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Les SEL organis<strong>en</strong>t aussi plus de r<strong>en</strong>contres interSEL régionaux pourét<strong>en</strong>dre les échanges de bi<strong>en</strong>s, savoirs ou services mais aussi pour appr<strong>en</strong>dreles bonnes pratiques, se transmettre ce qui fonctionne, lestechniques assurant des économies d’énergie, les bons matériaux isolantset non polluants. On peut affirmer qu’ils permett<strong>en</strong>t de mieuxvivre <strong>en</strong> consommant moins. Il faut ajouter à cela une incid<strong>en</strong>ce sur lesrapports sociétaux : l’échange favorise la prise <strong>en</strong> compte et le respectdes intérêts de ses part<strong>en</strong>aires.Claire Lamine, sociologue, dans son ouvrage sur les AMAP,montre que les adhér<strong>en</strong>ts sont souv<strong>en</strong>t originaires des SEL.Constatez-vous cette relation <strong>en</strong>tre ces deux démarches ?Oui, il est évid<strong>en</strong>t qu’il s’agit d’une pratique totalem<strong>en</strong>t appar<strong>en</strong>tée àl’esprit du SEL, même si ses créateurs ont d’abord p<strong>en</strong>sé à aider lesagriculteurs à se maint<strong>en</strong>ir <strong>en</strong> leur assurant une cli<strong>en</strong>tèle stable. Sicertains SEL sont à l'origine de la création d'AMAP, côté producteurs,beaucoup compt<strong>en</strong>t des amapi<strong>en</strong>s parmi leurs membres qui organis<strong>en</strong>tpar exemple des achats groupés répondant à l’inconvéni<strong>en</strong>t pour unepersonne seule d’avoir à acheter une quantité d’articles trop importantepour elle ou pour assurer une distribution plus pratique des paniersde légumes. Les Amap <strong>en</strong>tr<strong>en</strong>t tout à fait dans la volonté communed’assurer la promotion d'un autre type de consommation, plus juste,meilleure pour l'humain et la planète, part<strong>ici</strong>pant ainsi à la promotionde l'économie solidaire. Là <strong>en</strong>core, on rejoint le souci de faire face àune crise qui n’est pas seulem<strong>en</strong>t économique mais écologique et sociale.n> Pour trouver un SEL près de chez soi :SEL'idaire, www.selidaire.org.sommaireédito / dossier du moisL'éducation l<strong>en</strong>te 4 à 15Faites-le vous même !Des ateliers d'écologiepratique à Parisde Michel Scrive 28Reportage dessinéChez le Farinoman Foud'Ysope 30Art, technique, politiqueProduire hors du capitalisme ?<strong>en</strong>treti<strong>en</strong> avec C. André par S. Dodelin 32Un jour sans finRéfugiés palestini<strong>en</strong>s au Libande Jean-Pierre Lepri 34Une alternative solidaireR<strong>en</strong>contre avecun glaneur généreuxde Marie-Pierre Najman 36Bande dessinéeBiomiamiamde JBGG 37BiozoneUne foire où il fait bio vivre !<strong>en</strong>treti<strong>en</strong> avec M. Le Boulc'h & G. LeJeloux 38Dossier d'octobre :Vivre <strong>en</strong> colocationV<strong>en</strong>ez nous voirles 16 et 17 septembre !Vous pouvez v<strong>en</strong>ir discuter avec nous lors des expéditionsde la revue. Cela se passe un jeudi de 15 h à 20 h et c’estsuivi par un repas pris <strong>en</strong>semble offert par Sil<strong>en</strong>ce. Cela sepoursuit le v<strong>en</strong>dredi à partir de 10 h et le repas de midivous est offert. Le nouveau numéro vous est aussi offert.Prochaines expéditions : 16 et 17 septembre, 14 et 15octobre, 18 et 19 novembre…Les prochaines réunions du comité de rédaction se ti<strong>en</strong>dront à 10 h lessamedi 25 septembre (pour le n° de novembre), 30 octobre (pour le n°de décembre), 27 novembre (pour le numéro de janvier)…Vous pouvez proposer des articles à ce comité de rédaction jusqu’au mercrediqui le précède, avant 16 h. Vous pouvez proposer des informationsdestinées aux pages brèves jusqu’au mercredi qui le suit, avant 12 h.Les infos cont<strong>en</strong>ues dans ce numéro ont été arrêtées le 4 août 2010.Habiter son quartierDécouvrir ma rue et ses alternativesd'Aurore Lysson 40MarcevolL'épouvantail contre-attaque ! 4816 alternatives17 éducation18 énergie18 nord/sud19 nucléaire20 ogm20 paix21 société21 Bidochebrèves22 vélo22 <strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>t23 femmes24 décroissance24 climat25 ag<strong>en</strong>da27 annonces41 courrier43 livresS!l<strong>en</strong>ce n°382 septembre 2010 3


cinq questions à Carl Honoréoffr<strong>en</strong>t le temps et l’espace nécessaires pour qu’ilsexplor<strong>en</strong>t le monde à leur rythme. Le père et lamère maîtris<strong>en</strong>t donc l’emploi du temps familialafin que chacun ait le temps de se reposer, de réfléchiret, tout simplem<strong>en</strong>t, de rester <strong>en</strong>semble sansri<strong>en</strong> faire. Ils admett<strong>en</strong>t qu’il n’est pas forcém<strong>en</strong>tnécessaire de se mettre <strong>en</strong> quatre pour offrir aux<strong>en</strong>fants tout ce qu’il y a de mieux (car cela revi<strong>en</strong>tà les priver d’une leçon nettem<strong>en</strong>t plus utile : comm<strong>en</strong>tfaire ce qu’on peut avec ce qu’on a).L’éducation l<strong>en</strong>te signifie laisser nos <strong>en</strong>fantsdev<strong>en</strong>ir ce qu’ils sont, au lieu d’<strong>en</strong> faire ce que nousvoudrions qu’ils soi<strong>en</strong>t ; laisser les choses arriverau lieu de s’échiner à les faire arriver plus vite ;accepter le fait que, bi<strong>en</strong> souv<strong>en</strong>t, les appr<strong>en</strong>tissageset les expéri<strong>en</strong>ces les plus précieux ne peuv<strong>en</strong>tpas être jaugés ni résumés sur un C.V.En ce qui concerne l’école, l’éducation l<strong>en</strong>terepose sur l’idée que les <strong>en</strong>fants appr<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t mieuxquand ils pr<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t leur instruction <strong>en</strong> main.Quand on leur permet d’explorer le monde à leurpropre rythme. Quand on les laisse appr<strong>en</strong>dre cequ’ils veul<strong>en</strong>t quand ils le veul<strong>en</strong>t réellem<strong>en</strong>t, etnon quand le système décide qu’ils doiv<strong>en</strong>t l’appr<strong>en</strong>dre.L’éducation l<strong>en</strong>te laisse s’exprimer unecertaine compétition, sans transformer les annéesd’école <strong>en</strong> une course dont seul le vainqueur sortgagnant. Elle laisse aux <strong>en</strong>fants assez de tempshors de la classe pour qu’ils se repos<strong>en</strong>t, réfléchiss<strong>en</strong>tet digèr<strong>en</strong>t ce qu’ils y ont appris. L’éducationl<strong>en</strong>te évite le contrôle bureaucratique c<strong>en</strong>tralisépour r<strong>en</strong>dre leur pouvoir aux écoles, qui déciderontchacune de ce qui convi<strong>en</strong>t le mieux aux<strong>en</strong>fants.L’éducation l<strong>en</strong>te prés<strong>en</strong>te deux dangers. Lepremier est que la l<strong>en</strong>teur risque de ne pas suffisamm<strong>en</strong>t"nourrir" les élèves les plus intellig<strong>en</strong>tset de les laisser ainsi sur le bord du chemin ; lesecond est que sa structure et son organisationpourrai<strong>en</strong>t être insuffisantes pour les <strong>en</strong>fants issusde milieux défavorisés. Mais il me semble que cesystème, s’il est conçu correctem<strong>en</strong>t, permettraitd’éviter ces deux pièges pour conv<strong>en</strong>ir à tous les<strong>en</strong>fants.A partir de l'<strong>en</strong>quête sur ce sujet quevous avez m<strong>en</strong>ée p<strong>en</strong>dant deux ans, quellessont les trois expéri<strong>en</strong>ces que vous considérezcomme les plus significatives ou les plusexemplaires ?J’ai été très impressionné par The Secret Gard<strong>en</strong>(le "jardin secret"), à Fife, <strong>en</strong> Ecosse. Il s’agit d’unecrèche <strong>en</strong> plein air. Les <strong>en</strong>fants y pass<strong>en</strong>t tout leurtemps dehors, <strong>en</strong> forêt, où ils appr<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t à faireface à différ<strong>en</strong>ts dangers : les feux de camp, leschampignons vénéneux, les rudesses du climat. Etils ador<strong>en</strong>t ça ! Ils sont capables de rester assis tranquillem<strong>en</strong>tet de se conc<strong>en</strong>trer. Ils s’<strong>en</strong>t<strong>en</strong>d<strong>en</strong>t bi<strong>en</strong>avec leurs camarades. Et leur santé est meilleureque celle des <strong>en</strong>fants élevés bi<strong>en</strong> au chaud – ilssont moins s<strong>en</strong>sibles aux rhumes et aux maladies,moins sujets aux allergies.Nous avons aussi beaucoup à appr<strong>en</strong>dre dusystème éducatif finlandais 1 . Sa logique est à l’opposéde la mise sous pression si répandue ailleurs.Les petits finlandais comm<strong>en</strong>c<strong>en</strong>t l’école à l’âge de7 ans. De tous les <strong>en</strong>fants du monde, ce sont euxqui ont le moins de devoirs et d’heures de cours.Ils pass<strong>en</strong>t très peu d’exam<strong>en</strong>s standardisés.Et pourtant, une fois étudiants, ils obti<strong>en</strong>n<strong>en</strong>trégulièrem<strong>en</strong>t les meilleures notes au test internationalde comparaison des performances.Eirik Helland UrkeDernièrem<strong>en</strong>t, j’ai été très impressionné parles maternelles Reggio, <strong>en</strong> Italie 2 . Les <strong>en</strong>fants ysont au cœur de l’appr<strong>en</strong>tissage, ils dispos<strong>en</strong>t del’espace et du temps nécessaires pour développerleur curiosité. Résultat : ils ont confiance <strong>en</strong> eux,ils sont curieux, heureux et <strong>en</strong> pleine santé.Comm<strong>en</strong>t, selon vous, par<strong>en</strong>ts, éducateurset professionnels de l'<strong>en</strong>fance pourrai<strong>en</strong>t-ils/elles appliquer au quotidi<strong>en</strong> la "slow éducation"?En faisant machine arrière pour laisser aux<strong>en</strong>fants le temps et l’espace dont ils ont besoin pourvivre <strong>en</strong> tant qu’<strong>en</strong>fants. Nous devons accepter deleur faire davantage confiance. Dès leur naissance,ils sont programmés pour appr<strong>en</strong>dre ; si nous leurlaissions la liberté d’être curieux, de réfléchir,de pr<strong>en</strong>dre des risques et, parfois, d’échouer, ilspourrai<strong>en</strong>t s’épanouir.Propos recueillis par Jean-Pierre LepriTraduit de l’anglais (Canada)par Emmanuelle Pingaulti Carl Honoré devant unnavire ultra-rapide1. Cf. ROBERT Paul, La Finlande:un modèle éducatif pourla France ? Les secrets d’uneréussite, E.S.F., 2008, 134 pp.2. Reggio, ville d’Émilie, r<strong>en</strong>omméepour ses écoles maternelles. Cf."Reggio - 40 ans de pédagogiealternative", revue Enfantsd'Europe, n°6, association LeFuret, 67000 Strasbourg, http://www.lefuret.org/commander<strong>en</strong>-ligne/<strong>en</strong>fants-d-europe/<strong>en</strong>fants-d-europe-n-6.htmlS!l<strong>en</strong>ce n°382 septembre 2010 7


L’école publique Els AlocsLes couleurs du tempsJean Pierre LepriA première vue, l’école "Els Alocs", à une tr<strong>en</strong>taine dekilomètres au nord de Barcelone, est une école commeles autres, voire moins bi<strong>en</strong> lotie que les autres puisque<strong>en</strong>tièrem<strong>en</strong>t constituée de préfabriqués. En un certains<strong>en</strong>s, elle est comme les autres, car elle ne dispose d’aucunmoy<strong>en</strong> supplém<strong>en</strong>taire à ceux dont dispos<strong>en</strong>t toutes lesautres écoles de Catalogne. Mais ce qui change tout, c’estqu’on s’y efforce de pratiquer une "éducation l<strong>en</strong>te".n Ceip Els AlocsSanta Eulalia 101E 08340 Vilassar de MarTél. : 93 754 20 15http://xtec.cat/ceipelsalocs/est v<strong>en</strong>ue de deux professeuresqui <strong>en</strong> avai<strong>en</strong>t un peu assez des groupesL’idéescolaires anonymes… Elles se sont portéesvolontaires, <strong>en</strong> 2006, pour l’ouverture d’un<strong>en</strong>ouvelle école. Ce jour-là : un terrain vague, deuxpréfabriqués, 28 élèves de trois ans… et nos deuxinitiatrices, avec leur projet. Aujourd’hui, l’écolecompte 7 préfabriqués, 176 élèves (de trois ans auCE2), 14 professeurs (et du personnel administratifet de service), et deux belles cours.Ce qui frappe d’abord le visiteur, c’est laqualité du cadre de vie : des couleurs, à la foisnombreuses et discrètes, et non tape-à-l’œil. Ici,les arts ne sont pas une fin <strong>en</strong> soi, une activitédémonstrative, mais bi<strong>en</strong> la manifestation ou lerésultat – le plus appar<strong>en</strong>t, car il y <strong>en</strong> a d’autres –d’une philosophie plus profonde : la l<strong>en</strong>teur, vu<strong>en</strong>on pas comme un ral<strong>en</strong>ti, mais comme un temps"juste", c’est-à-dire le temps qu’il faut, parfois l<strong>en</strong>t,parfois rapide, le temps qu’il faut pour… ; car cetemps juste est relatif à chacun dans chaque actede sa vie. Certes, on y pratique des activités quel’on trouve ailleurs, dans les écoles alternatives parexemple – ce que cette école est, bi<strong>en</strong> évidemm<strong>en</strong>t.Mais ce qui fait la force et la vigueur de cette écoleet de ses activités, c’est la cause qui les sous-t<strong>en</strong>d :la recherche d’une vraie qualité de vie. Ses caractéristiquesprincipales ? L’espace, l’organisation, lapart<strong>ici</strong>pation, les activités… ri<strong>en</strong> ne semble laisséau hasard, aux habitudes.L’espaceChaque espace est "p<strong>en</strong>sé". En zones (surfaces): selon l’activité et y compris à l’intérieurde chaque salle de classe où l’on pratique les"coins" : <strong>en</strong> première partie de matinée, les élèvestravaill<strong>en</strong>t dans un coin (<strong>en</strong> groupe restreint) etils <strong>en</strong> chang<strong>en</strong>t le l<strong>en</strong>demain. Des "coins" langue,8 S!l<strong>en</strong>ce n°382 septembre 2010


