver qu’ilest possible de m<strong>en</strong>er des actionssolidaires et écologiques pouvantgénérer des emplois <strong>en</strong> proposantdes alternatives à la surconsommation.Aujourd'hui quatre personnestravaill<strong>en</strong>t <strong>en</strong> CDIet de nombreusesautres avec différ<strong>en</strong>tsstatuts(bénévoles, servicescivils volontaires…).Outreson activité derecyclerie, elle loue pour des fêtesdes toilettes sèches et de la vaisselleréutilisable. Adhér<strong>en</strong>te au réseauGraine, elle propose des actions des<strong>en</strong>sibilisation autour de la réductiondes déchets, du compostage…L'association a son siège dans unvillage médiéval. Le Tri-cycle<strong>en</strong>chanté, Grand Rue, 24310Bourdeilles, tél : 05 53 03 73 04,www.tri-cycle.org.Du Vert dans les oreillesLe jardin collectif de Saint-Jean du Gard : cultiver le dialogueD.R.i les jardins partagés etleurs bénéfices sociauxScomm<strong>en</strong>c<strong>en</strong>t à faire jaser<strong>en</strong> milieu urbain, leur utilité <strong>en</strong>milieu rural est moins reconnue.Pourtant, ce milieu est lui ausside plus <strong>en</strong> plus hétérogène : <strong>en</strong>treruralité choisie et subie, "indigènes"et néo-ruraux, isolem<strong>en</strong>t oupauvreté, les sources de t<strong>en</strong>sions,voire de divisions, y sont nombreuses.Parallèlem<strong>en</strong>t, lesespaces de mixité sociale se raréfi<strong>en</strong>t: vie associative <strong>en</strong> déclin,fermeture de magasins... C'est <strong>en</strong>partant de ce constat que l'associationde réinsertion Offres etDemandes a créé un jardin collectifdans le village de Saint-Jeandu-Gard(au sud des Cév<strong>en</strong>nes)pour des bénéf<strong>ici</strong>aires du RMI etdes familles des al<strong>en</strong>tours. Pourelle, toute réinsertion professionnellepasse avant tout par unesolide réinsertion dans le tissusocial local.Lieu de production, lieu de vie"Ce qui est bi<strong>en</strong> c’est que les g<strong>en</strong>sne se choisiss<strong>en</strong>t pas et ne seconnaiss<strong>en</strong>t pas. Ça oblige à r<strong>en</strong>contrerl’autre, le voisin que l’oncroise depuis des années. Et <strong>en</strong>fait, on va discuter pour la premièrefois avec lui <strong>en</strong> v<strong>en</strong>ant aujardin". Avec son bagage d’animateuragricole et social, Frédéricest prés<strong>en</strong>t tous les jours desemaine sur les parcelles pourépauler les jardiniers bénévoles. Ilse dit là pour leur apporter unsouti<strong>en</strong> technique. En réalité, c'estaussi un véritable travail socialvoire moral qu'il mène chaquejour. Car le jardin n’est souv<strong>en</strong>tqu’un prétexte à la r<strong>en</strong>contre, uneexcuse pour rompre l’isolem<strong>en</strong>tquotidi<strong>en</strong> : "Quand les g<strong>en</strong>s vi<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t<strong>ici</strong>, on va parfois passer uneheure à travailler et deux heures àdiscuter. Ça peut être une discussiontrès profonde avec quelqu’unqui a un souci, mais ça peut êtreun simple mom<strong>en</strong>t d’échange deblagues, de discussion de surface,autour d’une salade, d’une tomate...Ce jardin est un lieu de productionmais aussi un lieu de vie.Il est ouvert à tous et on essayede l’ouvrir le plus possible auxhabitants du village. Surtout qu'ily a de plus <strong>en</strong> plus de problèmesd’écarts sociaux, de t<strong>en</strong>sions <strong>en</strong>trepersonnes, les RMIstes sont souv<strong>en</strong>tperçus comme des profiteursdu système... là, ça montre qu’il ya un investissem<strong>en</strong>t de leur partsur un travail qui demande dutemps et un effort. Souv<strong>en</strong>t, lesvisiteurs sont étonnés par la tailledu jardin et sa production".Coups de bêcheset petites p<strong>en</strong>sées"Finalem<strong>en</strong>t, la récolte et le faitque ce soit gratuit n’est pas ce quimotive les adhér<strong>en</strong>ts. C’est vraim<strong>en</strong>tle plaisir de v<strong>en</strong>ir jardiner"nous explique Frédéric. Au coursde la semaine que nous avons passéesur le jardin, nous avons r<strong>en</strong>contréune étonnante diversité dejardiniers : néo-ruraux fraîchem<strong>en</strong>tarrivés, décroissantsconvaincus, personnes <strong>en</strong>recherche d'emploi, habitants duvillage de longue date... Entredeux coups de bêche, les languesse déli<strong>en</strong>t, des réflexions se fontmais aussi des remarques, voiredes reproches, à ce voisin à quil'on ose pas parler d'habitude.Mais si les conflits s'expl<strong>ici</strong>t<strong>en</strong>t,c'est souv<strong>en</strong>t pour mieux être soignés...Le petit jardin foisonne de vie, aurythme des saisons ou des travaux,et notre micro n'a pas eu demal à recueillir les confid<strong>en</strong>ces dejardiniers. Comme Eti<strong>en</strong>ne, quinous explique la différ<strong>en</strong>ce detemporalité qu'il perçoit <strong>en</strong> jardinantseul ou <strong>en</strong> groupe. Ou <strong>en</strong>coreOlivier qui évoque ce contactretrouvé avec des cycles naturelset qui, à propos des financem<strong>en</strong>tdu Conseil Général et de la CAFpour ce jardin, finit par nous livrerune réflexion pleine de s<strong>en</strong>s :"Pourquoi faut-il toujours des prétextessociaux pour faire deschoses utiles à tous ?".Goulv<strong>en</strong> Maréchal et Alexis LisVous pouvez écouter l'<strong>en</strong>treti<strong>en</strong>effectué sur ce lieu sur :www.duvertdanslesoreilles.fr.n Association Offre et Demande,tél. : 04 66 85 06 14.1 8 S!l<strong>en</strong>ce n°377 mars 2010


LozèreDômes etcharp<strong>en</strong>tes <strong>en</strong>demi-cercleDans le numéro de janvier, page10, on peut voir <strong>en</strong> photo une serre<strong>en</strong> forme de dôme, construite avecdes perches <strong>en</strong> châtaignier ; pagesuivante, le toit de la maison deFabi<strong>en</strong>ne selon une technique oùchaque branche repose sur la suivante.Ces constructions sontl'œuvre de Mathieu Boutet, quipeut assurer un chantier depuis lacoupe du bois jusqu'à la finalisationde la construction. MathieuBoutet, Croix des Runes, 48220Fraissinet-de-Lozère, tél. : 06 4592 47 18 ou 04 66 45 60 84.Emissions radiosn Montpellier : Niveau Eko. Cette émission sur laradio L'Eko (88.5 et www.ekodesgarrigues.com) sedéfinit ainsi : "Nous sommes fatigués par les discoursactuels sur le développem<strong>en</strong>t durable, cette mode devouloir tout repeindre <strong>en</strong> vert, y compris les chosesles plus polluantes". Niveau Eko propose une r<strong>en</strong>contreavec un homme ou une femme loin de la fatalitéque l’on nous prés<strong>en</strong>te." Le lundi à 16h, rediffusionle dimanche à 10h. L'Eko, BP 5555, 34072Montpellier cedex 3, info@ekodesgarrigues.com.n Montpellier : Terra One. Cette radio associativeprés<strong>en</strong>te plusieurs émissions consacrées à l'<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>t.Elle est <strong>en</strong> pleine bataille avec le CSA qui lui arefusé une longueur d'onde fin 2009. Elle émet pourle mom<strong>en</strong>t sur internet : www.terraone.fr.n Clermont-Ferrand : Radio-Arvène. Puy-de-Dôme<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>t, la Confédération paysanne, Nature &progrès et Attac 63 anim<strong>en</strong>t une émission sur lesquestions d'<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>t le jeudi de 12h30 à 13h etle dimanche de 7h30 à 8h. 100.2 à Clermont-Ferrand, 89.8 dans les Combrailles. Puy-de-Dôme<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>t, 19, rue Chabrol, 63200 Riom,tél. : 04 73 63 09 75.n Isère : Radio Grésivaudan. Cette radio-associativepropose une autre information et différ<strong>en</strong>tes émissionscomme Evasion nature sur la randonnée et lar<strong>en</strong>contre avec des acteurs locaux ; La télé au placardpour donner toutes les occasions de sortir et devivre dans le monde réel : les voisins d'à côté pourlutter contre les discriminations et connaître lesactions de solidarités locales ou plus lointaines ;ondes et vous une émission réalisée chez un auditeuravec ses choix de débats et de musique ; primevère,rediffusion des confér<strong>en</strong>ces du salon Primevère àLyon ; etc. On peut l'<strong>en</strong>t<strong>en</strong>dre de Gr<strong>en</strong>oble àChambéry. Radio-Grésivaudan, 94, rue du Brocey,38920 Crolles, tél : 04 76 08 91 91,www.radio-gresivaudan.org.Pest<strong>ici</strong>desLa France,mauvaise élèveL'Union europé<strong>en</strong>ne a publié <strong>en</strong>juillet 2009, les données concernantla prés<strong>en</strong>ce de pest<strong>ici</strong>desdans notre alim<strong>en</strong>tation. Lesdépassem<strong>en</strong>ts des LMR, limitesmaximales de résidus, sont <strong>en</strong>légère baisse dans l'Union europé<strong>en</strong>nepassant de 4,7 % <strong>en</strong> 2006à 4,2 % <strong>en</strong> 2007… Ces tauxmont<strong>en</strong>t à 7,6 % pour les fruits<strong>en</strong> France <strong>en</strong> 2007 (contre 6 %<strong>en</strong> 2006), 8,16 % pour lescéréales <strong>en</strong> France (contre1,37 % dans l'UE et 1 % <strong>en</strong>2006 <strong>en</strong> France). De son côté, laDGCCRF, Direction générale de laconcurr<strong>en</strong>ce, de la consommationet de la répression des fraudes,estime elle qu'<strong>en</strong> 2007, 52,1 %des fruits et légumes conti<strong>en</strong>n<strong>en</strong>tdes résidus de pest<strong>ici</strong>des et52,5 % des céréales.Haute-SaôneLa Ferme deChâteau-GaillardCette ferme, abandonnée p<strong>en</strong>dantune tr<strong>en</strong>taine d'années, a été remise<strong>en</strong> état depuis 2000 sous formed'une exploitation bio, avecAccueil paysan (gîte et camping)et v<strong>en</strong>te de viande de moutonsdirectem<strong>en</strong>t sur la ferme.Marguerite Pierrel et AndréH<strong>en</strong>ry, Ferme de Château-Gaillard, 70240 G<strong>en</strong>evreuille,tél. : 03 84 74 35 29, http://pierrel.marguerite.free.fr.Meurthe-et-MoselleJardin sauvageEn li<strong>en</strong> avec le mouvem<strong>en</strong>t biodynamique,Dominique Lecantecherche à mettre <strong>en</strong> place un jardinpartagé sur une parcelle disponiblede 600 m 2 avec l'idée derespecter les plantes sauvages etd'<strong>en</strong> prés<strong>en</strong>ter l'intérêt pour le sol,pour la nature, pour la consommation.Dominique Lecante, 12,rue de Lunéville, 54360 Einvaux,tél. : 03 83 72 84 15.VarRegain del'EsterelL'association Regain de l'Esterels'est constituée pour aider à lamise <strong>en</strong> place de jardins partagés.Autour de la culture biologique,elle espère aussi développer desactivités dans d'autres domainesécologiques, faire circuler l'information,favoriser des r<strong>en</strong>contres…Jean-Paul Raoust, Regain del'Esterel, mairie, place de la mairie,83600 Les Adrets-del’Estérel,tél. : 04 94 40 94 72.IsèreBiscruTout le monde connaît les biscuits.Mais les biscrus ? Eh bi<strong>en</strong>,ce sont des pâtisseries composéesde produits végétaux bio (sarrasin,tournesol, lin, psyllium…) quisont agrégés par une simpledéshydratation à basse température(40°C) pour garder les qualitésnutritives des ingrédi<strong>en</strong>ts. Unegamme de produits est réalisée àpartir de produits locaux. Biscru,ZA L'Aubépin, 38710 Cornillon<strong>en</strong>-Trièves,tél : 04 76 34 04 23,www.biscru.com.R<strong>en</strong>nesLi<strong>en</strong>s social etbiodiversitéLaur<strong>en</strong>t Pétremant veut lancerune association qui viserait à fairepart<strong>ici</strong>per les propriétaires de jardinsà la mise <strong>en</strong> place de corridorsécologiques favorisant l'interconnection<strong>en</strong>tre ces parcellesprivées et d'autres publiques, ceciafin de favoriser d'une part la biodiversité,de l'autre les li<strong>en</strong>ssociaux. Laur<strong>en</strong>t Pétremant, 107,rue de Vern, 35200 R<strong>en</strong>nes, tél. :02 99 50 77 87, laur<strong>en</strong>tp.petremant@free.fr.CalvadosLe verger de RonchevilleCe verger cultivé <strong>en</strong> bio dispose deplus de 400 variétés différ<strong>en</strong>tes.Outre la fabrication de jus de pomme,on y trouve aussi une activité d'apiculture(les abeilles ont un rôle ess<strong>en</strong>tieldans la vie du verger), des plantesméd<strong>ici</strong>nales, un verger Gon (Groupeornithologique normand) où sont protégéesdes oies de Bav<strong>en</strong>t, une espèce<strong>en</strong> voie de disparition. Le verger deRoncheville est aussi le siège de l'associationrégionale de promotion del'écoconstruction. Bruno Frémont,Verger de Roncheville 14860 Bav<strong>en</strong>t,tél. : 02 31 78 84 22.D.R.S!l<strong>en</strong>ce n°377 mars 20101 9


Habitants <strong>en</strong>yourtesL'association Chey<strong>en</strong>, coordinationdes habitants/usagers <strong>en</strong>yourte sur espaces naturels a vu lejour le 10 janvier 2010 pouréchanger autour des questions delogem<strong>en</strong>t, autosuffisance alim<strong>en</strong>taireet agriculture biologique,autonomie partagée, simpl<strong>ici</strong>té,transmission des savoirs, protectionde la biodiversité… La yourtearticule tradition et modernité,D.R.artisanat et technologies pionnièresdes énergies r<strong>en</strong>ouvelables,relocalisation des activités etréduction des pollutions à la source,mais ne bénéf<strong>ici</strong>e pas <strong>en</strong>cored'une reconnaissance économique,sociale et juridique. L'associationa pour objectif la mutualisation etla mise <strong>en</strong> réseau des pratiques,des usages et des expéri<strong>en</strong>ces deshabitants <strong>en</strong> yourte, la déf<strong>en</strong>se dudroit au logem<strong>en</strong>t <strong>en</strong> t<strong>en</strong>te ouhabitat léger écologique lié audroit à la terre, et l’élaboration desolutions et d’évolutions socioécologiquessolidaires. AssociationChey<strong>en</strong>, La Cantonade. 30160Bessèges, tél. : 04 66 54 8477(matin sauf jeudi). Infos àconsulter sur: Catégorie Chey<strong>en</strong>dans www.yurtao.canalblog.com.BruxellesQuartiersdurablesL'association Bruxelles-Environnem<strong>en</strong>t a mis <strong>en</strong> place leconcept de "quartiers durables" etincite les g<strong>en</strong>s à se constituer <strong>en</strong>groupe de quartiers pour faire despropositions pour faire évoluerleur <strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>t vers un modede vie plus durable. Les meilleursprojets sont prés<strong>en</strong>tés lors d'expositionpublique. Kurt Custers,Bruxelles Environnem<strong>en</strong>t,Gulledelle 100, 01200 Bruxelles,tél. : 0032-2-7757818,www.bruxelles<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>t.be.RhôneImmeublecoopératif <strong>en</strong>chantierLe 27 janvier 2010, le permis deconstruire d'un immeuble ayantun statut coopératif a été déposépar l'association Le village vertical.Ce bâtim<strong>en</strong>t basse consommationqui se construira dans lequartier Maison-Neuves àVilleurbanne comportera 38 logem<strong>en</strong>ts.24 seront <strong>en</strong> accessionsociale à la propriété dont la gestionest assurée par la coopérativeHLM Rhône-Saône habitat. 14logem<strong>en</strong>ts et des parties collectivesseront gérés par l'association.L'immeuble disposera d'unestation d'autopartage et d'un toitsolaire avec 600 m 2 de photopilessur le toit. Le bâtim<strong>en</strong>t sera àénergie positive. Le prix de revi<strong>en</strong>test estimé à 2,3 millions. Pour <strong>en</strong>savoir plus : www.village-vertical.org.IVG : manqued'informations ?Selon une étude publiée parl'IGAS, Inspection générale desaffaires sociales, le 2 février2010, <strong>en</strong>viron 200 000 avortem<strong>en</strong>tslégaux sont pratiquéschaque année <strong>en</strong> France.Surpr<strong>en</strong>ant : 72 % des femmesconcernées avai<strong>en</strong>t une méthodede contraception et celle-ci a étédéfaillante. Le rapport dénoncedes temps d'att<strong>en</strong>te trop longs, unmanque de connaissance desjeunes : deux tiers des jeunes fillesde niveau troisième p<strong>en</strong>s<strong>en</strong>tqu'elles ne peuv<strong>en</strong>t pas tomber<strong>en</strong>ceinte dès leurs premiers rapportssexuels ! Environ 40 % desfemmes ont avorté au moins unefois dans leur vie.AriègePlanningfamilialEn Ariège l'association locale duplanning familial est née <strong>en</strong> 2009.Le lieu d'accueil est une caravane,qui se déplace où le v<strong>en</strong>t lamène : manifestations publiques,marchés, grandes fêtes… L'actuelpetit groupe accepte tous les souti<strong>en</strong>s.MFPF 09, maison des associations,09200 Saint-Girons, 0629 26 79 78.AllemagneLes femmespass<strong>en</strong>t àl'ouestAprès la chute du mur, de nombreusesvilles de l'ex-RDA ont vufondre leur population… mais pasde manière égale : ce sont lesfemmes de 18 à 40 ans qui sontparties <strong>en</strong> plus grand nombre, desfemmes généralem<strong>en</strong>t plus diplôméesque les hommes. Résultat :un déséquilibre important <strong>en</strong>treles sexes, mais égalem<strong>en</strong>t <strong>en</strong>tr<strong>en</strong>iveau de diplômes et <strong>en</strong>tre âgeavec un taux de chômage masculinextrêmem<strong>en</strong>t important dansles régions de l'Est.Succès duPACSDix ans après sa création, le Pacsest un succès. En 2009 dans le11 e arrondissem<strong>en</strong>t de Paris il amême devancé le mariage, avec583 Pacs pour 521 mariages.Considéré comme le "mariage desgays" à sa création, le Pacs estaujourd'hui dev<strong>en</strong>u une formed'union comme une autre. A Parisles Pacs <strong>en</strong>tre hommes ne représ<strong>en</strong>t<strong>en</strong>tque 13,5% de l'<strong>en</strong>semble,le Pacs <strong>en</strong>tre femmes que 3,8%.A l'échelle de la France, il n'y aque 5,62% de Pacs homosexuels.Prix ArtémésiaLe 3 e prix Artémisia de la bandedessinée féminine a été remismardi 12 janvier 2010 àLaureline Mattiussi pour sonœuvre L’île au Poulailler (éd.Glénat, coll. Treize étrange). Laprésid<strong>en</strong>te du jury, ChantalMontellier a rappelé à cette occasionque seuls 10 % des auteursde BD sont aujourd'hui desfemmes. 13 dessinatrices avai<strong>en</strong>tété sélectionnées. L'Ile au poulaillerraconte l'histoire de piratesdirigés par une femme. Les rapportsde sexe compliqu<strong>en</strong>t la routineordinaire des pilleurs de lamer.2 0 S!l<strong>en</strong>ce n°377 mars 2010


D.R.ParisJeudi noircondamnéL'association Jeudi noir a étécondamnée le 18 janvier 2010 àêtre expulsé de l'immeuble de laplace des Vosges qu'elle occupedepuis le 27 octobre 2009. Le tribunald'instance du 5 e arrondissem<strong>en</strong>tles condamne <strong>en</strong> plus àpayer un loyer de 3500 euros parmois d'occupation… et de 25 000euros par mois <strong>en</strong> cas de mainti<strong>en</strong>de l'occupation. L'avocat de l'associationa fait appel, rappelantau préfet que si le tribunal considèrequ'il s'agit d'une occupationavec loyer opposable, il ne peutprocéder à l'expulsion qu'aprèsrelogem<strong>en</strong>t de la tr<strong>en</strong>taine d'étudiantsqui y résid<strong>en</strong>t. L'avocat aaussi dénoncé un m<strong>en</strong>songe : letribunal se justifie <strong>en</strong> disant quela propriétaire M me Cottin doitv<strong>en</strong>ir y habiter. Non seulem<strong>en</strong>t,elle ne l'a jamais fait depuis1'achat de l'immeuble <strong>en</strong> 1963,mais, aujourd'hui âgée de 87 ans,elle est <strong>en</strong> maison de retraite etsous tutelle. Anne Hidalgo, adjointeau maire de Paris, tête de listePS pour les élections régionales, afait remarquer au tribunal que lesoccupants ont <strong>en</strong>tret<strong>en</strong>u les lieux,ont été respectueux du patrimoineet des riverains… alors que lapropriétaire a laissé l'immeuble àl'abandon. L'avocat a demandéque l'on applique la loi sur lesréquisitions de logem<strong>en</strong>ts vides.Micro<strong>en</strong>trepr<strong>en</strong>eurs,micro-rev<strong>en</strong>us !En 2009, plus de 200 000 personnesont opté pour le nouveaustatut de micro-<strong>en</strong>trepr<strong>en</strong>eur. Ducôté des impôts, on indique queseuls 43% des 70 000 qui ontBidoche (5)Abracadabra,les antibiotiques sont làLe mystère, car c’<strong>en</strong> est un, est gardé dans quelque coffre-fort. Àmoins que les chiffres n’ai<strong>en</strong>t été transformés <strong>en</strong> une boule depapier qu’un serviteur de l’industrie de la viande aura avalé poureffacer toute trace ? Je ne plaisante qu’à peine. Le mystère est bel etbi<strong>en</strong> là, amis de Sil<strong>en</strong>ce. Pr<strong>en</strong>ez donc l’exemple deslapins, dont tout le monde se contrefiche éperdum<strong>en</strong>t.Les lapins. Comm<strong>en</strong>t aurai<strong>en</strong>t-ils échappé à l’industrialisation? Ces petits animaux placides ne représ<strong>en</strong>t<strong>en</strong>tque 1 % des effectifs de l’élevage, mais ils ingurgitai<strong>en</strong>tpourtant <strong>en</strong> 2003, selon des chiffres off<strong>ici</strong>els,7,5 % du tonnage d’antibiotiques destinés à toutesles espèces, du poulet au bœuf. Dans le domaine du «médicam<strong>en</strong>t » destiné aux animaux, tout n’est quesurprise. Le plus simple reste de ne pas chercher, cequi a l’imm<strong>en</strong>se avantage de ne pas trouver. EnFrance, figurez-vous qu’il a fallu att<strong>en</strong>dre 1999pour que nos glorieuses administrations comm<strong>en</strong>c<strong>en</strong>tun suivi de la consommation d’antibiotiquesdans les élevages. Avant ? Nul ne sait ni ne saurajamais.Mais après n’est pas mal non plus. Selon un rapportoff<strong>ici</strong>el et consultable, 1167 tonnes d’antibiotiquesdestinés aux animaux d’élevage ont été v<strong>en</strong>dus<strong>en</strong> France <strong>en</strong> 2006. Soit une baisse ridiculed’une tr<strong>en</strong>taine de tonnes par rapport aux premierscontrôles de 1999. Mais la farce ne s’arrête pas <strong>en</strong> si bon chemin,car <strong>en</strong> 2005, le chiffre était de 1232 tonnes et surtout, de 1261tonnes <strong>en</strong> 2007. Autrem<strong>en</strong>t dit, plus on fait att<strong>en</strong>tion aux antibiotiques,plus on <strong>en</strong> consomme. Encore convi<strong>en</strong>t-il de jeter un voile pudique surles trafics florissants et perpétuellem<strong>en</strong>t r<strong>en</strong>aissants. En janvier 2004,Le Nouvel Observateur rapporte un cas banal portant sur l’administrationsauvage d’antibiotiques à…100 000 veaux. Qui dit mieux ?Vous l’auriez compris sans moi, il s’agit d’un système. Qui durera ou quichoisi ce statut au premier trimestreont déclaré un chiffre d'affaires,ce qui laisse supposer queles autres ont arrêté <strong>en</strong> moins d'untrimestre. Et pour ceux qui ontdéclaré un chiffre d'affaires, lamoy<strong>en</strong>ne n'est que de 4200 eurospar trimestre… ce qui ne vous laisseabsolum<strong>en</strong>t pas de quoi vivre.Vieuxfainéants !Alors que le gouvernem<strong>en</strong>t nousjoue une nouvelle fois le manqued'arg<strong>en</strong>t pour financer les retraites,le peuple ne semble pas partagerson opinion. Selon un sondage parudans L'Humanité du 25 janvier2010, 79 % des sondés aimerai<strong>en</strong>tpouvoir partir à la retraite à 60ans s'ils <strong>en</strong> ont la possibilité. Pourtrouver des financem<strong>en</strong>ts, 31 %sont favorables à une augm<strong>en</strong>tationdes cotisations, 50 % sont pourmettre à contribution les rev<strong>en</strong>usfinanciers. Pour rappel, le déf<strong>ici</strong>tdes caisses de retraites est de 3,5milliards <strong>en</strong> 2010. A compareravec les 35 milliards de divid<strong>en</strong>desque se sont versés les actionnairesdu CAC40 (voir ci-après).Quelquesriches…Le Monde du 12janvier 2010 arévélé que 98personnes déti<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t43 % desdroits de votedans les conseilsd'administrationdes <strong>en</strong>treprisesdu Cac40.Quatre dirigeants de BNP Paribassont prés<strong>en</strong>ts dans les conseilsd'administration de 12 des 40sociétés. Il y a au total 560 administrateurs(dont 53 femmes). Unadministrateur perçoit <strong>en</strong> moy<strong>en</strong>ne55 000 euros par an uniquem<strong>en</strong>tpour assister aux réunions.En plus, <strong>en</strong> 2008, ils se sont partagé35 milliards d'euros de divid<strong>en</strong>dessoit une moy<strong>en</strong>ne de 62millions d'euros chacun… Autotal, <strong>en</strong> 2008, ces 560 personnesont donc touché autant que septmillions de 'bénéf<strong>ici</strong>aires' du RSAou autres minima sociaux. Et les98 "riches" du départ autant que3 millions de "pauvres".sera détruit. Selon moi, <strong>en</strong> tout cas. Quand on <strong>en</strong>tasse 30 000 pouletsdans un hangar, avec 25 oiseaux par mètre carré, il est assez évid<strong>en</strong>tque des mesures extrêmes doiv<strong>en</strong>t être prises pour éviter épidémies etmaladies diverses, innombrables à la vérité. Dans ce domaine, il arriveque le salut vi<strong>en</strong>ne de Bruxelles, la capitale honnie de l’Europe. L’Unioneuropé<strong>en</strong>ne a <strong>en</strong> effet interdit à partir de 2006 l’usage d’antibiotiquesdestinés à forcer la croissance des animaux. Ah, je ne vous avais pasdit : les antibiotiques ne serv<strong>en</strong>t pas seulem<strong>en</strong>t à prév<strong>en</strong>ir ou soigner lesmaladies de l’élevage conc<strong>en</strong>trationnaire. Certaines goûteuses préparationsdonn<strong>en</strong>t égalem<strong>en</strong>t un coup de fouet à la croissance des muscles.Comme c’est bon !Bref, l’Union a interdit. Génial, non ? Non. Car comm<strong>en</strong>texpliquer alors que la consommation globale,dans un pays comme la France, ait notablem<strong>en</strong>t augm<strong>en</strong>té<strong>en</strong> 2007, soit après l’interdiction ?L’explication est peut-être dans cet extrait d’uneétude publiée <strong>en</strong> 2001 par l’Institut technique duporc, organisme parapublic créé par l’industrie porcine: « Le prés<strong>en</strong>t travail a montré qu’aucun additifnon antibiotique connu, considéré seul, ne procuraitles mêmes avantages zootechniques ni surtout économiquesque les antibiotiques (à performances égales,le coût de ces additifs non antibiotiques est plus élevé).Or, dans le contexte actuel d’internationalisation desmarchés, les produits agricoles sont l’<strong>en</strong>jeu d’uneconcurr<strong>en</strong>ce croissante ; les coûts doiv<strong>en</strong>t donc êtrecont<strong>en</strong>us à un niveau minimum et compétitif ».Et voilà donc pourquoi votre fille est muette. Et voilàdonc pourquoi les médicam<strong>en</strong>ts destinés à l’élevageatteign<strong>en</strong>t 60 % du marché total du médicam<strong>en</strong>t vétérinaire,soit une manne de 650 millions d’euros (2006)pour la France. Antibiotiques, mais aussi vitamines, hormones, vaccins,insect<strong>ici</strong>des et pest<strong>ici</strong>des sont l’av<strong>en</strong>ir du monde. De ce monde-là.Fabrice NicolinoFabrice nicolino est l'auteur du livre Bidoche, l'industrie de la viandem<strong>en</strong>ace le monde (édition Les li<strong>en</strong>s qui libèr<strong>en</strong>t, Paris)D.R.S!l<strong>en</strong>ce n°377 mars 20102 1


