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Energieséoliennes offshore de taillemodeste — moins de 1 MW —sont déjà démontées pour enmettre de plus puissantes. Lesprojets actuels font souvent plusde 500 MW (soit plus d’unecentaine d’éoliennes à la fois).Les financiers estiment que leprix du kWh éolien devrait chuterà 0,03 €/kWh en 2020, soit 50%de moins qu’aujourd’hui…l’éolien offshore devenantalors la sourced’énergie de loin laplus rentable.■ Grèce : contre legigantisme. Le gouvernementgrec adonné son feu vertpour la constructionde centraleséoliennes sur denombreusesîles… mais leshabitants deces îles contestent l’importancedes parcs envisagés (jusqu’à333 MW sur l’île de Skyros).Alors que les machines envisagéesculminent à 150 m, plusieursconseils municipaux ont prisdes arrêtés pour interdire lesconstructions de plus de 50 mde haut.■ Antilles : les éoliennes résistentà l’ouragan. 216 éoliennesVergnet sont installées dans quinzeparcs en Guadeloupe etMartinique. De petite taille, ellespeuvent être repliées en cas d’ouragancomme ce fut le cas le 16août. Toutes ont résisté aux ventsde plus de 260 km/h… alors que50 % du réseau électrique desdeux îles a été détruit.■ Technologies des bateauxà voiles. Partant de la technologiedes voiliers, Pierre Dieudonnéa mis au point un système d’éolienneà axe vertical qui, en principe,permet de capter une plusgrande part de l’énergie du vent,pour un coût moindre. Il cherchemaintenant à concrétiser ses calculsavec un organisme derecherche et un industriel.Pierre Dieudonné,8 impasse des remparts,54290 Bayon, 03 83 72 45 57.CarburantsvégétauxCrise de l’eauprévisibleRéunis à Stockholm, lors de lasemaine mondiale de l’eau, du13 au 18 août, des experts duclimat ont alerté les scientifiquessur le risque que posent les biocarburants: non seulement ilsconfisquent les terres agricoles,mais ils sont très gourmands eneau.La nourriture risque donc demanquer, mais l’eau également.Selon un expert du GIEC,Groupement international desexperts sur le climat, environ50 % des hospitalisations dansle monde sont déjà dûes à unmanque d’eau et par conséquentd’hygiène... Avec les cultures decarburants végétaux, la situationpourrait empirer rapidement.S A I N T - E T I E N N ERecordde photopilesUne tribune du stade Geoffroy-Guichard de Saint-Etienne a étérecouvert de cellules photovoltaïques.Avec une surface de2600 m 2 , cela en fait la plusgrande installation en France.Maîtrise de l’énergie■ Ampoules économes. Après l’Australie et la Californie, l’Unioneuropéenne a annoncé, avec le soutien des industriels, sa volonté demettre fin aux ampoules à filament d’ici 2015. Elles seront remplacéespar les ampoules fluocompactes… et progressivement par les diodesélectroluminescentes.■ Informatique consommatrice. La multiplication des usagesde l’informatique fait que la consommation des centres informatiques,qui gèrent internet, a doublé entre 2000 et 2005, passant de 22à 45 milliards de kWh dans le monde. Une étude réalisée parl’université de Berkeley (Californie) chiffre à 1,2 % de l’électriciténationale la consommation de ces centres… mais avec une telleprogression que l’on pourrait atteindre 76 % d’ici dix ans !Rien que pour faire tourner le site de Google, il faut l’équivalentde 450 000 ordinateurs individuels ! (Le Monde, 23 juin 2007)■ Machine à laver économe. Si vous devez acheter une machine àlaver le linge, choisissez-en une de classe A, classe dans laquelle laconsommation d’énergie et d’eau est plus modeste. Si vous avez déjà unlave-linge, vous pouvez aussi faire des économies en lavant les tissus uncran en dessous des températures indiquées sur les étiquettes. Une étuderéalisée par un Öko-institut allemand, avec la participation des grandesmarques de lessives, montre en effet que l’on ne perd pas en qualité delavage en passant par exemple de 60 à 40°C ou de 40 à 30°C… maisque l’on fait une économie d’énergie qui va de 30 à 47 %.■ Allemagne : sortir des non-renouvelables. Après des années dedébats sur la sortie du nucléaire (il reste 19 réacteurs à fermer d’ici2021), le gouvernement allemand — coalition droite-socio-démocrates— a annoncé le 28 juin 2007 son intention d’aller beaucoup plus loinet de préparer une sortie des énergies non renouvelables (gaz, pétrole,charbon). Angela Merckel a présenté un programme ambitieux d’aideà la rénovation des bâtiments anciens en vue de baisser leur consommation: 3,5 milliards d’euros d’aides sont prévus. Les aides en faveur de lacogénération et des énergies renouvelables vont être revues à la hausse.Le gouvernement s’est fixé comme objectif de baisser ces émissionsde CO 2 de 40 % d’ici 2020 par rapport à 1990. Les énergiesrenouvelables devront alors fournir 20 % de l’énergie contre 11,6 %en 2006. Le gouvernement espère ainsi pouvoir fermer non seulementla plupart des réacteurs nucléaires, mais aussi 18 des 21 centrales aucharbon. Il espère diminuer de 15 % ses importations de gaz et depétrole. Ce plan estime qu’en 2020, plus de 500 000 personnestravailleront dans le domaine des énergies renouvelables.■ Eclairage des villes : retournement de tendance ? Depuis les années 80, EDF fait la promotionde l’éclairage nocturne dans les villes et les campagnes et subventionne la mise en lumière des bâtiments… Avecdes visées économiques évidentes : les centrales nucléaires produisent trop d’électricité, et la nuit, on ne sait plusqu’en faire. Il s’agissait donc pour EDF d’écouler sa surproduction. Mais voilà, ces illuminations ont un coût ! Selonl’Ademe, Agence de la maîtrise de l’énergie, les 8 millions de lampes de l’éclairage public consomment18% de l’énergie des communes et coûte 23% de leur facture énergétique.Depuis 2000, on assiste progressivement à un retournement de tendance. C’est Lille qui a lancé le mouvementen signant un contrat avec l’entreprise ETDE qui se charge de son éclairage public. Celle-ci doit faire baisser de40% la consommation d’énergie. Cela s’est traduit par l’enlèvement des lampes-boules qui éclairent autant versle ciel que vers le sol, par le choix d’ampoules plus efficaces, par des réductions de puissance, par des variationsde l’éclairage en fonction des heures — à part financer EDF, rien ne sert d’éclairer des monuments entre minuitet 6 h du matin. L’Ademe estime que l’on peut diviser par deux cette consommation d’énergie.Au niveau européen, le programme Greenlight a été lancé dans ce but et les villes de Dunkerque (Pas-de-Calais),Lille (Nord), Lyon et Bron (Rhône), Illkirch (Bas-Rhin) y adhèrent.DRLyon la nuit.SILENCE N°350 Octobre 200730