L’école publique Els Alocsmathématiques, sci<strong>en</strong>ces, graphisme. En quatrejours, chacun a pratiqué les quatre coins. Enseconde partie de matinée, on décloisonne deuxclasses pour travailler <strong>en</strong> trois ateliers – et <strong>en</strong> troisjours, chaque élève a pratiqué les trois ateliers. Desateliers philosophie (dès les trois ans), sci<strong>en</strong>ces,arts plastiques (la plupart du temps <strong>en</strong> anglais).L’acc<strong>en</strong>t est mis sur l’espace et sur le temps, surl’effectif aussi réduit que possible dans un espacedonné, sur la qualité du temps passé à une activité.Des couleurs, mais ni trop ni trop peu. "Du goût",dira-t-on. Chaque groupe-classe, par exemple,pr<strong>en</strong>d comme nom le titre d’un tableau de maître ;la signalétique, dans l’établissem<strong>en</strong>t, est composéede mots égalem<strong>en</strong>t accompagnés d’un tableau.L’organisationCette évid<strong>en</strong>te simpl<strong>ici</strong>té est le fruit d’uncheminem<strong>en</strong>t, d’une organisation minutieuse etprécise, destinée à un but et non subie. L’horaireest légèrem<strong>en</strong>t flexible, c’est-à-dire à une dizainede minutes près (pour les élèves et leurs par<strong>en</strong>ts).Pas de signaux acoustiques (sonneries) pour bornerles activités, mais des horloges dans chaquesalle. Un professeur, à tour de rôle, est chargé designaler la fin de la récréation à ses collègues, pourle cas où ils oublierai<strong>en</strong>t. Les <strong>en</strong>seignants sontassez mobiles : à des mom<strong>en</strong>ts précis, certainsquitt<strong>en</strong>t mom<strong>en</strong>taném<strong>en</strong>t leur classe et part<strong>en</strong>t<strong>en</strong> r<strong>en</strong>fort dans une autre classe. Ils doiv<strong>en</strong>t doncêtre remplacés, à leur tour, dans leur propre classe(par le moniteur de sport ou de musique, ou par ladirectrice…). Ainsi, pour le temps de l’accueil desmaternelles, on compte deux <strong>en</strong>seignants : l’unfait converser et met à l’aise les <strong>en</strong>fants qui sontarrivés, l’autre accueille l’<strong>en</strong>fant et son par<strong>en</strong>t quiarriv<strong>en</strong>t. Il ne s’agit que de quelques exemples :tout est minutieusem<strong>en</strong>t coordonné, p<strong>en</strong>sé, pouraccorder la meilleure qualité au temps de chaque<strong>en</strong>fant.La part<strong>ici</strong>pationSi les deux initiatrices savai<strong>en</strong>t ce qu’elles voulai<strong>en</strong>t,il n’<strong>en</strong> est de même ni pour les par<strong>en</strong>ts nipour les autres professeurs. S’ils adhèr<strong>en</strong>t maint<strong>en</strong>antau projet, c’est le fruit de nombreux et fréqu<strong>en</strong>tséchanges. Avec les nouveaux par<strong>en</strong>ts : troisréunions, <strong>en</strong> début d’année (mais une seule pourles anci<strong>en</strong>s par<strong>en</strong>ts). Ensuite, chaque par<strong>en</strong>t part<strong>ici</strong>peà trois réunions avec le professeur de la classede son <strong>en</strong>fant : l’une collective, les deuxième ettroisième <strong>en</strong> tête-à-tête, <strong>en</strong> cours d’année – maisaussi, à tout mom<strong>en</strong>t, sur demande. Une réunionpar mois avec les représ<strong>en</strong>tants des par<strong>en</strong>ts. Enseptembre, les <strong>en</strong>seignants prépar<strong>en</strong>t la r<strong>en</strong>tréep<strong>en</strong>dant une douzaine de jours, sans les élèves –mais ce temps, off<strong>ici</strong>el, sera réduit de moitié à laprochaine r<strong>en</strong>trée. Réunion des professeurs tousles jours, sauf certains v<strong>en</strong>dredis. Réunion systématique,de tous, le mardi, de 12 h 30 à 14 h 30(aux heures où les <strong>en</strong>fants sont pris <strong>en</strong> charge parl’équipe de restauration et d’accompagnem<strong>en</strong>t),h Exposé d'une obstétr<strong>ici</strong><strong>en</strong>ne sur l'accouchem<strong>en</strong>tet la naissance des bébés.Jean Pierre Leprii Des élèves studieux.Jean Pierre Leprii Une cour d'école… presque comme les autres.Jean Pierre Lepri


L’école publique Els AlocsJean-Pierre Lepriet réunions par thèmes, pour ceux concernés,annoncés à l’avance pour le mois, de 12 h 30 à13 h 30. Les par<strong>en</strong>ts sont impliqués dans la viede l’école et les appr<strong>en</strong>tissages. Lors de ma visite,une mère, obstétr<strong>ici</strong><strong>en</strong>ne, avait revêtu sa t<strong>en</strong>ued’accoucheuse et expliquait le pourquoi de chaqueélém<strong>en</strong>t : bonnet, masque, stéthoscope, etc. Ellecomm<strong>en</strong>tait <strong>en</strong>suite le film d’une naissance (unefille) – la tête, le cordon, les premiers soins… -projeté à un petit groupe d’<strong>en</strong>fants de trois ans.Précédemm<strong>en</strong>t, un expert <strong>en</strong> sommeil était v<strong>en</strong>uexpliquer les rêves, un chauffeur de taxi, l’automobile,un astronome amateur, le ciel et l’univers,un mag<strong>ici</strong><strong>en</strong>, ses tours, etc., mais toujours <strong>en</strong> li<strong>en</strong>avec un projet du groupe, pour l’<strong>en</strong>richir, lui êtreutile dans son travail, et non comme un simpleagrém<strong>en</strong>t.Les activitésLe programme off<strong>ici</strong>el s’applique <strong>ici</strong>. Ce quidiffér<strong>en</strong>cie cette école, c’est seulem<strong>en</strong>t les moy<strong>en</strong>squ’elle se donne pour y satisfaire. Ces moy<strong>en</strong>ssont variés et ordonnés à un but, on l’a vu. Mêmeun temps de relaxation est programmé, <strong>en</strong> débutd’après-midi : audition musicale, pour les plusgrands, contact physique apaisant, pour les plusjeunes, et même "ne ri<strong>en</strong> faire", pour bi<strong>en</strong> ress<strong>en</strong>tirla différ<strong>en</strong>ce avec la pression du zapping. Ilexiste des projets par classe, pour l’école (danseet expression par le corps, cette année), une sortieau musée d’arts plastiques ou de sci<strong>en</strong>ces, dansune ferme, dans un bois, pour les v<strong>en</strong>danges… etun mini-séjour (deux jours et une nuit pour les 2et 3 ans, trois jours et deux nuits pour les 5 anset plus)… Tout cela et plus <strong>en</strong>core, dans un cadrehoraire et pédagogique flexible (avec une exig<strong>en</strong>cede qualité, mais non de réussite, ni dans un tempsdonné).Voilà comm<strong>en</strong>t, avec des moy<strong>en</strong>s qui sont cequ’ils sont, quelques <strong>en</strong>seignants <strong>en</strong>traîn<strong>en</strong>t touteune partie de la population à une autre qualité devie. Voilà comm<strong>en</strong>t une simple idée peut transformerla vie. Oh, bi<strong>en</strong> sûr, on peut <strong>en</strong>core mieuxrespecter le temps de chacun, <strong>en</strong> laissant, parexemple, des plages de temps où tout le monde nefait pas la même chose, même si c’est déjà chacunà son rythme. Bi<strong>en</strong> sûr, on s<strong>en</strong>t aussi parfois unpeu de "presse" pour pratiquer la l<strong>en</strong>teur ; il y a<strong>en</strong>core des désaccords et des incompréh<strong>en</strong>sions…Mais on y fait face avec respect et intellig<strong>en</strong>ce.Les élèves ne cour<strong>en</strong>t ni ne se bouscul<strong>en</strong>t pour sedéplacer, ils embelliss<strong>en</strong>t leur cadre de vie, organis<strong>en</strong>tleur récréation à leur goût, parl<strong>en</strong>t facilem<strong>en</strong>tà un adulte, sont (à) ce qu’ils font - et font ce qu’ilssont…Tout cela à partir d’une simple idée : étonnant,non ? Détonnant, oui !Tout cela à partir d’une idée ?Ça me donne une idée…Jean-Pierre LepriCRÉA-Appr<strong>en</strong>dre la vie,71300 Mary,appvie-crea@yahoo.fr10 S!l<strong>en</strong>ce n°382 septembre 2010


L’éducation l<strong>en</strong>teQuinze principesL’éducation l<strong>en</strong>te propose une réflexion qualitative qui réinv<strong>en</strong>tele concept grec de Kairos – le temps de la qualité, des événem<strong>en</strong>ts,des processus, de la nature… - face au Chronos – le temps quilimite, qui clôt, qui quantifie…Elle propose un <strong>en</strong>semble de quinze principes, résumés ci-dessous :1/ L’éducation est une activité l<strong>en</strong>te.L’éducation profonde qui conduit à la compréh<strong>en</strong>siondes phénomènes et du monde – et quiva plus loin qu’une simple transmission – s’étiredans le temps et demande une attitude ouverte etflexible pour se développer.2/ Les activités éducatives définiss<strong>en</strong>telles-mêmes leur temps nécessaire(et non l’inverse).Chaque appr<strong>en</strong>tissage a besoin d’un tempsspécifique pour se développer et s’affermir.Pour changer les connaissances <strong>en</strong> savoirs, il estbesoin d’un temps qui soit ouvert sous plusieursdim<strong>en</strong>sions.3/ En éducation, moins c’est plus.La surcharge de cont<strong>en</strong>us et d’objectifs éducatifsne produit pas directem<strong>en</strong>t davantage d’appr<strong>en</strong>tissages.Aussi est-il opportun que les finalitéset les objectifs soi<strong>en</strong>t sélectionnés par et selon chaquecontexte éducatif.4/ L’éducation est un processusqualitatif.L’éducation est un processus qui affecte notremanière de s<strong>en</strong>tir, de p<strong>en</strong>ser et d’agir ; l’éducationn’est pas la répétition, la reproduction oul’accumulation d’un nombre donné d’informations,structurées et séqu<strong>en</strong>cées dans un manuel.L’éducation a pour finalité des appr<strong>en</strong>tissagesamples, profonds, durables et qui ont du s<strong>en</strong>s.5/ Le temps éducatif estglobal et inter-relié.L’<strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>t fragm<strong>en</strong>te et compartim<strong>en</strong>tece qui, dans l’être humain et dans ses appr<strong>en</strong>tissages,est inter-relié. Les stimuli, les espaces et lesmom<strong>en</strong>ts éducatifs font partie d’un même processusindividuel et collectif.6/ La construction d’un processuséducatif se doit d’être sout<strong>en</strong>able.L’éducation se construit <strong>en</strong> t<strong>en</strong>ant compte desapports du passé – le bagage, le point de départ -et <strong>en</strong> t<strong>en</strong>ant compte des conséqu<strong>en</strong>ces qu’auront,dans le futur, nos agissem<strong>en</strong>ts prés<strong>en</strong>ts.7/ Chaque <strong>en</strong>fant – et chaquepersonne – a besoin d’un tempspropre pour ses appr<strong>en</strong>tissages.Vu qu’aucun élève – ni aucune personne –n’acquiert ses appr<strong>en</strong>tissages de la même manière,l’att<strong>en</strong>tion portée à chaque appr<strong>en</strong>ant se doit d’êtremodulée.8/ Chaque appr<strong>en</strong>tissagea son mom<strong>en</strong>t."Ce n’est pas <strong>en</strong> tirant sur les salades qu’ellesvont pousser plus vite 1 ." Même si nous avançonsles appr<strong>en</strong>tissages dans le temps, nous n’obti<strong>en</strong>dronspas de meilleurs résultats à moy<strong>en</strong> et à longterme. En éducation, "avant" n’est pas toujours"meilleur"et chaque appr<strong>en</strong>tissage demande untemps adéquat qu’on ne peut que respecter.9/ Pour profiter au mieux dutemps, définir et hiérarchiserles finalités de l’éducation.Le problème n’est pas le manque de temps maisl’usage que nous faisons de celui-ci. Au lieu deshabituelles affirmations que nous manquons detemps, voyons plutôt comm<strong>en</strong>t dégager des priorités.Gérer et organiser le temps sans définir lesfinalités conduit à un modèle technique et bureaucratiquede l’organisation du temps éducatif.10/ L’éducation nécessitedu temps sans temps.Pour installer et consolider des appr<strong>en</strong>tissages,nous avons besoin de temps et d’espace vides depressions et de cont<strong>en</strong>us.D. R.n Joan Domènech, Elogio de laeducación l<strong>en</strong>ta, Barcelona,Grao (à paraître <strong>en</strong> français,co-édition S!l<strong>en</strong>ce).http://joandf.blogspot.com/1. Célestin Freinet.h L'éducation dans le jardinS!l<strong>en</strong>ce n°379 mai 2010 11