à Vélo couché de randoLes véloscouchés,véhiculesde demain ?Après la première guerre mondiale,alors que l'automobile estjugée trop chère, des innovateursá Sam WhittinghamD.R.D.R.mett<strong>en</strong>t <strong>en</strong> place les premiersvélos couchés. En 1933, un vélocouché gagne Paris-Limoges. Lamême année, un vélo-couché batle record de l'heure <strong>en</strong> parcourant45 km. En 1934, ces vélos sontinterdits <strong>en</strong> compétition car ilss'avèr<strong>en</strong>t beaucoup plus efficacesque les traditionnels vélos decourse. Ces derniers n'ont plusévolué dans leur forme depuismaint<strong>en</strong>ant plus de 80 ans…alors que les vélos couchés ontprogressé avec notamm<strong>en</strong>t la mise<strong>en</strong> place d’un carénage permettantd'améliorer l'<strong>en</strong>trée dans l'air.Alors que le record de l'heure sur unvélo de course classique est de56,375 km (Chris Boardmann,1996), le record pour un véhicule àpropulsion humaine a atteint lui90,697 km à Romeo, aux Etats-Unis, le 19 juillet 2009. Ce recordest dét<strong>en</strong>u par un Canadi<strong>en</strong>, SamWhittingham. Alors que le record devitesse sur 200 m est de 79 km/h, lemême cycliste a atteint avec un vélocouché caréné 133 km/h !Même s'il s'agit de records sportifs,cela montre qu'il est possiblede p<strong>en</strong>ser à des véhicules detransport individuels non polluants<strong>en</strong> cherchant à améliorerces vélos carénés couchés. Mêmesans <strong>en</strong>traînem<strong>en</strong>t, il est <strong>en</strong> effetfacile de se déplacer à une vitessed'une tr<strong>en</strong>taine de km/h, vitesselargem<strong>en</strong>t suffisante <strong>en</strong> ville. Pourla campagne, où il peut être intéressantde rouler plus vite, les tricyclescouchés et carénés peuv<strong>en</strong>tcomporter deux ou plus de pédaleurs,un coffre pour les bagageset se déplacer à plus de 50 km/h.Une limite pour le mom<strong>en</strong>t à cesvéhicules est que la route est dangereusepour eux : ils sont <strong>en</strong> effetplus bas que les voitures classiqueset donc peu visibles.Pays-BasToujours plusde cyclistesDans ce plat pays, chaque habitanta parcouru <strong>en</strong> moy<strong>en</strong>ne 902 km àvélo <strong>en</strong> 2006. Sur 16 millionsd'habitants, 1,2 million vont travaillerà vélo dont 100 000 fontquotidi<strong>en</strong>nem<strong>en</strong>t plus de 10 km.(Fnaut-infos, octobre 2009)ParisDes "lignesde vélo"La ville de Paris a lancé l'idée de"lignes de vélos" dans la capitale :une carte téléchargeable surinternet montre une dizaine deparcours utilisant uniquem<strong>en</strong>t despistes cyclables ou des bandescyclables dans la ville… un réseauqui se caractérise au fil desannées par une plus grande continuité.www.deplacem<strong>en</strong>ts.paris.fr.á Le Twike, commercialisé <strong>en</strong> Suisse, peut atteindre80 km/h grâce à son assistance électrique.D.R.Irlandesans OGMLe gouvernem<strong>en</strong>t irlandais a lancéle 13 octobre 2009 un processuspour déclarer le pays sans OGM.Il a annoncé égalem<strong>en</strong>t la mise <strong>en</strong>place d'un étiquetage "animauxnourris sans OGM". Il devraitfaire le dépôt d’une clause de sauvegardeauprès de la Commissioneuropé<strong>en</strong>ne.AllemagnePremièrespeinesde prisonMichel Grolm et Christian Pratz,deux faucheurs volontaires dumouvem<strong>en</strong>t G<strong>en</strong>dreck weg ont étécondamné à de la prison ferme(un mois pour le premier, quinzejours pour le second) pour avoirfauché du maïs Mon810, un maïsinterdit dans neuf pays europé<strong>en</strong>s…dont depuis l'action,l'Allemagne. Comme l'a dit le premierau tribunal : "Il est plus faciled'<strong>en</strong>fermer les opposants auxOGM que de faire <strong>en</strong>fermer lespoll<strong>en</strong>s des OGM".Ca<strong>en</strong>FaucheursrelaxésLe 11 janvier 2010, la cour d'appelde Ca<strong>en</strong> a confirmé le jugem<strong>en</strong>tde relaxe prononcé <strong>en</strong> premièreinstance de François Dufouret Pierre Jarre, faucheurs d'OGMayant refusé un prélèvem<strong>en</strong>td'ADN.GersInterdictionlégaleLe 6 janvier 2010, le Conseild'Etat a donné raison au Conseilgénéral du Gers dont l'arrêté anti-OGM sur son territoire avait étéattaqué par l'Etat. Le conseild'Etat estime qu'un départem<strong>en</strong>ta la compét<strong>en</strong>ce pour pr<strong>en</strong>dre ceg<strong>en</strong>re de décision. Précédemm<strong>en</strong>t,le tribunal administratif de Paupuis la cour d'Appel de Bordeauxavai<strong>en</strong>t donné raison à l'Etat.L'Etat a été condamné à verser3000 € au départem<strong>en</strong>t. PhilippeMartin, présid<strong>en</strong>t socialiste duconseil général du Gers a annoncéque cette somme servira à la promotionde l'agriculture biologique.ArdècheParc naturelsans OGMUne loi du 25 juin 2008 permet àun parc naturel régional d'interdirel'arrivée sur son périmètre d<strong>en</strong>ouvelles cultures. Une loi dont<strong>en</strong>t<strong>en</strong>d bénéf<strong>ici</strong>er le parc régionaldes Monts d'Ardèche qui, aprèsdeux ans de débats avec lachambre d'agriculture, a pris ladécision, fin septembre 2009, àl'unanimité d'interdire les OGMsur son territoire. La direction duparc s'att<strong>en</strong>d à des recours juridiques,mais estime avoir tout faitpour se placer dans la légalité. Sicela se confirmait, cela pourraitfaire tache d'huile dans les autresparcs.2 2 S!l<strong>en</strong>ce n°377 mars 2010


PalestineDe Giza à Gaza, il n'y a qu'une marche !En juillet 2009, l’association états-uni<strong>en</strong>ne Codepink et des militantspalestini<strong>en</strong>s décid<strong>en</strong>t d’organiser une Marche Internationale pourla Liberté à Gaza pour demander la levée du blocus qui <strong>en</strong>serre ceterritoire. Cette action se déroulerait le 31 décembre 2009, un an aprèsles terribles bombardem<strong>en</strong>ts israéli<strong>en</strong>s de l’opération Plomb durci.L’action — relayée <strong>en</strong> France principalem<strong>en</strong>t par Europalestine 1 — rassemblera1400 personnes de 43 pays, dont 400 Français et 600 Etatsuni<strong>en</strong>s(notamm<strong>en</strong>t plusieurs rabbins anti-sionistes). L’appel de l’action 2faisait référ<strong>en</strong>ce à la marche du sel de Gandhi, à Martin Luther King età la non-viol<strong>en</strong>ce. De nombreuses personnalités ont fait le voyage :notamm<strong>en</strong>t M gr Gaillot, le groupe de rap MAP 3 . La prés<strong>en</strong>ce de plusieursDésobéissants 4 fut égalem<strong>en</strong>t très appréciable pour l’organisation d’actionssur place.La marche est bloquée, mais le blocage a marché !La délégation française s’était donnée r<strong>en</strong>dez-vous devant l’ambassadede France, dans le quartier Giza, au Caire, le 27 décembre. L’Egypteavait clairem<strong>en</strong>t annoncé son désaccord et bloqu<strong>en</strong>t donc les bus.Réponse immédiate : les manifestants bloqu<strong>en</strong>t la rue, une artère importanteoù le trafic est très d<strong>en</strong>se. Après plusieurs heures de négociations,ils se repli<strong>en</strong>t sur une bande de trottoir de 100 mètres sur 5. Un grandnombre de journalistes arriv<strong>en</strong>t, la circulation repr<strong>en</strong>d et de très nombreuxautomobilistes klaxonn<strong>en</strong>t pour témoigner leur souti<strong>en</strong> ! Certainsse feront arrêter pour ce motif.Les militants resteront sur ce trottoir toute la semaine, ce qui fera lesgros titres des journaux du monde arabe p<strong>en</strong>dant plusieurs jours. Côtéfrançais, le relais médiatique sera très limité. Beaucoup d’associations deGaza et quelques membres du gouvernem<strong>en</strong>t palestini<strong>en</strong> <strong>en</strong>voi<strong>en</strong>t de poignantsmessages de souti<strong>en</strong> et de remerciem<strong>en</strong>ts.Un des points forts de la semaine aura sans doute été la fraternisation avecles soldats : plusieurs manifestants parlant l’arabe littéraire racont<strong>en</strong>t à cesjeunes appelés (trois ans de service obligatoire) le but de leur prés<strong>en</strong>ce.Contrairem<strong>en</strong>t à leur gouvernem<strong>en</strong>t qui a montré par ses agissem<strong>en</strong>ts sonsouti<strong>en</strong> à Israël 5 , 90 % des Egypti<strong>en</strong>s souti<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t la cause palestini<strong>en</strong>ne.P<strong>en</strong>dant ce temps…D'autres délégations sont éparpillées, bloquées dans leurs hôtels ou disperséespar la police. Plusieurs petits rassemblem<strong>en</strong>ts ont lieu, notamm<strong>en</strong>tdevant le siège de l’ONU au Caire. Une octogénaire juive, EddyHepstein, rescapée de la Shoah, y <strong>en</strong>tame une grève de la faim de 3jours. Quelques courageux grimp<strong>en</strong>t sur les pyramides et y déploi<strong>en</strong>t ungigantesque drapeau palestini<strong>en</strong>, d’autres organis<strong>en</strong>t un petit marathonsymbolique de protestation à travers les rues du Caire.Finalem<strong>en</strong>t, le 31 décembre au matin, une manifestation rassemble 300 personnesau Caire <strong>en</strong> même temps que la marche des Gazaouis et celle despacifistes Israéli<strong>en</strong>s à Erez. Au Caire, la manifestation est violemm<strong>en</strong>t répriméepar la police. Le l<strong>en</strong>demain, une dernière manifestation rassemble 350personnes devant l’ambassade d’Israël et se déroule cette fois sans heurts.Aujourd’hui, deux perspectives d’action sembl<strong>en</strong>t s’imposer dans la luttepour la justice et la paix : la dénonciation de la part<strong>ici</strong>pation de la Franceau mur de Rafah et du souti<strong>en</strong> de l’Europe au blocus, et le relais massifde la campagne de boycott des produits israéli<strong>en</strong>s qui s’inspire directem<strong>en</strong>tdu boycott appliqué à l’Afrique du Sud à l’époque de l’Apartheid 6 .Jean Baptiste Nedelcuá Sur les trottoires du Caire et <strong>en</strong>tourés de soldats…á les manifestants agit<strong>en</strong>t des drapeaux palestini<strong>en</strong>sá Devant l'ambassade de France au Caire1. mais aussi AFPS, CCIPPP, Génération Palestine, Désobéissants, CANVA…2. voir http://europalestine.com3. Ministère des Affaires Populaires, www.map-site.fr4. www.desobeir.net5. L’Egypte construit un mur souterrain à sa frontière afin d’empêcher les tunnels quipermettai<strong>en</strong>t d’acheminer de la nourriture et des médicam<strong>en</strong>ts. Cette constructionest financée par les USA et sout<strong>en</strong>ue techniquem<strong>en</strong>t par la France.6. www.bdsfrance.orgD.R.D.R.D.R.SuissePoursuitedes v<strong>en</strong>tesd'armesAprès avoir réussi à obt<strong>en</strong>ir unréfér<strong>en</strong>dum pour ou contre la suppressionde l'armée, le Groupepour une Suisse sans armée arelancé la procédure pour cettefois faire voter les Suisses sur lapoursuite ou non des v<strong>en</strong>tesd'armes. Les résultats du vote du29 novembre 2009 sont clairs :68,2% n'ont pas de problème àgagner de l'arg<strong>en</strong>t sur le sang desautres. Ils sont quand même837 000 a avoir voté pour la findes v<strong>en</strong>tes d'armes. Les meilleursscores ont été réalisés à G<strong>en</strong>ève(48,2%), Bâle-ville (46,9%).GSSA, case postale 151, 1211G<strong>en</strong>ève 8. Local : Maison desassociations, 17, rue desSavoises, 1er étage, tél. : +41(0)22 320 46 76,www.gssa.ch/spip).LandesRadar occupéLe 1 er décembre 2009, une dizainede militants du collectif "Non aumissile M51" ont réussi à pénétrersur le site militaire de Biscarosseet à occuper tôt le matin un radarnécessaire pour effectuer un nouvelessai de tir de missile. Les"désobéissants" ont réussi à restersur place une heure avant d'êtrearrêtés par les g<strong>en</strong>darmes v<strong>en</strong>us<strong>en</strong> nombre. Plus : www.nonaumissilem51.org.S!l<strong>en</strong>ce n°377 mars 20102 3


BiocoopFin desbouteillesd'eauLe réseau des magasins Biocoop atotalem<strong>en</strong>t supprimé la prés<strong>en</strong>cede bouteilles d'eau dans leursmagasins, estimant que le bilanécologique n'est pas bon. Biocoopa décidé de sout<strong>en</strong>ir les actionsqui vis<strong>en</strong>t à avoir de l'eau de qualitéau robinet. www.biocoop.fr.DunkerqueDiscrètedioxineCe n'est que fin octobre 2009 quela Commission locale d'informationde l'usine d'incinération deDunkerque a annoncé un dépassem<strong>en</strong>tdes rejets de dioxine… <strong>en</strong>juillet 2009. Ce dépassem<strong>en</strong>t aété découvert presque par hasardau cours de l'un des deuxcontrôles annuels réglem<strong>en</strong>taires…ce qui peut laisser supposerqu'il y avait dépassem<strong>en</strong>tdepuis longtemps. Le Cniid,C<strong>en</strong>tre national d'informationindép<strong>en</strong>dante sur les déchets rappelleque ce manque de transpar<strong>en</strong>ceest généralisé: seuls troisdes 130 incinérateurs ont r<strong>en</strong>dupubliques leurs mesures <strong>en</strong>dioxines et furanes pour… 2007.Les autres résultats, pourtantlégalem<strong>en</strong>t obligatoires ne sontpas connus. Le Cniid rappelle égalem<strong>en</strong>tqu'avec un inspecteur pour500 installations classées <strong>en</strong>France, le risque est grand quedes pollutions graves nous échapp<strong>en</strong>t.Cniid, 21, rue Alexandre-Dumas 75011 Paris, tél. : 01 5578 28 60, www.cniid.org.Pays BasqueLe TGVne passedécidém<strong>en</strong>tpas !Les études de RFF, Réseau ferré deFrance, concernant le passage d'uneligne à grande vitesse reliantBordeaux à l'Espagne soulève d<strong>en</strong>ombreuses questions : les voiesactuelles sont loin d'être saturées etune modernisation de celles-ci éviteraitdes travaux destructeurs. Ce quiest derrière ce projet, c'est un projetde liaison rapide Paris-Madrid d'uneutilité fort contestable. La populationbasque a très mal ress<strong>en</strong>ti laprés<strong>en</strong>tation le 11 janvier 2010 d'unfuseau de 1000 m de large où passeraitla nouvelle ligne et une importantemanifestation a réuni plus de15000 personnes et 73 tracteurs àH<strong>en</strong>daye le 23 janvier 2010. Parmiles slogans : "la vitesse, c'est dépassé!". Les manifestants, dont de trèsnombreux maires locaux, ont appeléau boycott des candidats aux électionsrégionales qui ne pr<strong>en</strong>drait pasposition contre ce projet. Les élusont annoncé l'organisation de référ<strong>en</strong>dumle même jour que les électionsrégionales. De précéd<strong>en</strong>ts référ<strong>en</strong>dumslocaux avai<strong>en</strong>t montré uneD.R.très vive opposition au projet. Legouvernem<strong>en</strong>t a décidé d'<strong>en</strong>voyer unmédiateur… pour faire accepter leprojet ? Le préfet avait essayé derefuser l'agrém<strong>en</strong>t d'association deprotection de la nature au Cade,Collectif des associations pour ladéf<strong>en</strong>se de l'<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>t, principalcoordinateur de la mobilisation.Le31 décembre 2009, la couradministrative d'appel de Bordeauxa cassé la décision du préfet, lecondamnant à payer 1500 euros dedommages et intérêt à l'association.Cade, Victor Pachon, 64990Mouguerre, www.voiesnouvellestgv.webou.net.Un deuxièmeCamp actionclimatTotal étant le plus gros émetteurde gaz à effet de serre de France,les animateurs du Camp actionclimat ont décidé de se mobiliserautour de la plus grosse raffineriede Total qui se trouve àGonfreville-l'Orcher, près de laD.R.zone portuaire du Havre, <strong>en</strong>Seine-Maritime. Le camp pourraitdurer plus longtemps que l'annéedernière et s'amorcer <strong>en</strong> part<strong>ici</strong>pantà la Vélorution parisi<strong>en</strong>nequi se ti<strong>en</strong>dra du 1 er au 4 juillet2010 (cette vélorution correspondaussi au départ de l'AlterTour).Un départ cycliste se ferait alorsde Paris, le camp se ti<strong>en</strong>draitaprès la mi-juillet… et pourraitdonner lieu au départ d'un voilierpour la prochaine confér<strong>en</strong>ce surle Climat prévue à Mexico <strong>en</strong>novembre prochain. Plus d'infos :www.campclimat.org.ColonialismeLe plan climat adopté par l'Unioneuropé<strong>en</strong>ne <strong>en</strong> décembre 2008prévoit que 40 % de l'effort deréduction des émissions de gaz àeffet de serre puisse se faire <strong>en</strong>dehors des pays de l'Union.Concrètem<strong>en</strong>t, cela signifie qu'unefirme qui pollue <strong>ici</strong> peut "comp<strong>en</strong>ser"<strong>en</strong> favorisant des réductionsdes émissions dans des pays oùcela revi<strong>en</strong>t moins cher.Evidemm<strong>en</strong>t, les pays où cela estmoins cher sont surtout les paysdits du Sud. Outre la questioncoloniale que sous-t<strong>en</strong>d cette pratique,un autre problème est sousjac<strong>en</strong>t: si actuellem<strong>en</strong>t les paysdu Sud sont disp<strong>en</strong>sés de devoirréduire leurs émissions, lorsqueleur tour vi<strong>en</strong>dra, cela risqued'être plus diff<strong>ici</strong>le puisque leséconomies les plus faciles aurontdéjà été utilisées par les industrielsdu Nord. Enfin, cette méthodeprés<strong>en</strong>te d'autresinconvéni<strong>en</strong>ts : laisser la pollutioncontinuer à faire des dégâts auNord (elle ne pose pas seulem<strong>en</strong>tdes questions de climat, mais égalem<strong>en</strong>tde santé) ; il est diff<strong>ici</strong>lem<strong>en</strong>tvérifiable qu'une initiativelointaine soit l'équival<strong>en</strong>t d'une deproximité : ri<strong>en</strong> n'a été prévu pourvérifier la réalité des dires desindustriels. Cette mesure montresurtout le souci des grands de cemonde de trouver des solutionsqui les gên<strong>en</strong>t le moins possible.TempératuresSelon Météo-France, l'automne2009 aura été ledeuxième le plus chauddepuis 1900 après celuide 2006, avec une températuremoy<strong>en</strong>ne excéd<strong>en</strong>tairede 1,5°C par rapportà la normale. Siseptembre et octobreont été doux, c'est surtout<strong>en</strong> novembre queles températures ontété exceptionnellem<strong>en</strong>télevées. Surles tr<strong>en</strong>te dernièresannées, 22automnes ont prés<strong>en</strong>tédes températuressupérieuresauxnormales contrehuit inférieures.2 4 S!l<strong>en</strong>ce n°377 mars 2010


Les projetstomb<strong>en</strong>t àl'eau…La "relance" du nucléaire n'existeplus, la crise, la réalité financièreet la concurr<strong>en</strong>ce des énergiesr<strong>en</strong>ouvelables sont passées par là.Depuis l'été 2009, les annonces sesont succédées : abandon de projets<strong>en</strong> Afrique du Sud, au Texas,au Missouri, au Japon, <strong>en</strong> Ontario,<strong>en</strong> Bulgarie, <strong>en</strong> Turquie…Démantèlem<strong>en</strong>tTellem<strong>en</strong>tdém<strong>en</strong>tMais qui va pouvoir payer ledémantèlem<strong>en</strong>t des c<strong>en</strong>tralesnucléaires ? Le gouvernem<strong>en</strong>t britanniqueestime que pour sespropres réacteurs, trois fois moinsnombreux qu'<strong>en</strong> France, il va falloir103 milliards d'euros… ce quilaisse supposer pour EDF uneardoise de l'ordre de 300 milliards…A comparer avec lechiffre d'affaires d'EDF : 65 milliards<strong>en</strong> 2008 et avec son bénéfice(sa marge de manœuvre) :3,4 milliards.Train bloquéCondamnationPour avoir bloqué un train transportantdes déchets nucléaires itali<strong>en</strong>sle 1er juillet 2008, quatremilitants du Groupe d'actions nonviol<strong>en</strong>tesantinucléaires ont étécondamnés <strong>en</strong> appel à 2500 €d'am<strong>en</strong>des (dont 2000 avec sursis).Le tribunal n'a pas accordéde dommages et intérêts à laSNCF (alors qu'elle avait obt<strong>en</strong>u7700 € <strong>en</strong> première instance).DéchetsRéversabilitédu stockage<strong>en</strong> questionL'Allemagne avait stocké desdéchets dans une mine de sel àAsse, de 1967 à 1978.Aujourd'hui, on sait que l'eau s'yinfiltre et corrode les fûts. Le 15janvier 2010, l'Office allemand deprotection contre les radiations ademandé à ce que les 126 000fûts soi<strong>en</strong>t remontés <strong>en</strong> surface etreconditionnés. Cela va coûter trèscher : les fûts sont à 500 m deprofondeur et certains serai<strong>en</strong>tdéjà fragilisés. De quoi s'interrogersur l'intérêt pour la France à vouloir<strong>en</strong>fouir ces déchets dans larégion de Bure.A quandl'accid<strong>en</strong>tgrave ?Le comité d'hygiène et de sécuritéde la c<strong>en</strong>trale de Flamanville aexercé son droit d'alerte le 6octobre 2009. Le délégué CGT dupersonnel, Philippe Page, dansOuest-France du 7 octobreexplique que la situation dans lesc<strong>en</strong>trales nucléaires est <strong>en</strong> trainde dev<strong>en</strong>ir int<strong>en</strong>able : "Des salariéspleur<strong>en</strong>t au boulot. Certains<strong>en</strong> vi<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t aux mains parce qu'ilsmanqu<strong>en</strong>t d'outillage. Le personnelest à cran, la pression int<strong>en</strong>se(…) C'est la course perman<strong>en</strong>tecontre le temps. Il faut tout fairevite, et par conséqu<strong>en</strong>t mal" (…)C'est la première fois qu'un droitd'alerte est déposé sur l'<strong>en</strong>sembled'un arrêt de tranche. Nousdénonçons le manque de moy<strong>en</strong>s,le manque de compét<strong>en</strong>ces de certaines<strong>en</strong>treprises qui intervi<strong>en</strong>n<strong>en</strong>tpour la première fois <strong>en</strong> zon<strong>en</strong>ucléaire. (…) Plus grave, nousavons externalisé trop de tâches.Nous sommes confrontés à laperte de savoir-faire du personnelEDF. Vo<strong>ici</strong> dix ans, la c<strong>en</strong>trale deFlamanville disposait de 150 exécutantsspécialisés capables dev<strong>en</strong>ir <strong>en</strong> appui des sous-traitants,ils ne sont plus que 29 aujourd'hui".Pour maint<strong>en</strong>ir sa productivité,EDF fait n'importe quoi,alors qu'il n'y a pas de mystère :plus un réacteur vieillit et plus son<strong>en</strong>treti<strong>en</strong> coûte cher. Mal <strong>en</strong>tret<strong>en</strong>irun réacteur, c'est aller à lapanne, voire à l'accid<strong>en</strong>t…USALesr<strong>en</strong>ouvelablespass<strong>en</strong>t <strong>en</strong>têteAvec 104 réacteurs nucléaires, lesEtats-Unis sont le premier payspour le nombre de réacteurs(devant la France, 58, et le Japon,55). En 2009, pour la premièrefois, la production des énergiesr<strong>en</strong>ouvelables a dépassé celle del'énergie nucléaire ! Alors qu'aucunec<strong>en</strong>trale nucléaire n'a plus étéconstruite depuis 1973 (37 ans),les c<strong>en</strong>trales éoli<strong>en</strong>nes se multipli<strong>en</strong>t.Ainsi Eon (compagnie allemande)a inauguré <strong>en</strong> octobre2009, dans le Texas une plantationde 627 éoli<strong>en</strong>nes sur 400 km 2 pourune puissance de 780 MW, G<strong>en</strong>eralElectric a lancé un chantier àShepherds Flat dans l'Oregon pourun parc de 845 MW avec seulem<strong>en</strong>t338 turbines sur 80 km 2 quisoit être inauguré <strong>en</strong> 2012.Eoli<strong>en</strong>n Pot<strong>en</strong>tiel éoli<strong>en</strong>. Des chercheursétats-uni<strong>en</strong>s ont calculé lapuissance électrique théorique quel'on pourrait obt<strong>en</strong>ir <strong>en</strong> installantdes éoli<strong>en</strong>nes partout où cela estpossible, c'est-à-dire <strong>en</strong> dehors deszones glacées, d<strong>en</strong>sém<strong>en</strong>t peupléesou forestières. Résultat : avec lestechniques actuelles, <strong>en</strong> se limitantà la hauteur des piliers actuels,globalem<strong>en</strong>t, nous pourrions produire40 fois l'électr<strong>ici</strong>té consomméesur la planète. Les pays lesplus avantagés sont la Russie,l'Australie, les Etats-Unis,l'Arg<strong>en</strong>tine… Malgré son énormeconsommation électrique, lesEtats-Unis pourrai<strong>en</strong>t disposer de23 fois sa consommation… Cecalcul théorique ne ti<strong>en</strong>t toutefoisD.R.pas compte de la concordance<strong>en</strong>tre les mom<strong>en</strong>ts v<strong>en</strong>tés et lesbesoins de consommation. (source: www.maxisci<strong>en</strong>ces.com)n L'Ecosse mise sur le v<strong>en</strong>t. Legouvernem<strong>en</strong>t écossais a annoncé le21 janvier 2010 le lancem<strong>en</strong>t d<strong>en</strong>ouveaux parcs offshore d'éoli<strong>en</strong>nespour une puissance totale de 4,8GW. Ces projets s'ajout<strong>en</strong>t aux chantiersdéjà <strong>en</strong> cours d'une puissancede 6,4 GW. Ceci devrait permettre àl'Ecosse d'atteindre son objectif de31 % d'énergies r<strong>en</strong>ouvelables <strong>en</strong>2011 et de 50 % <strong>en</strong> 2020.n Grande Bretagne : programmeéoli<strong>en</strong> géant. Voulant se positionnerrésolum<strong>en</strong>t dans l'aprèspétrole,le gouvernem<strong>en</strong>tbritannique a délivré le 8 janvier2010 les lic<strong>en</strong>ces pour laconstruction de neuf champs d'éoli<strong>en</strong>nesoù seront installées 6400machines pour une puissance de32000 MW (soit des machines de5 MW). Cela s'ajoute aux 9000MW déjà <strong>en</strong> cours de constructionou <strong>en</strong> fonctionnem<strong>en</strong>t. L'<strong>en</strong>sembledevrait fonctionner <strong>en</strong> 2020. Celadoit permettre de fermer des réacteursnucléaires anci<strong>en</strong>s (19 réacteurspour 10 000 MW), maisaussi une partie des c<strong>en</strong>tralesthermiques (gaz, charbon, fuel)existantes. Cela produira alors<strong>en</strong>viron 25 % de la consommationélectrique du pays.n Picardie : parc éoli<strong>en</strong> <strong>en</strong> régiepublique. Après sept ans deconcertations, la région Picardie alancé le 27 janvier 2010 laconstruction d'un parc éoli<strong>en</strong> àMontdidier. Pour la première fois,un parc éoli<strong>en</strong> sera la propriétéd'une collectivité publique, contrairem<strong>en</strong>taux multiples autres parcséoli<strong>en</strong>s qui apparti<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t le plussouv<strong>en</strong>t à des multinationales, derares fois à des coopératives.ChauffageélectriqueL'association Négawatt a calculéque lors du pic de puissance électriquedu 7 janvier 2009 à92400 MW, le chauffage électriquereprés<strong>en</strong>tait 36 % de cettedemande. Actuellem<strong>en</strong>t, selon leschiffres gouvernem<strong>en</strong>taux, 70 %des logem<strong>en</strong>ts neufs sontconstruits avec du chauffage électrique,ce qui ne fera qu'augm<strong>en</strong>terle problème. Le chauffageélectrique v<strong>en</strong>ant <strong>en</strong> consommationde pointe, l'électr<strong>ici</strong>té provi<strong>en</strong>tess<strong>en</strong>tiellem<strong>en</strong>t de c<strong>en</strong>trales augaz… fortem<strong>en</strong>t émettrices deC0 2 , avec un r<strong>en</strong>dem<strong>en</strong>t inférieurà 30 % : ce qui signifie que l'onpourrait polluer trois fois moins<strong>en</strong> installant directem<strong>en</strong>t deschauffages individuels gaz.S!l<strong>en</strong>ce n°377 mars 20102 5


