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Domination culturelleDans la rubrique “Alternatives” de Sil<strong>en</strong>ce n°346, un article de ChristopheGoby sur l’invasion des log<strong>ici</strong>els libres qui <strong>en</strong>vahiss<strong>en</strong>t la campagne (maisde quelle campagne s’agit-il, du Périgord où les anglais achèt<strong>en</strong>t des propriétésr<strong>en</strong>dant inaccessibles l’habitat et le foncier pour les g<strong>en</strong>s qui veul<strong>en</strong>tvivre et travailler au pays…) ne fait pas m<strong>en</strong>tion de l’impact et del’exist<strong>en</strong>ce d’une quelconque culture à Saint-Alyre d’Arlane. (…)Ce n’est pas le sujet de l’article, j’<strong>en</strong> convi<strong>en</strong>s, mais quand même. Certes ils’agit là d’une démarche a priori sympa mais se pose-t-on la question surl’impact que peut avoir une culture exogène sur une région, sur les g<strong>en</strong>squi y viv<strong>en</strong>t ? Bi<strong>en</strong> <strong>en</strong>t<strong>en</strong>du, l’on peut préférer l’implantation d’une structureassociative ouverte sur le monde qui utilise des log<strong>ici</strong>els libres pour lebonheur, <strong>en</strong>tre autres, des néo-ruraux qui <strong>en</strong> profit<strong>en</strong>t. Mais à quel g<strong>en</strong>red’intégration, si intégration il y a, avons-nous affaire ?Loin de moi l’idée de vouloir remettre <strong>en</strong> cause l’exist<strong>en</strong>ce de migrationsde population qui du paléolithique à nos jours est une constante n’<strong>en</strong>déplaise les t<strong>en</strong>ants de l’id<strong>en</strong>tité nationale. Ces migrations par le brassagedes cultures (<strong>en</strong>core faut-il qu’il puisse y avoir brassage et non pas domination)pourrai<strong>en</strong>t être un atout pour l’humanité dans le s<strong>en</strong>s où il existe,comme le dit Edgar Morin, une communauté de destin, pour tous lespeuples de cette planète bi<strong>en</strong> fragile. Mais voilà qu’une culture dominanteavec une sémantique trompeuse (droits de l’homme, égalité des chances,développem<strong>en</strong>t durable, etc.), “boostée” par les nouvelles techniques de lacommunication, telle une lame de fond, remet <strong>en</strong> cause les cultures “régionales”non seulem<strong>en</strong>t au niveau de la planète où 6000 cultures non-occid<strong>en</strong>talesexist<strong>en</strong>t <strong>en</strong>core (cf. l’excell<strong>en</strong>t article de Sabine Rabourdin dansle même numéro) mais aussi les cultures minorisées des pays occid<strong>en</strong>taux.(…) Hélas nous ne sommes pas à l’abri d’une culture uniformisatrice quine nous <strong>en</strong> déplaise nous détermine dans nos comportem<strong>en</strong>ts… cybernétiques.Le soleil d’Austerlitz peut cacher Waterloo.Manrique BittorPays Basque Nord.Justice sociale et bi<strong>en</strong>-êtreCher Sil<strong>en</strong>ce, je te lis depuis toujours avec beaucoup d’intérêt et voudraisbi<strong>en</strong> qu’on aborde un sujet qui me fait souci. A savoir concilier justicesociale et bi<strong>en</strong>-être. En effet, je fréqu<strong>en</strong>te et fais partie de ces g<strong>en</strong>s quiessai<strong>en</strong>t de mieux consommer (Jardins de Cocagne, covoiturage) <strong>en</strong>fin quiessai<strong>en</strong>t de faire “moins pire” ! Mais je vois actuellem<strong>en</strong>t une dérive quim’inquiète. Par souci de mieux éduquer ses <strong>en</strong>fants, on fuit l’éducationnationale au profit d’écoles alternatives, où l’on se retrouve <strong>en</strong>tre soi. Idempour la santé : l’ostéopathe et autres “-pathe” non-remboursés remplac<strong>en</strong>tle généraliste. Et mon idéal républicain “justice pour tous” se trouve questionné.L’hôpital public, l’école publique etc. ne serai<strong>en</strong>t-ils plus bons quepour ceux, hélas, qui n’aurai<strong>en</strong>t pas les moy<strong>en</strong>s de payer autre chose ?Comm<strong>en</strong>t faire pour ne pas sacrifier la justice au bi<strong>en</strong>-être ? Cela mériteune discussion qui m’éclairerait.Merci de ne pas mettre mon nom dans votre journal, je risque de blesserdans mon <strong>en</strong>tourage. Or je veux susciter un débat et non condamner deschoix (qui d’ailleurs sont quelquefois les mi<strong>en</strong>s).Le plaisir de vivre simplem<strong>en</strong>tEn ce mom<strong>en</strong>t je ress<strong>en</strong>s le besoin dans mon <strong>en</strong>gagem<strong>en</strong>t pour la planèteet ceux qui l’habit<strong>en</strong>t (humains, animaux, végétaux) de partir du plaisirplutôt que de la peur de toutes les m<strong>en</strong>aces qui se profil<strong>en</strong>t. Ainsi j’ai écritune