L’éducation l<strong>en</strong>teSur le mouvem<strong>en</strong>t de la l<strong>en</strong>teur<strong>en</strong> éducation :n Joan Domènech, Éloge del’éducation l<strong>en</strong>te, co-éditionSil<strong>en</strong>ce, 2011 (à paraître).n "L’Ecole est pressée, trop pres-sée", dossier du Nouvel éducateur,n° 197, avril 2010, ICEM-Freinet,10 chemin de la Roche-Montigny,44000 Nantes, tél. : 02 40 8947 50, editions-icem@wanadoo.frn Jean-Pierre Lepri, Les temps etl’éducation. 1992, 31 pp. "Nuln’échappe aux temps, mais l’éducationparaît l’ignorer. Qu’est-cedonc que le temps ? Qu’appr<strong>en</strong>dondes temps ? La succession, doncle nombre et la causalité, le s<strong>en</strong>s(ori<strong>en</strong>tation et signification), l’a-v<strong>en</strong>ir,le vieillir…" Voies Livres, 22 rueSaint-Cyr, 69009 Lyon, tél. : 0478 83 53 83, voieslivres@free.fr.Voir égalem<strong>en</strong>t les référ<strong>en</strong>cesà la fin des articles.*Traduit et adapté de l’espagnol(Espagne) par Jean-Pierre Lepri.11/ R<strong>en</strong>dre la maîtrisedu temps à l’appr<strong>en</strong>ant.Laisser du temps aux appr<strong>en</strong>ants pour assimiler,pour vivre, pour connaître, pour appr<strong>en</strong>dre,pour construire leurs propres appr<strong>en</strong>tissages.Avoir du temps et l’utiliser de façon libre et autonomepermet de mieux appr<strong>en</strong>dre.12/ Rep<strong>en</strong>ser le temps des relations<strong>en</strong>tre adultes et <strong>en</strong>fants.Si nous récupérons du temps pour les <strong>en</strong>fants,la conséqu<strong>en</strong>ce logique est que nous aurons àrep<strong>en</strong>ser le temps partagé avec eux, pour pr<strong>en</strong>dre<strong>en</strong> compte que le temps éducatif est diffus, épars,avec des rythmes différ<strong>en</strong>ts, adéquat, propre àchacun.13/ Redéfinir le temps des éducateurs.Le temps des professionnels de l’éducationdoit leur permettre de réfléchir et d’échanger, defaciliter le travail dans les c<strong>en</strong>tres scolaires ou deformation, de rompre les rythmes stressants et dedisposer d’espaces non formels de relation et deformation.14/ L’école doit éduquer au temps.L’éducation au temps est un aspect importantdu curriculum, au travers des principes ci-dessus :pauses, respect des rythmes, gestion autonome dutemps, horaires flexibles…15/ L’éducation "l<strong>en</strong>te" fait partiede la rénovation pédagogique.Les communautés éducatives qui s’interrog<strong>en</strong>tsur la gestion du temps se donn<strong>en</strong>t un moy<strong>en</strong>d’améliorer les processus éducatifs.Ces principes sont davantage une propositionpour réfléchir, à travers un nouveau regard sur leconcept du temps, sur l’amélioration de toute éducation.Il ne s’agit pas tant de mieux nous organiserque d’être capables d’ajuster les actes éducatifs,à la fois, à l’activité et à l’appr<strong>en</strong>ant. Redonner dutemps aux appr<strong>en</strong>tissages, aux ag<strong>en</strong>ts de l’éducation,dans une perspective qualitative, est une desclés pour t<strong>en</strong>ter d’améliorer ce processus si importantpour notre société.Joan Domènech Francesch*joandf@pangea.orgpédagogiePour une pédagogiede l’escargotNotre école, à l’image d’une bonne partie de la sociétéhumaine, est c<strong>en</strong>trée sur le mythe de la vitesse, du"faire vite", de l’accélération. Je me suis demandé :• Devons-nous vraim<strong>en</strong>t courir à l’école ?• Sommes-nous sûrs que cette stratégie est la meilleure ?• Devons-nous forcém<strong>en</strong>t obéir à une sociétéqui nous impose la vitesse à tout prix ?rep<strong>en</strong>sé à ma propre expéri<strong>en</strong>ce, àmes origines. Je suis né, J’ai grandi et J’aiJ’aitoujours vécu dans une famille paysanne.La vie à la campagne est assujettie à la nature, àun temps cyclique, celui des semis, de l’att<strong>en</strong>teet de la récolte. Un temps rythmé par les quatresaisons.L<strong>en</strong>teur et oisivetéL’idée de "perdre du temps", d’att<strong>en</strong>dre patiemm<strong>en</strong>tqu’un cycle s’achève, est caractéristique dutravail paysan, de la terre. A bi<strong>en</strong> réfléchir, il n’y apas, dans le travail des champs, de pauses qui ne12 S!l<strong>en</strong>ce n°382 septembre 2010D. R.


pédagogiesoi<strong>en</strong>t fécondes ; le temps perdu est <strong>en</strong> réalité untemps nécessaire biologiquem<strong>en</strong>t qui permet souv<strong>en</strong>tla préparation d’activités cycliques comme lesrécoltes ou les semis. Au contraire, la vitesse estliée à un temps linéaire, à une production industriellec<strong>en</strong>trée sur l’usage unique, sur le modèled’une société qui consomme et ne se préoccupepas des cycles naturels qui devrai<strong>en</strong>t être ceux desbi<strong>en</strong>s, de l’énergie, des matières premières et despersonnes. C’est un "temps-flèche", qui ne fait pasde place à l’att<strong>en</strong>te.Tout cela marque profondém<strong>en</strong>t l’éducation,la formation des personnes et l’organisation del’école.Et c’est là qu’apparaît une alternative que nousavons appelée, par métaphore, la pédagogie del’escargot.Stratégie didactiquedu ral<strong>en</strong>tissem<strong>en</strong>tConcrètem<strong>en</strong>t, il s’agit de pr<strong>en</strong>dre le contrepiedde quelques pratiques éducatives et didactiquesqui sont désormais <strong>en</strong>trées dans les habitudesde l’école. Il devi<strong>en</strong>t indisp<strong>en</strong>sable d’<strong>en</strong> proposerde nouvelles qui, pour certains, pourront semblerringardes, voire tout droit sorties des archives del’éducation.1. Perdre du temps à parler – Il y a une phase,<strong>en</strong> général au début de la première année d’unnouveau cycle scolaire, au cours de laquelle letemps perdu à parler et à écouter les <strong>en</strong>fants dansleurs histoires personnelles est des plus précieux.C’est le temps de la découverte, de la connaissancedes vécus de chacun, de l’élaboration de règlescommunes de vie <strong>en</strong> groupe. Perdre du tempssans "faire le programme" (un des principauxsujets d’inquiétude de nos <strong>en</strong>seignants), ce n’estcertainem<strong>en</strong>t pas perdre du temps.2. Rev<strong>en</strong>ir à la plume – Je p<strong>en</strong>se <strong>ici</strong> au stylographe,à l’art de la calligraphie, au fait d’écrirebi<strong>en</strong>, à la belle écriture. A l’ère de l’ordinateur, ils’agit <strong>en</strong>core d’expérim<strong>en</strong>ter la technique de l’<strong>en</strong>creet de la plume.3. Se prom<strong>en</strong>er, marcher, aller à pied – C’estune expéri<strong>en</strong>ce ess<strong>en</strong>tielle, indisp<strong>en</strong>sable pourvivre dans un territoire, pour bi<strong>en</strong> le connaîtreet compr<strong>en</strong>dre <strong>en</strong> profondeur sa trame historiqueet géographique. Le faire <strong>en</strong>semble, avec tous lesélèves de la classe, permet de ress<strong>en</strong>tir des émotions,de balayer du regard des détails que nous nevoyons plus, de s<strong>en</strong>tir les odeurs, d’éprouver dess<strong>en</strong>sations qui cré<strong>en</strong>t des li<strong>en</strong>s. Pour cela il seraitvraim<strong>en</strong>t important de comm<strong>en</strong>cer (ou de recomm<strong>en</strong>cer)à faire des tours à pied ou (pour les plusrapides) à bicyclette.4. Dessiner plutôtque photocopier– Aujourd’hui toutse photocopie. Nousavons pris la maniede tout reproduireavec le photocopieuret de "le donner àcolorier à nos <strong>en</strong>fants", dev<strong>en</strong>usainsi experts dans le remplissagedes blancs de la pageavec des couleurs. Dessiner etcréer soi-même des planches,des modèles, des graphiques...C’est ainsi que nous nous réapproprieronsles appr<strong>en</strong>tissages.5. Regarder les nuages dans le ciel, regarderpar la f<strong>en</strong>être – Je connais une <strong>en</strong>seignante quiemmène souv<strong>en</strong>t les <strong>en</strong>fants de sa classe dans lepré se trouvant devant l’école. Lorsque le tempsest couvert et qu’il y a du v<strong>en</strong>t, elle les fait s’allongerpar terre et regarder les nuages dans le ciel, <strong>en</strong><strong>en</strong> imaginant les formes et les mouvem<strong>en</strong>ts.6. Écrire de vraies lettres et des cartes postales,<strong>en</strong> les utilisant comme support artistique– A l’occasion des fêtes, plutôt que des petitscadeaux (gadgets ou bricoles souv<strong>en</strong>t inutiles),nous proposons à nos <strong>en</strong>fants d’écrire, par exemple,des cartes s’inspirant du mouvem<strong>en</strong>t artistiqueconnu sous le nom "d’art postal". L’art postalconcerne les <strong>en</strong>veloppes et cartes diversem<strong>en</strong>tdécorées <strong>en</strong> utilisant un large év<strong>en</strong>tail d’autrestechniques comme le collage, les timbres décoratifset la création de faux timbres (artistamps).Et ainsi, partout dans le monde circuleront desmilliers de cartes, dessinées par des filles et desgarçons de tous âges.7. Appr<strong>en</strong>dre à siffler à l’école – P<strong>en</strong>dant untemps il était interdit de siffler à l’école. Avez-vousdéjà appris à des <strong>en</strong>fants à siffler ?8. Faire un jardin à l’école – Pour faire un jardin,il faut pr<strong>en</strong>dre <strong>en</strong> compte le temps : chez les<strong>en</strong>fants, cette activité développe l’att<strong>en</strong>tion pourles rythmes naturels. C’est une vraie expéri<strong>en</strong>cede l<strong>en</strong>teur ; le fait de "pr<strong>en</strong>dre soin", de cultiver laterre <strong>en</strong> se pliant à ses rythmes, peut aider à trouverun équilibre. On peut le faire à la maternelle,<strong>en</strong> primaire ou au secondaire.Avec la pédagogie de l’escargot, j’ai jeté unpavé dans la mare de la course au programme.Gianfranco Zavalloni*burattini@libero.itBibliographi<strong>en</strong> Gianfranco Zavalloni, LaPedagogia della Lumaca. Peruna Scuola L<strong>en</strong>ta e Nonviol<strong>en</strong>ta,Bologna, EMI, 2009.http://www.pedagogiadellalumaca.org/n Rubem Alves, A pedagogiados caracóis, Verus Editora,Campinas SP (Brésil), 2010.n Christoph Baker, Ozio,l<strong>en</strong>tezza e nostalgia. Decalogomediterraneo per una vita piùconviviale, Bologna, EMI, 2006.n Tom Hodgkinson, How to beidle, P<strong>en</strong>guin Books Ltd, 2005.n Tom Hodgkinson, How to befree, P<strong>en</strong>guin Books Ltd, 2007.n www.scuolacreativa.it*Traduit de l’itali<strong>en</strong> parAlexandre SibertS!l<strong>en</strong>ce n°382 septembre 2010 13