Fête foire salonFête foire salonHabitatnon-viol <strong>en</strong>ce /paixsanténord-sudfilmmanif bio décroissance politiq ue/débatsFête foire salonénergi eHabitats a n t énon-viol <strong>en</strong>ce /paixénergi e musique educationsantéénergi ep o li t i q u e,nord-suds o c i é t éénergi e musique educationf ê t e s , foi r e s ,s a l o n sFête foire salonHabitatnon-viol <strong>en</strong>ce /paixsanténord-sudHabitatfilmnon-viol <strong>en</strong>ce /paixmanif bio décroissance politiq ue/débatsformationsanténord-sudd a n s l a r u eh a b i t a tFête foire salonHabitat formationn o r d / s u dnon-viol <strong>en</strong>ce /paixsantésantéfilmeducationsantéeducationsantésantéeducationénergi e<strong>en</strong>vir onnem<strong>en</strong>tdécroissancedécroissanceFête foire salonfilmnon-viol <strong>en</strong>ce /paixénergieFête foire salonmusiquefilm<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>tdécroissanc<strong>en</strong>on-viol <strong>en</strong>ce /paixénergiedécroissanceeducation<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>tFête foire salonHabitatnon-viol <strong>en</strong>ce /paixnon-viol <strong>en</strong>ce /paixHabitatFête foire salonsantémanif bio décroissance politiq ue/débatsfilmG<strong>en</strong>ève : pour l'indép<strong>en</strong>dancede l'OMS, tous les joursfilmdepuis le 26 avril 2007, vigiledevant le siège de l'OMS pour demanderl'abrogation de l'accord de 1959 quil'oblige à soumettre ses informations àl'AIEA, Ag<strong>en</strong>ce internationale de l'énergieatomique. Pour part<strong>ici</strong>per : PaulRoullaud, tél. : 02 40 87 60 47, www.indep<strong>en</strong>d<strong>en</strong>twho.info.Drôme : Avec les réfugiés climatiques,jusqu'au 30 mai,<strong>en</strong>virexposition onnem<strong>en</strong>tphoto du collectifénergi e musique educationnord-sudnon-viol <strong>en</strong>ce /paixHabitatfilmsanté/paixFête foire salondécroissance politiq ue/débatsmanif Fête bio foire salonHabitatnon-viol<strong>en</strong>ceénergi <strong>en</strong>on-viol <strong>en</strong>ce HabitatFête foire manif salonbio /paixdécroissancesantépolitiq ue/débatsnord-sudfemmes<strong>en</strong>vir onnem<strong>en</strong>tspectacleHabitatFête foire salon<strong>en</strong>virCorrèze : travailler peu, vivreonnem<strong>en</strong>ténergi e musique educationénergi ef e m m e s<strong>en</strong>vir onnem<strong>en</strong>tnon-viol formation <strong>en</strong>ce /paixsantéFête foire salonPierre Bolognini. <strong>en</strong>virAssociation Kokopelli,onnem<strong>en</strong>tnord-sud<strong>en</strong>vir onnem<strong>en</strong>tp a i xsantéfemmes spectacle film film, ectacle, sp ccultur<strong>en</strong>ord-sudnord-sudnord-sudfil m s , s p e c t a c l e s ,non-viol <strong>en</strong>ce /paixsanténord-sudc u l t u r emanif bio décroissanceParis : pourquoi faut-il pré-politiq ue/débatsserver la biodiversité ? 5filmmanif bioperspectives, film 6 manif et 7 mars, filmbio àdécroissance politiq ue/débatsV<strong>en</strong>dredi manif décroissance12, 20h, bio film politiqL'eldorado ue/débats décroissancedepolitiqplas-ue/débatsmanif bio décroissanceénergi eénergi edécroissance politiq ue/débatsmars à 19h30 à la mairie du 2 e ,musique educationSaint-Jean-du-Gard, dans lefilmmanif bioArgos<strong>en</strong>vir onnem<strong>en</strong>tsur les régions où des déplacem<strong>en</strong>tsde population sont déjà <strong>en</strong> cours.C<strong>en</strong>tre du patrimoine arméni<strong>en</strong>, 14, rueLouis-Gallet, 26000 Val<strong>en</strong>ce, tél. : 04 75nord-sud80 13 00, www.patrimoinearm<strong>en</strong>i<strong>en</strong>.org.Barcelone : tribunal Russellsur la Palestine, 1 er au Fête 3 foire mars.salonEtude des responsabilités depolitiql'Union europé<strong>en</strong>ne et de ses Etatsue/débatsmembres dans la poursuite de l'occupationdes territoires palestini<strong>en</strong>s et des violationspar Israël du droit international.filmProgramme : www.russelltribunalonpalestine.org.nord-sudHabitatnon-viol <strong>en</strong>ce /paixsantéformationParis : l'économie autrem<strong>en</strong>t,2 mars au Café LeProgrès, 1, rue de Bretagne,énergieFête foire salonpolitiqParis 3 e , confér<strong>en</strong>ce de Francine Bavay,ue/débatsvice-présid<strong>en</strong>te Verte chargée de l'économiesociale et solidaire au conseil régional.Europe-Ecologie, www.europeecologie.fr.filménergi e musique educationToulouse : l'assainissem<strong>en</strong>ténergi eécologique, 2 mars à 18h45, àformationFriture, formation <strong>en</strong>virpratique,onnem<strong>en</strong>tFriture, Habitat 22, non-viol place du Salin, 31000<strong>en</strong>ce /paixsantéToulouse, tél. : 09 54 62 04 01, www.friture.net.<strong>en</strong>vir onnem<strong>en</strong>tToulouse : OGM cachés etprivatisation du vivant, 2mars à 20h30, salle duSénéchal,santé17, rue de Rémusat, soiré<strong>en</strong>ord-sudorganisée par les Amis du Monde diplomatique,Attac et le collectif anti-OGM 31.Paris : écoquartiers, quartiersmusique durables,non-viol <strong>en</strong>ce education 3 mars àénergieHabitat/paixsanté14h30, pavillon ue/débats du Lac, parc deBercy, Paris 12 e Habitatnon-viol . Un autre urbanisme est<strong>en</strong>ce /paixsanté<strong>en</strong> marche. Quels sont les <strong>en</strong>jeux de cesnouvelles constructions ? Confér<strong>en</strong>cegratuite. Service de l'écologie urbaine de laFête foire salonfilmnord-sudeducationville de Paris, tél. : 01 71 28 50 56.Toulouse : Zapatisme, 3 marsformationà 18h18, débat sur la situationactuelle au Chiapas à La cantineénergi eénergi e musique educationpolitiqdu Salin, ue/débats3, rue de la Fonderie, 31000nord-sudToulouse.énergie santéToulouse musique nord-sud : histoire educationsociolo-gique du vélo, 4 mars à 19h,confér<strong>en</strong>ce sur la place du vélopolitiq<strong>en</strong> milieu urbain dans un projet d'écolo-ue/débatsformation<strong>en</strong>vir onnem<strong>en</strong>tgie politique avec Marc Rivère, l'associationVélo et la SCOP Movim<strong>en</strong>to. Laue/débatsMaison du vélo, 12, rue Bonrepos, 31000Toulouse.Lyon : Sil<strong>en</strong>ce la viol<strong>en</strong>ce, 5santé8, rue de la Banque, débat avec Janeformationtuite. Ecolo formation Café, tél. : 06 77 49 83 90,énergi eénergiwww.ecolocafe.org.beaucoup, 5 mars à Egletons,<strong>en</strong>vir onnem<strong>en</strong>t pièce de théâtre créée à partir dela pièce de L’Augm<strong>en</strong>tation, de DinoBuzzati. SCOP La Chélidoine, Lestrade,19200 Saint-Angel, <strong>en</strong>vir tél. : 05 55 72 55 84,onnem<strong>en</strong>twww.lachelidoine.fr.Bas-Rhin Habitat : rénovation non-viol écologique,5 mars à 14h, formation<strong>en</strong>ce /paixsantéà Sparsbach, Ecotidi<strong>en</strong>ne, LydiaChristmann, Habitat 15, non-viol rue Principale, 67370<strong>en</strong>ce /paixSparsbach, tél. : 03 88 89 20 83, www.ecotidi<strong>en</strong>ne.fr.Nîmes : 18 e Sésame, 5 au 8Fête foire salonHabitatnon-violmars, parc des expositions, <strong>en</strong>ce /paixsantébio,santé, habitat… Goral-Expo,énergi 126, e impasse énergi Juvénal, 30900 Nîmes, tél. :Fête foire salone Habitat musique non-viol <strong>en</strong>ce education /paixnord-sud04 66 62 07 16, www.goral-expo.com.Puy-de-Dôme : les sem<strong>en</strong>cesfilm<strong>en</strong> question, 5 et 6 mars pourla 1 èreénergie musique Utopiade education de Vertolaye,ue/débatsv<strong>en</strong>dredi film à 18h, film La fin des haricotssuivi d'un débat à 20h30 avec Olivier<strong>en</strong>vir onnem<strong>en</strong>tBidaut, de Robin des Graines. Samedi àFête foire énergi salon16h, bourse eHabitatnon-viol <strong>en</strong>ce /paixénergisantéaux graines. Office de touris-Fête foire salonme du pays d'Olliergues, 28, av<strong>en</strong>ue Rhinet-Danube,Fête 63880 foire salon Olliergues, Habitat tél. :non-viol04 73<strong>en</strong>ce /paixénergi eénergiformation95 56 49.Nantes : vélorution, 6 mars.filmEn restant groupés avec nosfilmvélos film(ou tandem, roller...), nousFête foire saloncréons<strong>en</strong>vir onnem<strong>en</strong>tune zone libérée de l'automobile,montrant ainsi que son règne n'est pasune fatalité. N'hésitez pas à décorer votreénergi <strong>en</strong>vir onnem<strong>en</strong>tvélo et eénergiue/débats à v<strong>en</strong>ir avec de sympathiques ban-filménergideroles ! R<strong>en</strong>dez-vous chaque premiereénergi eénergisamedi du mois à 14h, place Royale.www.velorution.org.Fête foire salonParis : vélorution, 6 mars à14h, place du Châtelet,énergi <strong>en</strong>ord-sudwww.velorution.org.formation<strong>en</strong>vir onnem<strong>en</strong>t Tours : semaine de l'<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>t,6 au 14 mars, extraits <strong>en</strong>vir :onnem<strong>en</strong>tfilm<strong>en</strong>vir onnem<strong>en</strong>tjeudi 4, à 20h, film nos <strong>en</strong>fantsnous accuseront et débat avec le réalisateur.Samedi 6, 14h15 : vélorution.<strong>en</strong>vir onnem<strong>en</strong>tDimanche ue/débats 7 à 9h, sortie découverte desplantes méd<strong>ici</strong>nales, 15h30 : visite mai-énergison <strong>en</strong> écoconstruction. Lundi 8 eà19h30 : confér<strong>en</strong>ce sur les aménagem<strong>en</strong>tsde la Loire. Mardi 9 à 19h, jeuFête foire salonHabitatnon-viol <strong>en</strong>ce /paixformationRadio-conso. Mercredi 10 à 10h, forumdes ateliers sur l'autonomie ; 19h : confé-formationr<strong>en</strong>ce Marre de chauffer dehors ! Jeudi 11à 19h : film Simpl<strong>ici</strong>té volontaire etfilmdécroissance et débat avec des objecteurs<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>tde croissance. V<strong>en</strong>dredi 12 à 18h30 :débat Après Cop<strong>en</strong>hague, que fait-on ?19h : repas insol<strong>en</strong>t. Samedi 13, 13h30,Fête foire salonHabitatnon-viol <strong>en</strong>ce /paixaction des Déboulonneurs de pub, zone deformationénergigratuitémars à 20h à la mairie du 8°eénergiet débats sur les modes deFête foire salonHabitatnon-violconsommation. Associationarrondissem<strong>en</strong>t, 12, av<strong>en</strong>ue Jean<strong>en</strong>ce /paixsantéApnée, UFRSci<strong>en</strong>ces et Techniques, av<strong>en</strong>ue Monge,Mermoz, education confér<strong>en</strong>ce "Est-il possible de37200 Tours, http://wapne.notmyidea.org.prév<strong>en</strong>ir la viol<strong>en</strong>ce par l'éducation ?"filmformationavec Isabelle Filliozat, psychothérapeute, R<strong>en</strong>nes : guide-composteurs,6 mars et 7 avril, àfilmauteure de Au cœur des émotions de l'<strong>en</strong>fantet L'intellig<strong>en</strong>ce du cœur. Man-Lyon, l'Ecoc<strong>en</strong>tre de la Taupinais, deux04 78 74 77 09 ou contact@sil<strong>en</strong>celaviol<strong>en</strong>celyon.fr.ou http://sil<strong>en</strong>celaviol<strong>en</strong>cem<strong>en</strong>tfaire un compost et pour <strong>en</strong>suitedemi-journées<strong>en</strong>vir onnem<strong>en</strong>tpour compr<strong>en</strong>dre com-énergilyon.fr.l'expliquer eénergiautour de soi. C<strong>en</strong>tre d'informationsurénergi eénergiArdèche : le projet de naissance,5 mars, à 19h, aux<strong>en</strong>ce /paixsanténord-sude l'énergie et musique l'<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>t, education96,canal Saint-Martin, 35700 R<strong>en</strong>nes, tél. : 02Habitatnon-viol99 54 42 98, http://ciele.nuxit.net.Jardins intérieurs, quartier lesBuis, à Saint-Privat. R<strong>en</strong>contre <strong>en</strong>tre Paris : pas de pub à la télé,santénord-sudpar<strong>en</strong>ts, futurs par<strong>en</strong>ts et professionnels 6 mars, 11-12h, place dede santé. Réseau naissance allaitem<strong>en</strong>t, la Sorbonne, m° Luxembourg,filmmanif bio décroissance politiq ue/débatstél. : 04 75 93 16 86 (Emilie).heure de <strong>en</strong>vir sil<strong>en</strong>ce onnem<strong>en</strong>t pour la campagne du Man:<strong>en</strong>vir onnem<strong>en</strong>t"Télévision : pas de publ<strong>ici</strong>té à destinationdes <strong>en</strong>fants". Man, 114, rue de Vaugirard,75006 Paris, tél. : 01 45 44 48 25.Fête foire salonénergi eénergi emanif bio décroissance politiqmanif bio décroissance politiq ue/débatsénergi e musique educationFête foire salonfilmnord-suddécroissance politiqmanif biobio décroissance politiqmusiqu<strong>en</strong>on-viol <strong>en</strong>ce /paixnord-sudbio décroissance politiqmanifbio décroissance politiqbio décroissance politiq ue/débatsfemmes spectacle film, ectacle, sp ccultur<strong>en</strong>ord-sude musique educationsanténord-sudmanif bio décroissance politiq ue/débatsdécroissance politiqmanif biosantée musique educationformationmanif bio décroissance politiqmanif bio décroissance politiqe musique educationmanif bio décroissance politiqe musique educationsantémanif bio décroissance politiqe musique educationmanif bio décroissance politiqGard : habiter, paradoxes etcadre des r<strong>en</strong>contres "alternatives pourfilms. Prés<strong>en</strong>tation de démarches alternatives.Fête foire salonAderoc, Colette Verseils, séminai-re, LeénergiformationPaussanel,e30140musiqueMialet,educationhttp://habiter.les-oc.info.Gard : du blé à la panification,onnem<strong>en</strong>tfilmB i o<strong>en</strong>vir onnem<strong>en</strong>t<strong>en</strong>vir6-7 mars, séminaire dansles Cév<strong>en</strong>nes animé par Jean-Oasis, 131, impasse des Palmiers, 30100énergiAlès, tél. : 04 66 30 64 91 ou 04 66 30 e0055.filmHaute-Garonne : chaînehumaine contre les "Portesde Gascogne", 6 mars à 12h,Fête foire salonplateau de la Ménude, trois départs : àénergi epied de La Poste de Plaisance à 11h, <strong>en</strong>vir onnem<strong>en</strong>t del'Intermarchénord-sudde La Salvetat à 11h, <strong>en</strong>voiture de l'Isle-Jourdain, maison deue/débatsfilml'emploi à 10h30. Manifestation pournord-suddénoncer la création d'un gigantesqueformationFête foire salonc<strong>en</strong>tre commercial qui détruira lesemplois locaux ue/débats et obligera à utiliser la<strong>en</strong>vir onnem<strong>en</strong>tvoiture et donc à polluer. www.gardaremlam<strong>en</strong>ude.com.énergi eue/débatsfilmformationMoselle : vannerie, 6 et 7mars, formation à Meis<strong>en</strong>thal,locaux d'Artopie, Ecotidi<strong>en</strong>ne,nord-sudLydia Habitat Christmann, non-viol 15, rue Principale,<strong>en</strong>ce /paixsantéformationFête foire salon67370 Sparsbach, tél. : 03 88 89 20 énergi e 83,<strong>en</strong>vir onnem<strong>en</strong>tsanténord-sudwww.ecotidi<strong>en</strong>ne.fr.Lille formation : cuisine sauvage, 6 marsà 15h, ue/débats au Jardin écologique, ruefilmdu Guet, prés<strong>en</strong>tation de plantessauvages Habitat comestibles,non-viol <strong>en</strong>ce ue/débats /paixsanté recettes de nord-sud glaneurset de chefs cuisiniers. PPJEG, 23,<strong>en</strong>vir onnem<strong>en</strong>true Gosselet, 59000 Lille, tél. : 03 20 4021 80, http://jardin-ecologique.org. énergi emanif Vaucluse bio énergie musique: r<strong>en</strong>contre décroissance educationhabitatsgroupés sud-est, 6 marspolitiq ue/débatsformationformationà 9h, à Bedoin (près deCarp<strong>en</strong>tras), Habitat salle non-viol mun<strong>ici</strong>pale, échange<strong>en</strong>ce /paixsantésur les projets d'habitats groupés de laénergirégion. e Anne-Françoise musique educationGay et Flor<strong>en</strong>ce<strong>en</strong>vir onnem<strong>en</strong>tformationKoch, tél. : 04 72 38 26 81, www.habitatgroupe.org.Montreuil : journée internationaledes femmes, du 6 auHabitatnon-viol13 mars à la Maison des<strong>en</strong>ce /paixsantéfemmes, Le féminismespectacleallemand (6 marsà 16h), manif de rue (8 mars <strong>en</strong> soirée),débat et concert avec les Babayagas (9énergie musique educationmars), Le mouvem<strong>en</strong>t des femmes de1970 à 2004, film de D<strong>en</strong>ise Brial (11nord-sudmars à 19h), la presse féministe avec desrédactrices de différ<strong>en</strong>tes revues (13mars à 16h). Maison des femmes, 24/28,énergi rue e de l'Eglise, énergi e 93100 musique Montreuil, education tél. : 01Fête foire salonfilmmanif bio décroissance politiq48 58 46 59.ue/débatsFête foire salonParis : pollution et allergiesrespiratoires, 7 mars à 15h,pavillon du Lac, parc de Bercy,Fête foire salonParis 12e. Les causes de l'augm<strong>en</strong>tationsantée musique educationnord-suddes allergies. Confér<strong>en</strong>ce gratuite. Service<strong>en</strong>vir onnem<strong>en</strong>tfilmde l'écologie urbaine de la ville de Paris,nord-sudformationtél. : 01 71 28 50 56.filmMontpellier : semaine del'<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>t, ue/débats du 7 au 13mars. Extraits du programme :ue/débatsMardi 2 <strong>en</strong> avant première, 19h30,énergi ethéâtre Pic qui court n'amasse pas lourd eténergi econcert. Dimanche 7, forum associatif àpartir de 10h, esplanade Charles deGaulle, ateliers, courts-métrages, animations…15h : table-ronde Les luttes pay-formationformationsannes <strong>en</strong> Hérault. 16h30 : les luttes paysannesdans le monde. Lundi 8 à 21h,<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>tconfér<strong>en</strong>ce débat sur le commerce équitable.Mardi 9, 11h30, pique-nique bio etlocal, 17h : procession anti-pub. Mercredi10, à 18h, confér<strong>en</strong>ce d'Alain Marcom duréseau Eco-bâtir. Jeudi 11 à 18h30 :théâtre-forum sur consommation étudianteet nouvelles technologies, 20h30 :manif bio décroissance politiqnord-sudbio décroissance politiqmanifnord-sudmanif bio décroissance politiqfilm Un siècle de progrès sans merci.tique sur les serres d'Andalousie. 19h, soupercabaret. Samedi 13, 13h : ateliersconstruction bois, <strong>en</strong>treti<strong>en</strong> vélo, 15h :filmformationmanif bio décroissance politiq ue/débatsénergi e musique education<strong>en</strong>vir onnem<strong>en</strong>ténergi énergi e musique educationLecomte, professeur d'écologie à Parismanifbiose débarrasser du capitalisme", trois décroissancefilménergi ue/débatspolitiq<strong>en</strong>vir onnem<strong>en</strong>tformationSud 11, et Claude Bourquard, co-présid<strong>en</strong>taxes : gérer énergi formation besoins eénergi et e usages ; organisermusique educationGRAINE Ile-de-France, <strong>en</strong>trée gra-education educationénergil'espace ; faire société. Projection deénergi musique educationénergi énergi e musique énergi eénergi e musiqueformationénergieénergie musique education2 6 S!l<strong>en</strong>ce n°377 mars 2010manif bio décroissance politiqe musique educationFête foire salonHabitaténergi e musique educationvélorution… et plein d'expos un peu partout.Programme complet : L’Ouvre Tête,formationwww.reseaugrappe.org, Habitatnon-viol tél. : 06 74 61 24<strong>en</strong>ce /paixsanténord-sudformation23 ou 04 67 14 41 39.Partout : lancem<strong>en</strong>t de lamarche mondiale desformationmanif femmes, <strong>en</strong>tre le 8 et le 18<strong>en</strong>vir onnem<strong>en</strong>t bio décroissance politiq ue/débatsfemmesspectaclemars, différ<strong>en</strong>tes marches sont organiséesHabitat pour lancer non-viol l'édition 2010 qui se<strong>en</strong>ce /paixsanténord-sudpoursuivra jusqu'au 17 octobre.Coordination française de la Marche mondialee des femmes, musique 25/27, educationrue des Envierges,énergiformation75020 Paris, tél. : 01 44 62 12 04, 06 80manif bio décroissance politiq ue/débats63 95 25, www.mmf-france.fr.Paris : l'invisibilité desHabitat femmes non-viol d'hier et d'aujour-<strong>en</strong>ce /paixsanténord-sudd'hui, 8 mars de 9h à 17h, journéeorganisée par le conseil régional et leénergi e musique educationfemmesspectacleformationc<strong>en</strong>tre Hubertine Auclert au Conseil régional,57, rue de Babylone, 75007 Paris.manif bio décroissance politiq ue/débatsYvelines : 8 e regards deHabitat femmes, non-viol 8 au 15 mars, à<strong>en</strong>ce /paixsanténord-sudTrappes et Saint-Qu<strong>en</strong>tin-<strong>en</strong>femmesYvelines, spectacles, débats, projections,énergiateliers, e expositions… musique educationLa Merise, placeformationdes Merisiers, 78190 Trappes, tél. : 01 30manif bio décroissance politiq ue/débats13 98 53, http://lamerise.com.La Rochelle : charte europé<strong>en</strong>nepour l'égalité, 8 marsHabitat à 20h30, non-viol à la salle de l'Oratoire,<strong>en</strong>ce /paixsanténord-sudénergi erue Albert-1 er musique educationfemmesspectacle, table-ronde. Coordinationformationfemmes 17, 32, av<strong>en</strong>ue de Metz, 17000 LaRochelle, tél. : 05 46 34 91 59.manif Drôme bio : femmesdécroissancede l'eau,politiq ue/débats8ue/débatsmars à 15h, cinéma Galaure,av<strong>en</strong>ue Désiré-Valette à SaintfemmesspectacleVallier. La vie des femmes battelières, unfilm de Jean-Louis Vey. Soirée organiséeénergipar e Femmes musique solidaires, educationmaison des sociétés,bureau 201, rue Saint-Jean, 26000formation Val<strong>en</strong>ce, tél. : 04 75 80 04 19.formationBouches-du-Rhône : Noussommes de celles, 8 mars à18h30 à l'Espace FrançoisfemmesspectacleMitterrand, traverse de la Chapelle-des-Filles, à Allauch, version théâtrale deschansons d'Anne Sylvestre par la Cieue/débatsBaba Yaga. Entrée gratuite. Maison duTourisme Louis Ardissone, tél. : 04 91 10nord-sud49 20.Toulouse : semaine de l'<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>t,8 au 12 mars.Extraits : lundi 8 à 18h30, tablerondeformation : développem<strong>en</strong>t durable,ue/débatscomm<strong>en</strong>t<strong>en</strong> parler ? Mardi 9, 18h30 : table rondesur la crise de la biodiversité ; à 20h30,à Friture, table-ronde : quelles consommations,quelles alternatives ? Mercredi10, 19h, confér<strong>en</strong>ce De la biopiraterie duformationvivant Habitat à la biodiversité non-viol <strong>en</strong>ce /paix avec Jean-PierresantéBerlan. Jeudi 11, 18h30, débat Mangerbio, c'est pas du luxe, 20h30 : film Herbe.V<strong>en</strong>dredi Habitat 12 non-viol à 19h : repas insol<strong>en</strong>t.<strong>en</strong>ce /paixsanténord-sudProgramme complet : sde.toulouse@gmail.com, www.reseaugrappe.org, tél. :06 24 58 06 63.manif Essonne bio : ouverturedécroissancedu marchéde l'électr<strong>ici</strong>té, 9 mars àpolitiq ue/débats20h, Pépinière d'<strong>en</strong>treprises, 31,av<strong>en</strong>ue de Gaulle, à Viry-Châtillon, choix,énergi e musique educationavantages, inconvéni<strong>en</strong>ts de cette décisione deux ans musique après. educationSoliCités, 13, rueénergiformationNungesser-et-Coli, 91170 Viry-Châtillon,tél. : 01 69 56 97 91, www.sol<strong>ici</strong>tes.org.Paris : 7 e festival au féminin,9 au 13 mars, au Lavoir moderneparisi<strong>en</strong>, spectacles : Bintoufemmesspectaclede Koffi Kwahulé, théâtre, 6 mars à20h30 ; Elle n'est, d'Adeline Walter,théâtre performance, 7 mars à 18h ;Paroles de femmes prés<strong>en</strong>tation du travailréalisé <strong>en</strong> atelier d'expression théâtraleet vidéos de Créteil, 8 mars à 14h ;Femmes de paroles, danse Slam, mise <strong>en</strong>nord-sudmanif bio décroissance politiq ue/débatsformationformation


