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d’hui majoritairement vécue par lesfemmes, celle du sens du travail humain,se trouve dans la nécessité vitale de faireprogresser l’égalité hommes-femmes dansle contenu comme dans le partage destâches domestiques, avec l’objectif depromouvoir dans l’espace public unevraie démocratie active où les femmesaient toute leur place.Contribuer aux visées du féminisme,c’est à la fois renforcer les moyens (l’accèsdes femmes au politique, pour parvenir àsubordonner l’économie par la non-collaborationaux dégâts actuels et par la démocratieactive) et conquérir une part dela fin (plus de justice et de liberté pourtous les humains).On peut s’attendre à ce qu’une plusgrande égalité dans la sphère privée commedans la sphère publique avec, à terme,une moindre césure entre ces deux espaces,nous permette de progresser versla fin de la hiérarchie bipolaire du symbolique(objectif ultime du féminisme) etson découplage d’avec les genres, l’éventailde ces derniers se diversifiant (1) audelàdu dualisme masculin-féminin.Je développe ci-après quelques propositionsimmédiates.Construire sa maison en paille (voir l’article sur l’association Hélichryse dans S!lence n° 342 ).La parité dansles activités publiquesde l’objectionde croissanceDans les activités publiques de l’objectionde croissance, tout faire pourqu’apparaissent à chaque fois une moitiéde femmes et une moitié d’hommes.Au niveau des responsabilités internes(même provisoires, le temps d’une initiative),s’obliger à la parité chaque fois qu’elleest possible : c’est une question de cohérencepolitique. On n’attend pas desfemmes et des hommes qui prennent encharge l’organisation d’une initiativequ’ils aient des compétences précisesmais la seule volonté de coopérer pourréussir. Nul doute qu’une moitié defemmes bouleverse certaines routines,mais ce sera forcément dans le sens derendre les initiatives publiques plus largementrecevables (par les femmes, entreautres…), moins “professionnelles”,toutes qualités décisives pour qui veutpromouvoir la démocratie active. C’estMarie Clem’spourquoi vous avez bien lu : s’obliger àla parité. C’est pourquoi les groupesd’agitateurs politiques devraient toujoursse poser la question de la participationdes femmes dans les conditions qui sontmajoritairement les leurs aujourd’hui (lacharge des enfants en particulier…) ettrouver des solutions pratiques.Vivre des activitésculturellesPar des activités culturelles le plussouvent possible publiques, modifier lesressentis et provoquer questionnement etdébats avec pour vocation d’influer surl’espace privé et la répartition des tâchesentre hommes et femmes mais aussi lecontenu de ces tâches. Lectures, installationsvisuelles, théâtralisation, vidéos,etc. : tout sera bon pour représenter,dans telle ou telle situation, la bipolarisationhiérarchisée des genres via la conversation,les gestes et les attitudes.Représenter au sens le plus large, lemoins manichéen possible : il s’agit d’enappeler aux sensibilités et aux intelligences…Mais il s’agit aussi d’oser farfouillerdans les évidences de l’ordinaire(y compris sexuelles).(1) De mon point de vue, ce qui a lieu aujourd’huin’est pas la “dé-différenciation sexuelle” “tellementtendance” que dénonce Paul Ariès dans LaDécroissance n°37 page 5. Les genres se diversifient, etc’est une bonne chose pour qui estime que l’assignationsociale au “féminin” ou au “masculin” canoniquessont des entraves au développement des personneset à leur richesse identitaire.SILENCE N°350 Octobre 20079