L’éducation l<strong>en</strong>teL’école l<strong>en</strong>teL’idée de l<strong>en</strong>teur est désormais une métaphore établie,grâce au travail de pionnier de Carlo Petrini, créateur etpilote du mouvem<strong>en</strong>t slow food ; or, manger et appr<strong>en</strong>dresont les deux actes vitaux. Nous mangeons pour <strong>en</strong>tret<strong>en</strong>irnotre corps, et nous appr<strong>en</strong>ons pour trouver notre voie.D. R.Maurice Holt est professeurémérite d’éducation à l’universitéde D<strong>en</strong>ver (Colorado), Etats-Unis.Auteur notamm<strong>en</strong>t de :n The Common Curriculum:Its Structure and Style in theCompreh<strong>en</strong>sive School, Routledge,Londres, 1978n Schools and Curriculum Chan-ge, McGraw-Hill, Londres, 1980n Judgm<strong>en</strong>t, Planning andEducational Change, Harper andn Row, Londres, 1987*Traduit de l’anglais (Etats-Unis)par Emmanuelle Pingault.1. Cf. ROBERT Paul, La Finlande :les secrets d’une réussite, ESF, 134 p.Toutefois, ce point de vue reste purem<strong>en</strong>t fonctionnel. le slow food vise plusque la survie – ce qu’on y cherche, c’estl’épanouissem<strong>en</strong>t. Et, si nous voulons nous épanouir,manger devi<strong>en</strong>t une expéri<strong>en</strong>ce <strong>en</strong>richissante<strong>en</strong> tant que telle qui se nourrit de tradition,de respect pour ce qui est bon et des plaisirs dela conversation. L’alim<strong>en</strong>tation devi<strong>en</strong>t alors unecomposante ess<strong>en</strong>tielle de la vie civilisée. Il <strong>en</strong> vade même de l’éducation. Le but de la scolarité n’estpas d’appr<strong>en</strong>dre aux <strong>en</strong>fants à s’<strong>en</strong>richir dans lelibre marché. L’éducation, c’est la voie par laquell<strong>en</strong>ous initions les appr<strong>en</strong>ants aux arts de la civilisation,à la compréh<strong>en</strong>sion de ce qui nous épanouitet qui fait quelque chose de nous.Le système scolaire peutsaper notre qualité de vieL’école l<strong>en</strong>te est un lieu où l’éducation est pratiquée<strong>en</strong> tant qu’activité à part <strong>en</strong>tière. Le financem<strong>en</strong>tde l’éducation par l’Etat, dans les paysanglo-saxons, reste dominé par une conceptioninstrum<strong>en</strong>tale, reposant sur l’idée de résultats àatteindre, mesurés par des tests standardisés.Si on y ajoute l’objectif, depuis vingt ans, de sepréparer au monde du travail et aux besoins dulibre marché pour répondre à la compétition et àla responsabilité financière, on obti<strong>en</strong>t la recetted’un système scolaire défaillant, qui ne peut quesaper la qualité de vie pour chacun.L’école l<strong>en</strong>te exploite l’idée de l<strong>en</strong>teur nonpas au s<strong>en</strong>s premier, mais comme une métaphorepermettant une analyse <strong>en</strong> profondeur. L’écolel<strong>en</strong>te crée sa propre philosophie et c<strong>en</strong>tre sonprogramme sur l’analyse de ce que veul<strong>en</strong>t direappr<strong>en</strong>dre et <strong>en</strong>seigner. Ses professeurs sav<strong>en</strong>timpliquer les étudiants et développer la motivationpropre à chacun. Il ne s’agit pas de définir desbuts chiffrés, puis de remonter à contre-courantjusqu’aux élèves, pour leur bourrer le crâne dedonnées et de compét<strong>en</strong>ces. Il s’agit plutôt d’allerde l’avant, se press<strong>en</strong>tir la réponse de l’étudiant,d’offrir des ressources lui permettant d’appr<strong>en</strong>dreau mom<strong>en</strong>t idéal ; ce sont donc des questionsmorales, qui exig<strong>en</strong>t une approche très différ<strong>en</strong>teet réfléchie.Quelques pays ont compris qu’ils avai<strong>en</strong>tbesoin d’écoles où l’on pratique l’<strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>tapprofondi. En Finlande, on ne fait pas de tests deconnaissances, on n’établit pas de but normalisé,les <strong>en</strong>fants <strong>en</strong>tr<strong>en</strong>t <strong>en</strong> primaire à l’âge de huit anset, pour la plupart, la quitt<strong>en</strong>t vers dix-huit ans. Et,même si les méthodes de comparaison des écolesau niveau international sont forcém<strong>en</strong>t imparfaites,on admet partout que les écoles de Finlandepourrai<strong>en</strong>t nous donner des idées (1). Sous bi<strong>en</strong>des points de vue, elles appliqu<strong>en</strong>t l’idée d’écolel<strong>en</strong>te : la Finlande accorde à l’éducation un rôlecivique déterminant, elle met <strong>en</strong> valeur les arts etla philosophie. Le domaine de l’<strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>t estd’ailleurs celui qui attire le plus grand nombre depostulants. On ne s’étonnera pas que l’économiefinlandaise soit saine et que le pays produise unnombre impressionnant de mus<strong>ici</strong><strong>en</strong>s professionnels,tout <strong>en</strong> restant <strong>en</strong> première ligne dans ledomaine de l’électronique grand public.S’épanouir dans un mondecomplexe et incertainLe concept d’école l<strong>en</strong>te associe le respect de latradition, le besoin d’une compréh<strong>en</strong>sion philosophiqueet le respect de la communauté. Il exposeaux étudiants leur héritage culturel, développeleurs capacités d’acteurs moraux, leur fournissantainsi les outils qui leur permettront de s’épanouirdans un monde complexe et incertain. Si on porteun regard sérieux sur l’éducation, c’est bi<strong>en</strong> lemoins que l’on puisse souhaiter.Maurice Holt*14 S!l<strong>en</strong>ce n°382 septembre 2010


RéactionsQuestions à l’éducation l<strong>en</strong>te“n'est pas un vase qu'on remplit,mais un feu qu'on allume", écrit avec raisonL’élèveMontaigne. Aussi, nous avons, me semblet-ilun problème : le bois nous fait défaut si nous nebougeons pas d'où nous sommes...Imaginons quelqu'un qui ait conservé, <strong>en</strong> dépitde sa scolarité, assez de puissance pour s'interrogeret appr<strong>en</strong>dre par lui-même : dans des conditionsd'exist<strong>en</strong>ce ordinaires, il se trouvera quand mêmeréduit de fait à l'impuissance, à moins de faire plusd'un pas de côté. Nous vivons dans un monde oùles écoles dites « alternatives » se heurt<strong>en</strong>t commeles autres au problème de la globalisation : notremilieu local n'est plus le lieu où nous puisons les ressourcesnécessaires à nos vies. Vu la démesure de lasociété capitaliste industrielle, nous ne pouvonsplus accéder aux t<strong>en</strong>ants et aux aboutissants de cequi nous est nécessaire.Pour compr<strong>en</strong>dre une paire de chaussures,sans parler de son dev<strong>en</strong>ir-déchet, il nous faudraitremonter jusqu'<strong>en</strong> Chine, <strong>en</strong> passant par les puitsde pétrole d'Arabie et la bourse de New York, et lesvidéos qui nous médus<strong>en</strong>t si facilem<strong>en</strong>t n'offr<strong>en</strong>tqu'une expéri<strong>en</strong>ce au rabais pour nos cinq s<strong>en</strong>s.Le monde capitaliste est, la plupart du temps,magique, opaque et déresponsabilisant, et l'expéri<strong>en</strong>cey est pauvre.L’exploration libre et autonome de notre <strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>tvital est r<strong>en</strong>due quasi impossible parnotre intégration dans des flux labyrinthiquesde tailles et de rythmes non maîtrisables par unhumain, ni par les humains <strong>en</strong> général (un collectifd'ailleurs problématique).La "gestion" à courte vue des experts, sinondes machines, a presque <strong>en</strong>tièrem<strong>en</strong>t remplacé lapolitique et, si elle permet à quelques privilégiésde dominer leurs semblables, ils le sont eux-mêmespar ces flux industriels et financiers qui lesdépass<strong>en</strong>t.Aussi notre éducation par l'institution scolaireest-elle, dans sa façon de nous limiter, une bonneadaptation à ce qui nous att<strong>en</strong>d...L'<strong>en</strong>jeu actuel de nos appr<strong>en</strong>tissages devi<strong>en</strong>talors, non seulem<strong>en</strong>t d’éviter la docilité, mais d’yparv<strong>en</strong>ir <strong>en</strong> mutualisant des expéri<strong>en</strong>ces qui nousémancip<strong>en</strong>t du capitalisme industriel. En somme,vivons, inv<strong>en</strong>tons et appr<strong>en</strong>ons <strong>en</strong>semble de quoinous libérer, ce que t<strong>en</strong>t<strong>en</strong>t, au fond, les groupesdes villes <strong>en</strong> transition !Marie-Pierre NajmanCritique de l’éducation l<strong>en</strong>tede l’éducation – <strong>en</strong>t<strong>en</strong>dresurtout "de la scolarisation", mais pas seulem<strong>en</strong>t– montre que, depuis l’antiquité, L’histoirel’éducation est un auxiliaire puissant de conformationdes nouvelles générations à l’ordre <strong>en</strong>cours. L’éducation s’exerce donc au bénéfice desclasses dominantes – quelles qu’elles soi<strong>en</strong>t, parailleurs 1 .Si notre école actuelle naît <strong>en</strong> 1880 – comm<strong>en</strong>ta-t-on fait avant, p<strong>en</strong>dant des millénaires,sans école ? –, c’est parce que l’on a besoin, à cemom<strong>en</strong>t-là, d’ouvriers alphabétisés, mais surtoutpas lecteurs, qui arriv<strong>en</strong>t et repart<strong>en</strong>t précisém<strong>en</strong>tsurtout à la même heure 2 . Sa fonction est doncnotamm<strong>en</strong>t d’<strong>en</strong>traîner au temps contraint et soumisà d’autres que soi, des paysans maîtres de leurtemps et de la compréh<strong>en</strong>sion de celui-ci.Les pédagogues de "l’autre" éducation – deCom<strong>en</strong>ius à Rousseau, Montessori, Steiner,Freinet, etc. – ne font jamais que résoudre les problèmesposés par l’éducation bourgeoise, créantun cadre fictif de liberté et d’activisme dont bénéf<strong>ici</strong><strong>en</strong>t,directem<strong>en</strong>t ou à terme, les privilégiés.Pris et perdus dans le détail et la critique des programmes,des méthodes, des temps… scolaires,ils ne remett<strong>en</strong>t pas <strong>en</strong> cause le "système" scolairelui-même ni son paradigme fondateur : l’inégalitédes intellig<strong>en</strong>ces, des statuts humains… 2 . "Le perfectionnem<strong>en</strong>tde l’instruction, c’est d’abord le perfectionnem<strong>en</strong>tdes longes ou plutôt le perfectionnem<strong>en</strong>t dela représ<strong>en</strong>tation de l’utilité des longes. Les 'progressifs'se sont d’abord battus pour montrer la nécessité d’avoirde meilleures longes" 3 .La dérégulation scolaire actuelle n’est que lereflet de la dérégulation de la société post-capitaliste,tout comme l’instauration de l’école avait étéla fille de l’instauration du capitalisme.L’éducation l<strong>en</strong>te, comme d’ailleurs toutes leséducations alternatives, reste donc toujours fondam<strong>en</strong>talem<strong>en</strong>tune éducation, avec un schémaprégnant sous-jac<strong>en</strong>t : un éducateur et un éduqué– et, bi<strong>en</strong> <strong>en</strong>t<strong>en</strong>du, avec tout ce qu’il implique 4 .Méfions-nous du "débat" sur les rythmesscolaires : il ne s’agit pas tant de changer l’école(de repeindre les barreaux de la cage ?) que devivre <strong>en</strong>semble, sans ou malgré l’école, chacun àson rythme. Pour cela, point n’est besoin d’école,fut-elle alternative : il suffit de savoir s’écouter.Appr<strong>en</strong>dre est naturel 5 .Jean-Pierre Lepri1. Aníbal Ponce, Educación ylucha de clases (1934), Fontamara,2004, 236 pp .2. Analyses de : Illich, Une Société sansécole (1971), Fayard, 2004 ; Rancière,Le Maître ignorant (1987), 10/18,2004 ; Corrêa, Educaçaõ, comunicaçaõ,anarquia, Cortez, 2006. "Si un gouvernem<strong>en</strong>tordonnait off<strong>ici</strong>ellem<strong>en</strong>t aux <strong>en</strong>seignantsde s’arranger pour que l’échecscolaire frappe massivem<strong>en</strong>t les <strong>en</strong>fantsdes classes populaires, ils crierai<strong>en</strong>t auscandale et s’insurgerai<strong>en</strong>t contre detelles instructions. Et pourtant, c’estexactem<strong>en</strong>t ce qui se passe dans la réalité.Le ministre n’a qu’à <strong>en</strong>courager les<strong>en</strong>seignants à faire consci<strong>en</strong>cieusem<strong>en</strong>tleur travail, à intéresser leurs élèves à lacompétition scolaire, afin d’<strong>en</strong> dégager,<strong>en</strong> toute loyauté et <strong>en</strong> tout dévouem<strong>en</strong>t,les élites" : Alain Accardo, Le Petitbourgeoisg<strong>en</strong>tilhomme : la moy<strong>en</strong>nisationde la société, Labor, 2003.3. Rancière, op. cit., p. 202.4. Voir notre "L’échec de l’école estune réussite", Sil<strong>en</strong>ce de septembre2008 ou notre dossier "Éduquer ouappr<strong>en</strong>dre ?", Sil<strong>en</strong>ce d’avril 2009.5. http://www.dailymotion.com/video/xddiif_appr<strong>en</strong>dre-c-est-naturel_creation.S!l<strong>en</strong>ce n°382 septembre 2010 15