Fête foire salonHabitatnon-viol <strong>en</strong>ce /paixsantédécroissanc<strong>en</strong>ord-sudpolitiq ue/débatsénergi eé d uénergic a t io ne musique educationé n e r gi ed é c r o i s s a n c emusiqueeducationB i ob io fo r m a t io nformationfilménergi ee n v i r o n n e m e n ténergi eformationmanif bio décroissance politiq ue/débatsénergi e musique educationSi vous désirez prés<strong>en</strong>ter S!l<strong>en</strong>ce lors d'un de ces r<strong>en</strong>dezvousn'hésitez pas à nous contacter : 04 78 39 55 33formation(Béatrice, le mardi et le jeudi de préfér<strong>en</strong>ce)énergi e musique educationbitatscène de D' de Kabal, 8 mars à 20h30 ;Le dit de l'impétrance d'Enzo Cormann,Habitatnon-viol <strong>en</strong>ce <strong>en</strong>vir /paixonnem<strong>en</strong>tsantépar la Cie Desamorces, 9 au 13 mars à20h30. Le lavoir moderne, 35, rue Léon,75018 Paris, tél. : 01 42 52 09 14,santé<strong>en</strong>vir onnem<strong>en</strong>tnord-sudwww.rueleon.net.filmParis : l'affaire de l'actriceSund, 9 mars à 19h30 àl'Institut finlandais, projectiond'une fiction de Taneli Haro, une actriceessaie d'être l'élève modèle des messagesénergi eénergi e musique educationpubl<strong>ici</strong>taires… Alors qu'elle savoure lamodernité, elle est arrêtée par la police auFête foire salonHabitatnon-violsanténom d'une loi écologique. Suivi <strong>en</strong>ce /paixsanténord-sudd'undeuxième film Notre futur commun deformationIikka Vahkalahti : comparaison du modede vie occid<strong>en</strong>tal et chinois, que se passerait-ilonnem<strong>en</strong>t si ces derniers consommai<strong>en</strong>t<strong>en</strong>virfilmautant que nous ? Institut finlandais, 60,ue/débatsrue des Ecoles, 75005 Paris, tél. : 01 40 5189 09, www.institut-finlandais.asso.fr.Lille : pour une autorité éducative,9, 16 et 23 mars de 19hénergi eénergià 22h, formation sur les relationsmanif bio décroissance politiqe musique educationéducatives, education les pièges de l'autorité, latransgression, la sanction, les messages…IFMAN, tél. : 03 20 95 91 46.formationsantéParis : biodiversité nord-sud urbaineFête foire salonHabitatnon-violet petites bêtes, 10 <strong>en</strong>ce mars /paixsantéà14h30, pavillon du Lac, parc deBercy, Paris 12e. Les petites bêtes jugées<strong>en</strong>vir onnem<strong>en</strong>tFête foire salonrepoussantes de nos habitations font partiede la biodiversité urbaine. Confér<strong>en</strong>ceue/débatsfilmgratuite. Service de l'écologie urbaine de laville de Paris, tél. : 01 71 28 50 56.Lyon : Les par<strong>en</strong>ts face à laFête foire salonHabitatnon-viol <strong>en</strong>ce /paixfilmviol<strong>en</strong>ce des jeux des<strong>en</strong>fants, 10 mars à 17h30,énergic<strong>en</strong>tre eénergi Fête foire salonHabitatHabitat education social non-viol Mermoz, <strong>en</strong>ce /paixsanté1, rue Josephnord-sudChalier, Lyon 8 e , Man-Lyon, 04 78 74 77formation09 ou contact@sil<strong>en</strong>celaviol<strong>en</strong>celyon.fr. oufilmhttp://sil<strong>en</strong>celaviol<strong>en</strong>celyon.fr.énergiemanif Drôme bio : queldécroissanceclimat pourpolitiq ue/débatsfilmdemain ? 11 mars à 20h àl'Université St<strong>en</strong>dhal, 87, av<strong>en</strong>uede Romans, à Val<strong>en</strong>ce, confér<strong>en</strong>ce de<strong>en</strong>vir onnem<strong>en</strong>tClaude Lorius, climatologue. C<strong>en</strong>tre duénergi e énergipatrimoine e musique énergi educationarméni<strong>en</strong>, 14, rue Louis-Gallet,formationénergi26000 Val<strong>en</strong>ce, tél. : 04 75 80 13 00,eénergi<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>tHabitatnon-violwww.patrimoinearm<strong>en</strong>i<strong>en</strong>.org.<strong>en</strong>ce /paixsantéSaint-D<strong>en</strong>is : journées intersyndicalesFemmes, 11 et 12mars à 9h, à la Bourse dufemmesspectacleTravail, M°Porte de Paris, formation syn-f bio décroissance politiqmanif bio décroissance politiqlnce /paixFête foire salonsantéfilmnon-viol <strong>en</strong>ce /paixnon-viol <strong>en</strong>ce /paixmusiqueeducationdécroissanceénergieFête foire salonFête foire salonmanif bio décroissance politiq ue/débatsi musique educationf bio décroissance politiqnon-viol <strong>en</strong>ce /paixmusiqueFête foire salonfilménergi e<strong>en</strong>vir onnem<strong>en</strong>tnon-viol <strong>en</strong>ce /paixFête foire salonfilmmanif bio décroissance film politiqe musique educationmanif bio décroissance politiqdicale autour des thèmes suivants : les<strong>en</strong>virfemmes et onnem<strong>en</strong>t la crise, 40 ans de mouvem<strong>en</strong>t<strong>en</strong>vir onnem<strong>en</strong>tféministe, la par<strong>en</strong>talité dans l'<strong>en</strong>treprise,la 3 e marche mondiale des femmes. Uneénergi eénergiinitiative CGT, FSU, Solidaires.e musique educationHabitatnon-violSolidaires, Bourse du travail, <strong>en</strong>ce /paixsanté9/11 rueG<strong>en</strong>in, 93200 Saint-D<strong>en</strong>is, tél. : 01 55 8441 33 et 06 82 42 60 25.Avignon : écohabiter, urg<strong>en</strong>ceou utopie ? 11 mars à 19hFête foire salonfilmmanif bio décroissance politiqà la médiathèque Jean-Louis<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>tBarrault, Habitat CREA, non-violCitoy<strong>en</strong>s responsables<strong>en</strong>ce /paixsantéécologie Avignon, 556, chemin de laVerdière, 84140 Montfavet, tél. : 06 88 88nord-sudénergi eénergi e musique education86 01, http://creavignon.free.fr.Paris : Déboulonneurs <strong>en</strong>procès, 12 mars à 9 h, à la 13 echambre du palais de justice,politiqprocès de deux barbouilleurs arrêtésue/débatsvolontaires pour des actions sur un panneausitué sur les Champs-Elysées, le 26Habitatnon-viol <strong>en</strong>ce /paixsanté<strong>en</strong>vir onnem<strong>en</strong>tjanvier 2008. Collectif des déboulonneurs,énergie musique education24, rue Louis-Blanc, 75010 Paris,www.deboulonneurs.org.santénord-sudformationBas-Rhin : initiation constructionbottes de paille et<strong>en</strong>duits de terre crue, 12mars Habitat à 10h, non-viol formation à Sparsbach,<strong>en</strong>ce /paixsantéFête foire salonfilmEcotidi<strong>en</strong>ne, Lydia Christmann, 15, rueénergi eénergiPrincipale, e 67370 Sparsbach, musique ue/débatstél. education: 03 8889 20 83, www.ecotidi<strong>en</strong>ne.fr.Lyon : La viol<strong>en</strong>ce à l'école,f bio décroissance politiq<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>t12 mars à 18h30, école Jean-Giono, 14 rue Stéphane-Coignet,Lyon 8 e education , avec le Man et l'association des<strong>en</strong>vir onnem<strong>en</strong>tmanif bio décroissance politiq ue/débatspar<strong>en</strong>ts d'élèves. Man-Lyon, 04 78 74 7709 ou contact@sil<strong>en</strong>celaviol<strong>en</strong>celyon.fr. ouHabitatnon-viol/paixnord-sudsantéhttp://sil<strong>en</strong>celaviol<strong>en</strong>celyon.fr.Perpignan : semaine de l'<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>t,13 au 21 mars.Extraits : Samedi 13 : forumue/débatsassociatif place de la République etFête foire salonthéâtre de rue. Lundi 15 : 19h, confér<strong>en</strong>cesur l'économie sociale et solidaire,21h, film L'Ortie fée de la résistance.Mardi 16, à 12h30, film L'assiette sale,énergi eénergi19h : débat e Sortir du nucléaire, musique 21 educationh : filmformationLes brebis font de la résistance. Mercredi17, 12h,nord-sudfilm Tous comptes faits, 19h :confér<strong>en</strong>ce de Christian Jacquiau sur lecommerce équitable, 21h : film Sous lespavés… la Terre. Jeudi 18, 12h, filmEquitable, 14h: table-ronde sur la<strong>en</strong>vir onnem<strong>en</strong>tue/débatsconsommation étudiante, confér<strong>en</strong>ceNord-Sud et agriculture, 21 h : film Noircoton. V<strong>en</strong>dredi 19, 12h, film Pourquelques grains d'or, 19h : confér<strong>en</strong>ceChristian Vélot sur les OGM… et différ<strong>en</strong>tsspectacles, prom<strong>en</strong>ades…Association Energie Citoy<strong>en</strong>ne, Maison Fête foire salon desformationEtudiants, local X25, Université dePerpignan, tél. : 04 68 08 25 12,<strong>en</strong>ergie_citoy<strong>en</strong>ne@yahoo.fr.filmIlle-et-Vilaine nord-sud : je construisune maison, 13 et 14 mars,puis 10 et 11 avril, jardin deSaules Habitat à Bazouges-sous-Hédé, non-violLes amis<strong>en</strong>ce /paixdu petit patrimoine, 2, rue de la Lande,énergi e35630 Bazouges-sous-Hédé, ue/débats tél. : 02 99 4552 22, http://lesamisdupetitpat.free.fr.Vaucluse : communiquersantésans viol<strong>en</strong>ce,nord-sud13 et 14 mars àGrambois, comm<strong>en</strong>t éviter que laparole non-viol n'<strong>en</strong>v<strong>en</strong>ime la situation, comm<strong>en</strong>t<strong>en</strong>ce /paixsanténord-sud<strong>en</strong>vir onnem<strong>en</strong>trespecter la parole de l'autre, la communicationnon-verbale, comm<strong>en</strong>t exprimerHabitatnon-viol <strong>en</strong>ce /paixsantéformationses émotions. IFMAN Méditerranée, Leénergie musique ue/débatseducationPey Gros, 13490 Jouques, tél. : 04 42 6766 40, www.ifman.fr.ue/débatsLyon : Initiation aux jeuxcoopératifs, 13 mars et 3 avrilà 15h, école Alain-Fournier, 28,Fête foire salonfilmnord-sudbio décroissance politiqmanifnord-sudbio décroissance politiqfilm manifmusique<strong>en</strong>vir onnem<strong>en</strong>tmanif bio décroissance politiqe musique educationformationrue Berty-Albrecht, Lyon 8 e , Man-Lyon,04 78 74 77 09 ou contact@sil<strong>en</strong>celaviol<strong>en</strong>celyon.fr.ou http://sil<strong>en</strong>celaviol<strong>en</strong>ce-énergi eénergi e musique educationformationnord-sudformationlyon.fr.Lille : sans papiers, ne plusvivre cachés, 13 mars auJardin Vauban et bois deue/débatsBoulogne, exposition de photographiesHabitatnon-viol <strong>en</strong>ce /paixe musique educationFête foire salon<strong>en</strong>vir d'Abdoulaye onnem<strong>en</strong>t Sima de 17 sans-papiers deLille. Interpellation des candidats auxélections régionales. Ligue des droitsde l'Homme, 23, rue Gosselet, 59000filmLille, tél. : 03 20 53 84 30,nord-sudformationhttp://ldh.npdc.free.fr.Ain : prise de décisions parcons<strong>en</strong>sus, 13 au 17 mars, àl'écoc<strong>en</strong>tre du Tiocan (Thoiry),énergi eénergiue/débatsformation de 40 h selon la méthode<strong>en</strong>seignée par Jack Reed, stage facilitéFête foire salonHabitatnon-viol <strong>en</strong>ce /paixpar Emilie Galan. Pour recréer des relationssaines les uns avec les autres, où lesjeux de pouvoir et d'ego disparaiss<strong>en</strong>t etoù tout le monde gagne, la pratique duFête foire salonHabitatnon-viol <strong>en</strong>ce /paixformationfilmsantécons<strong>en</strong>sus est <strong>en</strong>vir un outil transformationnelonnem<strong>en</strong>tpuissant. ue/débatsLimité à 10 personnes.Association Objectif Gaia, place duBelvédère, route Forestière, 01710Thoiry, tél. : 04 50 41 48 09, www.objec-nord-sud filménergi eénergitifgaia.info.Fête foire salonHabitatLimoges : 32 e fête de l'amitié<strong>en</strong>tre les peuples, 13 marsformationà partir de 17h, pavillon deBuxerolles, thème de l'année : ma planè-énergite, mon evillage. Stands associatifs, expositions,film débats… <strong>en</strong>vir MRAP, 28, rue desonnem<strong>en</strong>tPapillons, 87000 Limoges, tél. : 05 55 3756 91, http://mrap87.blog4ever.com.Paris : la dépollution biologique,14 mars à 15h, pavillonformationdu Lac, parc de Bercy, Paris 12 e .Confér<strong>en</strong>ce ue/débats énergi e sur le rôle énergi des plantes et bac-<strong>en</strong>vir onnem<strong>en</strong>tmanif bio décroissance politiq ue/débatssantéformationmanif bio décroissance politiq ue/débatse musiquedécroissanceeducationmanif bio politiqénergi e musique educationtéries vis-à-vis des pollutions par lesmétaux lourds, les hydrocarbures, lessubstances radioactives, les <strong>en</strong>grais, lesHabitatnon-viol <strong>en</strong>ce /paixsantépest<strong>ici</strong>des. Service de l'écologie urbaine d<strong>en</strong>ord-sudla ville de Paris, tél. : 01 71 28 50 56.R<strong>en</strong>nes : semaine de l'<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>t,14 au 21 mars, surle campus universitaire et dans lec<strong>en</strong>tre ville. Extrait du programme :Dimanche 14 de 10h à 20h, appr<strong>en</strong>dre àfaire son pain bio. Lundi 15, à 12h : repasbio au resto U à prix libre ; 18h : filmFête foire salonfilmmanif bio décroissance politiq ue/débatsénergi eénergi e musique educationFood inc ; 19h : repas insol<strong>en</strong>t. Mardi 16,à 12h, repas-débat sur la citoy<strong>en</strong>neté responsable; 14h : atelier pour appr<strong>en</strong>dre àFête foire salonformationfaire ses produits d'<strong>en</strong>treti<strong>en</strong> ; 16 h, …sescosmétiques ; 18h : table-ronde sur lesformes actuelles de militantisme ; 20h,<strong>en</strong>vir film onnem<strong>en</strong>t Nos <strong>en</strong>fants nous accuseront.Mercredi 17, 12h, repas-débat autour filmdela biodiversité, 18h : débat sur l'homme,Fête foire salonHabitatla nature, la biodiversité, les responsabilités; 20h : débat sur les algues vertes.Jeudi 18, 12h, repas-débat sur <strong>en</strong>trepriseset développem<strong>en</strong>t durable ; 15h :énergifabrication et pose de composteur dans elafilmHabitatnon-violville ; 18h30 : débat économie sociale et<strong>en</strong>ce /paixsanténord-sudsolidaire. V<strong>en</strong>dredi 19, 12h, repas-débatsur la santé ; 14h, confér<strong>en</strong>ce sur les additifsalim<strong>en</strong>taires ; 18h : confér<strong>en</strong>ce sur lesFête foire salonFête foire salonondes manif électromagnétiques. bio décroissance Samedi politiq 20, ue/débatsHabitaténergi non-viol e12h, repas-débat sur les énergies ; 14h :<strong>en</strong>ce /paixsantécourse de l<strong>en</strong>teur ; 15h : Vélorution ;<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>tfilm17h30 : film et débat sur les agrocarburants,20h : concert de clôture.énergiProgramme e musique complet educationfilm: Association ArformationVuez, 263, av<strong>en</strong>ue Leclerc, 35042 R<strong>en</strong>nescedex, www.arvuez.org.énergi eue/débats Tours :"fille de…", 15 mars de<strong>en</strong>vir onnem<strong>en</strong>t18h30 à 20h30 au Congrès, 1,énergi eénergiplace Leclerc, débat sur cee musique educationénergiefemmesspectaclethème. Café des femmes, http://pagespersoorange.fr/cafedesfemmes/index.htm.nord-sudVilleurbanne : 18 e semaine<strong>en</strong>vir onnem<strong>en</strong>tde la solidarité, Microcosmos,formation15 et 16 mars à 18h30 sur lecampus de la Doua (Tram Gaston<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>tBerger), projection de films africains et<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>tHabitatnon-violFête foire salondébats. Le 17 à partir <strong>en</strong>ce de /paixsanté14h, ateliersavec <strong>en</strong>fants des c<strong>en</strong>tres sociaux, à 20h,soupe de la solidarité. Le 18 à 13h30,défilé de rue puis à 20h, soirée africaineformationet concert. Le 19 à 20h, soirée électro.Fête foire salonnord-suddécroissance politiqmanif biomanif bio décroissance politiqfilmFête foire salonfilmmanif bio décroissance politiqmanif bio décroissance politiqfilmLe 20 à 13h30, ateliers jonglage, 20h :scène ouverte. Karnaval humanitaire,BDE Insa, 20, av<strong>en</strong>ue A.-Einstein, 69100Villeurbanne, karnaval_insa@yahoogroupes.fr.eénergi e musique educationsanténord-sudénergiénergiParis : ma vie sans pétrole,eHabitatnon-viol16 mars à 19h30 à l'Institut finlandais,projection d'un docu-<strong>en</strong>ce /paixsantém<strong>en</strong>taire de John Webster, une familleFête foire salonHabitatnon-violfinlandaise essaie de voir comm<strong>en</strong>t <strong>en</strong>ce /paixsantése priverdu pétrole et de ses produits dérivés<strong>en</strong>vir onnem<strong>en</strong>tp<strong>en</strong>dant un an. Le pari devi<strong>en</strong>t vite tragicomique,l'harmonie familiale est mise à<strong>en</strong>vir onnem<strong>en</strong>trude épreuve… Institut finlandais, 60, ruefilmformationdes Ecoles, 75005 Paris, tél. : 01 40 51 89santénord-sudénergi 09, e www.institut-finlandais.asso.fr.énergi e musique educationParis : croissance, décroissance,16 mars à 17h30, salledes fêtes de la mairie du 10 e , 4D,énergi nord-sudcité europé<strong>en</strong>ne eénergiue/débatsdes Récollets, 150-154,Fête foire salonmanif bio décroissance politiq ue/débatsfilme musique educationmanif bio décroissance politiqpolitiq e musique educationmanif bio décroissanc<strong>en</strong>on-viol <strong>en</strong>ce /paixe musique educationrue du Faubourg-Saint-Martin, 75010Paris, tél. : 01 44 64 74 94, www.association4d.org.<strong>en</strong>vir onnem<strong>en</strong>tNantes : des abeilles dans laue/débatsprairie, 16 mars à 20h, Muséumformationsantéd'histoire nord-sudFête foire salonnaturelle, 12, rueVoltaire, confér<strong>en</strong>ce de Gilles Mahé,<strong>en</strong>vir onnem<strong>en</strong>tnaturaliste de Bretagne vivante sur lasurmortalité des abeilles et les causespossibles. Bretagne vivante, 186, ruefilmAnatole-France, formationBP 63121 Brest cedex3,ue/débatstél. : 02 98 49 07 18, www.bretagne-vivante.org.Lyon : Sil<strong>en</strong>ce la viol<strong>en</strong>ce, 17mars à 20h30, MJC Monplaisir,25 av<strong>en</strong>ue des Frères-Lumière,énergiemanif bio décroissance politiqprojection du film "Ça comm<strong>en</strong>ce aujourd'hui"et débat avec le réalisateurformationBertrand Tavernier. Man-Lyon, 04 78 7477 09 ou contact@sil<strong>en</strong>celaviol<strong>en</strong>celyon.fr.nord-sudou http://sil<strong>en</strong>celaviol<strong>en</strong>celyon.fr.Corrèze : pacification <strong>en</strong>Algérie, 17 mars à 20h30 à laSalle Latreille de Tulle, filmd'André Gazut et débat avec l'auteur.Peuples et culture Corrèze, 51 bis, rueLouis-Mie, 19000 Tulle, tél. : 05 55 26 3225.Bas-Rhin : fabriquer ses produitsd'<strong>en</strong>treti<strong>en</strong>, 17 mars àformation14h, formation à Sparsbach,Ecotidi<strong>en</strong>ne, Habitat Lydia non-viol Christmann, 15, rue<strong>en</strong>ce /paixPrincipale, 67370 Sparsbach, tél. : 03 8889 20 83, www.ecotidi<strong>en</strong>ne.fr.Côtes-d'Armor : jardins depaix, 18 mars, à la Corbinièredes Landes, inauguration avec lafondation non-viol Kerjean Polignac et Terre et<strong>en</strong>ce /paixsanténord-sudhumanisme d'un jardin de paix dans lecadre de la déc<strong>en</strong>nie pour des initiativesde paix. Prés<strong>en</strong>ce de Pierre Rabhi.Corbinière des landes, 22230 Gominé, tél. :02 96 26 56 84.Toulouse : construction écologique,la question desHabitat parois,non-viol18 mars à 19h15, à<strong>en</strong>ce /paixsanténord-sudFriture, Habitat formation non-viol pratique, Friture, 22,<strong>en</strong>ce /paixsantéplace du Salin, 31000 Toulouse, tél. : 09 54nord-sud62 04 01, www.friture.net.formationmanif Lyon bio : désobéissance décroissance au politiq travail,18 mars à la MJC Vieuxue/débatsLyon, salle Léo-Ferré. Filmue/débatsd'Isaac Isitan sur l'auto-organisation dutravail <strong>en</strong> Arg<strong>en</strong>tine après la crise deénergidécembre e 2001. musique Entrée educationgratuite. MJCformationVieux-Lyon, 5, place Saint-Jean, 69005Lyon, tél. : 04 78 42 48 71.Lyon, Les femmes de laformationBrukman, 18 mars à 20h, filmd'Isaac Isitan sur la reprise d'uneusinefemmespar desspectaclefemmes après leur lic<strong>en</strong>ciem<strong>en</strong>tlors de la crise économique de 2001<strong>en</strong> Arg<strong>en</strong>tine, suivi d'un débat avec CinéTravail. Salle Léo-Ferré, MJC du VieuxLyon, 5 place Saint-Jean, 69005 Lyon,Habitatnon-viol <strong>en</strong>ce /paixnord-sudtél. : 04 78 42 48 71.manif bio décroissance politiqsantéénergie musique educatione musique educationsantéLyon : expédition de S!l<strong>en</strong>ce.18 et 19 mars. Jeudi à partir de15h, repas bio et végétari<strong>en</strong>ue/débatsoffert à 20h30. V<strong>en</strong>dredi à partir de9h30, repas de midi offert.Saint-Eti<strong>en</strong>ne : salon Boisénergie 2010, 18 au 21 marsau Parc Expo, plus de 220 exposants.BEES, BioEnergie Evénem<strong>en</strong>ts eténergi e musique educationformationServices, tél. : 03 84 86 89 30, www.bois<strong>en</strong>ergie.com.nord-sudReims : 35 rhums, 18 mars à19h30 nord-sud à la Maison de la vieassociative, 122, rue duue/débatsBarbâtre, projection-débat autour dufilm de Claire D<strong>en</strong>is organisée par Attac-Reims, MJC Transvesle, 55, place Mozart,Fête foire salonHabitatnon-viol51100 Reims, tél. : 03 26 06 31 <strong>en</strong>ce 58./paixsantéue/débatsParis : 23 e Vivre autrem<strong>en</strong>t,19 au 22 mars, au Parc floral deformationParis (bois de Vinc<strong>en</strong>nes). 400exposants. Confér<strong>en</strong>ces Habitat sur non-viol l'emploi<strong>en</strong>ce /paixfilmautrem<strong>en</strong>t, les vacances autrem<strong>en</strong>t, 50ateliers pratiques et créatifs. Spas, tél. :formation01 45 56 09 09.Bas-Rhin : <strong>en</strong>duits de terrefilm crue, 19 mars à 10h, formationénergi eà Sparsbach, Ecotidi<strong>en</strong>ne, LydiaChristmann, Habitat 15, non-viol rue Principale, 67370<strong>en</strong>ce /paixsantéSparsbach, tél. : 03 88 89 20 83, www.ecotidi<strong>en</strong>ne.fr.Paris : nos <strong>en</strong>fants nousénergi eénergiaccuseront, 20 mars à 15h,pavillon du Lac, parc de Bercy,Paris 12 e . Dangers des pest<strong>ici</strong>des et alternativebiologique. Projection gratuite.<strong>en</strong>vir onnem<strong>en</strong>tService de l'écologie urbaine de la ville deParis, tél. : 01 71 28 50 56.nord-suddécroissance politique/débatsmanif biomanif bio décroissance politiq ue/débatsénergie musique educationFête foire salonnord-sudformationdécroissance politique/débatsmanif bioformationnord-sudmanif bio décroissance politiq ue/débatsénergie musique educationnord-sudformationformationsanténord-manif bio décroissance pbio décroissance politique/débatsmanif<strong>en</strong>vir onnem<strong>en</strong>tmanif bio décroissanceénergi e musique educatione musique educationS!l<strong>en</strong>ce n°377 mars 20102 7nord-


Fête foire salonHabitatnon-viol <strong>en</strong>ce /paixsantéFête foire salonnord-sudHabitatnon-viol <strong>en</strong>ce /paixsanténord-sudsantéeducationFête foire salonfilmsantéeducationsantéénergi<strong>en</strong>on-viol <strong>en</strong>ce /paix<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>tmusiqueeducationdécroissanc<strong>en</strong>on-viol <strong>en</strong>ce /paixdécroissancedécroissanceDijon : semaine de l'<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>t,du 20 au 27 mars,samedi 20, 18h, confér<strong>en</strong>ce :politiqdéveloppem<strong>en</strong>t durable contre écologieue/débatsdémocratique. Dimanche 21 à 18h, repasinsol<strong>en</strong>t. Lundi 22, à 20h, filmDés<strong>en</strong>tubages cathodiques suivi d'un débatsur médias et écologie. Mardi 23, 16h :film Déchets à ménager suivi de démonstrationde lombricompostage ; 17h30 :formationdébat sur la gestion des déchets dans l'agglomération.19h30 : r<strong>en</strong>contre avecTerres de li<strong>en</strong> et débat sur l'accès à laterre. 20h15 : film Solutions locales pourun désordre global et débat avec ColineSerreau. Mercredi 24, 20h, confér<strong>en</strong>ceL'homme et la nature. Jeudi 25, 12h45Habitatnon-violfilm Surplus, la consommation <strong>en</strong>ce /paixsantépar la terreur,18h : manif ironique, messe à laconsommation ; 19h30 : confér<strong>en</strong>ceAgriculture paysanne et sécurité alim<strong>en</strong>taire.V<strong>en</strong>dredi 26, 19h, confér<strong>en</strong>ceFête foire salonfilmAlternative à la croissance énergétique avecl'association Négawatt. Samedi 26, 15h,vélorution. Programme complet :Association Kir, tél. : 06 13 82 25 11,énergi eénergi e musique educationwww.assokir.info.santéIlle-et-Vilaine nord-sud : je réalise masalle de bains, 20 et 21 marspuis 3 et 4 avril puis 17 et 18Habitatnon-violavril, puis 15 et 16 mai, <strong>en</strong>ce lotissem<strong>en</strong>t /paixsantéHabitatnon-violéco-<strong>en</strong>ce /paixsantélogique de Bazouges-sous-Hédé, Les amisdu petit patrimoine, 2, rue de la Lande,<strong>en</strong>vir onnem<strong>en</strong>tue/débats Fête foire salon35630 Bazouges-sous-Hédé, tél. : 02 99 4552 22, http://lesamisdupetitpat.free.fr.Fête foire salonHabitatnon-violLyon : pour une 'éducation'<strong>en</strong>ce /paixsantéauth<strong>en</strong>tique, 20-21 mars,organisation et fondem<strong>en</strong>ts film duCREA education (Cercle de réflexion pour une 'éducation'auth<strong>en</strong>tique), e r<strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>ts-ins-musique educationénergi eénergifilmformationcriptions: Annie, 04 78 37 95 31 ou 06 08énergie musique education18 06 35, annie.dorey@gmail.com.Paris : Alliance végétari<strong>en</strong>ne,20 mars à 9h30, assembléeénergi egénérale de la principale associatione<strong>en</strong>vir santé onnem<strong>en</strong>t végétari<strong>en</strong>ne à l'Ageca, 177, rueénerginord-sudde Charonne, Paris 11 e . Alliance végétari<strong>en</strong>ne,BP 4, 77390 Chaumes-<strong>en</strong>-Brie,www.vegetarisme.fr.Partout : semaine sans pest<strong>ici</strong>des,20 ue/débats au 30 mars. De<strong>en</strong>vir onnem<strong>en</strong>ttrèsFête foire salonbio décroissance politiqmusiquefilménergi e musique educationnombreuses actions au niveaudes jardins, particuliers et publics, des<strong>en</strong>vir onnem<strong>en</strong>tcollectivités, des jardineries… Programmesur www.semaine-sans-pest<strong>ici</strong>des.com.nord-sudeducation Arles : les services publicslocaux, 20 mars de 10h àformation17h30, à Saint-Martin-de-Crau,politiqformation régionale organisée par ue/débatsAttacPays d'Arles, Maison de la vie associative,boulevard des Lices, 13200 Arles, tél. : 0490 49 63 45.Rhône : 21 e foire au miel etproduits bios, 21 mars, salleformationPierre-de-Coubertin et salleSivos, à Chazay-d'Azergues. Habitatnon-viol Exposants,<strong>en</strong>ce /paixassociations, ateliers. 15 h : confér<strong>en</strong>ce deVinc<strong>en</strong>t Tardieu auteur de "L'étrangesil<strong>en</strong>ce des abeilles". 16h15 : confér<strong>en</strong>cede Jean-Marie Colin, auteur de "labombe, film l'univers opaque du nucléaire".Altern'info, André Abeillon, 8, rue Jean-dela-Fontaine,69380 Chazay-d'Azergues,nord-sudtél. : 04 78 43 02 19.Corrèze : vidéomapping, 21mars à 15h30, domaine deénergi eénergiSédières, à Clergoux, films d'animationautour de la question de laue/débatsHabitatnon-viol <strong>en</strong>ce /paixpolitiqsantéPalestine. Peuples et culture Corrèze, 51bis, rue Louis-Mie, 19000 Tulle, tél. : 05 55santénord-sud26 32 25.Lille : vélo-tour des jardinspartagés, 21 mars avec deuxformation<strong>en</strong>vir onnem<strong>en</strong>tdéparts : l'un à 10h du jardin desMille Lieux à Lambersart (84 bis, rue desMartyrs de la Résistance), l'autre à 14h,Fête foire salonfilménergi efilmFête foire salonmanif bio décroissance politiqmanif bio décroissance politiqénergidu Jardin eénergidu Pré muché à Lille. Parcoursfilmfamilial facile, v<strong>en</strong>ir avec son vélo.AJONC, 13, rue Montaigne, 59000 Lille,énergi eénergitél. : 03 28 550 330, www.ajonc.org.Paris : les <strong>en</strong>jeux planétairesde l'eau, 22 mars à 14h30,énergi Fête e foire salonHabitatnon-viol <strong>en</strong>ce /paixénergipavillon du Lac, parc de Bercy,Paris 12 e . Confér<strong>en</strong>ce gratuite. Service de<strong>en</strong>vir onnem<strong>en</strong>tl'écologie urbaine de la ville de Paris, tél. :01 71 28 50 56.<strong>en</strong>vir onnem<strong>en</strong>tLoire-Atlantique : 4 e festivalfilm du film d'<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>t, 22au 29 mars à l'Atlantic Ciné, àChâteaubriant. Films et débats autour de<strong>en</strong>vir onnem<strong>en</strong>tgrands thèmes : le jardinage, l'alim<strong>en</strong>tation,l'écoconstruction. Atlantic Ciné, 21,rue de la Vernisserie, 44110 Châteaubriant,nord-sudtél. : 02 énergi 40 e 28 96 énergi 21.manif bio Fête décroissance foire salonpolitiqmanif bio décroissance politiqénergi e musique educationnord-sudmanif bio décroissance politiqbio décroissance politiqnon-viol <strong>en</strong>ce /paixmusiqu<strong>en</strong>ord-sudFête foire salonbio décroissance politiq ue/débats2 8 S!l<strong>en</strong>ce n°377 mars 2010educationHabitatmanif bio décroissance politiqnon-viol <strong>en</strong>ce /paixe musique educationStrasbourg : semaine del'<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>t, le 22 à 18h,à l'Institut Le Bel, confér<strong>en</strong>ceue/débatssur la démocratie part<strong>ici</strong>pative ; le 24 surle parvis de la fac de droit, 10h-17h :bourse aux vélos et déversem<strong>en</strong>t de tractspubl<strong>ici</strong>taires ; le 25, repas sobre <strong>en</strong> carboneau Resto U du FEC et de la Gallia ;à 18h, film Tous comptes faits à l'InstitutformationLe Bel suivi d'une confér<strong>en</strong>ce avec desrédacteurs de l'Age de Faire et de Sil<strong>en</strong>ce.Campus vert, http://campusvert.ustrasbg.fr.nord-sudAvignon : semaine de l'<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>t,non-viol 23 mars à 14h,<strong>en</strong>ce /paixsantéHabitattable ronde consommer équitable.Mercredi 24, 10h, ateliers écolos,ue/débatsnord-sud17h30 ue/débats : repas insol<strong>en</strong>t. Jeudi 25, 11h,carnet de voyage, après-midi : docum<strong>en</strong>taires.Association Latitudes, www.assolatitudes.org.Drôme : utilisation d'unHabitatnon-viol <strong>en</strong>ce /paixFête foire formation salonue/débats Habitatnon-violcompteur Geiger, <strong>en</strong>ce santé24 /paixsantémars,14h à 18h, compr<strong>en</strong>dre les diffé-formationr<strong>en</strong>ts types de rayonnem<strong>en</strong>ts, faire desénergi e musique educationcomptages, interpréter les résultats, évaluerles risques… Crii-Rad, Le Cime, 471,filmav<strong>en</strong>ue Victor-Hugo, 26000 Val<strong>en</strong>ce, tél. :Fête foire salonHabitatnon-viol <strong>en</strong>ce /paixsanté04 75 41 82 formation 50, www.criirad.org.Paris : jardiner écologique,B i o 24 mars à 14h30, pavillon duénergi eénergi e musique educationLac, parc de Bercy, Paris 12 e .énergiAstuces eécologiques pour <strong>en</strong>tret<strong>en</strong>ir vosfilmplantes. Confér<strong>en</strong>ce gratuite. Service del'écologie urbaine de la ville de Paris, tél. :Fête foire salon01 71 28 50 56.Bouches-du-Rhône : découvertedes invertébrés, <strong>en</strong>vir onnem<strong>en</strong>t24filmsantée musique education<strong>en</strong>vir onnem<strong>en</strong>tFête foire salonmanif bio décroissance politiqfilmHabitatnon-viol <strong>en</strong>ce /paixénergi emars ou 21 avril ou 19 mai,Journée de découverte. Le Loubatas, film , BP<strong>en</strong>vir onnem<strong>en</strong>t16, 13860 Peyrolles, tél. : 04 42 670 670,Fête foire salonwww.loubatas.org.Paris : le titanic apicole, laterreur pest<strong>ici</strong>de, 24 mars à14h30, pavillon du Lac, parc deBercy, Paris 12e. Docum<strong>en</strong>taire filmsur la<strong>en</strong>vir onnem<strong>en</strong>tdisparition des abeilles. Projection gratuite.Service de l'écologie urbaine de lanord-sudville de Paris, tél. : 01 71 28 50 56.Ille-et-Vilaine : Natura Zik,24 et 28 mars, à Romillé et dansénergiela forêt de Brocéliande. Stands,<strong>en</strong>virconcerts, course de caddies équitables,onnem<strong>en</strong>tFête foire salonue/débats Habitatnon-viol <strong>en</strong>ce /paixconfér<strong>en</strong>ces d'Eau et rivières deBretagne, du Réseau sortir du nucléaire,du WWF, de Gre<strong>en</strong>peace, animation desFête foire salonHabitatpetits débrouillards, repas africain et bio,<strong>en</strong>trée film gratuite sauf soirée musicales. LesBâtisseurs d’événem<strong>en</strong>ts, La Cour <strong>en</strong>vir Chevé,onnem<strong>en</strong>t35850 Romillé,formationtél. : 02 99 23 15 11,nord-sudwww.naturazik.com.filmToulouse : Palestine, 24 marsà 18h18, débat sur la situationénergi eénergiactuelle <strong>en</strong> Palestine avec desue/débatsvolontaires de retour de mission à La cantinedu Salin, 3, rue de la Fonderie, 31000Fête foire salonHabitaténergi eénergiToulouse.Paris : jardiner écologique,B i o 24 mars à 14h30, pavillon duLac, parc de Bercy, Paris 12 e . Lesformationbi<strong>en</strong>faits <strong>en</strong>vir pour l'<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>t et la santéonnem<strong>en</strong>tsantémanif bio décroissance politiqe musique educationFête foire salone musique educationdu jardinage biologique. Confér<strong>en</strong>ce gratuite.Service de l'écologie urbaine de lasanténord-sudville de Paris, tél. : 01 71 28 50 56.filmue/débatsFête foire Isère salonHabitatnon-viol <strong>en</strong>ce /paix: expérim<strong>en</strong>ter la vie communauté,nord-sud25 au 28 mars,énergi eà l'Arche de Saint-Antoine, avecdes membres de la communauté, pourdes jeunes de 25 à 35 ans qui souhait<strong>en</strong>ténergis'<strong>en</strong>gager eavec d'autres. Arche de Saintfilmue/débatsAntoine, 38160 Saint-Antoine-l'Abbaye,formationtél. : 04 76 36 45 97, arche-de-stantoine.com.formation<strong>en</strong>vir onnem<strong>en</strong>tEssonne : les voyageurs del'eau, 25 mars de 12h à 14h,Fête foire salonHabitatnon-violMJC Maryse-Bastié, <strong>en</strong>ce 12, /paixsantésantéénergi eénerginord-sud placeR<strong>en</strong>é-Coty, à Viry-Châtillon, deux ingénieursont fait un tour du monde autour<strong>en</strong>vir onnem<strong>en</strong>t formationdes questions liées à la gestion de l'eau,li<strong>en</strong> avec les questions locales. Repas pos-manif bio décroissance politiq ue/débatse musique educationfilmsible sur réservation. SoliCités, 13, rueue/débatsNungesser-et-Coli, 91170 Viry-Châtillon,tél. : 01 69 56 97 91, www.sol<strong>ici</strong>tes.org.Lyon : La relation par<strong>en</strong>ts-manif bio décroissance politiq<strong>en</strong>vir onnem<strong>en</strong>t<strong>en</strong>fants, 25 mars 15h-16h30,énergi eénergiécole Philibert-Delorme, 159,Habitatnon-violroute de Vi<strong>en</strong>ne, Lyon 8 e , <strong>en</strong>ce Man-Lyon, /paixsanté04 78Fête foire salonHabitatnon-viol74 77 09 ou contact@sil<strong>en</strong>celaviol<strong>en</strong>ce-/paixsantéformationlyon.fr. ou http://sil<strong>en</strong>celaviol<strong>en</strong>celyon.fr.Toulouse : économie supportable? 25 et 26 mars au c<strong>en</strong>tredes congrès Pierre-Baudis, pourfilmson 34e congrès national, France nature<strong>en</strong>vir onnem<strong>en</strong>t<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>t prés<strong>en</strong>tera un travail deréflexion transversal sur les scénariosénergi eénergipossibles pour e aller vers musique une économieeducationfilmnord-sudmanif bio décroissance politiqmanif bio décroissance politiqmanif bio décroissance politiqénergi e musique educationmanif bio décroissance politiqfilmFête foire salonénergi e musique educationénergiesantéfilmmanif bio décroissance politiqénergi e musique educationmanif bio décroissance politiqe musique educationsupportable et désirable. Des interv<strong>en</strong>tionseHabitat énerginon-viol <strong>en</strong>ce /paixénergisantésont prévues de la part de représ<strong>en</strong>tantsde la CFDT, de la CLCV… maisaussi de BNP et Lafarge ! FNE, 81-83 bdPort-Royal, 75013 Paris, www.fne.asso.fr.Drôme : les réfugiés clima-<strong>en</strong>vir onnem<strong>en</strong>ttiques, nouveaux indésirables? le 26 mars sur leVercors, table-ronde avec Michel Agier,<strong>en</strong>vir onnem<strong>en</strong>tmanif bio décroissance politiqe musique educationanthropologue et Hélène Flautre, députéeeuropé<strong>en</strong>ne. e C<strong>en</strong>tre musique du patrimoineeducationue/débatsénergi eénergiarméni<strong>en</strong>, 14, rue Louis-Gallet, 26000Val<strong>en</strong>ce, tél. : 04 75 80 13 00, www.patrimoinearm<strong>en</strong>i<strong>en</strong>.org.nord-sudnord-sudLoiret : r<strong>en</strong>contre du mouve-Fête foire salonm<strong>en</strong>t Colibris, 26 mars à 19 hà Semoy. Prés<strong>en</strong>tation de réalisationsconcrètes, interrogation sur les<strong>en</strong>vir onnem<strong>en</strong>tformation ue/débatsue/débatsvaleurs développées, débat autour de projets…Colibris, le Mouvem<strong>en</strong>t pour la Terrefilmnord-sudet l'humanisme, 95, rue du Faubourg-Saint-Antoine, 75011 Paris, tél. : 01 42 15 50 17.Fête foire salonHabitatnon-violBas-Rhin : préparer <strong>en</strong>ce ses /paixsantépeinturesnaturelles, 26 mars àformationue/débats10h, formation formation à Sparsbach,Ecotidi<strong>en</strong>ne, Lydia Christmann, 15, rueénergiHabitatnon-viol <strong>en</strong>ce /paixesantéPrincipale, 67370 Sparsbach, tél. : 03 88film89 20 83, www.ecotidi<strong>en</strong>ne.fr.Pas-de-Calais : chantierassainissem<strong>en</strong>t naturel, 26 et27 mars formation à Maninghem, de 10h à18h, Habitat dans le cadre non-viol de la quinzaine de<strong>en</strong>ce /paixsantéénergiFêtel'éco-construction, e foire salonHabitatnon-viol <strong>en</strong>ce /paixénergicompr<strong>en</strong>dre le fonc-<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>ttionnem<strong>en</strong>t de l'assainissem<strong>en</strong>t naturel,plantations des espèces végétales. A petitpas, tél. : 03 21 41 70 07.Partout : une heure pour lafilmplanète, 27 mars de 20h30 à21h30, 100 jours après le sommetde Cop<strong>en</strong>hague, chacun-e est invité-<strong>en</strong>vir onnem<strong>en</strong>tmanif bioFête foire décroissance salonpolitiqmanif bio décroissance politiqmanif bio décroissance politiqmanif bio décroissance politiqe musique educatione à couper le maximum de consommationélectrique p<strong>en</strong>dant une heure. WWF, tél. :énergie musique education01 55 25 84 64.énergi eénergiAix-<strong>en</strong>-Prov<strong>en</strong>ce nord-sud: éducationet non-viol<strong>en</strong>ce, 27 et 28mars, comm<strong>en</strong>t prév<strong>en</strong>ir et régulernon-viol les conflits dans la relation éducative,<strong>en</strong>ce /paixnord-sudcomm<strong>en</strong>t développer chez l'<strong>en</strong>fant desaptitudes Habitat de respect ue/débats non-viol et de coopération.<strong>en</strong>ce /paixsantéIFMAN Méditerranée, Le Pey Gros, 13490Jouques, tél. : 04 42 67 66 40,www.ifman.fr.<strong>en</strong>vir onnem<strong>en</strong>tRhône : l'autorité, 27 mars,Lyon 8 e . La formation permet àla fois de travailler sur les attitudesnon-viol spontanées lors des confrontations<strong>en</strong>ce /paixsanténord-sudformationet sur ce qu'il est possible de mettre <strong>en</strong>énergi place e dans énergila durée pour construire une musique educationformationclimat plus serein et asseoir son autorité,avec des <strong>en</strong>fants ou <strong>en</strong> situation éducative.Ifman Rhône-Loire, 20, rue deue/débatsl’Anci<strong>en</strong>ne-Gare, 69200 Vénissieux, tél. :filme musique educationénergie musique educatione musique educationnord-sudbio décroissance politiqmanifnord-sudmanif bio décroissance politiqsantémanif bio décroissance politiq ue/débatse musique educationmanif bio décroissance politiqfilm manif bio décroissance politiqmanif bio décroissance politiq ue/débats04 77 89 20 28, www.ifman.fr.Drôme : radioactivité etradioprotection, 27 mars, 9hue/débatssanté à 18h, notions nord-sud de base sur laradioactivité, détection des rayonnem<strong>en</strong>ts,manipulation des appareils deénergi e musique educationFête foire salonHabitatnon-viol <strong>en</strong>ce /paixsantémesure, effets sanitaires, mode d'expositionet risques, normes <strong>en</strong> vigueur… Crii-Rad, Le Cime, 471, av<strong>en</strong>ue Victor-Hugo,manif bio décroissance politiq ue/débatse musique education26000 Val<strong>en</strong>ce, formationtél. : 04 75 41 82 50,filmwww.criirad.org.Lyon : L'autorité, 27 mars, 9h-17h30, école Alain-Fournier, 28,rue Berty-Albrecht, Lyon 8°, for-e musique educationnord-sudmation organisée par l'Ifman, institut deénergiformation du Man. eénergiR<strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>ts et inscriptionobligatoire par téléphone au 04 77formation89 20 28 ou par courriel à ifman.rl@wanadoo.fr.ue/débatsPartout : 10 e nuit de lachouette, 27 mars, <strong>en</strong> début desoirée, plusieurs c<strong>en</strong>taines d'animations<strong>en</strong>vir onnem<strong>en</strong>t<strong>en</strong> li<strong>en</strong> avec les réserves naturelleset la Ligue pour la protection desoiseaux. www.parc-naturels-regionaux.frnord-sudou www.lpo.fr.formationnord-sudPartout : no-sarkozy-day, 27mars à partir de 14h, place de laBastille à Paris, ailleurs <strong>en</strong>ue/débatsFrance devant les préfectures et souspréfectures,àue/débatsl'étranger devant lesambassades, rassemblem<strong>en</strong>t pourdemander le rétablissem<strong>en</strong>t des valeursde la République : liberté, égalité, fraternité,laïcité, démocratie et la démission deformationcelui qui ne représ<strong>en</strong>te pas ces valeurs.nord-sudwww.no-sarkozy-day.fr.formationToulouse : ni pauvre, ni soumis,27 mars, à 11H30 <strong>en</strong>ce /paixsantéFête foire salonHabitatnon-violdevantla préfecture, place Saintue/débatsEti<strong>en</strong>ne, cortège jusqu'à la place duCapitole, arrivée vers 15h. Manifestationfestive de souti<strong>en</strong> aux handicapés defilmtoutes sortes, appelée par un large collectifd'associations. http://nipauvr<strong>en</strong>isoumis.mp.free.fr.formationBas-Rhin : vannerie paysagère,27 mars à 9h30, formationà Sparsbach,énergi eénergiEcotidi<strong>en</strong>ne,Lydia Habitat Christmann, non-viol 15, rue Principale,<strong>en</strong>ce /paixsanté67370 Sparsbach, tél. : 03 88 89 20 83,Fête foire salonHabitatnon-viol <strong>en</strong>ce /paixsantéwww.ecotidi<strong>en</strong>ne.fr.Gironde : 3 e journée antipest<strong>ici</strong>des,28 mars de 10h à 18h,dans le cadre de la Semaine desalternatives<strong>en</strong>vir onnem<strong>en</strong>taux pest<strong>ici</strong>des, journée pourfilméchanger...etnord-sudchanger, diffuser des informationsrelatives aux alternatives auxpest<strong>ici</strong>des. Marché bio, stands associatifs,diffusion énergie de film, musique confér<strong>en</strong>ces education débats, animationspour les <strong>en</strong>fants et ateliers pratiques.restauration ue/débats sur place. Entréeénergi eénergilibre, salle des fêtes et al<strong>en</strong>tours.Association Alternatives Pest<strong>ici</strong>des 33,Fabi<strong>en</strong>ne H. Hardy, tél. : 06 01 94 50 27.manif bio décroissance politique/débatsParis : le Titanic apicole, lasanté terreur pest<strong>ici</strong>de, nord-sud 28 mars à15h, pavillon du Lac, parc deformationBercy,<strong>en</strong>vir onnem<strong>en</strong>tParis 12e. La disparition desabeilles et le rôle des produits chimiquesdéversés par l'homme dans la nature.ue/débatsProjection formation gratuite. Service de l'écologieue/débatsurbaine de la ville de Paris, tél. : 01 71 2850 56.Lyon : Sil<strong>en</strong>ce la viol<strong>en</strong>ce, 30mars à 18h30, Collège Long-Fête foire salonHabitatnon-violchambon, 24 rue <strong>en</strong>ce Stéphan-/paixsantéformationCoignet, Lyon 8°, "La viol<strong>en</strong>ce à l'école"par Daniel Ephritikhine, psychologue clin<strong>ici</strong><strong>en</strong>,spécialisé dans l'accompagnem<strong>en</strong>tformationd'équipes éducatives sur la prév<strong>en</strong>tion defilmla viol<strong>en</strong>ce. Man-Lyon, 04 78 74 77 09 oucontact@sil<strong>en</strong>celaviol<strong>en</strong>celyon.fr. ounord-sudhttp://sil<strong>en</strong>celaviol<strong>en</strong>celyon.fr.Toulouse : Urg<strong>en</strong>ce liberté,31 mars à 18h18, débat sur lesénergi eénergirestrictions actuelles des libertésue/débatsavec la Ligue des droits de l'Homme à Lacantine du Salin, 3, rue de la Fonderie,31000 Toulouse.Paris : la pollution des sols,31 mars à 14h30, pavillon duLac, parc de Bercy, Paris 12 e .formationConfér<strong>en</strong>ce<strong>en</strong>vir onnem<strong>en</strong>tgratuite. Service de l'écologieurbaine de la ville de Paris, tél. : 01 71 2850 56.formationnord-sudmanif bio décroissance politiq ue/dée musique educationnord-sudformationmanif bio décroissance politiq ue/dénord-sudbio décroissance politique/débatsmanifformatione musique educationnord-sudformationmanif bio décroissance politiq ue/dée musique educationnord-sudformationmanif bio décroissance politiq ue/déformationformation


