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CourrierQuelles ampoules ?Les incitations à l’utilisation d’ampoules à basse consommation se multiplientdepuis quelque temps. Vous parlez même, dans le n°345 de S!lence(p.28), de l’interdiction de vente des ampoules à incandescence enCalifornie et en Australie. J’ai l’impression que la suppression desampoules à incandescence est devenue la solution miracle pour réduire laconsommation d’électricité. Pourtant, dans l’état actuel des choses, il mesemble qu’un certain nombre de problèmes se posent, qui sont rarement,voire jamais cités :1 - Les ampoules fluocompactes contiennent du mercure. Or je n’ai jamaisentendu parler d’une quelconque filière de récupération et de recyclage (etmême si une telle filière existait, une partie de ces ampoules terminerait detoute façon sa vie dans les poubelles).2 - Les ampoules fluocompactes ne conviennent pas à tous les usages. Descycles répétés d’allumage et extinction rapprochés accroissent leurconsommation et les vieillissent prématurément. La plupart des fabricantsdéconseillent d’ailleurs explicitement une utilisation avec des minuteriesainsi que, pour d’autres raisons, avec des variateurs. Il me semble doncabsurde de vouloir interdire les ampoules à incandescence si elles ne sontpas intégralement remplaçables par d’autres solutions.3 - Ces caractéristiques — à moins qu’il ne s’agisse de paresse — font quecertaines personnes laissent allumées en permanence des ampoules fluocompactes(“ça ne consomme presque rien”) là où elles avaient l’habitudede n’allumer les ampoules à incandescence que lorsqu’elles étaient présentes.Où sont les économies ?4 - Je m’interroge sur le bilan écologique global des ampoules fluocompactes.Qu’en est-il de l’énergie et des matières premières utilisées pourleur fabrication ? Des pollutions induites ? Avez-vous des informations àce sujet ?Je me pose des questions semblables sur les ampoules à led (lampes àdiodes électroluminescentes) : contiennent-elles des produits toxiques ?Que coûte leur fabrication en énergie, matières premières, transport, pollution?A mon avis, il serait bon de commencer à éteindre les lampes inutiles :enseignes lumineuses et éclairages de vitrines de magasins en service unebonne partie de la nuit, salles de restaurant systématiquement éclairéesmême quand le soleil pénètre abondamment par les fenêtres… lesexemples ne manquent pas.Par ailleurs, les architectes pourraient utiliser mieux la lumière solairepour l’éclairage diurne des immenses entrepôts, hypermarchés ouimmeubles de bureaux. Actuellement, la plupart de ces bâtiments sont soitdépourvus de fenêtres, soit pourvus de fenêtres sur les murs extérieurs seulement(assez peu sur le toit). Et lorsqu’il y a des fenêtres, je note que laconception de l’éclairage électrique n’en tient pratiquement jamaiscompte : par exemple, les lampes éclairant les zones périphériques sontcommandées par le même interrupteur que celles qui éclairent les zonescentrales, si bien que les lampes situées près des fenêtres restent alluméestoute la journée. A l’évidence, les concepteurs de l’éclairage électrique nefont pas de différence entre modes de fonctionnement diurne et nocturne.Comment sensibiliser architectes et électriciens ?Antoine Brolli ■Haut-Rhin.S!lence : entièrement d’accord avec la fin de la lettre sur les économiespréalables et sur le point 3. Sur le point 1, alors que les ampoules à filamentne sont pas recyclées, celles fluocompactes le sont en principe (et uneéco-taxe est perçue sur le prix d’achat)… mais avec un taux de collectesans doute très faible. Sur le point 2, cela évolue : elles supportent bienmaintenant allumages et extinction, mais mal les variateurs. Sur le point4, l’Ademe a publié des infos sur le sujet qui sont favorables aux ampoulesbasse consommation et encore plus au led : malgré une technologie pluscoûteuse au départ et des déchets plus difficiles à recycler, les nouvellesgénérations d’ampoules présentent un meilleur bilan… surtout du fait deleur durée de vie.L’ADFI : un secticide ?J’ai été très surprise de lire page 14 du numéro 348 de Silence, dans uneliste d’associations “Solidarité locale”, le nom et l’adresse de l’ADFI,Association de défense des familles et de l’individu. Je suis d’accord pourque votre liste reflète une grande diversité d’actions et d’opinions, maiscela doit-il aller jusqu’à inclure ceux qui s’opposent à cette diversité, pardes moyens coercitifs allant jusqu’à la violence et la corruption ? “L’ADFIest un réseau d’associations financé par l’Etat au titre de plusieursmillions de francs. L’UNADFI et l’ADFI ne luttent pas contre les mouvementsdits “sectaires” mais contre tout ce qui est différent et qui présenteune alternative à la société telle que nous la connaissons. Elles sont devenuesune véritable police parallèle et dictatoriale de la pensée !”