Francis BlaiseAmap souscontrôlesLa DGCCRF, Direction généralede la concurr<strong>en</strong>ce, de la consommationet de la répression desfraudes, a décidé <strong>en</strong> 2010 dem<strong>en</strong>er une grande <strong>en</strong>quête sur lescircuits courts de distribution. Dansce cadre, de nombreuses Amap,associations pour le mainti<strong>en</strong>d'une agriculture paysanne, ontfait l'objet de contrôles, soit sur leslieux de distribution des paniers,soit chez les producteurs. LaDGCCRF incite les Amap à sedéclarer <strong>en</strong> temps que point dev<strong>en</strong>te collectif. Ce que refus<strong>en</strong>tles Amap. Pour ces dernières, lefonctionnem<strong>en</strong>t actuel passe parun contrat de part<strong>en</strong>ariat <strong>en</strong>tre unou des producteurs et consommateursdont les produits sont réglésà l'avance et retirés dans un lieudit, à une date donnée. Cela n'ari<strong>en</strong> à voir avec un point de v<strong>en</strong>teclassique : personne ne peut v<strong>en</strong>irs'approvisionner sur place sansêtre adhér<strong>en</strong>ts auparavant et pourau moins une année. La demandede la DGCRF pourrait avoir degraves r épercutions : s i u ne A mapétait un point de v<strong>en</strong>te, elle devrait<strong>en</strong> effet appliquer tout un tasde règlem<strong>en</strong>ts sanitaires commel'étiquetage de chaque produit,l'interdiction pour les acheteursde manipuler la nourriture nonemballée, l'obligation d'avoirdes comptoirs réfrigérés… ce quisignifierait la mort des Amap.Dans un communiqué du 29 juin2010, Miramap, Mouvem<strong>en</strong>tinter-régional des Amap, contestel'approche des services del'Etat, rappelant que cette formeassociative ne relève pas de laréglem<strong>en</strong>tation sur le commerce.Des contacts politiques sont <strong>en</strong>cours pour protéger l'approcheAmap sous sa forme actuelle.MirAmap, http://mirAmap.org.Médiasn Livres de papier, journal des réfractaires àl'ordre numérique, c/o Off<strong>en</strong>sive, 21 ter, rueVoltaire, 75011 Paris. Les livres vont-ils dev<strong>en</strong>irvirtuels ou sous couvert d'une abondance d'information,va-t-on vers le niveau zéro de la culture? Petite revue de réflexion gratuite diffusée parun collectif de professionnels du livre…n N'autre école, CNT-FTE, 33, rue des Vignoles,75020 Paris, nautrecole@cnt-f.org. Revue "destravailleurs de l'éducation" proche des libertaires,elle propose dans son numéro d'été 2010 un dossiersur "Ecole : quelle démocratie ?" avec de bonnesquestions sur les limites de l'exercice, sur la hiérarchie,sur les possibilités d'évolution (aller vers des coopérativeséducatives ?), la place de la désobéissance…manque un dialogue avec ceux qui voi<strong>en</strong>t l'école del'extérieur : les par<strong>en</strong>ts, les mouvem<strong>en</strong>ts alternatifs…n Un court pour le futur est une émissionr<strong>en</strong>ouvelée tous les quinze jours qui se trouvesur la webradio RadioEthic. Elle propose depuisdébut 2010 un débat autour d'un court-métragede fiction ou d'animation parlant d'écologie etde développem<strong>en</strong>t durable. Les courts-métragessont prés<strong>en</strong>tés <strong>en</strong> ligne sur www.radioethic.com/les-emissions/un-court-pour-le-futur.html.n Creuse-citron, BP2, 23000 Sainte-Feyre, creusecitron@free.fr. Journal de laCreuse libertaire v<strong>en</strong>du à prix libre.n Le fusil brisé, revue de l'Internationale desRésistants à la Guerre (IRG-WRI), consacre son numérod'avril 2010 aux li<strong>en</strong>s <strong>en</strong>tre le militarisme et lesquestions de g<strong>en</strong>re. Pour les hommes, spécialem<strong>en</strong>tdans les pays où le service militaire est obligatoire,Amap <strong>en</strong>chiffresLa première Amap a vu le jour àAubagne (Bouches-du-Rhône) <strong>en</strong>avril 2001. Selon une étude réalisée<strong>en</strong> mai 2010 par Miramap,coordination interrégionale desAmap, elles serai<strong>en</strong>t plus de 1000aujourd'hui. Selon les régions,les données sont plus ou moinscomplètes. En Prov<strong>en</strong>ce-Alpes-Côte d'Azur, première région àse doter d'une structure régionale,on compte aujourd'hui 146 Amappour 8000 paniers, soit 30 000consommateurs. En Rhône-Alpes,175 Amap fourniss<strong>en</strong>t 7875paniers. En Ile-de-France, il ya 180 Amap. Suiv<strong>en</strong>t <strong>en</strong>suite :Aquitaine (108), Midi-Pyrénées(90), Pays-de-Loire (70), Bretagne(34), Basse-Normandie (33),Picardie (31), Alsace (30), Haute-Normandie (28), C<strong>en</strong>tre (21),Lorraine (20), Auvergne et Languedoc-Roussillon(19), Nord-Pasde-Calais(18), Bourgogne (10),Franche-Comté et Poitou-Char<strong>en</strong>tes(14), Limousin (5), Champagne-Ard<strong>en</strong>nes (4), Corse (1). Au total,cela concernerait maint<strong>en</strong>ant<strong>en</strong>viron 200 000 personnes.servir dans l’armée est une part importante du "dev<strong>en</strong>irhomme". "Le service militaire est un laboratoire dereproduction de la masculinité. Il solidifie le patriarcat.J’ai objecté au service militaire parce que je suiscontre cette masculinité fabriquée <strong>en</strong> laboratoire",explique l’objecteur de consci<strong>en</strong>ce turc Halil Savda."Servir dans l’armée est lié à l’espoir que cela procurela masculinité et avec cela le droit et le pouvoir dejouer un rôle naturel dominant" constate la chercheuseallemande Hanne-Margret Birck<strong>en</strong>bach. Une"stratégie pour la paix doit inclure une stratégie dechangem<strong>en</strong>t des masculinités" écrit <strong>en</strong> conséqu<strong>en</strong>ceRaewyn Connell. "C’est la nouvelle dim<strong>en</strong>sion dutravail pacifiste que les études de g<strong>en</strong>re suggèr<strong>en</strong>t :contester l’hégémonie des masculinités qui favoris<strong>en</strong>tla viol<strong>en</strong>ce, la confrontation et la domination, et leursubstituer des modèles de masculinité plus ouvertssur la négociation, la coopération et l’égalité". Lirel’intégralité sur www.wri-irg.org/fr/node/9904 ouà commander à : War Resisters' International, 5Caledonian Rd, London N1 9DX, Grande-Bretagne.n La traverse, Les R<strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>ts généreux,chez Cap Berriat, 15, rue Georges-Jacquet, 38000Gr<strong>en</strong>oble. La toute nouvelle revue éditée par lecollectif Les r<strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>ts généreux, connu jusqu'<strong>ici</strong>pour ses brochures de qualité sur de nombreuxsujets (téléchargeables sur www.les-r<strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>ts-g<strong>en</strong>ereux.org).Une revue agréable, aérée,dont le premier numéro conti<strong>en</strong>t <strong>en</strong>tre autres uneprés<strong>en</strong>tation de la méthode d'émancipation socialeméconnue de Saul Alinsky, des <strong>en</strong>treti<strong>en</strong>s approfondisavec Alain Accardo et Xavier R<strong>en</strong>ou, desoutils d'autodéf<strong>en</strong>se intellectuelle, une réflexion surla bonne consci<strong>en</strong>ce… 76 pages, prix libre.Échange publ<strong>ici</strong>taire16 S!l<strong>en</strong>ce n°382 septembre 2010


AriègePour unemonnaiesolidaire etécologiqueL'objectif des systèmes de monnaieslocaux est de retisser desli<strong>en</strong>s <strong>en</strong>tre les communautés et leur<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>t naturel à traversdes bi<strong>en</strong>s issus des ressourceset des artisanats locaux. C'estexactem<strong>en</strong>t l'objectif qu'un certainnombre de personnes chercheà mettre <strong>en</strong> application <strong>en</strong>Ariège à Sainte-Croix-Volvestre :une monnaie locale que nousappellerions "le volp". Au vu dusuccès d'une première soiréedu 6 juillet 2010, une suite seradonnée (<strong>en</strong> septembre/octobreà une date non <strong>en</strong>core déterminée),notamm<strong>en</strong>t <strong>en</strong> invitant lesinitiateurs de l'Abeille, la monnaielocale qui circule depuis le débutde l'année à Vill<strong>en</strong>euve-sur-Lot.R<strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>ts : Jean-ClaudeGeoffroy, tél : 05 61 04 92 67.BrestCanal Ti ZefCanal Ti Zef estune associationd'éducation populairetournée versl'audiovisuel qui travailleselon plusieursaxes : production etréalisation de films,organisation dufestival intergalactiquede Brest depuis2001, diffusionde films <strong>en</strong>gagés,dérangeants, dérangés… On peutobt<strong>en</strong>ir un catalogue des filmsdiffusés ou le télécharger sur leursite. Canal Ti Zef, 19, rue Bruat,29200 Brest, tél : 02 98 4349 65, www.canaltizef.infini.fr.Club du livrelibertaireLe club du livre libertaire regroupeplus d'une tr<strong>en</strong>taine de petitséditeurs indép<strong>en</strong>dants et édite uncatalogue collectif. On y retrouverade nombreux titres de livreschroniqués dans S!l<strong>en</strong>ce… etd'autres à découvrir. Une grandebiblio-diversité : plus de 400 titresdisponibles. En adhér<strong>en</strong>t à ceclub, on dispose de promotions intéressantessur les ouvrages. Clubdu livre libertaire, lieu-dit Ginestes,81350 Crespin, http://clla.info.MorbihanServicede coucheslavablesL'association Marmoused fait lapromotion des couches lavableset propose un service location,BordeauxBruit du frigoBlavage et livraison à dom<strong>ici</strong>le.Une collecte des couches salesest faite une fois par semaine, uneboîte spéciale permet de stockerles couches sales. La locationest à un prix modeste (0,30 € lacouche) auquel il faut ajouter desfrais de livraison selon la distance.Pour un prix s<strong>en</strong>siblem<strong>en</strong>t égalaux couches jetables, on peutainsi passer aux couches lavablessans investissem<strong>en</strong>t de départ.• Association Marmoused,G<strong>en</strong>eviève Chanclou-L<strong>en</strong>dormi,23, rue Yves-Montand, 56930Pluméliau, tél : 02 97 51 82 92ou 06 14 55 73 73, http://pagesperso-orange.fr/marmoused.• Les autres services de couchesservices<strong>en</strong> France sont référ<strong>en</strong>céessur le site :www.couches-services.org.ruit du frigo est une association qui a vu le jour <strong>en</strong> 1997 à l'initiative de deux architectes pour se placercomme interface <strong>en</strong>tre les travaux des bureaux d'études sur les questions d'urbanisme et des actionsd'éducation populaire avec la population concernée. Pour ce faire, Bruit du frigo fait appel à des structuresculturelles et artistiques et a multiplié les "installations part<strong>ici</strong>patives" à Bordeaux, mais égalem<strong>en</strong>t dansde nombreuses autresvilles. En mettant ainsi l'artau service du politique,Bruit du frigo favorise ledécalage, interroge lespolitiques urbaines, remet<strong>en</strong> cause des évid<strong>en</strong>ces,introduit de nouvellesidées (meilleure prise<strong>en</strong> compte des piétons,développem<strong>en</strong>t de jardinspartagés, écoute desassociations d'habitants,développem<strong>en</strong>t ludiquede la ville…). En bref,l'association cherche àfavoriser l'expression detous et à concrétiser lesrêves de chacun. Bruit dufrigo, 30, rue Bouquière,33000 Bordeaux, tél :05 56 81 59 17, www.bruitdufrigo.com.h Week-<strong>en</strong>d de réflexionsur l'isthme de Beaudésert àpropos de l'utilisation d'un terrain vague les 10 et 11 avril 2010. 1 re photo : discussion avec 23 habitants intéressés par leconcept d'utopie. 2 e photo : repas collectif. 3 e photo : restitution aux habitants. 4 e photo : lancem<strong>en</strong>t d'un potager collectif,autres projets ret<strong>en</strong>us : un dépôt de pain / salon de thé, une piste de bicross, un terrain de volley, deux terrains de boules)Base élèves illégalePlusieurs personnes du Collectif national de résistance à Baseélèves, CNRBE, avai<strong>en</strong>t déposé un recours devant le Conseild'Etat, estimant ce fichage illégal. 2095 par<strong>en</strong>ts avai<strong>en</strong>tégalem<strong>en</strong>t porté plainte devant le tribunal de Paris. Si cetteplainte collective a été classée sans suite le 15 juillet 2010par le procureur de Paris, le Conseil d'Etat, lui, a estimé,le 19 juillet 2010, qu'il comporte effectivem<strong>en</strong>t des partiesillégales, notamm<strong>en</strong>t celles prévues dès le départ pour faciliterla comparaison avec d'autres fichiers. Le conseil d'Etata égalem<strong>en</strong>t demandé le retrait des m<strong>en</strong>tions portant sur lehandicap, sur la santé. Le ministère de l'Education nationalea indiqué qu'il allait se mettre <strong>en</strong> conformité avec la loi. Ceci devrait s'accompagner d'une susp<strong>en</strong>siondes procédures disciplinaires <strong>en</strong>gagées contre près de 200 chefs d'établissem<strong>en</strong>ts qui refusai<strong>en</strong>tde mettre <strong>en</strong> place ce fichage. Plus d'infos : http://retraitbaseeleves.wordpress.com.D. R.D. R.D. R.D. R.S!l<strong>en</strong>ce n°382 septembre 2010 17