Vivre <strong>en</strong>sembl<strong>en</strong> Finistère. Nous avons acheté unmagnifique terrain à L<strong>en</strong>non il y a quatreans, à cinq personnes — trois foyers.L'idée était d'habiter et de vivre chacunà sa façon sur le terrain mais pas isolé etpermettant ainsi à des projets communsde naître plus facilem<strong>en</strong>t. Aujourd'hui ily a une maison <strong>en</strong> paille avec une famill<strong>en</strong>ombreuse, un dôme <strong>en</strong> bois supertranquille, un cabanon avec toutes lescommodités pour le collectif (électr<strong>ici</strong>té,eau chaude courante, douche...), unebiquette et <strong>en</strong>core beaucoup de pot<strong>en</strong>tiel.Il y a eu une grande yourte qui se libèreet donc une part à v<strong>en</strong>dre. Offre : 33 %d'un terrain de 1 ha avec des prairies —dont une parcelle constructible disponible—, des ruines habitables à retaper,du bois... 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Tél. : 0241 82 73 85, lepetitecart@gmail.com,http://lepetitecart.free.fr/blog/.Agir <strong>en</strong>sembl<strong>en</strong> Ex-salariée d'association (expéri<strong>en</strong>ceorganisation d'événem<strong>en</strong>ts culturels etédition), actuellem<strong>en</strong>t <strong>en</strong> formation CAPcuisine, cherche structure alternativeayant besoin d'une seconde de cuisinedynamique et passionnée de belles etbonnes nourritures à faire partager.Disponible à partir du 15 juin 2010(après obt<strong>en</strong>tion du CAP). Etudie toutespropositions. Régine Gondeau, tél. : 0672 18 81 59.n En installation agricole sur une petiteferme préservée, nous recherchons despersonnes motivées par le retour à laterre, pour échanges, coups de main,chantiers collectifs (bâtim<strong>en</strong>ts, clôtures,bois, animaux, potagers, etc.). Hébergem<strong>en</strong>t: camping, toilettes sèches,douche solaire. Nombreuses possibilitéssi <strong>en</strong>t<strong>en</strong>te (et courage!). Précision : nousvisons à l'action, ce n'est pas un lieu deressourcem<strong>en</strong>t ou de thérapie, ni un gîte,mais un chantier. La ferme du Conté,16420 Saint-Christophe.n Région Al<strong>en</strong>çon-Arg<strong>en</strong>tan, Sil<strong>en</strong>cieux-(ses),écolos, aimant arts (peinture,littérature, musique…), énergiesdouces, r<strong>en</strong>controns-nous un verre à lamain dans ferme étrange… Tél. : 06 7835 55 76.n Gard, couple un <strong>en</strong>fant de 2,5 ans,offre emplacem<strong>en</strong>t sur terrain pour yourte,tipi ou logem<strong>en</strong>t mobil-home à personneseule ou couple, <strong>en</strong>fants bi<strong>en</strong>v<strong>en</strong>us,sans animaux et sans dép<strong>en</strong>dances(alcool, tabac…), <strong>en</strong> échange de prés<strong>en</strong>ceet <strong>en</strong>treti<strong>en</strong> (jardin…) lors de nosabs<strong>en</strong>ces. A conv<strong>en</strong>ir durée, possibilité defaire un jardin bio exclusivem<strong>en</strong>t.Flor<strong>en</strong>ce Viard, chemin des Malautières,30130 Saint-Paulet-de-Caissons, tél. :04 66 39 16 01, spiflo@voila.fr.Recherch<strong>en</strong> S!l<strong>en</strong>ce et le Cedrats cherch<strong>en</strong>t pourleur docum<strong>en</strong>tation les bulletins del'Apre, Ag<strong>en</strong>ce de presse pour la réhabilitationécologique, édités hebdomadairem<strong>en</strong>tà partir de 1975. Nous cherchonségalem<strong>en</strong>t une collection deCombat non-viol<strong>en</strong>t paru dans les années1970 (il nous manque les numéros 1 à88 puis après 134). En échange, leCedrats peut vous offrir quelques livresdisponibles <strong>en</strong> double. Ecrire à S!l<strong>en</strong>ce.Partag<strong>en</strong> Saône-et-Loire. 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Tél : 0648 33 94 86 le matin.Pour commander un anci<strong>en</strong> numéroCochez le(s) numéro(s) désiré(s).Faites le total (4,60 € l'exemplaire).Ajouter les frais de port (2 € pour un ex.,3 € pour 2 ex., 4 € pour 3 ex. et plus).Indiquez le total de votre règlem<strong>en</strong>t :Seuls ces numéros sont disponibles.Ils sont à commander àSil<strong>en</strong>ce, 9 rue Dum<strong>en</strong>ge, 69317 Lyon Cedex 09.Numéros régionauxn 325 Nord-Pas-de-Calaisn 331 Ariège et Hautes-Pyrénéesn 337 Parisn 348 C<strong>en</strong>tr<strong>en</strong> 353 Haute-Garonne et Gersn 359 Seine Saint-D<strong>en</strong>isn 364 Savoiesn 370 Nièvre et Saône-et-Loir<strong>en</strong> 375 Gard et LozèreVOS COORDONNÉESMERCI D’ÉCRIREEN MAJUSCULESNom :Prénom :n 351 n 354 n 355 n 356 n 357 n 360Adresse :n 361 n 362 n 363 n 365 n 366 n 368Code Postal :Ville :Ne faites qu'un seul chèque si vous vous abonnezégalem<strong>en</strong>t… voir <strong>en</strong> page 47. Chèque à l'ordre de Sil<strong>en</strong>ce.n 369 n 371 n 372 n 373 n 374 n 376Le détail des sommaires est consultable sur : www.revuesil<strong>en</strong>ce.net2 9


Procès de VersaillesLes faucheursse ramass<strong>en</strong>t à l'AppelLe 27 août 2007, des membres du collectif des Faucheurs Volontaires neutralis<strong>en</strong>t unchamp de maïs génétiquem<strong>en</strong>t modifié appart<strong>en</strong>ant à la firme Monsanto, sur le site dePoinville <strong>en</strong> Eure-et-Loire. Suite à cette action, 58 d'<strong>en</strong>tre eux se r<strong>en</strong>d<strong>en</strong>t volontairem<strong>en</strong>tà la g<strong>en</strong>darmerie afin de décliner leur id<strong>en</strong>tité et de rev<strong>en</strong>diquer leur acte.n Pour r<strong>en</strong>ouveler le stock defaucilles vous pouvez <strong>en</strong>voyer unchèque à l'ordre de "Comité desouti<strong>en</strong> aux faucheurs dePithiviers", à l'adresse : Comitéde souti<strong>en</strong> aux faucheurs dePithiviers, s/c Loiret NatureEnvironnem<strong>en</strong>t, 64, routed'Olivet, 45100 Orléans.Sil<strong>en</strong>ce remercie les dessinateursMaëster et Gilles Rebechipour leur aimable autorisationde reproduire <strong>ici</strong> leurs croquis.Les faucheurs volontaires et lesdessin'acteurs sortiront un livresur les "av<strong>en</strong>tures" de ce mouvem<strong>en</strong>tsocial, mêlant dessins ettémoignages, au mois de mai2010. Vous <strong>en</strong> <strong>en</strong>t<strong>en</strong>drez parler !Voir www.dessinacteurs.org.LE 5 JUIN 2008, LE TRIBUNAL CORRECTIONNELDE CHARTRES LES RELAXE POUR CETTE ACTION,ainsi que ceux qui avai<strong>en</strong>t refusé de se soumettreau prélèvem<strong>en</strong>t ADN lors de leur garde à vue, etdéboute Monsanto. Il reconnaît l’état de nécessité,estimant qu'il répond à des intérêts sociaux et<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>taux de valeur constitutionnelledéfinis dans la Charte de l’<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>t.Le procureur fait pourtant appel, et nousretrouvons nos Faucheurs à la cour d'appel deVersailles du 18 au 20 novembre 2009 pour d<strong>en</strong>ouvelles av<strong>en</strong>tures juridiques. Malgré la régularitédes condamnations <strong>en</strong> appel, quelques espoirs subsist<strong>en</strong>tet l'espoir d'une décision positive pouvantfaire jurisprud<strong>en</strong>ce plane dans les esprits.Pour l'organisation du procès, c'est l'associationYvelines sans OGM qui assure : accueil et logem<strong>en</strong>tdes prév<strong>en</strong>us, logistique, coordination desactivités… Le "C<strong>en</strong>tre 8" est le point névralgique. Ysont organisés repas, confér<strong>en</strong>ces et échanges pratiques.Des journées thématiques y sont t<strong>en</strong>ues,sur l'actualité des OGM, la relocalisation de l'agricultureet de l'alim<strong>en</strong>tation (avec Yann Fiévetd'Action Consommation, Guy Kastler du réseauSem<strong>en</strong>ces Paysannes, Aurélie Trouvé d'Attac, SergeLatouche…), la désobéissance civile (avec Jean-Baptise Libouban…).Des ouvriers de Contin<strong>en</strong>tal sont prés<strong>en</strong>ts <strong>en</strong>souti<strong>en</strong>, des travailleurs sans-papiers <strong>en</strong> grève vi<strong>en</strong>n<strong>en</strong>tquant à eux témoigner de leur combat devantune assemblée att<strong>en</strong>tive. La solidarité n'a pas defrontières.Apparaît alors une mosaïque de visages, de parcoursétonnants par leur variété. Un paysage derésistances et de biodiversité…Durant les trois journées que durera le procès,la présid<strong>en</strong>te offrira une écoute mêlée d'<strong>en</strong>nui et necoupera jamais la parole.Le deuxième jour d'audi<strong>en</strong>ce est consacré àl'audition des témoins de Monsanto, puis de ladéf<strong>en</strong>se. Une confrontation est organisée <strong>en</strong>tresci<strong>en</strong>tifiques. Christian Vélot, Gilles-Eric Séralini etPierre-H<strong>en</strong>ri Gouillon apport<strong>en</strong>t un crédit sci<strong>en</strong>tifiqueinestimable à l'action des faucheurs.Puis suiv<strong>en</strong>t quelques témoins politiques mettant<strong>en</strong> valeur la difficulté du pouvoir politiqueface aux lobbies (la sénatrice Marie-ChristineBlandin), les répercussions des OGM sur l'alim<strong>en</strong>tationmondiale (Aurélie Trouvé), la désobéissancecivile, la question du prélèvem<strong>en</strong>t ADN (MathieuBonduelle, du syndicat de la magistrature)...Gilles Rebechiá Jean-Baptiste LiboubanU n emarche assez suivieaccompagne les 57 prév<strong>en</strong>u-e-s(l'un d'<strong>en</strong>tre eux est décédédepuis l'action) au tribunal. La première journéeest consacrée à l'audition de leurs témoignages.Gilles Rebechiá Nicolas GallonCe sont les avocats qui, le dernier après-midi,ont droit à la salve finale : l'avocate de la "victime"Monsanto, puis les trois avocats de la déf<strong>en</strong>se,orchestrée avec virtuosité par Nicolas Gallon,jeune collaborateur de François Roux.Maëster3 0 S!l<strong>en</strong>ce n°377 mars 2010


Procès de Versaillesá Christian VélotMaësterá Gilles-Eric SéraliniMaësterOn se quitte au bout de trois jours avec l'impressiond'avoir vécu un mom<strong>en</strong>t de solidarité,d'appr<strong>en</strong>tissage de la résistance et de tissage deli<strong>en</strong>s. C'est déjà ça de gagné.Les médias quant à eux répercut<strong>en</strong>t timidem<strong>en</strong>tl'action. Le bon peuple versaillais ne semontre que de loin <strong>en</strong> loin, sans aucun doute terrassépar la grippe A. Sinon, quelleliesse ç'aurait été ! On n'imaginemême pas.22 janvier 2010, 14 h : le verdicttombe. Et les illusions avec. La cour a suivi lesréquisitions du procureur <strong>en</strong> condamnant 53militants à trois mois de prison avec sursis et1000 € d'am<strong>en</strong>de chacun. Pour les quatre reconnuscomme récidivistes, c'est 120 jours-am<strong>en</strong>des à30 €. 11 000 € de préjudice moral et matériel et3000 € pour les frais de procès doiv<strong>en</strong>t par ailleursêtre payés solidairem<strong>en</strong>t par les prév<strong>en</strong>us. Unepaille, certes, comparé aux 1,3 millions réclaméspar Monsanto ! Par contre concernant l'ADN, les"grévistes de la salive" ont été relaxés. Allez, le courd'appel fait des progrès, la prochaine fois, ce serales deux ?André Croutant nMaësteráà L'avocate de MonsantoGilles RebechiGilles RebechiMaësterS!l<strong>en</strong>ce n°377 mars 20103 1


Sahara occid<strong>en</strong>talAousserd, c'est où ça ?Jean-Pierre Lepriá Jeunes femmes sahraouis1. Le présid<strong>en</strong>t français et sonépouse ont passé leurs vacancesde Nouvel An 2010 chez leur ami,le roi du Maroc…En 1989, à Berlin, tombe le "mur de la honte". Mais depuis,d’autres "murs de la honte", l’ont remplacé : <strong>en</strong> Palestine, leplus connu, <strong>en</strong>tre le Mexique et les USA, moins connu, ou<strong>en</strong>core, pratiquem<strong>en</strong>t ignoré, celui du Sahara. Depuis 1987, le"mur des sables", long de plus de 2700 km, gardé par plus de100 000 soldats, "conti<strong>en</strong>t" 120 000 personnes hors de leurterritoire (c’est son originalité), au beau milieu du désert.EN 1975, L’ESPAGNE QUI "ADMINISTRAIT"LE SAHARA OCCIDENTAL SE RETIRE. AU MÉPRIS DESpopulations sahraouies qui vivai<strong>en</strong>t alors sur ceterritoire, le Maroc rev<strong>en</strong>dique et <strong>en</strong>vahit la partieOuest (la côte), la plus riche (pêche et phosphat<strong>en</strong>otamm<strong>en</strong>t) ; la Mauritanie <strong>en</strong>vahit la partie Est.Depuis, la Mauritanie a r<strong>en</strong>du le territoire, mais leMaroc continue à occuper "sa" partie et à s’opposerà un référ<strong>en</strong>dum sur l’autodétermination dupeuple natif du lieu et qui y vivait. Pourtant,depuis 1991, soit depuis bi<strong>en</strong>tôt vingt ans, lesNations Unies "prépar<strong>en</strong>t" un référ<strong>en</strong>dum sur l’autodéterminationdu peuple sahraoui — auquel laFrance oppose régulièrem<strong>en</strong>t son veto. Statu quodonc, au bénéfice des intérêts économiques, politiques,hégémoniques… directs du Maroc et indirectsde la France, amie du Maroc 1 . Les dirigeantssahraouis y trouv<strong>en</strong>t certainem<strong>en</strong>t aussi des avantages,comme tous les dirigeants des peuplesopprimés. Autant de raisons donc pour que lasituation perdure.Comm<strong>en</strong>t viv<strong>en</strong>t ces êtres humains, dans lachaleur ou les v<strong>en</strong>ts de sable du désert, sans eau,sans arbres ni autres plantes, sans ressources naturelles,financières, humaines, presque oubliés detous et de l’histoire ?Aousserd est l’un des cinq campem<strong>en</strong>ts de réfugiésSahraouis, à l’extrême Sud-Ouest de l’Algérie.On y vit comme partout ailleurs : production,approvisionnem<strong>en</strong>t, distribution, politique,déchets, famille, école, religion, énergie, déplacem<strong>en</strong>ts…Seules les modalités diffèr<strong>en</strong>t de cellesd’autres <strong>en</strong>droits. Illustrations.Dép<strong>en</strong>dance alim<strong>en</strong>taireRi<strong>en</strong> ne pousse dans le désert, à cause surtoutdes v<strong>en</strong>ts de sable qui détruis<strong>en</strong>t tout. Lesquelques essais de production protégée (sousserre) revi<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t plus cher que d’importer deslégumes.Toute la nourriture est donc "importée"d’ailleurs — pour l’ess<strong>en</strong>tiel offerte par divers payset organisations intergouvernem<strong>en</strong>tales. Pour lespays donateurs, c’est, sans doute, politiquem<strong>en</strong>tplus "intéressant" que de r<strong>en</strong>dre sa terre et l’autonomiealim<strong>en</strong>taire à ce peuple. Quelques produits"frais", une fois par semaine : pommes de terre,oignons, carottes, dattes. Sinon : farine, riz, hari-3 2 S!l<strong>en</strong>ce n°377 mars 2010


Sahara occid<strong>en</strong>talDans une boutique… Ücots, l<strong>en</strong>tilles… Biscuits énergétiques et soja sontdistribués, à l’occasion, dans les écoles.On peut aussi acheter, dans quelques boutiques,de la salade, des tomates, des fruits (desbananes d’Équateur, par exemple)… v<strong>en</strong>usd’Algérie, le pays "hôte".On se brosse les d<strong>en</strong>ts avec la tige qui porte lesdattes ou bi<strong>en</strong> avec une tige d’arbre v<strong>en</strong>u d’une partiedu désert <strong>en</strong>core boisé.Pour les toilettes, on creuse un simple puisard, alim<strong>en</strong>tédepuis une cuvette "à la turque", avec un récipi<strong>en</strong>td’eau pour se nettoyer (pas de papier toiletteévidemm<strong>en</strong>t). Le même abri sert aussi pour la"douche" — deux bouteilles de 1,5 l pour les hôtes —,avec une seconde évacuation pour l’eau savonneuse.L’eau provi<strong>en</strong>t de forages, installés par desEspagnols. Des camions-citernes la distribu<strong>en</strong>tdans des citernes familiales de 1000 litres. Elle estpropre et potable. Ensuite, on remplit des bidons.Pour la boisson, la toilette, la vaisselle, la lessive, lacuisine… avec parcimonie.S'abriterLe vêtem<strong>en</strong>t est fourni aussi par l’aide extérieure,de moins <strong>en</strong> moins, et acheté, de plus <strong>en</strong>plus, dans les boutiques.Les hommes ont conservé le turban : 3 m detissu qui <strong>en</strong>tour<strong>en</strong>t et protèg<strong>en</strong>t la tête et le visage.Les femmes port<strong>en</strong>t le foulard islamique, mais,à l’extérieur, se voil<strong>en</strong>t complètem<strong>en</strong>t le visage et lecorps (lunettes de soleil, gants, chaussettes…) surtoutpar coquetterie : pour éviter de bronzer et ainsirester blanches. L’un des cosmétiques sert d’ailleursà se blanchir le visage avec un fond de teint blanc.La "ville" est faite de maisons <strong>en</strong> terre et dequelques t<strong>en</strong>tes (données par l’aide internationale).Les nouveaux couples et leur famille s’install<strong>en</strong>t généralem<strong>en</strong>tà côté de la maman de l’épouse. On imaginele "plan" d’urbanisme, les <strong>en</strong>combrem<strong>en</strong>ts et lesréinstallations obligées sur des espaces plus grands.La vie de familleLe mariage est une grande fête, coûteuse pourle futur mari : vingt "robes", vingt couvertures, 2tapis, 2 services à thé, des valises de vêtem<strong>en</strong>ts etde produits de toilette et cosmétiques pour lamariée et sa maman… un dromadaire et cinq moutonsou chèvres pour la fête…Naiss<strong>en</strong>t une bonne dizaine d’<strong>en</strong>fants. Danscette famille, Khadija, l’aînée, dit à sa maman d’arrêteraprès le 11 e <strong>en</strong>fant, mais la maman, ellemêmeseule survivante d’une fratrie de onze luidit : "tu ne sais pas ce que c’est de ne pas avoir defrères et de sœurs". Alors, Khadija ne dit plus ri<strong>en</strong>.L’amour (conjugal) n’est pas un s<strong>en</strong>tim<strong>en</strong>tconnu ni cultivé. Les mariages sont surtout desunions de raison, néanmoins librem<strong>en</strong>t cons<strong>en</strong>ties.Le mari peut rompre le mariage du jour au l<strong>en</strong>demainet sans explications ; la femme doit, <strong>en</strong> principe,r<strong>en</strong>dre alors ce qu’elle a reçu.Les <strong>en</strong>fants grandiss<strong>en</strong>t librem<strong>en</strong>t, les plusgrands s’occup<strong>en</strong>t des plus petits, et ils sont traitésavec beaucoup de compréh<strong>en</strong>sion.L’une des filles de la famille s’occupe de ses par<strong>en</strong>tsjusqu’à leur mort, généralem<strong>en</strong>t sans se marier.La femme ti<strong>en</strong>t le foyer, l’homme part ram<strong>en</strong>erce qu’il peut — notamm<strong>en</strong>t la maison elle-même etDistribution de leǵumes ÜJean-Pierre Leprison cont<strong>en</strong>u (murs, toit, portes, tapis, coussins,ust<strong>en</strong>siles de cuisine, cuisinière, etc.). Ainsi, lemari de Khadija est parti <strong>en</strong> Espagne, le l<strong>en</strong>demaindu mariage. Depuis des années maint<strong>en</strong>ant, il ycherche du travail pour, un jour, rev<strong>en</strong>ir etconstruire la maison du "couple".Sobriété énergétiqueLa majorité des personnes se déplac<strong>en</strong>t à pied,dans la "ville". Pour les déplacem<strong>en</strong>ts inter-villes, ily a des taxis collectifs, un bus parfois, ainsi quequelques voitures particulières ou off<strong>ici</strong>elles. Lesvoitures sont offertes par des amis étrangers ou pardes membres de la famille expatriés.Le gazole est à 0,50 € le litre. Le charbon debois est à 10 € le sac de 20-25 litres (pour faire lethé, car, dit-on, "l’eau bouillie avec du charbon debois a meilleur goût que celle bouillie sur le gaz !").L’électr<strong>ici</strong>té n’existe que dans deux villes (dontle c<strong>en</strong>tre administratif) et partiellem<strong>en</strong>t dans unetroisième (2 fois par jour). Le reste du temps etailleurs, comme à Aousserd, on utilise des capteursphotovoltaïques qui charg<strong>en</strong>t une batterie, laquellepermet alors, avec un transformateur (<strong>en</strong> 220 volts)de charger les téléphones portables, dans la journée,et, le soir, de s’éclairer et de regarder la télévision.Deux émetteurs de téléphone pour l’<strong>en</strong>sembledes camps, donc plusieurs "villes" sans téléphone.À certains <strong>en</strong>droits, à Aousserd, <strong>en</strong> montant sur unedune, on peut obt<strong>en</strong>ir une connexion téléphonique.Pour <strong>en</strong> savoir plusn Elisabeth Peltier, Malgré toutDakhla existe, chronique d'uncampem<strong>en</strong>t sahraoui, Paris,L'Harmattan, 2009, 242 p., àcommander de préfér<strong>en</strong>ce, aumême prix (22 €), chezl’auteur : de cette manière, 6 €sont employés à des actionsd’accompagnem<strong>en</strong>t <strong>en</strong> faveurdes défavorisés sahraouis, tél. :04 90 70 37 81 ou 06 62 6764 58, jelv@club-internet.fr.n Régine Villemont, Avec lesSaharouis. Une histoire solidairede 1975 à nos jours,L’Harmattan, 2009, 354 p., 29 €.n Annaïg Abjean, Zahra Juli<strong>en</strong>,Sahraouis : exil, id<strong>en</strong>tités,L'Harmattan, 2004.Sites :n www.arso.org (association desouti<strong>en</strong> à un référ<strong>en</strong>dum libre etrégulier au Sahara Occid<strong>en</strong>tal)n www.sahara-info.org, le bulletinde l’association française desamis de la RASD.n www.spsrasd.info (ag<strong>en</strong>ce depresse de la RASD)Jean-Pierre Lepri