d’hui majoritairem<strong>en</strong>t vécue par lesfemmes, celle du s<strong>en</strong>s du travail humain,se trouve dans la nécessité vitale de faireprogresser l’égalité hommes-femmes dansle cont<strong>en</strong>u comme dans le partage destâches domestiques, avec l’objectif depromouvoir dans l’espace public unevraie démocratie active où les femmesai<strong>en</strong>t toute leur place.Contribuer aux visées du féminisme,c’est à la fois r<strong>en</strong>forcer les moy<strong>en</strong>s (l’accèsdes femmes au politique, pour parv<strong>en</strong>ir àsubordonner l’économie par la non-collaborationaux dégâts actuels et par la démocratieactive) et conquérir une part dela fin (plus de justice et de liberté pourtous les humains).On peut s’att<strong>en</strong>dre à ce qu’une plusgrande égalité dans la sphère privée commedans la sphère publique avec, à terme,une moindre césure <strong>en</strong>tre ces deux espaces,nous permette de progresser versla fin de la hiérarchie bipolaire du symbolique(objectif ultime du féminisme) etson découplage d’avec les g<strong>en</strong>res, l’év<strong>en</strong>tailde ces derniers se diversifiant (1) audelàdu dualisme masculin-féminin.Je développe ci-après quelques propositionsimmédiates.Construire sa maison <strong>en</strong> paille (voir l’article sur l’association Hélichryse dans S!l<strong>en</strong>ce n° 342 ).La parité dansles activités publiquesde l’objectionde croissanceDans les activités publiques de l’objectionde croissance, tout faire pourqu’apparaiss<strong>en</strong>t à chaque fois une moitiéde femmes et une moitié d’hommes.Au niveau des responsabilités internes(même provisoires, le temps d’une initiative),s’obliger à la parité chaque fois qu’elleest possible : c’est une question de cohér<strong>en</strong>cepolitique. On n’att<strong>en</strong>d pas desfemmes et des hommes qui pr<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t <strong>en</strong>charge l’organisation d’une initiativequ’ils ai<strong>en</strong>t des compét<strong>en</strong>ces précisesmais la seule volonté de coopérer pourréussir. Nul doute qu’une moitié defemmes bouleverse certaines routines,mais ce sera forcém<strong>en</strong>t dans le s<strong>en</strong>s der<strong>en</strong>dre les initiatives publiques plus largem<strong>en</strong>trecevables (par les femmes, <strong>en</strong>treautres…), moins “professionnelles”,toutes qualités décisives pour qui veutpromouvoir la démocratie active. C’estMarie Clem’spourquoi vous avez bi<strong>en</strong> lu : s’obliger àla parité. C’est pourquoi les groupesd’agitateurs politiques devrai<strong>en</strong>t toujoursse poser la question de la part<strong>ici</strong>pationdes femmes dans les conditions qui sontmajoritairem<strong>en</strong>t les leurs aujourd’hui (lacharge des <strong>en</strong>fants <strong>en</strong> particulier…) ettrouver des solutions pratiques.Vivre des activitésculturellesPar des activités culturelles le plussouv<strong>en</strong>t possible publiques, modifier lesress<strong>en</strong>tis et provoquer questionnem<strong>en</strong>t etdébats avec pour vocation d’influer surl’espace privé et la répartition des tâches<strong>en</strong>tre hommes et femmes mais aussi lecont<strong>en</strong>u de ces tâches. Lectures, installationsvisuelles, théâtralisation, vidéos,etc. : tout sera bon pour représ<strong>en</strong>ter,dans telle ou telle situation, la bipolarisationhiérarchisée des g<strong>en</strong>res via la conversation,les gestes et les attitudes.Représ<strong>en</strong>ter au s<strong>en</strong>s le plus large, lemoins maniché<strong>en</strong> possible : il s’agit d’<strong>en</strong>appeler aux s<strong>en</strong>sibilités et aux intellig<strong>en</strong>ces…Mais il s’agit aussi d’oser farfouillerdans les évid<strong>en</strong>ces de l’ordinaire(y compris sexuelles).(1) De mon point de vue, ce qui a lieu aujourd’huin’est pas la “dé-différ<strong>en</strong>ciation sexuelle” “tellem<strong>en</strong>tt<strong>en</strong>dance” que dénonce Paul Ariès dans LaDécroissance n°37 page 5. Les g<strong>en</strong>res se diversifi<strong>en</strong>t, etc’est une bonne chose pour qui estime que l’assignationsociale au “féminin” ou au “masculin” canoniquessont des <strong>en</strong>traves au développem<strong>en</strong>t des personneset à leur richesse id<strong>en</strong>titaire.SILENCE N°350 Octobre 20079

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