j C<strong>en</strong>trale solaire thermique <strong>en</strong> EspagneAllemagneVers le 100 %r<strong>en</strong>ouvelablesNon seulem<strong>en</strong>t le gouvernem<strong>en</strong>tactuel n'a pas remis <strong>en</strong> cause leprogramme de sortie du nucléaire,mais l'Office fédéral de l'<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>ta publié le 22 juillet 2010une étude prospective montrantque l'Allemagne pourrait produirel'intégralité de son électr<strong>ici</strong>té àpartir des seules énergies r<strong>en</strong>ouvelablesd'<strong>ici</strong> 2050, ce qui permettraitde sortir non seulem<strong>en</strong>t dunucléaire, mais égalem<strong>en</strong>t du charbon,de la lignite, du gaz et dupétrole. L'étude rappelle que celacréera énormém<strong>en</strong>t d'emplois :les énergies r<strong>en</strong>ouvelables ontdéjà permis de créer 300 000emplois dans le pays et c'est l'undes secteurs qui embauche leplus, un argum<strong>en</strong>t non négligeable<strong>en</strong> cette période de fort chômage.HaitiMobilisationcontreMonsantoGrassrootsInterDans le cadre des programmesd'"aide" à Haïti, Monsanto alancé un programme "Winner" quipropose un don de 475 tonnesde sem<strong>en</strong>ces hybrides. Ces sem<strong>en</strong>ces,non-OGM, donn<strong>en</strong>t desplantes stériles… ce qui nécessite<strong>en</strong>suite qu'on rachète les sem<strong>en</strong>ceschaque année, de préfér<strong>en</strong>ce àMonsanto. Pour protester contrecette fausse aide, le 4 juin 2010,plus de 10 000 paysans ontmanifesté dans les rues de Hinchedemandant au gouvernem<strong>en</strong>td'aider à maint<strong>en</strong>ir les connaissancesactuelles permettant auxpaysans de produire eux-mêmesGre<strong>en</strong>peace a publié le mêmejour un rapport montrant que cetteétude pouvait être généralisée àl'<strong>en</strong>semble de l'Union europé<strong>en</strong>ne.Solair<strong>en</strong> Photovoltaïque : les prixbaiss<strong>en</strong>t rapidem<strong>en</strong>t. Lesindustriels innov<strong>en</strong>t sans cesse etplus il s'<strong>en</strong> installe, plus les prixbaiss<strong>en</strong>t. Plus les prix baiss<strong>en</strong>t,plus il s'<strong>en</strong> installe. En 2009, leprix moy<strong>en</strong> de v<strong>en</strong>te par wattest ainsi passé de 2,30/2,70 €à 1,60-1,70 € (soit une baissede 40 %). 7000 MW ont étéinstallés dans le monde <strong>en</strong>2009. Un chiffre qui pourraitdoubler <strong>en</strong> 2010 tant le marchés'<strong>en</strong>vole actuellem<strong>en</strong>t.n Course technologique.En 1983, EDF lance la c<strong>en</strong>traleThémis à Targasonne, dans les Pyrénées-Ori<strong>en</strong>tales,à 1650 m d'altitude.Le principe est le suivant :201 miroirs (soit 10 000 m 2 )leurs sem<strong>en</strong>ces sans avoir à lesracheter. Frères des hommes, 9,rue de Savoie, 75006 Paris, tél :01 55 42 62 61, www.fdh.org.Nestlé pratiquela biopiraterieLa biopiraterie consiste à déposerun brevet concernant l'utilisationd'un végétal pour des propriétésdéjà connues des peuplesautochtones. La Déclaration deBerne, une organisation nongouvernem<strong>en</strong>talesuisse, <strong>en</strong> li<strong>en</strong>avec une association sud-africaineNatural Justice, a ainsi dénoncépubliquem<strong>en</strong>t <strong>en</strong> Suisse le dépôtde brevet par Nestlé concernantle rooibos et le honeybuch, deuxplantes traditionnellem<strong>en</strong>t utilisées<strong>en</strong> infusion et dont les usages médicauxlocaux sont connus depuislongtemps. L'<strong>en</strong>quête m<strong>en</strong>ée parles ONG a montré que Nestlén'avait pas reçu d'autorisation dugouvernem<strong>en</strong>t sud-africain alorsque ces plantes ne pouss<strong>en</strong>tque dans ce pays. Ceci violeégalem<strong>en</strong>t la conv<strong>en</strong>tion sur ladiversité biologique. Pour <strong>en</strong>savoir plus : Déclaration deBerne, rue de G<strong>en</strong>ève 54, 1004Lausanne, tél : 41 (0)21 620 0303, www.ladb.ch/biopiraterie.qui suiv<strong>en</strong>t la course du Soleilconc<strong>en</strong>tr<strong>en</strong>t l'énergie sur le sommetd'une tour de 80 m qui produit dela vapeur alim<strong>en</strong>tant une c<strong>en</strong>tralethermique classique. La puissanceest de 670 kWc pour une productionannuelle de 800 000 kW h,de quoi alim<strong>en</strong>ter 500 foyers.Le projet reste expérim<strong>en</strong>tal, EDFpréférant développer le nucléaire.Mais des projets plus puissantsse multipli<strong>en</strong>t dans le monde,principalem<strong>en</strong>t <strong>en</strong> Espagne, auxEtats-Unis, <strong>en</strong> Israël… CNIM,Construction navales et industriellesde la Méditerranée (siège àLa Seyne-sur-Mer, Var), s<strong>en</strong>tantqu'il y a un pot<strong>en</strong>tiel industriel,a annoncé fin juillet 2010 lelancem<strong>en</strong>t d'une nouvelle c<strong>en</strong>traleavec cette fois 70 000 m2 decapteurs à Llo, à 8 km de Thèmis.Elle aura une puissance approchant5000 kWc (ou 5 MWc).FinistèreUne c<strong>en</strong>tralechasse l'autre !Dans les années 1980, le projetde c<strong>en</strong>trale nucléaire à Plogoff(Pointe du Raz) se heurtait à unevive opposition et <strong>en</strong> 1981, leprojet était abandonné. Le 17juillet 2010, le conseil mun<strong>ici</strong>pala donné son accord pourl'ouverture d'une <strong>en</strong>quête publiqueconcernant un projet de c<strong>en</strong>tralesolaire avec 44 000 panneauxinstallés sur 14 hectares et devantfournir la consommation électriqued'<strong>en</strong>viron 1300 foyers, soit ledouble de la population actuelle.AutricheCréer desemploisLes industriels des énergiesr<strong>en</strong>ouvelables ont lancé un appelau gouvernem<strong>en</strong>t autrichi<strong>en</strong> pourque celui revoit à la hausse lapart des énergies r<strong>en</strong>ouvelablesdans la production du pays.Alors que l'Europe a fixé commeobjectif à l'Autriche d'atteindre34 % <strong>en</strong> 2020, l'Autriche <strong>en</strong> estdéjà à 30 % aujourd'hui. Le tauxprogresse d'<strong>en</strong>viron 1 % par an,ce que les producteurs du secteurjug<strong>en</strong>t trop modeste. Estimant quel'on pourrait créer beaucoup plusd'emplois avec une politique ambitieuse,il demande que l'on vise les50 % <strong>en</strong> 2020. Déjà constitutionnellem<strong>en</strong>tantinucléaire, l'Autrichedevi<strong>en</strong>drait alors leader dans ledomaine (elle est déjà seconde<strong>en</strong> Europe derrière la Suède).D. R.SavoieFormationconseillerénergieL'Asder, Association savoyardepour le développem<strong>en</strong>t des énergiesr<strong>en</strong>ouvelables, organise uneformation de conseiller énergie, du10 janvier au 28 octobre 2011 àla maison des énergies à Chambéry.Inscriptions p<strong>en</strong>dant le moisde septembre. Formation détailléesur le site internet. Asder, maisondes énergies, 562, av<strong>en</strong>ue duGrand-Ariètaz, BP 99499, 73094Chambéry cedex 9, tél. : 04 7985 88 50, www.asder.asso.fr.SuèdeSobriété…ou dériveénergétique ?En 1980, par référ<strong>en</strong>dum, lepeuple suédois se prononce pourl'arrêt du programme nucléaireet pour l'arrêt au plus tard fin2010 des dix réacteurs déjàconstruits. Concrètem<strong>en</strong>t seulstrois réacteurs ont été arrêtés et <strong>en</strong>février 2009, le parlem<strong>en</strong>t a votépour la possibilité de remplacerles réacteurs vieillissants.Le 17 juin 2010, le parlem<strong>en</strong>tsuédois a voté pour lancerla construction d'un nouveauréacteur sur un anci<strong>en</strong> site (174voix contre 172 !). Le 14 juin2010, une tr<strong>en</strong>taine de militantsde Gre<strong>en</strong>peace avai<strong>en</strong>t réussià pénétrer sur le site réacteur deForsmark, près d'Uppsala pourdénoncer la t<strong>en</strong>ue de ce vote.Le gouvernem<strong>en</strong>t suédois a aussidonné le feu vert, le 6 juin 2010,à un projet de 1100 éoli<strong>en</strong>nesréparties sur 500 km2 près ducercle polaire. Ce projet m<strong>en</strong>épar l'allemand Enercon est leplus gros projet terrestre.Industriels de l'éoli<strong>en</strong> et du nucléairese justifi<strong>en</strong>t… par l'augm<strong>en</strong>tationde la consommation d'électr<strong>ici</strong>té.Une vraie politique énergétiqueconsisterait à cesser de détruirela planète et donc à viser unediminution de la consommation.18 S!l<strong>en</strong>ce n°382 septembre 2010