Sahara occid<strong>en</strong>talá Groupes d'hommes jouant…aux Dames.L'accueil d'<strong>en</strong>fants sahraouis<strong>en</strong> France <strong>en</strong> étéUne partie de la population sahraouie“est <strong>en</strong> exil, son paysétant occupé depuis 30 ans parle Maroc”. L’accueil <strong>en</strong> Franced’<strong>en</strong>fants sahraouis réfugiés “estun acte humanitaire, mais aussiun geste politique : la reconnaissancede l’exist<strong>en</strong>ce du peuplesahraoui et de son droit à s’autodétermineret à vivre libre etindép<strong>en</strong>dant dans son paysqu’est le Sahara occid<strong>en</strong>tal”.Cette solidarité humanitaire etpolitique est déployée parl’AARASD (Association françaisedes amis de la RASD)depuis 1980. Accueillis par d<strong>en</strong>ombreuses associations, comitésd’<strong>en</strong>treprises et familles, unebonne c<strong>en</strong>taine d’<strong>en</strong>fants sahraouisséjourn<strong>en</strong>t <strong>en</strong> France, <strong>en</strong>juillet-août.n Association française desamis de la RASD, 356, rue deVaugirard, 75015 Paris, RégineVillemont, tél. : 02 43 21 1546, bur.aarasd@wanadoo.fr.Le gaz butane est distribué gratuitem<strong>en</strong>t dansles foyers. Gaz, pétrole et dérivés, électr<strong>ici</strong>té (dansdeux campem<strong>en</strong>ts) sont offerts par l’Algérie.Un maigre EtatLa République arabe sahraouie démocratiquedispose d’un appareil d’Etat : présid<strong>en</strong>ce, ministres,parlem<strong>en</strong>t, ambassades…Une "capitale" administrative et cinq "villes",chacune divisée <strong>en</strong> six "arrondissem<strong>en</strong>ts", divisés, àleur tour, <strong>en</strong> quatre quartiers. La distribution desbi<strong>en</strong>s et services se fait au niveau des arrondissem<strong>en</strong>tsou des quartiers. Là s’organise la répartition<strong>en</strong>tre les familles. Chaque "arrondissem<strong>en</strong>t" disposed’une école maternelle et primaire et d’un disp<strong>en</strong>saire.La "ville" dispose d’un "hôpital" (sans moy<strong>en</strong>s)et d’un tribunal (une audi<strong>en</strong>ce hebdomadaire) et,pour certaines, d’un collège (classes de 6 e exclusivem<strong>en</strong>t).A partir de la 6 e , les élèves suiv<strong>en</strong>t une scolaritésoit dans un internat (du "12 Octobre"), installé<strong>en</strong> plein désert lui aussi (c’est donc une 7 e implantation),soit <strong>en</strong> Algérie (hors des camps).Les études supérieures se suiv<strong>en</strong>t principalem<strong>en</strong>t<strong>en</strong> Algérie, <strong>en</strong> Espagne, à Cuba, <strong>en</strong> Libye.Chaque année, des charters conduis<strong>en</strong>t tous les<strong>en</strong>fants de 8 à 12 ans (autour de 12 000 <strong>en</strong>fants)deux mois de vacances, <strong>en</strong> juillet-août, dans desfamilles d’accueil d’Espagne, pour l’ess<strong>en</strong>tiel, unpeu d’Italie et de France (voir ci-contre). À Pâques,les familles d’accueil espagnoles vi<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t, par charters,passer quelques jours dans la famille de l’<strong>en</strong>fantqu’elles reçoiv<strong>en</strong>t.Jean-Pierre LepriUne économie de solidaritéIl n'y a pas d’activités de production —quelques briques de terre et quelques rares dromadaires(pour la viande). Chaque famille a quelqueschèvres pour la consommation familiale (lait,viande). Les chèvres valoris<strong>en</strong>t tous les déchets decuisine — et mang<strong>en</strong>t même les cartons ou le tissu.Quelques micro-projets de transformation, <strong>en</strong>couragéset financés par des ONG. Quelques "garages" demécanique auto ou des ateliers de métallerie.Un peu de commerce de charbon de bois —qui achève le déboisem<strong>en</strong>t du désert — ou de produitsdivers de première nécessité.Le s<strong>en</strong>s et l’idée du travail salarié n’exist<strong>en</strong>t paspuisque la nourriture est fournie gratuitem<strong>en</strong>t àtous et qu’il n’y a pas de "marché" monétaire(échanges de services et solidarités principalem<strong>en</strong>t).La monnaie utilisée est le dinar algéri<strong>en</strong>.L’armée, l’<strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>t, la santé et les autresservices publics sont assurés bénévolem<strong>en</strong>t <strong>en</strong>échange de quelques avantages <strong>en</strong> nature : uniforme(vêtem<strong>en</strong>t), biscuits et autres dons… etd’une indemnité trimestrielle de 100 à 150 €,payée avec un ou plusieurs mois de retard.Les ressources de l’Etat provi<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t de l’aideinternationale (financière ou <strong>en</strong> nature).Plus de 120 000 personnes, oubliées, derrièreun mur de plus de 2700 km, viv<strong>en</strong>t ainsi, exclusivem<strong>en</strong>tet artif<strong>ici</strong>ellem<strong>en</strong>t, mais aussi délibérém<strong>en</strong>t,susp<strong>en</strong>dus à l’aide internationale, publique et privée(principalem<strong>en</strong>t espagnole), dans un déserthostile, sans eau courante, sans électr<strong>ici</strong>té, sansvégétation, sans ressources, sans ri<strong>en</strong>, mais avec,<strong>en</strong> revanche, des tempêtes de sable et des températuresextrêmes…Cette situation dure depuis tr<strong>en</strong>te-cinq ans.Jusqu’à quand <strong>en</strong>core ?Peut-être, par exemple, jusqu’à ce que lesFrançais, du pays des "droits humains", exig<strong>en</strong>tclairem<strong>en</strong>t de ceux qu’ils élis<strong>en</strong>t pour les diriger d<strong>en</strong>e plus s’opposer au référ<strong>en</strong>dum d’autodétermination.L’ARSO (association de souti<strong>en</strong> à un référ<strong>en</strong>dumlibre et régulier au Sahara occid<strong>en</strong>tal), parexemple, a besoin de mon aide pour cela. Et pourcontribuer à alléger la vie des réfugiés, je peuxaider, même modestem<strong>en</strong>t, l’AARASD (associationfrançaise des amis de la RASD).Jean-Pierre Lepri nLes chèvres mang<strong>en</strong>t tout. ÜMême les nattes !3 4 S!l<strong>en</strong>ce n°377 mars 2010Jean-Pierre Lepri


NantesDe plus <strong>en</strong> plus de voix pourl’abandon du projet d’aéroportLe relais du débat sur l'aéroport de Nantes au niveau national a permis unedynamisation locale de l'opposition 1 . Une Régionale Tracto-Vélo sillonnera les Paysde la Loire et la Bretagne du 1 er au 6 mars 2010 pour dénoncer l’absurdité du projet.Celui-ci s’annonce comme un sujet majeur des prochaines élections régionales.GRÂCE AU CAMP ACTION CLIMAT ET À LASEMAINE DE RÉSISTANCE DE L’ÉTÉ 2009, L’ABSURDITÉdu projet de nouvel aéroport — le seul <strong>en</strong> France —a trouvé un large écho dans les médias régionaux…et nationaux ! Le Monde <strong>en</strong> particulier critiquerégulièrem<strong>en</strong>t l’<strong>en</strong>têtem<strong>en</strong>t des principauxélus locaux à poursuivre ce projet inutile, anti-écologique,destructeur et ruineux.Plus de 550 élus dout<strong>en</strong>tde la pertin<strong>en</strong>ce du projetEn juin 2009, quatorze élus du départem<strong>en</strong>tont écrit à leurs collègues et lancé l’idée d’unCollectif d’élus doutant de la pertin<strong>en</strong>ce du projetd’aéroport (le Cédpa ; aeroportnddl.fr ). Ils sontaujourd’hui plus de 550 et travaill<strong>en</strong>t activem<strong>en</strong>t<strong>en</strong> li<strong>en</strong> avec les 32 associations et mouvem<strong>en</strong>tspolitiques opposés au projet.Des pilotes citoy<strong>en</strong>sAlors que les porteurs du projet ont toujoursprudemm<strong>en</strong>t évité d’interroger des professionnelssur la pertin<strong>en</strong>ce du projet, plusieurs pilotes ontpris l’initiative de parler dans les médias régionaux.Ils réfut<strong>en</strong>t les justifications des porteurs du projetconcernant la capacité des équipem<strong>en</strong>ts actuels etde prét<strong>en</strong>dus problèmes de sécurité. Ils qualifi<strong>en</strong>tle projet de "folie des grandeurs", "d’absurdité".Constitués <strong>en</strong> collectif informel, ils vi<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t désormaisépauler les militants associatifs lors des prés<strong>en</strong>tationspubliques.Un diaporama très demandéDeux des associations <strong>en</strong>gagées pour l’abandondu projet, l’Acipa et Solidarités Ecologie, ont misau point un diaporama qui prés<strong>en</strong>te l’historique duprojet, son inutilité, sa nocivité et des solutionspour optimiser l’aéroport existant. Ce diaporamaest très demandé, dans tout le départem<strong>en</strong>t et audelà,à l’initiative de toutes sortes d’associations oud’élus. Il permet de donner une information factuelle,chiffrée, solide, de développer des argum<strong>en</strong>tsde bon s<strong>en</strong>s. Les incantations des porteursdu projet pour "le développem<strong>en</strong>t économique", "ledés<strong>en</strong>clavem<strong>en</strong>t", "l’emploi" pâliss<strong>en</strong>t assez vite <strong>en</strong>général face à ce travail sérieux.Des citoy<strong>en</strong>s obstiném<strong>en</strong>t vigilantsChaque jour, deux "citoy<strong>en</strong>s vigilants" sont prés<strong>en</strong>tsdevant le Conseil général avec des panneaux.Obstiném<strong>en</strong>t. Cette vigie a fêté son premier anniversaire<strong>en</strong> octobre. Par cette action, les personnesqui travaill<strong>en</strong>t au Conseil général, élus et administratifs,ne peuv<strong>en</strong>t oublier le sujet, elles <strong>en</strong> parl<strong>en</strong>t.Les Nantais sont égalem<strong>en</strong>t touchés et très nombreuxsont ceux qui <strong>en</strong>courag<strong>en</strong>t, souti<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t etsign<strong>en</strong>t la pétition.En septembre et octobre 2009, chaque jour oupresque, des personnes se sont opposées de façonnon viol<strong>en</strong>te aux sondages géotechniques. Ceux-cin’ont pu se faire que sous très, très haute surveillance.Des maisons sont occupées <strong>en</strong> signe de résistance.Enervem<strong>en</strong>ts chez les porteursdu projetToutes ces actions suscit<strong>en</strong>t des énervem<strong>en</strong>tschez les porteurs du projet. Ainsi, cet été, un certainnombre d’élus de Nantes Métropole ont reçuun Argum<strong>en</strong>taire <strong>en</strong> faveur du transfert de l’aéroportactuel, docum<strong>en</strong>t ni daté, ni signé… Un mois plustard, le même docum<strong>en</strong>t a été remis aux militantssocialistes lors de leur fête de la rose départem<strong>en</strong>tale.La Coordination des opposants au projet a<strong>en</strong>suite adressé à tous les élus de Nantes Métropoleun docum<strong>en</strong>t de réponse à cet argum<strong>en</strong>taire.A l’automne, des "espions" du Conseil Généralont assisté à bon nombre de prés<strong>en</strong>tations du diaporama<strong>en</strong> pr<strong>en</strong>ant des notes… et <strong>en</strong> fin d’année leConseil général a créé son propre diaporama pourt<strong>en</strong>ter de répondre aux argum<strong>en</strong>ts avancés.En réponse au Collectif d’élus, le maire deNantes a convaincu l’<strong>en</strong>semble des maires socialistesde l’agglomération de signer un docum<strong>en</strong>tdisant leur attachem<strong>en</strong>t au projet. Des pressionsinnommables ont été exercées sur des militants PSnon convaincus du projet, au point que certainsont donné leur démission. Le débat sur le sujet àl’intérieur du Parti Socialiste est interdit !Une prés<strong>en</strong>ce forte pour lesélections régionalesLa Coordination des opposants au projet aadressé à chacune des têtes de listes des prochainesélections, un courrier leur demandant de se positionner.Elle organise un tour de la région du 1 er au6 mars, pour s<strong>en</strong>sibiliser les personnes des autresdépartem<strong>en</strong>ts. La "Régionale Tracto-Vélo" traverserales principales villes de la région. A chaqueétape, des associations locales et des élus organiserontune soirée de prés<strong>en</strong>tation du diaporama etd’échanges, intégrant des luttes locales. Il y aura dela musique. La régionale se terminera par unegrande manifestation le 6 mars à Nantes.G<strong>en</strong>eviève Lebouteux nLa Régionale Tracto-Vélo dulundi 1 er au samedi 6 mars2010La Régionale Tracto-Vélo est untour de la région <strong>en</strong> tracteurs etvélos. Son objectif est d’informerla population sur l'aberrationdu projet de nouvel aéroportà Notre-Dame-des-Landes,de protéger la Terre, de luttercontre le réchauffem<strong>en</strong>t climatique,d’interpeller les responsablespolitiques et les électeurs<strong>en</strong> vue des élections régionales,d’amplifier l’action au niveaurégional et national.Les communes traversées serontles suivantes (<strong>en</strong> majusculescelles des étapes du soir) :Notre Dame des Landes, Blain,REDON, Guer, RENNES, Vitré,LAVAL, Sablé, ANGERS,Cholet, LA ROCHE-SUR-YON,Saint-Philbert-de-Grandlieu,NANTES.Grande manifestation le samedi6 mars à Nantes pour l’arrivéede la Tracto-Vélo. R<strong>en</strong>dez vous14h30 place du commerce.D.R.á Vigies devant le Conseil Général1. Voir <strong>en</strong> particulier le dossier surl'avion dans le n°369 de Sil<strong>en</strong>ce(juin 2009) et le compte-r<strong>en</strong>dudes actions de l'été dans le n°372de Sil<strong>en</strong>ce (octobre 2009).S!l<strong>en</strong>ce n°377 mars 20103 5


3 6 S!l<strong>en</strong>ce n°377 mars 2010


Semaine sans pest<strong>ici</strong>des, 20 au 30 mars 2010S!l<strong>en</strong>ce n°377 mars 20103 7


Commerce équitableUn av<strong>en</strong>ir incertain…Magama Krakov1. Ce que l'on appelle le gre<strong>en</strong>washing,ou mettre une couche depeinture verte.2. C<strong>en</strong>tre international de rechercheagronomique pour le développem<strong>en</strong>t,www.cirad.fr.3. "Commerce équitable, un av<strong>en</strong>irm<strong>en</strong>acé ?", Cahiers Economie etGestion n°97, 2008.4. Probablem<strong>en</strong>t liée au développem<strong>en</strong>tdes agrocarburants. Voir"Pierre Rabhi, pénuries alim<strong>en</strong>taires,des solutions exist<strong>en</strong>t",Sil<strong>en</strong>ce n°358 p 38.5. La face cachée du commerce équitable,comm<strong>en</strong>t le business faitmain basse sur une idée généreuse,éd. Bourin, 2009, 200 p.6. Multinationale proposant actuellem<strong>en</strong>tdeux cafés "équitables" dansses établissem<strong>en</strong>ts au fonctionnem<strong>en</strong>tinéquitable.SI, DANS UN PREMIER TEMPS, DE GRANDESCHAÎNES DE DISTRIBUTION ONT ACCEPTÉ DE DIFFUSERdes produits portant le logo Max Havelaar, cesmêmes grands magasins ont vite compris comm<strong>en</strong>tils pouvai<strong>en</strong>t détourner l'idée, soit <strong>en</strong> créant leurpropre marque de "commerce équitable" (qui <strong>en</strong>principe garantit un rev<strong>en</strong>u supérieur au producteur)soit <strong>en</strong> adoptant des logos moins contraignants(style "développem<strong>en</strong>t durable"), multipliantainsi les offres et mettant le consommateurdans l'impossibilité de savoir ce qu'il souti<strong>en</strong>t <strong>en</strong>achetant plutôt l'une ou l'autre des marques.Cette confusion, soigneusem<strong>en</strong>t <strong>en</strong>tret<strong>en</strong>ue parles multinationales, leur permet, à peu de frais, decommuniquer sur leur démarche éthique 1 sanspour autant remettre <strong>en</strong> cause l'ess<strong>en</strong>tiel de leurspratiques : peser sur les marchés internationauxpour obt<strong>en</strong>ir les produits aux prix les plus bas et<strong>en</strong>granger une marge maximale.Retour à la case départ ?B<strong>en</strong>oît Daviron et Isabelle Vagneon, chercheursau CIRAD 2 , estim<strong>en</strong>t que se profile à l'horizon uneremise <strong>en</strong> cause importante de la situationactuelle 3 . Avec un commerce équitable qui resteune niche dans le commerce mondial, les coopérativesde producteurs auront toujours des problèmespour écouler leur production et devrontsans cesse essayer de s'adapter à de nouvelles exig<strong>en</strong>ces(bio et équitable, respect de la biodiversité,conditions de travail des salariés…). Ceci impliquepour les producteurs de nombreuses démarches,formations, transports pour assurer leur certification…avec le risque qu'à la fin cela coûte pluscher que le bénéfice apporté par cette certification.Des coopératives mexicaines de café équitableont ainsi déjà <strong>en</strong>registré des baisses de livraison deLe choix de viser la grandedistribution pour promouvoirle "commerce équitable" aprovoqué des réactions desgrandes marques avecaujourd'hui un risqueimportant de "dilution" ducommerce équitable.production, les intermédiaires classiques réussissantà convaincre les producteurs de leur rev<strong>en</strong>dretout ou partie de leur production… sans contrôle.Deuxième grand problème au niveau des producteurs: le manque de débouchés fait que le"commerce équitable" ne profite toujours qu'à unfaible nombre de producteurs, alors que la majoritéreste soumise au marché international, d'oùdes conflits locaux <strong>en</strong>tre coopératives pour placerleur production certifiée… au risque de se heurterà de gros acheteurs (les multinationales) qui peuv<strong>en</strong>talors jouer les prix à la baisse.Enfin, les révoltes de la faim constatées <strong>en</strong>2008, dans de nombreux pays, après une haussebrutale des prix internationaux 4 , a rappelé à l'évid<strong>en</strong>ceque miser sur des cultures d'exportationpeut être dangereux et qu'il est important pour lesproducteurs locaux d'assurer d'abord leur indép<strong>en</strong>dancealim<strong>en</strong>taire. Les grandes filières du commerceéquitable ne répond<strong>en</strong>t pas à cettepréoccupation pourtant ess<strong>en</strong>tielle.Dans son réc<strong>en</strong>t livre, Frédéric Karpyta 5montre bi<strong>en</strong> comm<strong>en</strong>t le capitalisme a su une nouvellefois s'adapter à ce concept… sans ri<strong>en</strong>remettre <strong>en</strong> cause de fondam<strong>en</strong>tal. Même si le petitproducteur de café touche un peu plus à la fin del'année (1050 dollars au lieu de 1000), il n'aaucune consci<strong>en</strong>ce de ce que devi<strong>en</strong>t son café,ignore généralem<strong>en</strong>t ce qu'est Max Havelaar ouune autre marque et n'aura jamais les moy<strong>en</strong>s de sepayer un café dans un magasin Starbucks 6 . Même siles promoteurs du "commerce équitable" à grandeéchelle sont friands de communication montrantquelques paysans heureux, quelques réalisationssociales des coopératives, le monde reste fortem<strong>en</strong>tinéquitable et le commerce dit "équitable" n'y apour le mom<strong>en</strong>t ri<strong>en</strong> changé.3 8 S!l<strong>en</strong>ce n°377 mars 2010


Commerce équitableD'autres pistes…La fédération Artisans du monde, après desdébats passionnés <strong>en</strong> son sein, a fort heureusem<strong>en</strong>tpris la décision de ne pas emboîter le pas à MaxHavelaar dans le domaine de la grande distribution.Elle a <strong>en</strong>gagé une réflexion intéressante, suiteà des critiques prov<strong>en</strong>ant du réseau Minga, sur laconcurr<strong>en</strong>ce déloyale que pouvait provoquer le faitque ses boutiques sont souv<strong>en</strong>t t<strong>en</strong>ues par desbénévoles 7 .Des coopératives et des ONG du Sud ont poséclairem<strong>en</strong>t la question de mettre <strong>en</strong> place desréseaux de commerce Sud-Sud 8 . Le réseau Minga,<strong>en</strong> relation avec la Confédération paysanne, Nature etProgrès et d'autres, a clairem<strong>en</strong>t posé la questiondu commerce équitable Nord-Nord.Enfin, les réseaux écologistes et décroissants ontprés<strong>en</strong>té des objections importantes à ce commerceSud-Nord : cultures néocoloniales, empreinte écologiqueprovoquée par les distances…Le développem<strong>en</strong>t rapide des AMAP 9 a montréqu'une autre forme de commerce équitable peut semettre <strong>en</strong> place <strong>en</strong> relocalisant l'économie. Une formede "commerce de proximité" qui s'accommode tout àfait de la crise économique actuelle, alors que le commerceéquitable <strong>en</strong> grande surface semble <strong>en</strong> pâtiractuellem<strong>en</strong>t (contrairem<strong>en</strong>t à la bio).Reste que le repli sur une agriculture de proximiténe résout <strong>en</strong> ri<strong>en</strong> la situation économique despetits producteurs du Sud. Comme l'avance Jean-Pierre Boris, dans son livre 10 , c'est par le retour à l'actionpolitique que l'on peut le plus efficacem<strong>en</strong>t agir.Les multinationales ont obt<strong>en</strong>u, via l'OMC(Organisation Mondiale du Commerce) l'abolitionde prix planchers internationaux pour les matièrespremières ; les réinstaurer, avec l'accord des paysproducteurs, permettrait d'apporter un rev<strong>en</strong>u correctd'un seul coup à l'<strong>en</strong>semble des producteurs, aulieu de n'<strong>en</strong> favoriser qu'un minuscule pourc<strong>en</strong>tage.Michel Bernard nL'arbre qui cache la forêt ?P<strong>en</strong>dant que l'on nous prés<strong>en</strong>te, dans lessalons écolos, des défilés de mode de vêtem<strong>en</strong>tséquitables, le coton transgénique se plante deplus <strong>en</strong> plus largem<strong>en</strong>t <strong>en</strong> Afrique sous contrôlede la firme Dagris, importateur pour MaxHavelaar.P<strong>en</strong>dant que l'on nous fait déguster du thééquitable, le phénomène de conc<strong>en</strong>tration desgrandes plantations au Sud continue inexorablem<strong>en</strong>t.Max Havelaar pour se lancer dans le commercedu thé a fait disparaître la notion de "petitproducteur" de son argum<strong>en</strong>tation.Pour le mom<strong>en</strong>t le commerce équitable nesemble pas influer sur la marche du monde.n Fédération Artisans dumonde, 53, boulevard deStrasbourg, 75010 Paris, tél. :01 56 03 93 50, www.artisansdumonde.org.170 points dev<strong>en</strong>te.n Minga, 1, quai du square,93200 Saint-D<strong>en</strong>is, tél. : 01 4809 92 53, www.minga.net. 60structures adhér<strong>en</strong>tes.á Cette affiche nous dit que "la nourriture labellisée commerceéquitable combat la pauvreté" et <strong>en</strong> gros "Achetez" (Buy). Uneaffiche certes efficace (merci à l'ag<strong>en</strong>ce de pub !), mais peuhonnête. Même si Oxfam consacre son énergie à financer desinitiatives sociales dans le Sud, globalem<strong>en</strong>t la pauvreté nerégresse pas avec le développem<strong>en</strong>t du commerce équitable !Magama Krakov7. Donc avec des coûts de fonctionnem<strong>en</strong>tmoins élevés que pourune boutique avec un salarié.8. Voir l'ONG Enda au Sénégal ou lacampagne Afrique Verte m<strong>en</strong>éeavec le souti<strong>en</strong> de Frères deshommes : www.afriqueverte.org.9. Association pour le mainti<strong>en</strong>d'une agriculture paysanne.10. Commerce inéquitable, le romannoir des matières premières,Hachette littératures, 2005.S!l<strong>en</strong>ce n°377 mars 20103 9


Micro-agricultureLa contestation par le potagerL'agroécologie dévoile l'<strong>en</strong>vergure économique et sociale de tous les prolongem<strong>en</strong>tsd'une agriculture qui se soucie de son impact. On peut comm<strong>en</strong>cer à son échelle…1. On sait qu'elles ont fait disparaître<strong>en</strong> Irak des quantités de blés, depalmiers dattiers et de légumescultivés depuis des siècles.4 0 S!l<strong>en</strong>ce n°377 mars 2010Qu<strong>en</strong>tin LacosteUNEMICRO-CULTUREPEUT ÊTRE PRATIQUÉE DONTles micros résultats peuv<strong>en</strong>ts'additionner. Il n'existe pasplus, dans ce domaine, depetites doses positives quel'on puisse négliger à l'instardes faibles radiations funestesqui s'ajout<strong>en</strong>t. J'<strong>en</strong> vi<strong>en</strong>s à maconclusion : le concept dupotager politique. Ce quinécessite quelques explications.Et une anecdote quevo<strong>ici</strong> : dans le cadre d'uneexpéri<strong>en</strong>ce de décroissanceappliquée, nous avons acquisune nouvelle maison pluspetite que la précéd<strong>en</strong>te. Lejardin est aussi beaucoupplus petit. Où diable allionsnouscaser le potager bioindisp<strong>en</strong>sable à notre survie ?Casse crouteIl y avait bi<strong>en</strong>, derrière la maison, un bout decour ingrat où n'était planté qu'un ét<strong>en</strong>doir à lingeles pieds ancrés dans le béton. De précéd<strong>en</strong>ts habitantsavai<strong>en</strong>t cim<strong>en</strong>té toute la surface sans lésinersur l'épaisseur. L'idée saugr<strong>en</strong>ue de transformer lebéton <strong>en</strong> bonne terre avait germé dans nos têtesavant toute germination réelle et att<strong>en</strong>due.Je passe sur les détails : trouver de l'aide pourdéfoncer, trouver de la terre arable non polluée…Etant donné l'exiguïté de la surface, nous avionsdemandé un demi camion et on nous livra uncamion <strong>en</strong>tier, le tas atteignant le premier étage.Nous avions de la terre à cultiver, mais dans les<strong>en</strong>s vertical. A nous de la r<strong>en</strong>dre horizontale ; autemps du numérique, la brouette et la pelle sonttoujours d'un grand secours.En une semaine de travail acharné, la terre étaithorizontale. Cep<strong>en</strong>dant, comme nous <strong>en</strong> avionstrop, il a fallu la disposer selon plusieurs niveaux,avec petites barrières bois, comme dans les jardinsdu Moy<strong>en</strong>-âge reconstitués pour les touristes. C'estjoli, mais je ne veux pas vous parler d'esthétique, jeveux vous parler de politique.Parce que nos voisins, ricanant sans doute ànous voir brouetter sans relâche ni 35 h, ont comm<strong>en</strong>céà se poser des questions. Stade suivant : ànous poser des questions. Pourquoi casser unbéton costaud si pratique pour éliminer l'herbe,qui est mauvaise, l'herbe, c'est bi<strong>en</strong> connu, pourfabriquer des sortes de drôles de petites terrasses ?Et vous allez planter quoi ? Des légumes ! Minesstupéfaites de ceux qui sav<strong>en</strong>t le supermarché pasloin… Oui, mais ils seront sans <strong>en</strong>grais, sans traitem<strong>en</strong>taucun, nos légumes.Un an après, on a pu distribuer quelquesm<strong>en</strong>us excéd<strong>en</strong>ts aux questionneurs, quand lesharicots nous submergeai<strong>en</strong>t et quand les saladesallai<strong>en</strong>t monter.Notre travail de fous avait suscité la curiosité,sinon la moquerie, et maint<strong>en</strong>ant que l'on reconnaissaitle bi<strong>en</strong> fondé de l'action, un débat était possible :s'il existe des personnes d'appar<strong>en</strong>ce normale qui sedonn<strong>en</strong>t tant de peine pour avoir du "bio" à la placedu béton, c'est qu'il doit y avoir des raisons…Le potager politiqueLe potager politique peut se faire partout.Transformer un morceau de pelouse, une platebande,pour des légumes bio, cela suffit pour expliquerau voisinage pourquoi on essaye d'éviter de seservir dans les grandes surfaces, pourquoi leround-up est un poison, pourquoi l'industrie chimiqueest dangereuse etc, etc.Et c'est tout le système économique qui ne vapas. Ce qu'ils v<strong>en</strong>d<strong>en</strong>t au rayon fruits et légumesdu supermarché, ça vi<strong>en</strong>t d'Arg<strong>en</strong>tine ou du Chili,est-ce que vous trouvez ça normal ?Beaux, nos poireaux ? Oui, pas mal, vous <strong>en</strong>voulez deux ou trois ? Ils ne pollueront pas l'air parleur transport jusqu'à votre marmite, ceux-là ! Lepoireau est ainsi promu au rang de li<strong>en</strong> social.Au-delà du rôle de facteur d'échange de la productionpotagère, il est à noter, égalem<strong>en</strong>t, que le jardinierpeut éprouver une grande satisfaction à la contemplationde la métamorphose du béton <strong>en</strong> végétaux comestibleset de la t<strong>en</strong>ue des débats qui s'<strong>en</strong>suiv<strong>en</strong>t.Je ne suis pas assez compét<strong>en</strong>te pour mesurerexactem<strong>en</strong>t la valeur du concept économico-socialdu micro potager urbain volontaire. Le calculdevrait considérer la surface de la parcelle convertie,sa localisation (la prés<strong>en</strong>ce de la grande distributiontout autour acc<strong>en</strong>tuant l'effet contestataire),l'efficacité au mètre carré sur l'<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>t et lam<strong>en</strong>talité du voisinage.Il convi<strong>en</strong>drait de mesurer aussi le volumed'eau r<strong>en</strong>du à la nappe phréatique par l'éliminationdu béton (ou goudron, ou dallage selon les cas) quiimperméabilisait le sol.Enfin, il serait utile de comptabiliser le nombrede citoy<strong>en</strong>s susceptibles de militer par micro jardinagepour connaître le nombre qu'il faut atteindrepour faire basculer le système économique.Je plaisante ? Peut-être…Car, dès que l'on pr<strong>en</strong>d consci<strong>en</strong>ce de la valeursymbolique de l'acte, apparaiss<strong>en</strong>t des corollaires, laquestion de la souveraineté alim<strong>en</strong>taire, par exemple,mise <strong>en</strong> péril par les multinationales sem<strong>en</strong>cières etleurs brevets 1 . Sauver des sem<strong>en</strong>ces dans les jardinetsurbains devi<strong>en</strong>t alors une noble tâche.Madeleine Nutchey n