petite brochure sur “les plaisirs de la simpl<strong>ici</strong>té volontaire”, une autresur “le bonheur d’être végétari<strong>en</strong>”. La peur existe même chez les g<strong>en</strong>s quine boug<strong>en</strong>t pas, qui demeur<strong>en</strong>t spectateurs. L’acc<strong>en</strong>tuer ne peut que lesparalyser davantage. “A quoi bon réagir, c’est foutu”. Par contre leur montrermon bonheur d’être autonome, de moins polluer, de moins gaspiller, demoins avoir besoin d’arg<strong>en</strong>t et d’être libre face à tout ce que l’on veutnous faire avaler peut donner <strong>en</strong>vie à d’autres de se lancer dans l’av<strong>en</strong>ture,peut donner une raison de vivre à des jeunes qui désespèr<strong>en</strong>t ou se shoot<strong>en</strong>tpour fuir la réalité trop cruelle. D’autre part l’<strong>en</strong>vie c’est créatif. Çafait activer l’imagination. Ça fait passer à l’acte. Je souhaite vraim<strong>en</strong>t unnuméro dessus.Alexis Robert ■Ille-et-Vilaine.BarbouillageSi je souti<strong>en</strong>s à 100% l’action des Déboulonneurs de pub, je trouve dommageque la photographie choisie pour illustrer l’article les concernant(S!l<strong>en</strong>ce n°348, p.51) les montre s’attaquant aux images d’une campagnede prév<strong>en</strong>tion (“celui qui conduit, c’est celui qui ne boit pas”) qui est <strong>en</strong>coremalheureusem<strong>en</strong>t fort nécessaire, me semble-t-il. Nos rues et paysagessont <strong>en</strong>combrés de suffisamm<strong>en</strong>t de paysages criards et commerciaux pourque l’on montre avant tout ces icônes de la consommation à outrance fortjustem<strong>en</strong>t barbouillées. Ne nous trompons pas de cible !Bruno Suzanna ■Var.DRCourrierS!l<strong>en</strong>ce : Si cette affiche géante appelle à la sobriété sur la route, il fautbi<strong>en</strong> admettre qu’elle se trouve noyée au milieu d’affiches prônant sansvergogne alcool et grosses voitures. Des barbouilleurs ont même constatéque ce type d’affiche “civique” fleurissait particulièrem<strong>en</strong>t vite sur deslieux régulièrem<strong>en</strong>t barbouillés. Les Déboulonneurs les barbouill<strong>en</strong>t donccomme les autres car c’est moins au cont<strong>en</strong>u de l’affichage qu’ils s’attaqu<strong>en</strong>tqu’à son format gigantesque, qui <strong>en</strong>vahit l’espace sans laisserau passant ou à l’automobiliste sa liberté de réception.Le m<strong>en</strong>songedes “biocarburants”Je voudrais signaler que les termes “biocarburants” et “biodiésel” sont desm<strong>en</strong>songes publ<strong>ici</strong>taires et <strong>en</strong> plus une moquerie de la loi. D’après la directiveeuropé<strong>en</strong>ne le terme bio est réservé seulem<strong>en</strong>t à des produits prov<strong>en</strong>antde l’agriculture biologique. Les huiles recyclées utilisées dans la productionde ces nouveaux carburants n’ont pas <strong>en</strong>core le label “bio”. (…)Ici, <strong>en</strong> Espagne, a vu le jour un nouveau carburant sous le nom de“biodiésel”. Ce produit conti<strong>en</strong>t 10% d’huile végétale mais il est v<strong>en</strong>duavec toutes les vertus du 100% végétal. Les termes “carburant végétal”ou “agrocarburants” ne sont-ils pas plus adaptés à la réalité ?Et “bio” quand l’huile provi<strong>en</strong>t de l’agriculture biologique.Daniel Haber ■Espagne.Le bio à tous prix !Manger bio est <strong>en</strong> même temps plus cher, pas plus cher, et moins cher quele conv<strong>en</strong>tionnel. Plus cher dans l’immédiat (coûts directs), +30% ? Pasplus cher si l’on équilibre autrem<strong>en</strong>t ses repas (diminuer la partie carnée,—20% à —30%) ou si nous pr<strong>en</strong>ons <strong>en</strong> compte le surplus de nutrim<strong>en</strong>tsbio qui est <strong>en</strong> moy<strong>en</strong>ne de 25%. Moins cher si l’on pr<strong>en</strong>d <strong>en</strong> considérationles coûts indirects du conv<strong>en</strong>tionnel plus les deux argum<strong>en</strong>ts ci-dessus. Lebio est moins cher que le conv<strong>en</strong>tionnel si l’on ti<strong>en</strong>t compte des coûts indirectsde ces derniers ! Chaque ménage europé<strong>en</strong> donne 457€ par an via laPAC (politique agricole commune) pour subv<strong>en</strong>tionner l’agriculture europé<strong>en</strong>ne,ess<strong>en</strong>tiellem<strong>en</strong>t la conv<strong>en</strong>tionnelle, qui coûte plus, du fait de sespollutions (air, eau, sol) et des coûts générés par les maladies. Nous nepayons donc pas le juste prix <strong>en</strong> achetant “conv<strong>en</strong>tionnel”.Alfred Hadey ■Haut-Rhin.SILENCE N°350 Octobre 200749

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