Quelle placepour le nucléairedans le futur ?En 2009, il y avait 439 réacteurs<strong>en</strong> fonctionnem<strong>en</strong>t dans lemonde, répartis sur 31 pays. Ilsassurai<strong>en</strong>t 14 % de la productionélectrique soit <strong>en</strong>viron 4 % de laproduction d'énergie commercialisée…et beaucoup moinssi on comptabilise le bois utilisécomme mode de chauffage sanscommercialisation. Le nucléaire estmoins utilisé que l'hydroélectrique(16 % de l'électr<strong>ici</strong>té mondiale) legaz (21 %) ou le charbon (41 %).Il y a actuellem<strong>en</strong>t 57 réacteurs<strong>en</strong> construction… maiscertains depuis plus de vingtans ne fonctionneront sansdoute jamais. Concrètem<strong>en</strong>t, unevingtaine de chantiers, surtout <strong>en</strong>Chine, sont réellem<strong>en</strong>t actifs.Si on se projette dans le futur,on peut déjà prévoir que lesnouveaux réacteurs ne remplacerontpas les réacteurs quiseront arrêtés. Une t<strong>en</strong>dancequi semble irréversible depuisle début des années 2000,même si le lobby pronucléaireessaie de parler de "relance".Le nucléaire va dev<strong>en</strong>ir uneénergie de plus <strong>en</strong> plus marginale,ce qui explique par exempleque les antinucléaires françaisont beaucoup de mal à trouverdes relais internationaux : dansla plupart des autres pays, l<strong>en</strong>ucléaire est déjà considérécomme une énergie du passé.SuperphénixDébut d<strong>en</strong>eutralisationdu sodiumLa direction régionale Rhône-Alpesd'EDF a annoncé le 10 avril2010 que l'usine de neutralisationdu sodium prés<strong>en</strong>t dans leréacteur Superphénix (Isère) estmaint<strong>en</strong>ant <strong>en</strong> état de fonctionnem<strong>en</strong>t.Un premier essai portantsur 30 tonnes a été réalisé.Rappelons que le réacteur a étéarrêté <strong>en</strong> juin 1997 après avoir<strong>en</strong>chaîné les pannes p<strong>en</strong>dant 13ans. Il conti<strong>en</strong>t 5500 tonnes desodium comme fluide caloporteur.Ce sodium est de fait radioactifcar il a été au contact duplutonium. Le sodium explose aucontact de l'eau et sous sa formeliquide, s'<strong>en</strong>flamme au contactde l'air. Il a donc fallu 13 anssupplém<strong>en</strong>taires pour seulem<strong>en</strong>tcomm<strong>en</strong>cer à traiter le sodium…alors que le mainti<strong>en</strong> de celui-cià haute température pour qu'ilreste liquide a consommé autantqu'une ville de 40 000 habitantsp<strong>en</strong>dant tout ce temps.Le sodium est maint<strong>en</strong>ant piégépar petites quantités dans desblocs de béton qui seront stockéssur place (déchets nucléaires) dansun bâtim<strong>en</strong>t construit sur le site.Sur le même site, un autrebâtim<strong>en</strong>t conti<strong>en</strong>t <strong>en</strong>core un cœurde plutonium de cinq tonnes.Le démantèlem<strong>en</strong>t du sitedevrait durer <strong>en</strong>core quelquesdizaines d'années.Des déchetsdans vosassiettes ?Un arrêté du 5 mai 2009 met <strong>en</strong>place une procédure de dérogationpour l'utilisation des déchetsradioactifs dans les bi<strong>en</strong>s deconsommation et de construction,malgré un avis défavorable del'ASN, Autorité de sûreté nucléaire.Ce n'est pas la première fois quele gouvernem<strong>en</strong>t essaie ainside se débarrasser de déchetsfaiblem<strong>en</strong>t radioactifs, mais c'est<strong>en</strong> contradiction complète avecles lois de protection de la santé,<strong>en</strong> particulier avec le Code dela santé publique adopté <strong>en</strong>2002. A chaque fois, la Crii-Rad,Commission de recherche etd'information indép<strong>en</strong>dante surla radioactivité lance l'alarme. Enjuillet 2009, elle a fait un recoursdevant le Conseil d'Etat estimantque le gouvernem<strong>en</strong>t ne peutpas pr<strong>en</strong>dre une mesure aussigrave par un simple arrêté. Lestrois ministères concernés (santé,<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>t, consommation)devai<strong>en</strong>t répondre au Conseild'Etat avant le 28 octobre 2009,seul le ministère de l'<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>tl'a fait. Depuis aucune réaction ducôté du Conseil d'Etat. La Crii-Rada donc lancé une campagne delettres pour demander l'abrogationde cet arrêté. On peut luidemander un modèle des lettres.Crii-Rad, 471, av<strong>en</strong>ue Victor-Hugo, 26000 Val<strong>en</strong>ce, tél : 0475 41 82 50, www.criirad.org.EPRn Areva notée à la baisse !Les ag<strong>en</strong>ces de notation nebaiss<strong>en</strong>t pas seulem<strong>en</strong>t les notesdes Etats comme la Grèce. Le 28juin 2010, l'ag<strong>en</strong>ce de notationStandard & Poor's a déclassé lasociété Areva de A à BBB+, estimantl'<strong>en</strong>treprise "déprimée" pourles deux prochaines années du faitdes surcoûts <strong>en</strong>g<strong>en</strong>drés par les difficultésr<strong>en</strong>contrées sur le chantierde l'EPR finlandais. Les surcoûts decelui-ci sont déjà de 2,7 milliards.n Nouveaux retards. Alorsque le premier chantier EPR <strong>en</strong>Finlande, coordonné par Areva,annonce déjà quatre ans deretard (mise <strong>en</strong> route prévuemaint<strong>en</strong>ant au mieux fin 2013 aulieu de 2009), EDF a reconnu, le29 juillet 2010, que le chantierde Flamanville (Manche) accuseégalem<strong>en</strong>t un retard de deux ans.Lancé <strong>en</strong> 2003, ce deuxième EPRne fonctionnera au mieux qu'<strong>en</strong>2014 au lieu de 2012. Conçu parAreva et Siem<strong>en</strong>s avec les technologiesdes années 1990, il seraobsolète avant d'avoir comm<strong>en</strong>céà fonctionner, produira un courantau moins deux fois plus cher queles petits réacteurs nucléairesv<strong>en</strong>dus par la Corée du Sud etson budget approche déjà cinqmilliards. Le Réseau Sortir du nucléairerappelle qu'avec une tellesomme, il aurait été possible deproduire deux fois plus d'électr<strong>ici</strong>té<strong>en</strong> ayant recours aux énergiesr<strong>en</strong>ouvelables… et que cela auraitcréé 15 fois plus d'emplois.n THT : passage <strong>en</strong> force.Le gouvernem<strong>en</strong>t avait promisqu'une étude épidémiologiqueserait m<strong>en</strong>ée sur les conséqu<strong>en</strong>cesIterpossibles des champs électromagnétiquesprovoqués par les lignesà très haute t<strong>en</strong>sion, avant de seprononcer sur l'autorisation deconstruire de nouvelles lignes pourévacuer le courant du futur EPRde Flamanville. Mais <strong>en</strong> vain…aucune étude n'a été comm<strong>en</strong>cée! Une étude épidémiologiquedurant au moins trois ans, onimagine bi<strong>en</strong> que le gouvernem<strong>en</strong>tva tout faire pour l'éviter.Le 25 juin 2010, la régionBasse-Normandie a voté un textedemandant que les constructionsde lignes THT au sortir de l'EPRde Flamanville ne soit pas lancéestant qu'une étude épidémiologiqu<strong>en</strong>e permettra pas de connaîtreles conséqu<strong>en</strong>ces sur la santédes champs électromagnétiques.Le texte a été voté par les élussocialistes et Europe Ecologie,les élus communistes se sontabst<strong>en</strong>us, les élus de droite ontrefusé de part<strong>ici</strong>per au vote.Le gouvernem<strong>en</strong>t a donné lefeu vert à la construction de laligne THT au départ de l'EPR deFlam<strong>en</strong>ville, <strong>en</strong> la déclarant d'utilitépublique le 27 juin 2010. Plusieurscommunes concernées ont pris desarrêtés interdisant les travaux tantque les résultats de l'étude épidémiologiqu<strong>en</strong>e sont pas connus.Catastrophe financièreLe projet Iter, réacteur de fusion nucléaire, qui doit être construit à Cadarache(nord-est des Bouches-du-Rhône) devait initialem<strong>en</strong>t coûter1,5, puis 3, puis 5 (juin 2009) puis 9 (mai 2010) puis 16 milliardsd'euros (août 2010). Un accord international était interv<strong>en</strong>u <strong>en</strong>tre la France(pour l'Union europé<strong>en</strong>ne), les Etats-Unis (associées au Canada), leJapon (associé à la Corée du Sud), la Russie, la Chine et l'Inde… maispour seulem<strong>en</strong>t 4,57 milliards. Les travaux de recherche montr<strong>en</strong>t qu'uncertain nombre d'élém<strong>en</strong>ts n'ont pas été pris <strong>en</strong> compte, notamm<strong>en</strong>t lerisque séismique de la région (le réacteur ne doit jamais trembler), lessoudures doiv<strong>en</strong>t être faites à -269°C… Une expéri<strong>en</strong>ce de 6 minutesseulem<strong>en</strong>t contaminera l'<strong>en</strong>semble des installations… soit pot<strong>en</strong>tiellem<strong>en</strong>t33 000 tonnes de déchets radioactifs, sans que l'on soit sûr de pouvoirr<strong>en</strong>ouveler <strong>en</strong>suite l'expéri<strong>en</strong>ce ! Tout cela pour un réacteur qui peut-êtr<strong>en</strong>e fonctionnera jamais, plusieurs prix Nobel de physique ayant expriméleurs doutes sur la possibilité de construire un appareil aussi complexe.Vo<strong>ici</strong> des extraits de l'éditorial de Philippe Escande dans Les Echos du16 juin 2009 : "Iter subira-t-il le sort funeste d'Icare ? A trop vouloir serapprocher du Soleil, dont il ambitionne de reproduire le comportem<strong>en</strong>t,le réacteur thermonucléaire pourrait bi<strong>en</strong> finir par se brûler les ailes. (…)C'est le lot commun des grands programmes sci<strong>en</strong>tifiques ou industrielsque cette pratique du dérapage budgétaire (…) Ce qui l'est moins dansle cas d'Iter, c'est l'usage d'un programme de cette dim<strong>en</strong>sion poursauter dans l'inconnu le plus total. Avec une promesse prométhé<strong>en</strong>ne :l'énergie presque gratuite et non polluante à l'horizon 2050. Mais avecdeux failles majeures. D'une part, le fait que l'on change d'échelle <strong>en</strong>construisant un appareil dix fois plus gros que les actuels, alors qu'on nemaîtrise pas les phénomènes et qu'on ne peut même pas les modéliser.Et puis la complexité du procédé, qui pourrait bi<strong>en</strong> compromettre sagénéralisation industrielle. Surtout si, <strong>en</strong>tre-temps, des technologies plussimples comme le solaire parvi<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t à maturité. (…) On se souvi<strong>en</strong>drade la fin du vingtième siècle comme du crépuscule des cathédralestechno-industrielles".S!l<strong>en</strong>ce n°382 septembre 2010 19


EspagnePremierfauchageLe 12 juillet 2010, quelquesdizaines de personnes ont sabotédeux champs d'expérim<strong>en</strong>tationD. R.i Premier fauchage OGM <strong>en</strong> Espagne.de maïs génétiquem<strong>en</strong>t modifiéappart<strong>en</strong>ant à Syng<strong>en</strong>ta, dans lacommune de Torroella de Montgrí(Catalogne). L'État Espagnol,avec plus de 75 000 ha decultures transgéniques <strong>en</strong> 2009,compte <strong>en</strong>viron 80% de la surfaceconsacrée aux OGM <strong>en</strong> Europe.Syng<strong>en</strong>ta est la troisième plusgrande <strong>en</strong>treprise de sem<strong>en</strong>cesdu monde (immédiatem<strong>en</strong>taprès Monsanto et Dupont).Autorisation<strong>en</strong> catimini…Le 20 juillet 2010, le ministrede l'agriculture a inscrit <strong>en</strong>toute discrétion au catalogue desplantes autorisées à la culture<strong>en</strong> France deux variétés de maïsT25. La France est le premier payseuropé<strong>en</strong> à autoriser la culturede cet OGM. Ce maïs a pourcaractéristique d'être résistantà l'herb<strong>ici</strong>de Glufosinate, unpest<strong>ici</strong>de très toxique qui figure surune liste de 22 produits qui serontprochainem<strong>en</strong>t interdits au niveaueuropé<strong>en</strong>. La culture de cet OGMne prés<strong>en</strong>te donc aucun intérêt…Il y a donc peu de chances quele T25 soit cultivé <strong>en</strong> France, maiscela reste possible, pour desexpérim<strong>en</strong>tations par exemple,avant v<strong>en</strong>te <strong>en</strong> dehors de l'Europe.Le même jour, le ministère a aussiinscrit au catalogue 30 variétésde Mon810. La France ayantune clause de sauvegarde surcette catégorie de maïs OGM,là-aussi, sa culture ne peut êtredestinée qu'à l'exportation.En conclusion, cela neconcerne pas directem<strong>en</strong>tnotre alim<strong>en</strong>tation… sauf quecela peut contaminer d'autreschamps par co-exist<strong>en</strong>ce.Les opposants aux OGM <strong>en</strong>culture de plein champ pourrai<strong>en</strong>tdonc relancer les fauchagesdès le printemps prochain sides parcelles sont <strong>en</strong>sem<strong>en</strong>céesavec ces variétés.Indre-et-LoireFauchage deplantes mutéesLe 24 juillet 2010, 200 faucheursvolontaires sont allés piétiner100 m 2 d'un champ de tournesolsOGM sur les communes de Sorignyet de Saint-Branchs, au sudde Tours. C'était la première foisqu'un champ de plantes mutéesétait fauché. Ces plantes transforméespar mutation génétiquechimique, comme celles issues detechniques de fusion cellulaire,font partie de ce qu'on appelleles "OGM cachés". Définies parla réglem<strong>en</strong>tation europé<strong>en</strong>necomme des OGM, elles sontpourtant arbitrairem<strong>en</strong>t excluesde la réglem<strong>en</strong>tation concernantceux-ci. Manipulés afin de tolérerun herb<strong>ici</strong>de, leur disséminationprovoque tout autant d'effets nonint<strong>en</strong>tionnels susceptibles de provoquerdes dommages importantsà la santé et à l'<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>t,que les autres OGM. Ces plantessont mises sur le marché sansaucune évaluation. Elles sont parailleurs protégées par un brevetsur le gène muté qui interdit touteréutilisation de la récolte commesem<strong>en</strong>ce, ce qui constitue unevéritable privatisation du vivant.A l'issue de l'action, 33 faucheursvolontaires ont été emm<strong>en</strong>és etauditionnés par la g<strong>en</strong>darmerie.EspagneObjecteursfiscauxPlus de mille personnes <strong>en</strong>Espagne refus<strong>en</strong>t actuellem<strong>en</strong>tde payer la part de leur impôtqui sert à financer l'armée. Lasomme équival<strong>en</strong>te est alorsreversée à des associationspacifistes. Poursuivis par le fisc,ces personnes mèn<strong>en</strong>t une guérillajuridique pour faire reconnaîtrele droit à l'objection fiscale.(Union pacifiste, juillet 2010)RigueurL'Allemagneouvre la voie…Le 7 juin 2010, le gouvernem<strong>en</strong>tallemand qui vise à avoir unbudget équilibré, a <strong>en</strong>fin briséun tabou <strong>en</strong> annonçant que lesrestrictions budgétaires allai<strong>en</strong>tconcerner le secteur de ladéf<strong>en</strong>se : les effectifs de l'arméeallemande vont ainsi passer de250 000 à 210 000 militaires.Avant de s'<strong>en</strong> pr<strong>en</strong>dre aux servicespublics, il y a effectivem<strong>en</strong>t unegrande marge de manœuvre dansce domaine… La France pourraitcomm<strong>en</strong>cer par supprimer sa forc<strong>en</strong>ucléaire, ce qui serait plus efficaceque de vouloir mettre les jeunesau chômage <strong>en</strong> att<strong>en</strong>dant que lesplus âgés pr<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t leur retraite.Essais nucléaireVictimesinsatisfaitesLe ministre de la déf<strong>en</strong>se a inauguréle 28 juin 2010 le siège du Comitéd'indemnisation des victimesdes essais nucléaires à Arcueil, ausud de Paris. Les associations dedéf<strong>en</strong>se des victimes sont satisfaitesdu fait que l'on reconnaît <strong>en</strong>fin qu'ily a des victimes, mais dénonc<strong>en</strong>tles différ<strong>en</strong>tes limitations imposéepar le décret paru le 13 juin 2010.Seules 18 sortes de cancers sontreconnues comme indemnisables.Si <strong>en</strong> principe, c'est maint<strong>en</strong>antà l'Etat de démontrer qu'il n'estpas responsable de ce cancer(alors qu'avant c'était l'inverse), ledécret prévoit quand même quece principe peut être écarté si"le risque attribuable aux essaisnucléaires peut être considérécomme négligeable"… par l'Etat !La Commission mise <strong>en</strong> place estcomposée de huit membres… dontcinq nommés par le ministère dela Déf<strong>en</strong>se, ce qui laisse craindreun sérieux frein dans la sortie desdonnées. Enfin, les associationscontest<strong>en</strong>t les zones géographiquesret<strong>en</strong>ues qui, <strong>en</strong> particulier dans leSahara, évit<strong>en</strong>t les zones habitées.ToulouseGrand prixde la MortA l'occasion de la t<strong>en</strong>ue du salonEurosatory à Paris, salon desmarchands d'armes, le 16 juin2010, une dizaine d'inspecteurscitoy<strong>en</strong>sdu collectif "Non aumissile M51" ont accompagné laMort <strong>en</strong> personne pour remettreun prix à la direction de NexterElectronics et la fél<strong>ici</strong>ter de l'aiderà faire de nouvelles victimes.j Action Nexter, 16 juin 2010JaponMobilisationcontre la baseUS d'OkinawaLe 24 avril 2010, des dizainesde milliers d'habitants de l'îled'Okinawa (sur 1,3 milliond'habitants) ont manifesté pourdemander le départ des militairesétats-uni<strong>en</strong>s prés<strong>en</strong>ts sur placedepuis septembre 1945. La basemilitaire occupe 10 % du territoireet la population est excédée parles exactions des militaires (<strong>en</strong>particulier les viols, les bordels…).D. R.20 S!l<strong>en</strong>ce n°382 septembre 2010