EducationD.R.Appr<strong>en</strong>dre la non-viol<strong>en</strong>ceDe tragiques faits divers liés à la viol<strong>en</strong>ce à l’école nousrappell<strong>en</strong>t régulièrem<strong>en</strong>t qu’il est important de comm<strong>en</strong>cer dèsle plus jeune âge des actions de prév<strong>en</strong>tion <strong>en</strong>vers les <strong>en</strong>fants.Voilà pourquoi le MAN Lyon 1 après d'autres (MAN Nancy,MAN-Rodez…) s’est lancé dans une grande action "Sil<strong>en</strong>ce laviol<strong>en</strong>ce". Il s’agit d’une exposition pour les <strong>en</strong>fants primairesde 6 à 11 ans et aussi toute une série d’animation pour lesadultes (par<strong>en</strong>ts, <strong>en</strong>seignants, animateurs….).SILENCE LA VIOLENCE EST UNE EXPOSI-TION INTERACTIVE QUI INVITE ENFANTS, PARENTS,ENSEIgnants, éducateurs à réfléchir et dialoguerautour de la régulation des conflits et du vivre<strong>en</strong>semble. Quatre contes prés<strong>en</strong>t<strong>en</strong>t des situationsconcrètes : la possession du même objet (le ver deterre et les oiseaux) ; la différ<strong>en</strong>ce (les chameaux etle dromadaire) ; les conséqu<strong>en</strong>ces après la disparitiond'un objet (le chat et la souris) ; la possessiondu même territoire (loups contre loups).Appr<strong>en</strong>dre <strong>en</strong> s'amusantChaque conte se déroule dans une maison de25 m 2 . Les <strong>en</strong>fants par groupe de 6 ou 8 manipul<strong>en</strong>t,jou<strong>en</strong>t, s'exprim<strong>en</strong>t. Il est proposé aux<strong>en</strong>fants des classes primaires la visite guidée dedeux maisons soit 1h30. Lors de la visite et de l'animationde l'exposition, les <strong>en</strong>fants sont pris <strong>en</strong>charge et accompagnés par des animateurs spécialem<strong>en</strong>tformés au parcours de cette exposition, et àla régulation des conflits. Un temps d'accueil spécifiqueest prévu pour les adultes accompagnants(<strong>en</strong>seignants, animateurs de c<strong>en</strong>tre aéré,par<strong>en</strong>ts…). P<strong>en</strong>dant ce temps d'accueil d'autresoutils pédagogiques comme une vidéo et le livre decontes "Sil<strong>en</strong>ce la Viol<strong>en</strong>ce" sont proposés <strong>en</strong> animation.La visite de l'exposition et l'animationpour les <strong>en</strong>fants et les adultes sont gratuites.Parallèlem<strong>en</strong>t à cette exposition, toute une séried’animations est proposée <strong>en</strong> part<strong>en</strong>ariat avec lesdiffér<strong>en</strong>tes structures du quartier ou de la commune.Le prise de consci<strong>en</strong>cedu risque de la viol<strong>en</strong>ceLa première démarche de changem<strong>en</strong>t descomportem<strong>en</strong>ts suppose une bonne connaissancedes risques de l'utilisation de la viol<strong>en</strong>ce et de sesconséqu<strong>en</strong>ces, tant sur le plan de la santé que surcelui des relations intrafamiliales ou sociales. Laprév<strong>en</strong>tion des comportem<strong>en</strong>ts de viol<strong>en</strong>ce des<strong>en</strong>fants se fait ess<strong>en</strong>tiellem<strong>en</strong>t par l'appr<strong>en</strong>tissagedirect. C'est <strong>en</strong> découvrant eux-mêmes les solutionsaux situations de conflits qui leur sont prés<strong>en</strong>téesque les <strong>en</strong>fants appr<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t à prév<strong>en</strong>ir laviol<strong>en</strong>ce de leurs comportem<strong>en</strong>ts et à développerles aptitudes adaptées. La forme ludique de l'appr<strong>en</strong>tissageproposé facilite la prise de consci<strong>en</strong>cede l'exist<strong>en</strong>ce de solutions alternatives à la viol<strong>en</strong>ce.Le souti<strong>en</strong> de ces appr<strong>en</strong>tissages incombeprincipalem<strong>en</strong>t aux par<strong>en</strong>ts. Ils seront confortésdans la nécessité de privilégier le dialogue danstoute situation de conflit. Cette action s’inscritdans le souti<strong>en</strong> à la par<strong>en</strong>talité.En ce qui concern<strong>en</strong>t les <strong>en</strong>seignants, l'expositionpeut leur offrir l'occasion de se saisir d'outilspédagogiques et de communication adaptés à leurpopulation scolaire pour développer une pédagogiepour mieux vivre <strong>en</strong>semble. Les actions initiéespourront donner lieu à des prolongem<strong>en</strong>ts intégrésdans les programmes scolaires et les contextespédagogiques locaux. La mise <strong>en</strong> œuvre d'une telleexposition et des animations témoigne de l'actualitéet du réalisme d'une culture de la non viol<strong>en</strong>ce: "une idée qui fait son chemin !"Yvette Bailly,MAN-Lyon nA Lyon l'exposition est proposéedu 1 er mars au 10 avril 2010 àl’école Alain-Fournier, 28, rueBerty-Albrecht, Lyon 8 e , <strong>en</strong>semaine de 8h30 à 11h30 et de13h30 à 17h pour des groupesd'<strong>en</strong>fants de 6 à 12 ans desécoles et des c<strong>en</strong>tres de loisirs,sur réservation au 04 78 74 7709 ou contact@sil<strong>en</strong>celaviol<strong>en</strong>celyon.fr.Le samedi, ouverturede 14h à 16h pour tous (<strong>en</strong>fantset adultes). Toute une séried’animations est proposée avecles différ<strong>en</strong>tes structures duquartier de Lyon 8 e . Voir sur lesite www.sil<strong>en</strong>celaviol<strong>en</strong>celyon.fr.Voir le programme des confér<strong>en</strong>ceset animations dansl'ag<strong>en</strong>da.Non-viol<strong>en</strong>ce XXI, fonds associatifdédié au financem<strong>en</strong>td'une culture de non-viol<strong>en</strong>ce, apart<strong>ici</strong>pé, parmi d'autres, aufinancem<strong>en</strong>t de ce parcoursexposition.Non-Viol<strong>en</strong>ce XXI souti<strong>en</strong>t lanon-viol<strong>en</strong>ce : sout<strong>en</strong>ez Non-Viol<strong>en</strong>ce XXI <strong>en</strong> faisant un don !114 rue de Vaugirard, 75006Paris, tél. : 01 45 48 37 62,www.nonviol<strong>en</strong>ce21.com.1. Mouvem<strong>en</strong>t pour une alternativ<strong>en</strong>on-viol<strong>en</strong>te, 114, rue deVaugirard, 75006 Paris, tél. : 0145 44 48 25, www.nonviol<strong>en</strong>ce.fr.S!l<strong>en</strong>ce n°377 mars 20104 1


Vous pouvez nous <strong>en</strong>voyer des textes pour le courrier des lecteurssoit par courrier postal, soit <strong>en</strong> passant par le formulaire decontact qui se trouve sur le site de Sil<strong>en</strong>ce : www.revuesil<strong>en</strong>ce.net.Notre damedes Landeset les VertsContrairem<strong>en</strong>t à ce qui est écritdans le n°374 de S!l<strong>en</strong>ce (page 28),Les Verts sont le premier partipolitique à s'être off<strong>ici</strong>ellem<strong>en</strong>tpositionné contre le projetd'aéroport à Notre-Dame-des-Landes dès 1998. Ils sont égalem<strong>en</strong>tl'un des membres fondateurs, avecLes Alternatifs et plusieurs associations, de la Coordination contre ce projetpasséiste. Depuis, le MEI et plus récemm<strong>en</strong>t la LCR, le NPA, le Parti deGauche et Cap21 ont rejoint la Coordination, mais pas le Modem, dont seul-e-squelques élu-e-s se sont déclaré-e-s anti-aéroport. Cette information estvérifiable dans le n°369 de S!l<strong>en</strong>ce (page 6) ! En outre, dans ce mêm<strong>en</strong>uméro de juin 2009, Michèle Rivasi, aujourd'hui députée Verts EuropeEcologie, déf<strong>en</strong>d sans ambiguïté "une décroissance des gaspillages et desdéplacem<strong>en</strong>ts" (page 35). Aux côtés de nombreux acteurs locaux luttantcontre ce projet d'aéroport inutile, nuisible et ruineux, les militant-e-s et élu-e-sVerts s'<strong>en</strong>gag<strong>en</strong>t sur le terrain au quotidi<strong>en</strong> : manifestations, débats publics,vigie "Citoy<strong>en</strong>s vigilants" devant le Conseil Général 44, part<strong>ici</strong>pation au CampAction Climat (à titre individuel) et à la Semaine de Résistance, confér<strong>en</strong>ceset communiqués de presse, interv<strong>en</strong>tions récurr<strong>en</strong>tes dans toutes lesassemblées (mun<strong>ici</strong>pale, départem<strong>en</strong>tale, régionale et nationale),positionnem<strong>en</strong>t clair lors de toutes les élections depuis plus de dix ans... Lesmultiples articles publiés dans les journaux et sur internet sont autant depreuves de mobilisation (…).Gw<strong>en</strong>dal RévaultLoire-AtlantiquePilule ni féministe, ni écologiqueJe voulais réagir à la brève"femmes" du n°372 sur la piluleavec comprimés placebo à pr<strong>en</strong>dreles jours d'interruption. Je ne trouvecette info ni féminine, ni écologique.Pas écologique car la pilule estconstituée de molécules de synthèse,elle supprime le processus naturelpour le remplacer par un processusartif<strong>ici</strong>el contrôlé et contrôlable (làc'est même un petit côtépolitique !). Et d'aprèsune brève que vousaviez publiée il y aquelques années,elle est soupçonnée(accusée ?) de libérerdes taux massifsd'oestrogènes (via leseaux usées) dans lesrivières, perturbantla reproduction desespèces animales.D.R.Pas féminine car l'homme esttotalem<strong>en</strong>t mis hors-jeu de lacontraception (certes c'est aussi lebut : que la femme ait la maîtrisede sa fertilité) et la femme <strong>en</strong> portetoute la responsabilité (oublis…).Mais surtout la femme estassujettie à un "médicam<strong>en</strong>t" auxeffets secondaires nombreux(obésité, troubles cardio-vasculaires,cancers du sein…). Elle estdépossédée de la connaissance dufonctionnem<strong>en</strong>t "normal" de soncorps. Son cycle est contrôlé del'extérieur, quelle belle autonomie !Il existe des moy<strong>en</strong>s deD.R.contraception efficaces, naturels etinoff<strong>en</strong>sifs, basés sur laconnaissance de son propre corps(cf. Alternative Santé de septembre2008). Il suffirait juste que lesfemmes soi<strong>en</strong>t informées de leurexist<strong>en</strong>ce (écoles, gynéco-atelierspour toutes les femmes, passeulem<strong>en</strong>t quelques alternatives bi<strong>en</strong>r<strong>en</strong>seignées). Pour moi promouvoirla pilule contraceptive, c'est commevanter les <strong>en</strong>grais chimiques (bon,l'<strong>en</strong>grais "fertilise", la piluledéfertilise !), ça n'a pas sa placedans S!l<strong>en</strong>ce.Pour continuer dans ledomaine de la fertilité,je trouve bi<strong>en</strong> quevous souleviez laquestion dunombre d'<strong>en</strong>fantspar femme à limiterpour la survie del'espèce humaine (et desautres) : ce sujet est frappéd'un tabou ! Il est politiquem<strong>en</strong>tincorrect (il faut "repeupler laFrance" et "relancer la croissance")et socialem<strong>en</strong>t inacceptable (àt<strong>en</strong>ter auprès d'amis tout heureuxd'annoncer l'arrivée d'unquatrième…). La décroissancepasse aussi par une décroissance <strong>en</strong>nombre ! Bref, pour résumer toutça, il faut p<strong>en</strong>ser une décroissancede la fertilité, qui ne passe pas parla pilule !Cathy Girard-MadouxSavoieRelations avecles journalistesTravaillant à temps partiel à la télévision publique je mets mon grain de selpour comm<strong>en</strong>ter la brève "autogestion et liberté" publiée page 38 à la fin del'article de S!l<strong>en</strong>ce d'octobre 2009 sur Notre-Dame-des-Landes. J'avais eu, ily a quelques années, une conversation avec Patrick Baronnet (La maisonautonome) qui avait eu le problème sur l'éco-festival qu'il organise tous lesdeux ans. "Comm<strong>en</strong>t faire, me demandait-il <strong>en</strong> substance, pour éviter qu'unjournaliste ne plaque sur la manifestation l'image filmée du seul olibrius qu'ilaura trouvé, non représ<strong>en</strong>tatif que de lui-même mais correspondant à sespréjugés journalistiques ?".Je lui avais répondu cela : "accompagner tous les journalistes dès l'<strong>en</strong>trée, nepas les lâcher d'une semelle pour vérifier qu'ils ne gliss<strong>en</strong>t pas dans ce g<strong>en</strong>rede dérive et, dans cette hypothèse, interv<strong>en</strong>ir de façon incontournable. Eneffet, un sujet d'une minute tr<strong>en</strong>te sur TF1 peut torpiller des années de travailmilitant, ce qui est "dans la boîte" est "dans la boîte" et pourra toujours êtreutilisé ; <strong>en</strong>fin le droit de réponse est beaucoup plus diff<strong>ici</strong>le à appliquer à latélévision que dans la presse écrite. Les journalistes, hélas, sont comme lesmilitants, il y a les "bons" et les "mauvais" (je simplifie mais c'est pour fairecourt). Ils ont horreur qu'on cherche à leur <strong>en</strong>seigner leur métier, mais ceuxqui sont sérieux ne se formaliseront pas de cet accompagnem<strong>en</strong>t discret (…).Ceux qui rechigneront se désigneront d'eux-mêmes à l'att<strong>en</strong>tion. Mais onn'est pas à l'abri d'une taupe qui ne s'annoncera ni par sa carte de presse, nipar du matériel visible. Il faut donc, ce qui est beaucoup plus complexe,travailler aussi à ce que tous les part<strong>ici</strong>pants ai<strong>en</strong>t un discours cohér<strong>en</strong>t, lapremière règle étant d'être capable de dire "je ne sais pas ; je suis v<strong>en</strong>u <strong>ici</strong> àtitre individuel / pour accompagner quelqu'un / etc.", la deuxième, à latélévision, étant d'être très bref et de s'<strong>en</strong> t<strong>en</strong>ir à l'ess<strong>en</strong>tiel.Il ne s'agit donc pas de se cacher, mais de ne pas être naïf (…).Jean MonestierPyrénées-Ori<strong>en</strong>talesNudité malv<strong>en</strong>ueCe petit mot pour vous dire que je suis déçu par le choix du visuel decouverture pour votre numéro 374. Loin d’être un cul bénit, je trouve qu’il esthors de propos de montrer des hommes et des femmes nus pour illustrer lesujet lié au corps. Ou alors, autant choisir des êtres humains réellem<strong>en</strong>treprés<strong>en</strong>tatifs de la population : des jeunes mais aussi des « vieux », des<strong>en</strong>fants, des « blancs », mais aussi des « jaunes », des « noirs »..., des beauxmais aussi des « laids ». Et pourquoi nu ? N’est-on pasdéjà assez agressé par ces couvertures de magasinesqui orn<strong>en</strong>t les devantures des marchands de journauxde corps dénudés ? Pourquoi <strong>en</strong> rajouter ? Comme ilest dit dans l'article sur "Mon corps est un champ debataille", p 11 : "Que les modèles de beauté soi<strong>en</strong>tréellem<strong>en</strong>t multiples : femmes âgées, handicapées,non-blanches, grosses..."Laur<strong>en</strong>t FabreTarn-et-GaronneNudistes sous la neigeJ'ai été très surpris par l'image de couverturede S!l<strong>en</strong>ce n°374. Mettre des g<strong>en</strong>s nus sur unpaysage de neige me semble indéc<strong>en</strong>t s'il s'agit d'un montage.Mais peut-être est-ce une forme de "rituel" pratiqué par certains peuples quipr<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t un bain d'air collectif <strong>en</strong> dehors de toute honte face à la nudité etproclam<strong>en</strong>t ainsi les vertus de l'harmonie avec son corps par ce bain vivifiant.Une harmonie que le "toujours plus" dans la boulimie de l'avoir ne comblerajamais. Ces naturistes accepterai<strong>en</strong>t-ils de lancer un message au monde <strong>en</strong> selaissant photographier ? J'espère que le photographe a prév<strong>en</strong>u ces naturistesavant de pr<strong>en</strong>dre son cliché si c'est un vrai cliché. S!l<strong>en</strong>ce aurait dû se f<strong>en</strong>dred'une petite explication . Mais je n'<strong>en</strong> ai pas trouvé et je le regrette.Michel MarkoLot-et-GaronneSil<strong>en</strong>ce : Les lég<strong>en</strong>des des photos de couverture sont situées <strong>en</strong> dessous del'éditorial. Cette photographie n'est pas un photomontage mais est issue dutravail de l'artiste Sp<strong>en</strong>cer Tunick. Le dossier "Le corps, champ de bataille"avec un article sur les usages rev<strong>en</strong>dicatifs de la nudité, ainsi que l'article surles réfugiés climatiques, <strong>en</strong> ce mois de sommet de Cop<strong>en</strong>hague, nous ontconvaincu de publier cette photographie réalisée <strong>en</strong> souti<strong>en</strong> à une campagne deGre<strong>en</strong>peace sur la vulnérabilité des humains face au dérèglem<strong>en</strong>t climatique.4 2 S!l<strong>en</strong>ce n°377 mars 2010


L'article de Michel Bernard "Comm<strong>en</strong>t convaincre de se passer de la voiture" (n°375)a suscité de nombreuses réactions, dont vo<strong>ici</strong> quelques-unes.Vélo = ridicule ?(…) Dans Le Monde du 18 novembre 2009, deuxpages sont consacrées à la prés<strong>en</strong>tation du villagede Douelle (Lot), tr<strong>en</strong>te ans après la parution dulivre « Les Tr<strong>en</strong>te Glorieuses », de Jean Fourastié.L’économiste inv<strong>en</strong>teur de cette expression avaitposé sa loupe sur ce village (dont il était originaire),et sur les bouleversem<strong>en</strong>ts économiques etsociaux qu’il avait connus <strong>en</strong>tre 1946 et 1975. Un<strong>en</strong>cart de cette double page du Monde, rédigée parMarie-Pierre Subtil, a ret<strong>en</strong>u mon att<strong>en</strong>tion. Il apour titre « Presque une voiture pour deux habitants». (…)José Roucanières, vigneron de 61 ans, a gardé <strong>en</strong>tête une image de son <strong>en</strong>fance. Il se revoit jouerau foot dans la rue, l’artère principale de Douelle,parallèle au Lot. « On <strong>en</strong> a cassé, des carreaux ! »Les voitures s’arrêtai<strong>en</strong>t. « Essayez maint<strong>en</strong>ant…» La rue est étroite, la circulation incessante.(…) En 1946, il y avait cinq voitures dansle village. En 1975, on <strong>en</strong> comptait 280. Et tr<strong>en</strong>teans plus tard ? L’Insee <strong>en</strong> rec<strong>en</strong>sait 331 <strong>en</strong> 2006,pour 733 habitants. Presque une automobile pourdeux personnes. (…) Quand je taille la vigne, j’aile temps de regarder, explique Yvan Cagnac, vigneron.Parfois, sur dix voitures, il y a neuf femmes,seules. (…) » Elles vont travailler, chercher leurfils au cours de musique, leur fille au collège, faireles courses au supermarché à Cahors… JérômePeyrot, un <strong>en</strong>seignant (…), limite ses allersretoursà la ville, distante de 11 km, à trois parjour, « mais il y a beaucoup de g<strong>en</strong>s qui y vontquatre-cinq fois ». Son voisin, un bricoleur, abesoin d’un outil ? Il file vers Montauban, à 75km, « c’est vite fait avec l’autoroute ». (…) «Quand vous racontez aux jeunes que vous rouliez àvélo, ils rigol<strong>en</strong>t, ils se moqu<strong>en</strong>t de vous », constateClaude Fournié, 78 ans. « On a une notion différ<strong>en</strong>tedu temps et des kilomètres, reconnaîtChristine Sabrié, 48 ans, p<strong>en</strong>dant longtemps on adit “c’est loin Cahors”, depuis une dizaine d’années,ce n’est plus loin. » (…)Depuis peu d’années, et singulièrem<strong>en</strong>t depuis lesuccès de Vélib à Paris (…), il n’est plus ridiculede se déplacer à vélo dans les grandes agglomérations,tandis que l’usage du 4x4 y devi<strong>en</strong>t progressivem<strong>en</strong>tringard. Ailleurs, ce n’est pas <strong>en</strong>core lecas : personne ne trouve ridicule le comportem<strong>en</strong>tde ruraux qui ne sav<strong>en</strong>t plus faire 500 m sans un<strong>en</strong>gin à moteur, alors que le simple fait de ne medéplacer qu’à vélo pour des déplacem<strong>en</strong>ts de 5 ou10 km fait de moi un exc<strong>en</strong>trique, voire un rigolo.Tant que le ridicule n’aura pas changé de camp, ilest vain d’espérer un changem<strong>en</strong>t de comportem<strong>en</strong>tdes ruraux et des habitants des petites villes.Thomas LesayAveyronSe passer de voitureà la campagne ?Suite à l'article "Comm<strong>en</strong>t convaincrede se passer de la voiture" de MichelBernard (n°375), je m'étonne duchiffre annoncé de 30% de personnessans voiture <strong>en</strong> milieu rural.Effectivem<strong>en</strong>t, vivant moi-même <strong>en</strong>milieu très rural, dans une petitecommune de moins de 100 habitants,le chef-lieu du canton n'atteignantpas les 700 habitants, j<strong>en</strong>e connais personne qui ne possèdede véhicule, ni parmi les personnesâgées (du moins cellesqui sont autonomes), ni parmiles plus pauvres (aidésd'ailleurs par les servicessociaux car sans véhicule, pasde travail), ni même parmi lesécologistes et décroissants(ou si rarem<strong>en</strong>t…).Certes, la plupart des servicessont prés<strong>en</strong>ts dans le canton et sont accessiblesà vélo (<strong>en</strong>core faut-il être <strong>en</strong> bonne santé),et les transports scolaires pour les <strong>en</strong>fants sontbi<strong>en</strong> organisés. Mais dès que l'on souhaite allervoir un spectacle, s'investir dans une association,part<strong>ici</strong>per à des réunions ou si je veux r<strong>en</strong>dre visiteà ma famille proche qui habite à une cinquantainede kilomètres, mais dans un coin aussi perduque le mi<strong>en</strong>, qui n'est pas relié par le moindretransport <strong>en</strong> commun, comm<strong>en</strong>t fais-je sans voiture?Cela fait pourtant plusieurs années que je retournele problème dans tous les s<strong>en</strong>s mais je ne trouvepas de solution.Les argum<strong>en</strong>ts de Michel Bernard me sembl<strong>en</strong>tess<strong>en</strong>tiellem<strong>en</strong>t adressés aux citadins. Ici, la questionn'est pas de savoir si on gagne du temps oucombi<strong>en</strong> on perd d'arg<strong>en</strong>t. La question est : comm<strong>en</strong>tfait-on sans voiture à la campagne ? Aquand une vraie réflexion sur ce sujet ?Marie FleuryPays BasqueSe passer de voiture<strong>en</strong> ville ?J'ai lu l'article "Comm<strong>en</strong>t convaincre de se passerde la voiture" de Michel Bernard (n°375) avecbeaucoup d'intérêt. J'habite à Givors(69) et moi aussij'adore marcher etparcourir des kilomètresà la suite quandc'est possible. Maisl'autoroute traversantGivors plus la circulationdes camions dans la villeamèn<strong>en</strong>t une telle pollutionque le bénéfice et laliberté de marcher n'existeplus et devi<strong>en</strong>t une corvée.Dès que les beaux joursarriv<strong>en</strong>t, je ress<strong>en</strong>s l'effet dela pollution sur mesbronches, dev<strong>en</strong>ant asthmatique(avec l'allergie du poll<strong>en</strong>)je me déplace le moinssouv<strong>en</strong>t possible à pieds dansma ville à mon très grandregret. Je devrai partir un jourd'<strong>ici</strong>, question de santé. La libertéde marcher n'est plus possible ! Et qu'<strong>en</strong> est-ildes personnes les plus démunies qui n'ont pas lesmoy<strong>en</strong>s de déménager ? Malgré tous ces inconvéni<strong>en</strong>ts,la marche comme le vélo rest<strong>en</strong>t pour moiune grande liberté, aid<strong>en</strong>t à garder l'esprit librepour réfléchir à d'autres questions que le code dela route dans une voiture.Virginie Raddour-JurdicRhôneS!l<strong>en</strong>ce : nous avons consacré un dossier completà cette question sous le titre "Vivre à la campagnesans voiture" dans le n° 317, qui est épuisé maissera téléchargeable sur le site de S!l<strong>en</strong>ce d'<strong>ici</strong>quelques mois… avec des exemples de ruraux quin'ont pas de voiture.Féminin-masculinLe dossier de S!l<strong>en</strong>ce sur le "cons<strong>en</strong>sus" est très intéressant sauf que l'article "Cons<strong>en</strong>sus de Gaillac" estr<strong>en</strong>du illisible <strong>en</strong> raison de l'abondance des : les part<strong>ici</strong>pant-e-s, le/la facilitat-eur/rice (…). Pourtant,comme l'auteur-e (!) de l'article, je suis att<strong>en</strong>tif à ne pas cacher tout le temps le féminin derrière lemasculin et je suis partant pour trouver une distribution de g<strong>en</strong>re équilibrée.(…)Nous avons déjà dans notre langue des substantifs féminins pour désigner les deux sexes ; ne dit-on pascouramm<strong>en</strong>t cette personne-là pour désigner aussi un homme ? (…) On s'adresse aux autoritéscompét<strong>en</strong>tes (généralem<strong>en</strong>t masculines), cette silhouette, cette effigie et cette statue sont justem<strong>en</strong>tmasculines de même que cette idole est un acteur et cette célébrité un homme politique. Donc acceptons,nous autres hommes, de nous faire représ<strong>en</strong>ter par le féminin.Ainsi serions-nous prêts à nous reconnaître dans : les part<strong>ici</strong>pantes (dérivé de la part<strong>ici</strong>pation), lafacilitatrice (dérivé de la facilité, ou la facilitation), la distributrice (de la distribution), l'interv<strong>en</strong>ante(l'interv<strong>en</strong>tion) tandis que les femmes se reconnaîtrai<strong>en</strong>t dans le rapporteur (dérivé du rapport), lescruteur (du scrutin - à moins qu'on choisisse dérivé de la scrutation, ce qui donnerait "la scruteuse"),ces mots représ<strong>en</strong>tant le cas général où le g<strong>en</strong>re masculin ou féminin n'est pas défini (car on pourraitcontinuer à dire "le part<strong>ici</strong>pant" ou "la part<strong>ici</strong>pante" pour désigner des personnes particulières).Ce serait une conv<strong>en</strong>tion à développer ; il peut y <strong>en</strong> avoir d'autres évidemm<strong>en</strong>t, mais évitons lescontorsions de langage. Qu'<strong>en</strong> p<strong>en</strong>sez-vous ?Jean-Claude BidauxDrômeCircuit courtJe voulais réagir à votre numéro sur les Amap(n°371). Très bi<strong>en</strong>, mais il existe une autresolution pour éviter les grandes et moy<strong>en</strong>nessurfaces et consommer des fruits et légumeslocaux et de saison : les marchés de producteurs(bio si possible) : ils sont conviviaux, ilsfavoris<strong>en</strong>t la relocalisation de l'économie et lespetits producteurs.Catherine ChavichvilyRhôneD.R.S!l<strong>en</strong>ce n°377 mars 20104 3