. Ce textelu sur internet (…) rejoint les informations déjà développées dans le livre“Les radis de la colère, le complot démasqué”, de l’avocat Jean-PierreJoseph qui a défendu une petite communauté agraire et biologique de laDrôme, contre les assauts calomnieux de l’ADFI. En tant que crudivore etinstincto, j’ai pu, en lisant ce livre, voir combien les techniques et stratégiescalomnieuses et diffamatoires étaient similaires dans ce cas à celles quiont été utilisées contre notre mouvement. (…) Une des techniques del’ADFI est d’assurer à certains “témoins” fragiles de très substantielsdommages et intérêts dans le cas où l’accusé est jugé coupable, cequi peut aider à motiver le témoin…Pour finir j’ai appris que l’ADFI avait aussi attaqué les écoles Steiner,accusées d’être une secte, et qu’une présidente de l’ADFI avait participé àces attaques. Puis il s’est trouvé que l’une de ses filles est devenue institutrice,et a trouvé un emploi dans une école Steiner. Alors la mère a pu voirce qui se passait réellement dans ces écoles et elle en a conclu que c’étaitl’ADFI qui agissait de manière sectaire : elle a alors donné sa démission !(…) L’ADFI n’agit pas pour qu’ “un autre monde soit possible”, mais pourle maintien de l’ordre actuel, et contre toutes les alternatives (…).France Andrighetto ■Isère.Silence : L’UNADFI est la fédération nationale des groupes locaux ADFI.Il n’y a donc qu’une structure. Les ADFI collectent des informationssur les groupes sectaires… Nous recevons leur revue Bulles depuis desannées : nous n’y avons rien lu contre les écoles Steiner, ni aucuneincitation à porter plainte contre un groupe. Par contre, elle fournit àceux qui le veulent des éléments sur les groupes, ce qui peut aider dans unprocès. La définition d’un groupe sectaire est difficile à donner : celleélaborée par l’Etat pourrait assez bien s’appliquer… à l’armée ! Les donnéesde l’Etat, avec l’aide des renseignements généraux, sont souventerronées — c’est là qu’on peut y lire des attaques contre Steiner. Quantà ce qui est publié sur internet à propos de l’ADFI, c’est à prendre avecméfiance : les sectes attaquées (notamment l’église de Scientologie)multiplient les infos calomnieuses.Fiscalité et pluviométrie(…) Je voudrais vous apporter une simple réflexion sur le crédit d’impôten faveur de la récupération des eaux pluviales. Il était dans l’air depuisun certain temps que pour favoriser cette “pratique” le gouvernement souhaitaitmettre en œuvre des aides fiscales traduites par un crédit d’impôt.Bonne nouvelle ! Bon, au début c’était 50% sur la récupération (sans spécificitésur l’utilisation) puis il y a eu restriction aux usages externes (pasde crédit pour les plombiers). Après tout c’est logique, quoi de plus écologiqueque de laver sa voiture ? Ensuite le crédit est descendu : 40 puis 30et finalement ce sera 25%. C’est écrit dans le bulletin officiel des impôts5B-18-07 n°96 du 3 août 2007.Bon, on va pas râler, c’est déjà ça ! Ben en fait en lisant ce texte il fautatténuer encore un peu ! Déjà ce crédit ne s’applique pas aux anciennescuves à fioul et fosses sceptiques et toutes eaux. Pour les premières, jepeux comprendre mais pour les dernières surtout il s’agit d’usagesexternes : j’ai du mal à suivre. (…) Les propriétaires de maisons existantespossédant en général un jardin et des aires déjà prédéfinies sont, je pensepour leur majorité, peu enclins à faire des trous chez eux (c’est un avispurement personnel). Donc ce crédit s’applique plutôt aux maisons neuves.Qui dit maisons neuves dit pas d’amélioration de l’habitat donc TVA à19,6% (…).J’envisage la réalisation d’une installation de récupération d’eaux pluvialesd’un montant de 5000€TTC. (…) Au final, 3000€ seulement sont éligibles.Ainsi, je peux envisager de récupérer 750€ sur mon installation(25% de 3000). Donc l’Etat me propose de me rétribuer 750€ pour labonne action en faveur de l’environnement. Cool !Oui mais, n’oublions pas la TVA. Pour l’instant, elle est à 19,6% et jusqu’àpreuve du contraire elle s’applique au coût global d’installation, soit, aux5000€. Donc je dois (car je paie aussi l’artisan) à l’Etat 5000€ x 0,198 =980€. Toujours jusqu’à preuve du contraire et si mes notions résiduelles demathématiques traditionnelles ne sont pas erronées, 980 est plus grand que750. Donc, sur mon installation, je dois plus à l’Etat que ce qu’il me reverse,autrement dit, l’Etat gagne de l’argent sur mon installation. Pas terriblecomme mesure d’incitation fiscale ! (…)Jérôme Spieth ■Loire-Atlantique.SILENCE N°350 Octobre 200748