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Nord/SudI N D ENovartis perdson procèsAprès des années de procédures,le 6 août 2007, le tribunal indienen charge de l’affaire a estiméque la production de médicamentsgénériques par l’Inde nepeut être condamnée, les brevetsne pouvant s’appliquer qu’auxmédicaments présentant des“innovations réelles”… ce quin’est pas le cas des médicamentsattaqués par la multinationale.Ce verdict permet à l’Inde decontinuer à produire de nombreuxmédicaments à bas prix et d’enfournir ainsi à de nombreuxautres pays du Sud.Lors de ce procès, l’organisationMédecins sans frontières avaitlancé une pétition de soutienau gouvernement indien. Ellea recueilli 420 000 signaturesdont 80 000 en France.C O N G OPopulationcontaminéeL’usine Somika est implantée àLubumbashi, dans le sud de laRépublique démocratique duCongo. Elle laisse s’écouler desacides qui polluent la nappephréatique qui abreuve près d’unmillion de personnes. Localement,des associations ont essayé envain de demander son déménagementen dehors des zonesurbaines. Le Ganve, Groupe d’actionnon-violence évangélique aalors lancé un appel au niveauinternational pour obtenir un soutien.Le 5 juin dernier, une campagnede sensibilisation a été lancéepar le Mir, Mouvement internationalpour la réconciliation,avec comme objectif de partir dece cas pour mettre en place uneméthode de travail pour les nombreuxautres cas similaires enAfrique. Mir, 68, rue deBabylone, 75007 Paris,tél : 01 47 53 84 05.Commerceéquitable■ Contestation dans lesgrandes surfaces. Le 27 avril2007, Monoprix indiquait dansun communiqué : “convaincu queseule la rémunération à sa justevaleur peut permettre aux paysen voie de développement des’orienter vers un développementdurable, Monoprix soutient activementles initiatives en faveur ducommerce équitable”. Prenant cetexte au mot, le 4 mai 2007, leplus grand mouvement de grèvejamais vu dans cette chaîne demagasins paralysait les supermarchéspendant une journée.Rappelant que Monoprix a vu sesbénéfices progresser de 18,6% en2006, soit une hausse de 260Françafriquehomme africain n’est pas assez entré dans l’Histoire. Le paysan“L’ africain qui, depuis des millénaires, vit avec les saisons, dontl’idéal de vie est d’être en harmonie avec la nature, ne connaît quel’éternel recommencement du temps rythmé par la répétition sans findes mêmes gestes et des mêmes paroles. Dans cet imaginaire où toutrecommence toujours, il n’y a de place ni pour l’aventure humaine,ni pour l’idée de progrès”.Ce discours méprisant et colonialiste a été dit, le 27 juillet 2007,à l’université de Dakar, devant des étudiants africains, par NicolasSarkozy… sans qu’en France personne ou presque ne relèveces délires colonialistes.Dans le même discours : “La colonisation n’est pas responsable detoutes les difficultés actuelles de l’Afrique. Elle n’est pas responsabledes guerres sanglantes que se font les Africains entre eux.Elle n’est pas responsable des génocides. Elle n’est pas responsabledes dictateurs. Elle n’est pas responsable du fanatisme. Elle n’est pasresponsable de la corruption, de la prévarication. Elle n’est pasresponsable des gaspillages et de la pollution”. Non, c’est vrai, celane s’appelle plus la colonisation, mais le pillage par les multinationalesdans le cadre de laFrançafrique.Encore ? “La civilisationmusulmane, la chrétienté, lacolonisation, au-delà descrimes et des fautes quifurent commises en leur nomet qui ne sont pas excusables,ont ouvert les cœurs et lesmentalités africaines à l’universelet à l’histoire”. Merciaux chrétiens colonisateurs !L’intégrale sur le site del’Elysée : www.elysee.fr. Le roi Sarko à Dakar.DRmillions, les salariés ont demandéà bénéficier d’un commerce équitable.A Monoprix, sur 18 000salariés, plus de la moitié travaillentà temps partiel imposéavec des rémunérations sur labase du Smic. Thierry Tréfert,secrétaire fédéral de la CFDT aenfoncé le clou : “les enseignes degrande distribution feraientbien de s’appliquerà elles-mêmes cequ’elles vendentdans leur communicationsurle commerceéquitable !”.On les soutient.I N D EJanadesh 2007Pour le droit à la terreCrée en 1990 par Rajagopal, le mouvement paysan gandhienEkta Parishad agit avec les populations les plus pauvres pourune meilleure organisation sociale dans le cadre d’une améliorationdes conditions de vie et d’un respect de leur droit aux ressourcesessentielles ; et en direction des politiques, en menant des campagnesd’opinion et de pression.Il aide à l’organisation des populations pour mieux revendiquer leursdroits ; lutte contre les abus de pouvoir ; organise un mouvement destravailleurs sans terre ; mobilise des populations pour qu’elles participentà des marches de protestation ou des grèves de la faim contredes projets, d’entreprises multinationales ou de l’Etat, détruisant l’environnementou chassant les populations indigènes de leur territoire, etc.Aujourd’hui Ekta Parishad travaille dans huit Etats indiens. Son actioncouvre 4000 villages et on estime à plus de 10 millionsle nombre de personnes concernées par son activité.Depuis quinze ans, Ekta Parishad utilise le Padyatra, marchede protestation, pour faire valoir ses idées. Les marcheursorganisent en moyenne 3 à 5 réunions villageoises chaque jour,de nombreux grands rassemblements tout au long du parcours,des manifestations devant des bâtiments administratifs,dans l’esprit de l’action directe non-violente. Les problèmesdes villageois rencontrés sont soigneusement notés dans desregistres et pétitions revendiquant l’application des lois, dontDRSILENCE N°35028celles relatives à la distribution des terres à ceux qui n’en ont pas,et envoyés au gouvernement.Voila de nombreux mois que celui-ci a promis de redistribuer les terresdans le cadre d’une réforme agraire. Or les mouvements paysans attendentet ne voient toujours rien venir. Aussi, Ekta Parishad a décidé d’uneinitiative sans précédent : la mobilisation « Janadesh » (“le verdictdu peuple”). Au mois d’octobre 2007, une marche rassemblant 20 à25 000 personnes couvrira les 300 kilomètres qui séparent Gwalior deDelhi. A l’arrivée, le mouvement compte rassembler 100 000 personnesface au Parlement. Ekta Parishad est bien décidé à rester devant cehaut lieu de débat et de décision politique tant que des engagementsformels n’auront pas été pris par les responsables en termes de réformeagraire et de redistribution des terres en faveur des petits paysans.La marche d’octobre 2007 veut être un moment de convergence internationaleentre les mouvements qui luttent pour un accès à la terre surles différents continents. En Europe et en France, des manifestationssont organisées en soutien à cette initiative. Pour toute information,contact ou soutien : Peuples Solidaires, Réseau Solidarité,10, quai de Richemont, 35000 Rennes, tél : 02 99 30 60 53,www.peuples-solidaires.org ou www.france-fdh.org.Octobre 2007DR