livresSi vous ne disposez pas d’une librairie indép<strong>en</strong>dante près de chez vous, vous pouvezcommander vos livres auprès de Quilombo. Une partie de la somme est reversée àS!l<strong>en</strong>ce. Il suffit de remplir sur papier libre, vos coordonnées, les ouvrages que voussouhaitez vous procurer, d’inscrire le montant des livres (notés sous les titres dechaque livre), de rajouter 10% du prix total pour les frais de port. Règlem<strong>en</strong>t parchèque (à l'ordre de Quilombo Projection). R<strong>en</strong>voyez le tout à : Quilombo/Sil<strong>en</strong>ce,23, rue Voltaire, 75011 Paris. Délai de livraison <strong>en</strong>tre 10 et 15 jours.Le guide des économiesd'énergiePatrick PiroEd. Terre vivante2009 - 192 p. - 19 €Cet excell<strong>en</strong>t ouvrage fait untour de nos consommationsd'énergie et propose <strong>en</strong>suite lamarche à suivre dans chaquedomaine pour aller vers un scénariode baisse importante deces consommations : habitat,achats, mobilité… Richem<strong>en</strong>tillustré, dans un langage accessible,avec de nombreuses référ<strong>en</strong>cesà l'appui, le livre est unebonne introduction à la réflexion <strong>en</strong> cedomaine. Pour passer à la pratique, il vousfaudra quand même, pour de nombreusesactions prés<strong>en</strong>tées, suivre les pistes suggéréespour avoir tous les élém<strong>en</strong>ts, un seullivre ne peut suffire à tout dire. MB.Désobéir avec les sans-papierDésobéir à la pubLes DésobéissantsEd. Le passager clandestin,2009 - 62 et 60 p. - 5 €Petit manuel dedésobéissance civileXavier R<strong>en</strong>ou,Ed. Syllepse2009 - 141p - 7 €4 4 S!l<strong>en</strong>ce n°377 mars 2010Les Editions du passager clandestinlanc<strong>en</strong>t une nouvelle collection,Désobéir, dont les deuxpremiers tomes sont consacrésaux luttes avec les sans-papierset contre la pub. Malgré le miniformat, on est heureusem<strong>en</strong>tsurpris par la d<strong>en</strong>sité des informationsfournies. A chaque fois,une analyse de la domination oude l'injustice combattue (trèsbi<strong>en</strong> écrite pour la pub), puis unhistorique des luttes et <strong>en</strong>fin despistes pour agir tous azimuts,dans un esprit de résistance nonviol<strong>en</strong>te.C'est bi<strong>en</strong> fait et celadonne de nombreuses idées d'actionsavec des conseils très pratiques.Pour aller plus loin dansla réflexion sur la désobéissancecivile, on pourra se reporter auPetit manuel publié par XavierR<strong>en</strong>ou, qui décline avec clartéles stratégies de résistance nonviol<strong>en</strong>teutilisées actuellem<strong>en</strong>tpar les nouveaux activistes ainsique les raisons de faire le choixde la non-viol<strong>en</strong>ce. Ce livre t<strong>en</strong>dà approfondir une p<strong>en</strong>sée stratégiqueet une éthique de l'action,avec toujours un ancrage dansles luttes actuelles qui s'appuiesur l'expéri<strong>en</strong>ce impressionnantede son auteur <strong>en</strong> termes d'action directe.Les différ<strong>en</strong>tes étapes d'une action, lesmom<strong>en</strong>ts de la préparation, les rôles desun/es et des autres et la communication ysont abordés. On peut être gêné parfois quel'auteur y place la "désobéissance" commeune sorte d'aboutissem<strong>en</strong>t ultime de l'<strong>en</strong>gagem<strong>en</strong>t.Il donne au terme "désobéissance"la définition très large des "différ<strong>en</strong>tesformes de résistance non-viol<strong>en</strong>te", ce quiprête à discussion. Néanmoins ce livre faitbi<strong>en</strong> le point et donne de nombreuses pistespour une pratique d'action non-viol<strong>en</strong>teradicale et réfléchie. GGEn Consci<strong>en</strong>ce, je refuse d’obéirAlain RefaloÉd. des Îlots de résistance2010 - 251 p. - 16 €En février 2009, Sil<strong>en</strong>ce interviewaitAlain Refalo sur larésistance de milliers d’<strong>en</strong>seignantsaux "réformes" <strong>en</strong> coursdans l’Éducation nationale (n°365, p. 32-33). Dans ce livre,sous-titré Résistance pédagogiquepour l’av<strong>en</strong>ir de l’école, ilraconte notamm<strong>en</strong>t l’histoiredes événem<strong>en</strong>ts successifs qui ont fondé etanimé ces grands mouvem<strong>en</strong>ts de résistancedans l’institution et de souti<strong>en</strong> à ce mouvem<strong>en</strong>t,sans précéd<strong>en</strong>t et <strong>en</strong>core <strong>en</strong> développem<strong>en</strong>t.L’ouvrage débute par le récitpersonnel de l’<strong>en</strong>trée <strong>en</strong> résistance de l’auteur,explique <strong>en</strong>suite les aspects destructeursdes diverses "réformes" <strong>en</strong> cours, etapporte des éclaircissem<strong>en</strong>ts sur les notionsde désobéissance et de résistance pédagogiqueet sur leur légitimité. L’ouvrage finitsur une ouverture : un plaidoyer <strong>en</strong> faveurd’une désobéissance responsable etconstructive, d’une insurrection desconsci<strong>en</strong>ces, suivi de quelques référ<strong>en</strong>cesutiles, dont le blog www.resistancepedagogique.org.On y devine et découvre les viséescachées du pouvoir actuel via l’institutionscolaire, ainsi que sa faiblesse et son désespoir(au vu des sanctions injustifiées etinjustes avec lesquelles il répond) d’êtreainsi mis à nu. Un docum<strong>en</strong>t précis sur ladestruction progressive et programmée del’école républicaine, un témoignage inspirantsur la puissance de la consci<strong>en</strong>ce et surla force de la conviction, un manuel pourl’action non-viol<strong>en</strong>te. À mettre dans toutesles mains. JPLL'érotisme ou le m<strong>en</strong>songede FreudRefondation de lapsychologie sexuellePhilippe LaporteEd. Connaissances et savoirs2009 - 347 p. - 18 €Cette réflexion libre et atypiqueemmène le lecteur dans une<strong>en</strong>quête sur les origines et les<strong>en</strong>s du désir et de la sexualité.Son auteur se fonde sur les apports de lasociologie, de l'anthropologie et de la philosophiepour pr<strong>en</strong>dre à contre-pied la visionmoderne de la sexualité profondém<strong>en</strong>t modeléepar la théorie freudi<strong>en</strong>ne. Il remet <strong>en</strong> questionde manière radicale cet édifice, <strong>en</strong> analysantle caractère profondém<strong>en</strong>t réactionnairede l'idéologie freudi<strong>en</strong>ne, qui vi<strong>en</strong>t restaurerl'ordre patriarcal sous une forme moderne. Lacharge est impressionnante. Philippe Laport<strong>en</strong>'épargne personne (voir sa critique de lap<strong>en</strong>sée "queer" et de Reich, Marcuse etCastoriadis), mais c'est surtout cette "génialeimposture" de Freud qui est magistralem<strong>en</strong>tdémontrée dans ce maître-ouvrage, dont lalecture se révèle indisp<strong>en</strong>sable pour qui veutp<strong>en</strong>ser ces questions à nouveaux frais. GGManifeste pour une mortdouce, libre et volontaireChristian DupontEditions libertaires2009 - 79 p. - 6 €Voilà un tout petit livre pour un très grandsujet : le droit de choisir sa mort. Celui-cin'est-il pas intimem<strong>en</strong>t lié au droit de choisirsa vie ? Les normes sociales et morales frein<strong>en</strong>tactuellem<strong>en</strong>t fortem<strong>en</strong>t les possibilités dechoisir sa mort dans la sérénité et l'autonomie."Je veux pouvoir mourir au grand jour,off<strong>ici</strong>ellem<strong>en</strong>t, dans les plus douces circonstances,et surtout dans la reconnaissancede mon libre choix", écritl'auteur, "à l'occasion d'une réunionfraternelle et sol<strong>en</strong>nelle qui pourraitpr<strong>en</strong>dre la forme d'une heureusecérémonie où serait honorée laliberté". Loin d'être une pulsionmorbide, il s'agit <strong>ici</strong> d'un acte dedignité et de paix intérieure. Desagesse. Ce livret expose égalem<strong>en</strong>tla situation actuelle de l'euthanasie<strong>en</strong> France, rev<strong>en</strong>ant sur le travail del'Association pour le droit de mourir dans ladignité, avec un éclairage pratique sur lesdroits de la personne malade, sur la rédactionde directives ant<strong>ici</strong>pées <strong>en</strong>tre autres. GGBonheur et économieR<strong>en</strong>aud GaucherEd. L’Harmattan2009 - 119 p. - 12,50 €Sous-titré Le capitalisme est-il soluble dansle bonheur ? C’est le bonheur est qui est naturellem<strong>en</strong>tdéfini <strong>en</strong> premier, d’un point de vuepsychologique. Au regard de cette base, larevue des études montre que l’augm<strong>en</strong>tationde richesse n’est corrélée avec ce bonheur quejusqu’à un certain seuil. La croissance économique— qui a pour fondem<strong>en</strong>t sous-jac<strong>en</strong>t der<strong>en</strong>dre heureux — crée toutefois des <strong>en</strong>treprisesoù le bonheur des travailleurs n’est pasla priorité. Maximiser le bonheur, c’est augm<strong>en</strong>terle niveau de bonheur ainsi que la duréetotale de ces mom<strong>en</strong>ts. Il existe des moy<strong>en</strong>s dedévelopper une politique économique probonheur.Les plus puissants sembl<strong>en</strong>t être une"éducation au bonheur" pour laquellequelques pistes sont données, et le droit.


l e l i v r e d u m o i sLes refusantsPhilippe BretonÉd. La Découverte2009 – 250 p. – 17 €Devant l’ordre de tuer, il y a, d’une part,ceux qui l’exécut<strong>en</strong>t et, d’autre part,ceux qui s’y oppos<strong>en</strong>t et <strong>en</strong>tr<strong>en</strong>t <strong>en</strong>résistance. Ces deux catégories <strong>en</strong> masqu<strong>en</strong>tune troisième : ceux qui ne s’oppos<strong>en</strong>t pas, quipartag<strong>en</strong>t le point de vue des exécuteurs, maisqui refus<strong>en</strong>t néanmoins de tuer. Mal vus desexécuteurs, à qui ils donn<strong>en</strong>t mauvaiseconsci<strong>en</strong>ce, comme des résistants qui les pr<strong>en</strong>n<strong>en</strong>tpour des lâches, ils sont méconnus. Lerefusant est une personne, à la fois, suffisamm<strong>en</strong>tintégrée à son groupe, pour ne pas s’<strong>en</strong>détacher (voire s’y opposer comme le fait lerésistant), et suffisamm<strong>en</strong>t autonome pour nepas agir comme lui. La fine analyse qui <strong>en</strong> est faite <strong>ici</strong>, solidem<strong>en</strong>targum<strong>en</strong>tée à partir de cas extrêmes, nous révèle à nous-mêmes, certainsfondem<strong>en</strong>ts de notre vie <strong>en</strong> société. Elle donne des principespour compr<strong>en</strong>dre notre vie et notre 'monde' et pour nous y ori<strong>en</strong>ter :famille, politique, éducation, manipulation, autonomie, différ<strong>en</strong>ce...Et si le mode des refusants était le fondem<strong>en</strong>t de notre monde dedemain ? JPLSolidem<strong>en</strong>t étayé, ce petit livre peut êtreune source d’inspiration pour une bonnepratique quotidi<strong>en</strong>ne, avec notamm<strong>en</strong>tquelques suggestions pour "dép<strong>en</strong>ser moinspour être plus heureux". JPL.Ecologie et non-viol<strong>en</strong>ceMAN (man.lyon@free.fr)2009 - 102 p. - 6 €Pour le Mouvem<strong>en</strong>t pour unealternative non-viol<strong>en</strong>te (Man),les viol<strong>en</strong>ces écologiques et lesviol<strong>en</strong>ces sociales, politiques,économiques sont de plus <strong>en</strong>plus liées. C'est pourquoi le respectdes équilibres naturels estune exig<strong>en</strong>ce qui fait partie intégrantede l'exig<strong>en</strong>ce de non-viol<strong>en</strong>ce.Cette brochure t<strong>en</strong>ted'analyser les <strong>en</strong>jeux de la crise écologiqueactuelle et leur articulation avec les valeursde la non-viol<strong>en</strong>ce. Ce travail est le fruitd'un <strong>en</strong>gagem<strong>en</strong>t de terrain dans le domainede l'écologie et d'une réflexion approfondielors du forum national "écologie et nonviol<strong>en</strong>ce"qui s'est t<strong>en</strong>u <strong>en</strong> 2008. GGL'étrange sil<strong>en</strong>ce desabeillesVinc<strong>en</strong>t TardieuEd. Belin2009 - 350 p. - 21,50 €Il y aurait cinquante mille milliardsd'abeilles dans le monde.Depuis 2006, elles disparaiss<strong>en</strong>trapidem<strong>en</strong>t. Or 16 % desplantes ne se reproduis<strong>en</strong>t quegrâce à la pollinisation desabeilles… dont de nombreux arbres fruitiers.Vinc<strong>en</strong>t Tardieu, journaliste sci<strong>en</strong>tifiquemène <strong>ici</strong> une <strong>en</strong>quête pour essayer d'<strong>en</strong>compr<strong>en</strong>dre les causes : affaiblissem<strong>en</strong>t descolonies par diminution du nombre d'espèces,dégradation des milieux naturels,mais surtout introduction de pest<strong>ici</strong>des dangereuxet affaiblissem<strong>en</strong>t par le varroa, unparasite. Ces deux dernières causes se combin<strong>en</strong>t,mais sans que l'on sache qui a le premierrôle. Une prés<strong>en</strong>tation claire desconnaissances actuelles… et des nombreusesincertitudes. MB.B. D.Une histoire populaire del'empire américainHoward Zinn, Mike Konopacki, Paul BuhleTraductrice : Barbara HellyEd. Vertige Graphic2009 - 290 p. - 22 €Mise <strong>en</strong> bandes dessinées dulivre d'Howard Zinn, Une histoirepopulaire des Etats-Unis.Toute la stratégie des Etats-Unis a consisté dans l'interv<strong>en</strong>tionnismecolonial avec àchaque fois la mise <strong>en</strong> place derégimes favorables à leurs intérêtséconomiques. L'auteur, histori<strong>en</strong><strong>en</strong>gagé, montre comm<strong>en</strong>tà chaque fois les multinationales impos<strong>en</strong>tleur point de vue et comm<strong>en</strong>t les politiquesassur<strong>en</strong>t le discours nécessaire pour que lepeuple se sacrifie. Cela comm<strong>en</strong>ce <strong>en</strong> 1492et se termine aujourd'hui <strong>en</strong> Irak,Afghanistan… Le choix de la forme BD per-met d'intercaler dans l'histoire de nombreuxdocum<strong>en</strong>ts et photos d'époque, ce qui donned'autant plus de force à cette implacabledémonstration. Howard Zinn montrequ'Etat, armée, guerre, domination sont intimem<strong>en</strong>tliés… et que l'espoir réside dans lesformes de résistance du peuple, la compassionet l'<strong>en</strong>traide. Un pavé politique. MB.L'intruseT1 - La découverteT2 - Les Palestini<strong>en</strong>s peupleinvisibleRoannie et OkoEd. Vertige Graphic2008 et 2009 - 96 et 110 p.15 € chacunRoannie, militante des droits del'homme, décide de rejoindre uneéquipe de solidarité internationalequi milite pour la paix <strong>en</strong>treIsraéli<strong>en</strong>s et Palestini<strong>en</strong>s. Le premiertome raconte sa découvertede la situation, sous forme depetits reportages sur l'appar<strong>en</strong>tetranquillité des rues de Jérusalem,la prés<strong>en</strong>ce omniprés<strong>en</strong>tedes armes, le passage diff<strong>ici</strong>levers Gaza. Le deuxième tomeraconte plus précisém<strong>en</strong>t ses missionsd'observatrice à Gaza, avecdes témoignages poignants sur lasituation au quotidi<strong>en</strong>. Un troisièmetome est annoncé pour prés<strong>en</strong>ter lesdébats qui anim<strong>en</strong>t les mouvem<strong>en</strong>ts israéli<strong>en</strong>s.Une approche non-viol<strong>en</strong>te remarquable.MB.SutureslivresDavid SmallTraductrice : Anne CapuronEd. Delcourt2010 - 320 p. - 19,90 €Dans cette histoire autobiographique,l'auteur nous racontecomm<strong>en</strong>t, né avec un problème desinusite chronique, son père radiologuedécide expérim<strong>en</strong>ter, dansles années 1960, les miraclesannoncés des radiations : il traiteson fils aux rayons X. David Smalldéveloppe un cancer de la thyroïde a seulem<strong>en</strong>t12 ans, mais s'<strong>en</strong> sortira. Dessiné aulavis, l'auteur raconte ses souv<strong>en</strong>irs d'<strong>en</strong>fantet traduit le sil<strong>en</strong>ce familial par de longuespages dessinées sans aucun texte. Une réussit<strong>en</strong>arrative. MB.L'affaire des affaires, T2D<strong>en</strong>is Robert et Laur<strong>en</strong>t AstierEd. Dargaud2009 - 202 p. - 22 €Après avoir écrit des livres (Éd.Les Arènes) qui ont rappelé lesliaisons <strong>en</strong>tre le milieu bancaire etles milieux maffieux, D<strong>en</strong>is Robertrevi<strong>en</strong>t <strong>en</strong> bandes dessinées surces affaires, décryptant <strong>ici</strong> <strong>en</strong>S!l<strong>en</strong>ce n°377 mars 20104 5


livresdétail le fonctionnem<strong>en</strong>t de Clearstream, labanque des banques… et comm<strong>en</strong>t le procèsactuel <strong>en</strong>tre De Villepin et Sarkozy n'estqu'un moy<strong>en</strong> de détourner l'att<strong>en</strong>tion sur lesvraies questions que pose l'exist<strong>en</strong>ce de cesbanques de "comp<strong>en</strong>sation" où des milliardss'échang<strong>en</strong>t sans aucun contrôle démocratiquepossible. Une <strong>en</strong>quête courageuse, passionnanteet inquiétante : que reste-t-il de ladémocratie à la sortie de cela. Le livremontre aussi bi<strong>en</strong> les pressions qui s'exerc<strong>en</strong>tsur l'auteur qui a le grand mérité de nejamais r<strong>en</strong>oncer. MB.Droit du solCharles MassonEd. Casterman2009 - 440 p. - 24 €Imaginez un pays où les blancsserai<strong>en</strong>t <strong>en</strong>core les maîtres toutpuissants et les noirs presquedes esclaves. Où l'on peut épouserune fille simplem<strong>en</strong>t pour neplus payer les passes. Où l'onpeut bénéf<strong>ici</strong>er de "boys" pourfaire le sale boulot. C'est unpassé colonial ? Eh non ! Celase passe aujourd'hui à Mayotte,un territoire <strong>en</strong> principe français où l'arrivéedes clandestins comori<strong>en</strong>s permet à unetelle situation de perdurer. Charles Masson,médecin, après Soupe froide (sur l'accueildes SDF) et Bonne santé (sur l'univers hospitalier)signe <strong>ici</strong> un roman graphique d'unegrande force, racontant des tranches de viede personnages qui progressivem<strong>en</strong>t vont ser<strong>en</strong>contrer pour constituer un tout particulièrem<strong>en</strong>thorrible. Si, si, c'est <strong>en</strong> Franceque ça se passe ! FV.MusiqueFaut du rêveLéOparleurBrock<strong>en</strong> Sil<strong>en</strong>ce2009 - 12 titres, 43 mn - 15 €Ce nouvel album de LéOparleurest un complexe arrangem<strong>en</strong>tmusical aux sonorités diverses,très chaude, très jazzy, très flam<strong>en</strong>coavec un soupçon d’influ<strong>en</strong>cesd’Europe de l’est.Serait-ce l’album de la consécrationaprès un premier album<strong>en</strong>core trop inspiré par les Têtes Raides ? Àn’<strong>en</strong> pas douter de par la maturité dont fontpreuve les mus<strong>ici</strong><strong>en</strong>s et l’originalité de leursambiances aux sonorités très conviviales.Le tout <strong>en</strong>robé de textes poétiques, s<strong>en</strong>tim<strong>en</strong>tauxavec un zest d’humour portés par2 chants – homme et femme – qui se complèt<strong>en</strong>tparfaitem<strong>en</strong>t, chacune pouvantexplorer plusieurs univers vocaux.Le 10 e morceau met <strong>en</strong> valeur la voix de lafemme qui se développe pleinem<strong>en</strong>t, quipr<strong>en</strong>d son ampleur et qui nous <strong>en</strong>veloppe.Souv<strong>en</strong>t servi par un saxophone aux sonoritéschaudes, sourdes et <strong>en</strong>veloppées, cetalbum saura vous apporter votre part derêve quotidi<strong>en</strong>. JP.Dans la boîte à l’êtreAppel d’AirAtchoum2009 - 15 titre, 58 mn - 13 €L’amour, la joie, la vie, l’amourde la joie, la joie de la vie, unevie de joie, une vie d’amour c’estce que nous propose le groupeAppel d’Air dans cet album. Ils’agit de militer par la chanson<strong>en</strong> utilisant de bons jeux demots, du verbe bi<strong>en</strong> placé, poétiqueset <strong>en</strong>gagés… le tout avec un brind’humour et un jeu scénique des plus hilarant.Appel d’Air c’est politiquem<strong>en</strong>t incorrect,dansant, <strong>en</strong>traînant, revigorant, positif etplein d’espoir.C’est un peu les Têtes Raides, un peuMarcel & son Orchestre, un peu les sonoritésdu sud, et le tout nous donne un albumfort riche <strong>en</strong> rebondissem<strong>en</strong>ts, fort à écouterchez soi pour apprécier les compositionset à découvrir sur scène pour passer unmom<strong>en</strong>t fort festif.Trois titres m’ont plus particulièrem<strong>en</strong>tinterpellé : le morceau Secret déf<strong>en</strong>se sur l<strong>en</strong>ucléaire, inspiré par l’affaire de StéphaneLhomme et sa garde à vue par la DST ; unsecond titre Ver prolétaire hommagevibrant aux vers de terre et <strong>en</strong> fin d’album,le titre Avec ou sans dédié à la terre caravec ou sans humains, la terre c’est la vie,la vie c’est la Terre. Merci pour cette boufféed’oxygène. JP.LibérationKomandant Simi Olauto produit2009 - 18 titres, 66 mn - 14 €Att<strong>en</strong>tion le rasta ninjaKomandant Simi Ol, pose dèsl’introduction le ton de sonalbum : critique, dénonciateur,<strong>en</strong>gagé, militant et sur-vitaminé.Le commandant attaque et larévolution sonore et balistiqueest dans les bacs avec cet opus aux couleursrasta, qui mélange avec maîtrise des styles,du reggae, du ragga, du rap, du dancehall,de l’afrobeat…Si la musique est une arme pour dénoncerla colonisation, le capitalisme, la destructionde l’<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>t, le commandant estun expert <strong>en</strong> balistique sonore, <strong>en</strong> anglaiscomme <strong>en</strong> français. Et son souti<strong>en</strong> <strong>en</strong>treautres au Réseau Sortir du nucléaire et àSurvie, depuis plusieurs années, <strong>en</strong> fait unacteur incontournable des artistes <strong>en</strong>gagés.Le Komandant Simi Ol n’est pas une pâlecopie d’un Tik<strong>en</strong> Jah Fakoly ou d’un AlphaBlondy, même si ses textes sont proches deceux du premier quant à leurs <strong>en</strong>gagem<strong>en</strong>tset du second, de temps <strong>en</strong> temps, quant à lavoix.Un album de reggae <strong>en</strong>gagé, qui vi<strong>en</strong>t dufond du cœur, et qui fait mouche sur chacunedes cibles choisies par l’artiste. À sout<strong>en</strong>iret à suivre de toute urg<strong>en</strong>ce. JP.Nous avonségalem<strong>en</strong>t reçu...n Les pieds nickelés pas si mal logés, StéphaneOiry et Trap, éd. Delcourt, 2009, 32 p. 9,95 €. Née<strong>en</strong> 1908, cette bande dessinée arrêtée <strong>en</strong> 1981 nousrevi<strong>en</strong>t aujourd'hui, avec trois héros toujours aussifilous, mais dans un contexte contemporain avec l'actuellecrise du logem<strong>en</strong>t. Le résultat est étrange. Celareste heureusem<strong>en</strong>t très drôle.n Les pains des quatre saisons, coordonné parClaude Aubert, éd. Terre Vivante, 2009, 160 p.14,50 €. Une c<strong>en</strong>taine de recettes collectées par larevue des Quatre saisons du jardin bio.n Désobéir et grandir, Paul Ariès, éd. Ecosociété(Québec), 2009, 212 p. 14 €. Compilation d'articles(surtout des revues La Décroissance et LeSarkophage) et d'interv<strong>en</strong>tions de l'auteur. Cela àl'avantage de se lire facilem<strong>en</strong>t pour les néophytes dela décroissance.n Du bon usage de la ville, Alain Bourdin, éd.Descartes & Cie, 2009, 174 p. 17 €. Les villes sedéveloppant avec une empreinte écologique croissante,diff<strong>ici</strong>le d'avoir une approche "durable". Les questionssont intéressantes, la méthodologie aussi, maispas d'ébauche de solutions, <strong>en</strong> particulier sur lesbonnes questions de l'introduction.n Politique de Cassandre, Jean-ChristopheMathias, éd. Sang de la Terre, 2009, 254 p.18,90 €. Le débat autour du développem<strong>en</strong>t durabl<strong>en</strong>e porte que sur les "précautions" à pr<strong>en</strong>dre avantd'utiliser une technique… alors que le principe de"responsabilité" voudrait que l'on p<strong>en</strong>se <strong>en</strong> amont duchoix d'une technique. Essai pour aller vers une plusgrande radicalité philosophique.n Atlantique, Languedoc-Roussillon… Conservatoiredu littoral, éd. Actes Sud, 2009. Le conservatoireprés<strong>en</strong>te dans plusieurs ouvrages des prom<strong>en</strong>adesécologiques et littéraires dans des lieux qu'il aachetés et restaurés <strong>en</strong> bordure de mer.n Contes des sages peaux-rouges, Pascal Fauliotet Patrick Fishmann, éd. Seuil, 2009, 240 p. 16,50 €.Des contes où la nature et le vivant sont toujours prés<strong>en</strong>ts.Jolim<strong>en</strong>t prés<strong>en</strong>té.n Le petit guide de la cure de raisin, éd. Terre vivante,2009, 96 p. 6,50 €. A partir de cinq c<strong>en</strong>ts témoignages,une prés<strong>en</strong>tation des possibles cures à faire àl'automne.n D'une Espagne rouge et noire, A contretemps, éd.Libertaires, 2009, 240 p. 15 €. En 1936, l'anarchismea failli conquérir un pays : l'Espagne. Portrait dequatre acteurs de cette époque.n Argiles, histoire d'av<strong>en</strong>ir, éd. Les Récréateurs/Actes Sud, 2009, 96 p. 17 €. Un beau livre sur les utilisationsde l'argile, malheureusem<strong>en</strong>t pollué par unpart<strong>en</strong>ariat avec l'Andra qui y fait sa publ<strong>ici</strong>té pour<strong>en</strong>fouir les déchets nucléaires dans l'argile.n Le sel, saveurs et vertus, Laura Panaïte, éd.Grancher, 2009, 120p. 15 €. Si ce livre regorge detrucs et de recettes à base de sel, il oublie d'alerter surses dangers…n La spiruline, saveurs et vertus, Belda Sisso, éd.Grancher, 2009, 160p. 16 €. Comm<strong>en</strong>t cultiver cettealgue riche <strong>en</strong> protéines et recettes de cuisine.n Toi l'assassin, Thierry Maricourt, éd. Encrage,2009, 96 p. 9 €. Sous un air de roman pol<strong>ici</strong>er, un exercicede style assez surpr<strong>en</strong>ant sur ce style littéraire.n Le cœur à l'ouvrage, Thierry Périssé, éd. Chantd'ortie, 2009, 230 p. 13 €. Roman sur la viol<strong>en</strong>ceconjugale <strong>en</strong> milieu populaire et la difficulté de s'<strong>en</strong>sortir.n L'Eternaute, Hector G. Osterheld, FranciscoSolano Lopez, traductrice : Elsy Gomez, éd. VertigeGraphic, t1 et 2, 128 et 116 p, 24 € chaque. Dans lesannées 50, à Bu<strong>en</strong>os Airès, les extra-terrestres attaqu<strong>en</strong>t.Une réédition de cette BD noir et blanc, certesspectaculaire, mais dont l'intrigue repose <strong>en</strong>tièrem<strong>en</strong>tsur des combats meurtriers. Vite lassant.n Orange stressé, Ivan du Roy, éd. La Découverte,2009, 252 p. 15 €. France Telecom a mis <strong>en</strong> place le"managem<strong>en</strong>t par le stress". Enquête sur les conséqu<strong>en</strong>cesd'une telle stratégie aujourd'hui médiatisée àla suite de nombreux su<strong>ici</strong>des.4 6S!l<strong>en</strong>ce n°377 mars 2010


Sil<strong>en</strong>ce9 rue Dum<strong>en</strong>ge,69317 Lyon Cedex 04Tél. : 04 78 39 55 33www.revuesil<strong>en</strong>ce.netVirem<strong>en</strong>ts bancaires :CCP 550 39 Y LYON(IBAN : FR92 2004 10100700 5503 9Y03 840 -Code BIC : PSSTFRPPLYO)Pour la Belgique :règlem<strong>en</strong>t àBrabant-Ecologie,33 route de R<strong>en</strong>ipontB - 1380 Ohain -Tél. : 00 32 2 633 10 48CCP OOO-15-19-365-54Pour la Suisse :règlem<strong>en</strong>t à ContratomCP 65 - CH 1211 G<strong>en</strong>ève 8Tél. : (41) 22 740 46 12CCP 17-497696-4Abonnem<strong>en</strong>ts : Claire Gr<strong>en</strong>et :mardi et jeudi : 10h-12h/14h-17hDépositaires, stands et gestion :Béatrice Blondeau : mardi et jeudi :10h-12h/14h-17hRédaction : Guillaume Gamblin etMichel Bernard : lundi et mercredi :10h-12h / 14h-17hEditeur : Association S!l<strong>en</strong>ceN° de commission paritaire :0910 G 87026 - N° ISSN : 0756-2640Date de parution : 1 er trimestre 2010Tirage : 5850 ex.Administrateurs : Patrick Allamel, OlivierBidaut, Myriam Cognard-Dechavanne,Jean-Pierre Lepri, Jean-Marc Luquet,Pascal Martin, Anne-Laur<strong>en</strong>ce Maz<strong>en</strong>c,Marie-Pierre Najman, Jean-Michel Pavillon,Christophe RastollDirecteur de publication :Jean-Pierre LepriComité de rédaction : Michel Bernard,Béatrice Blondeau, Clém<strong>en</strong>ce Emprin,Guillaume Gamblin, Jean-Pierre Lepri,Marie-Pierre NajmanPilotes de rubriques : Patrice Bouveret,Christian David, Sophie Dodelin, Esteban,Anne Girard, Natacha Gondran, DanielJuli<strong>en</strong>, Steph<strong>en</strong> Kerckhove, Eveline Mana,Baptiste Mylondo, Fabrice Nicolino, JocelynPeyret, Xavier Sérédine, Francis VergierMaquette : Dami<strong>en</strong> Bouveret 06 03 50 54 93Dessins : Coco, Lasserpe, Maëster, JonvonNias, Gilles RebechiCorrecteurs : Bernadette Bidault,Emmanuelle Pingault, Sylvie Michel,Raymond Vignal, Françoise WeitéPhotographes : Olivier Aubert, PascalBerger, Terre du Ciel, Magama Krakov, ZulaLucero, Sylvain ThévozEt pour ce n° : Yvette Bailly, AndréCroutant, G<strong>en</strong>eviève Lebouteux, Alexis Lis,Goulv<strong>en</strong> Marechal, Madeleine NutcheyCouverture : Pascal BergéInternet : Olivier Bidaut, Dami<strong>en</strong> Bouveret,Thomas Perraut, Xavier Sérédine.Les textes sont sous la responsabilité deleurs auteurs. Les brèves sont des résumésdes informations que l’on nouscommunique. Textes : sauf m<strong>en</strong>tioncontraire, la revue autorise, sous réserve deciter la source, la copie illimitée à usageprivé des textes. Les utilisations à usagepédagogique sont égalem<strong>en</strong>t autorisées.Tout usage commercial est soumis à notreautorisation. Illustrations : Les photos etdessins rest<strong>en</strong>t la propriété de leursauteurs.France métropolitain<strong>en</strong> Découverte1 er abonnem<strong>en</strong>t 6 n° 20 €n Particulier 1 an 46 €n Institution 1 an 60 €n Souti<strong>en</strong> 1 an 60 € et +n Petit futé 2 ans 74 €n Groupés par 3 ex* 1 an 115 €n Groupés par 5 ex* 1 an 173 €n Petit budget 1 an 28 €* à la même adresseSuiss<strong>en</strong> Découverte1 er abonnem<strong>en</strong>t 6 n° 45 FSn Particulier 1 an 85 FSAutres pays et Dom-tomn Découverte1 er abonnem<strong>en</strong>t 6 n° 27 €n Particulier 1 an 55 €n Institution 1 an 68 €n Souti<strong>en</strong> 1 an 60 € et +n Petit futé 2 ans 85 €n Petit budget 1 an 35 €J'autorise l'établissem<strong>en</strong>t t<strong>en</strong>eur de mon compte à prélever sur ce dernier,si sa situation le permet, un montant de :nJe m'abonne àOptez pour le virem<strong>en</strong>t automatiqueAUTORISATION DE PRÉLÈVEMENT7 € par trimestre(abonnem<strong>en</strong>t petit budget)ÉTABLISSEMENT TENEURDE MON COMPTE À DÉBITERNom de mon ag<strong>en</strong>ce bancaire ou CCP :Adresse :n11 € par trimestre(abonnem<strong>en</strong>t normal)Pour commander un anci<strong>en</strong> numéro,reportez-vous <strong>en</strong> page 34.Indiquez le total de votre règlem<strong>en</strong>t (anci<strong>en</strong>(s) numéro(s)+ abonnem<strong>en</strong>t(s) :VOS COORDONNÉESNom :Prénom :Adresse :Code Postal :Ville :Si vous désirez recevoir notre s!berlettre m<strong>en</strong>suelle, indiqueznousvotre courriel (lisiblem<strong>en</strong>t) :MERCI D’ÉCRIREEN MAJUSCULESn€ par trimestre(abonnem<strong>en</strong>t de souti<strong>en</strong>)NOM ET ADRESSEDU CRÉANCIER :Sil<strong>en</strong>ce9, rue Dum<strong>en</strong>ge69317 LYON Cedex 04N° NATIONALD’ÉMETTEUR :545517Je peux susp<strong>en</strong>dre mon prélèvem<strong>en</strong>t sansaucun frais par simple lettre à la revue Sil<strong>en</strong>ce.Date et signature obligatoires :MERCI D’ÉCRIREEN MAJUSCULESà partir de7 €partrimestreCode Postal :Imprimé sur papier 100 % recycléblanchi sans chlore par : Atelier 26Loriol - Tél. : 04 75 85 51 00L'électr<strong>ici</strong>té des locaux de Sil<strong>en</strong>ceprovi<strong>en</strong>t d'Enercoop qui nousgarantit une production à partir desénergies r<strong>en</strong>ouvelables.Ville :COMPTE À DÉBITERCode Code guichet N° de compte cléétablissem<strong>en</strong>tRIBImportant : remplissez l'autorisation de prélèvem<strong>en</strong>tci-dessus <strong>en</strong> y joignant obligatoirem<strong>en</strong>t un relevéd'id<strong>en</strong>tité bancaire (RIB) ou postal (RIP).S!l<strong>en</strong>ce n°377 mars 2010 4 7


Artistesde jardinMarc Pouyet est un jardinier.Marc Pouyetest un artiste. Et il développele land-art, l'art dupaysage, jusque dans lestous petits détails de sonjardin. Cela donne cesmerveilleuses photos. Vouspourrez vous extasier <strong>en</strong>parcourant son livreArtistes de jardin paru auxEditions Plume de Carotteou <strong>en</strong> allant sur son sitewww.marc-pouyet.net.

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