BidocheLe soja, la forêt etune conseillèrede Lionel JospinC’est tellem<strong>en</strong>t triste, amis deSil<strong>en</strong>ce, que je nous suggèred’<strong>en</strong> rire violemm<strong>en</strong>t,<strong>en</strong> nous t<strong>en</strong>ant les coudes pour nepas tomber à la r<strong>en</strong>verse. L’élevageindustriel, évidemm<strong>en</strong>t, tue la forêttropicale, pour des raisons qu’il nesera pas diff<strong>ici</strong>le de compr<strong>en</strong>dre.Avant de comm<strong>en</strong>cer, ret<strong>en</strong>ezque le phénomène est planétaire,et que les exemples qui suiv<strong>en</strong>ts’appliqu<strong>en</strong>t peu ou prou ailleurs.Or donc, le Brésil. Entre 1970et aujourd’hui, le soja est passéde presque ri<strong>en</strong> à 21 millionsd’hectares cultivés. Ne cherchezpas, c’est une révolution. Ce soja,transgénique dans plus de 95 %des cas, est exporté massivem<strong>en</strong>t<strong>en</strong> Europe pour nourrir notre bétailindustriel. Brest et Lori<strong>en</strong>t, <strong>en</strong>treautres, accueill<strong>en</strong>t par dizaines descargos chargés de cette plante siriche <strong>en</strong> protéines. Et si profitable àtoute la chaîne des marchands. Uneétude du WWF, certes discutable,mais sérieuse, estime que chaqueFrançais a "besoin" de 458 m2plantés <strong>en</strong> soja là-bas pour satisfaireson alim<strong>en</strong>tation animale <strong>ici</strong>.Oui, mais où pousse le soja ? Auxdernières nouvelles, sur le sol. Il adonc pris la place d’autres culturesou d’autres formations végétales,comme les forêts. Pour bi<strong>en</strong> compr<strong>en</strong>drele mécanisme à l’œuvre, ilfaut introduire la notion simple defront agricole. Ce front se déplace,comme au cours d’une guerre.Simplifions ce qui est parfois fortcomplexe : le soja pousse devantlui les troupeaux, dont les pâturagespr<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t la place de la forêt. Unchangem<strong>en</strong>t d’usage des sols<strong>en</strong>traîne fatalem<strong>en</strong>t des modifications<strong>en</strong> chaîne. La pression peutcomm<strong>en</strong>cer sur des terres vouéesau bétail et compte t<strong>en</strong>u des gains,emporter la partie. Les éleveursv<strong>en</strong>d<strong>en</strong>t ou plant<strong>en</strong>t eux-mêmes dusoja, mais les troupeaux, source euxaussi d’énormes profits, continu<strong>en</strong>tà avoir besoin d’herbages.Arrivé à un certain point de blocage,il n’y a plus qu’une solution :cramer des bouts de forêts, passerle bull pour arracher les souches quigên<strong>en</strong>t, et obt<strong>en</strong>ir pour bi<strong>en</strong> peu despâtures qui dureront bi<strong>en</strong> quelquesannées, le temps d’aller défricherailleurs. Tel est le cœur du dramequi se joue partout dans le monde.Au Brésil, où l’on peut parler d’unequintess<strong>en</strong>ce, le pouvoir "socialiste"<strong>en</strong> place t<strong>en</strong>te de masquer cephénomène pourtant certain à coupde dénégations et de vaines proclamations<strong>en</strong> faveurde la grande forêt amazoni<strong>en</strong>ne.La vérité est ailleurs.Dans un reportage paru dans lejournal Le Monde le 18 septembre2007, Hubert Prolongeau etBéatrice Marie rapport<strong>en</strong>t desscènes d’apocalypse dont lepersonnage principal est le soja.Lisons : "Le petit avion a pris son<strong>en</strong>vol. La forêt s’ét<strong>en</strong>d à perte devue […]. D’un coup, la déchirure.La forêt s’ouvre. Blessée. Rasée. […]Le paysage est soudain désolé.Des troncs abattus jonch<strong>en</strong>t le sol,les plus résistants n’exhibant plusqu’un moignon noir de fumée. […]L’État du Pará sera-t-il bi<strong>en</strong>tôt aussidépouillé que son voisin, le MatoGrosso ? Depuis janvier 2003,date d’arrivée de Lula au pouvoir,70 000 km 2 ont été sacrifiés ausoja, l’un des plus féroces <strong>en</strong>nemisde la forêt brésili<strong>en</strong>ne. Au début desannées 1980, il poussait ess<strong>en</strong>tiellem<strong>en</strong>taux États-Unis, qui assurai<strong>en</strong>t90 % de sa diffusion. En 2003,les exportations combinées duBrésil et de l’Arg<strong>en</strong>tine sont passéesdevant. L’imm<strong>en</strong>se pays de Lula estdev<strong>en</strong>u la patrie du nouvel or vert".Le personnage le plus puissant decette opération de destruction demasse est le gouverneur du MatoGrosso, Blairo Borges Maggi. Unami, un allié politique de choix duprésid<strong>en</strong>t Lula. Mais aussi celuiqu’on a appelé le "roi du soja" caril <strong>en</strong> est le plus gros producteurprivé au monde. Au monde. L’articleprécité ayant fortem<strong>en</strong>t déplu àBrasilia, Maggi a été invité <strong>en</strong>octobre 2007 à Paris, pour uneopération de gre<strong>en</strong>washing parfaitem<strong>en</strong>thuilée. Invité par l’’Institutdu développem<strong>en</strong>t durable et desrelations internationales (Iddri), ilaura pu déf<strong>en</strong>dre sa position et sesdém<strong>en</strong>tis outrés dans d’excell<strong>en</strong>tesconditions de confort. À l’Iddri, créé<strong>en</strong> 2001 par Laur<strong>en</strong>ce Tubiana,alors conseillère du Premier ministreLionel Jospin, on ne trouve que dubeau linge. Que des g<strong>en</strong>s amoureuxde la forêt tropicale. Dans ledésordre de son conseil d’administration: EDF, Suez-Environnem<strong>en</strong>t,Veolia, Coca Cola, Nestlé, Bolloré,Sanofi-Av<strong>en</strong>tis, Total, R<strong>en</strong>ault, etc.Je vous avais prév<strong>en</strong>u : il faut rire.Fabrice NicolinoFabrice nicolino est l'auteur dulivre Bidoche, l'industrie de laviande m<strong>en</strong>ace le monde (éditionLes li<strong>en</strong>s qui libèr<strong>en</strong>t, Paris)La vidéosurveillanc<strong>en</strong>e sert(presque)à ri<strong>en</strong> !La mun<strong>ici</strong>palité de Lyon (majoritésocialiste) a multiplié partrois le nombre de ses camérasde surveillance <strong>en</strong>tre 2003et 2008. Si la délinquance abaissé de 23,5 % dans les lieuxsurveillés… elle a aussi baisséde 22,6 % dans les lieux nonsurveillés. C'est ce que révèleun rapport de la Cour régionaledes comptes. Encore mieux : laville voisine, Villeurbanne, où lemaire socialiste Jean-Paul Breta refusé la vidéosurveillance,connaît une baisse <strong>en</strong>core pluss<strong>en</strong>sible de la délinquance. LesVerts, opposés dès le départ à lavidéosurveillance, avait <strong>en</strong> 2003publié les chiffres affligeants déjàconstatés <strong>en</strong> Grande-Bretagne. Ilsdénonc<strong>en</strong>t aujourd'hui la poursuited'une politique dont le seul <strong>en</strong>treti<strong>en</strong>coûte 460 000 € par an àla ville. Alors la vidéosurveillanc<strong>en</strong>e sert à ri<strong>en</strong> ? Si, à <strong>en</strong>richirles fabricants des caméras quibénéf<strong>ici</strong><strong>en</strong>t d'un fort souti<strong>en</strong> dela part du gouvernem<strong>en</strong>t actuel.(20 Minutes, 23 juin 2010)DijonAriane Delzant,un exempled'art "public"Lors d’une expéri<strong>en</strong>ce professionnelleà Flunch, Ariane Delzant,artiste résidant à Dijon, décided’utiliser la forme artistique pourr<strong>en</strong>dre publiques des problématiquesliées aux conditionsde travail de ses employés. Elledétourne les sets de table du restaurant<strong>en</strong> flyers pour diffuser lestémoignages des salariés qu’ellea recueillis. En 2008, elle déposeles flyers <strong>en</strong> libre circulation danstrois lieux concernés par le sujetabordé : le restaurant Flunch etl’inspection du travail de Dijon,ainsi que le Frac Bourgogne (Fondrégional d’art contemporain).Laura Tangre / Tribune de Lyoni Un exemple de set de table revisité parl'artiste où se confront<strong>en</strong>t la réaction d'unemployé et l'inflexible texte commercial !)Ces lieux choisis se trouv<strong>en</strong>tmis <strong>en</strong> réseau et sont appelésà réagir par cette création. En2009, elle a prés<strong>en</strong>té ce travaildans un format ‘exposition’ à lalibrairie Privat de la ville. Contact :ariane_delzant@yahoo.fr.Publ<strong>ici</strong>téEcoblanchim<strong>en</strong>t :R<strong>en</strong>aultcondamné…Le 14 juin 2010, le jury dedéontologie de la publ<strong>ici</strong>té ademandé l'arrêt de la campagnede publ<strong>ici</strong>té de R<strong>en</strong>ault pour lelancem<strong>en</strong>t du premier 4x4 lowcost : le Duster de Dacia. Leslogan "Un 4x4 respectueux del'<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>t" a été jugé m<strong>en</strong>songer.Ce jugem<strong>en</strong>t est purem<strong>en</strong>tsymbolique. L'association Agirpour l'<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>t avait rappeléque ces 4x4 émett<strong>en</strong>t de 159 à188 g de CO 2au km, très loinau-dessus de la moy<strong>en</strong>ne et quetrois des neuf modèles ne sont pasdotés de filtre à particules, ce quiles r<strong>en</strong>dra interdits à la commercialisationau 1 er janvier 2011 !LyonPub géantesabotéeAvant le Gr<strong>en</strong>elle de l'<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>t,la taille des affiches publ<strong>ici</strong>taires<strong>en</strong> France était limitée. Ce n'estplus le cas aujourd'hui… Des publ<strong>ici</strong>tésgéantes sont estimées plusbelles qu'un simple échafaudage !Une telle bâche publ<strong>ici</strong>taire d'unemarque de sport vantant les méritesd'une équipe de sport locale a étéla cible d'une action antipubl<strong>ici</strong>taireanonyme le 24 juillet 2010à Lyon. Installée place Bellecourdans un quartier traditionnellem<strong>en</strong>texempt de publ<strong>ici</strong>té car inscritau patrimoine historique, cettebâche mesurait 1300m 2 soit lataille de cinq terrains de t<strong>en</strong>nis !Les inscriptions "Stop pub" d'unehauteur de plusieurs mètres yont été découpées. La bâche aété rapidem<strong>en</strong>t retirée… pourêtre remplacée par une autre.S!l<strong>en</strong>ce n°379 mai 2010 21


j Vélorution universelle sur les Champs-ElyséesD. R.LyonEffet VélovAprès cinq ans de vélos <strong>en</strong> libreservice(les Velov), le nombre dedéplacem<strong>en</strong>t à vélos dans la villea doublé (passant de 1,3 % à2,5 %, Strasbourg est à 10 %). Ily a 42 000 abonnés au systèmeVélov (soit 10 % de la population),55 % des utilisateurs dis<strong>en</strong>tse servir moins de leur voiture,75 % des abonnés ont <strong>en</strong>tre 18et 35 ans. Cette augm<strong>en</strong>tation dunombre de vélos a été ral<strong>en</strong>tie parle manque de pistes cyclables.L'agglomération annonce vouloirpasser de 320 à 520 km de pistescyclables d'<strong>ici</strong> 2014. Encorefaudrait-il se mettre d'accord surce qu'est une piste cyclable : laplupart ne sont que des bandespeintes au sol. Si 8 km de pistesà contre-s<strong>en</strong>s de la circulation ontété mis <strong>en</strong> place dans les zoneslimitées à 30km/h, les aménagem<strong>en</strong>tsne sont souv<strong>en</strong>t pas àla hauteur (stationnem<strong>en</strong>t desvoitures sur les bandes cyclables).ParisVélorutionuniverselleLes organisateurs espérai<strong>en</strong>tatteindre un millier de vélos… le 3juillet 2010, ils ont été <strong>en</strong>tre deuxet trois fois plus ! La vélorutionparisi<strong>en</strong>ne qui a bénéf<strong>ici</strong>é <strong>en</strong> cedébut de vacances du r<strong>en</strong>fort d<strong>en</strong>ombreux cyclistes v<strong>en</strong>us d'un peupartout, a sillonné les rues de lacapitale p<strong>en</strong>dant quatre heures,provoquant d'énormes embouteillages.De nombreux slogansannonçai<strong>en</strong>t la fin de l'ère de lavoiture. Outre les manifestationsm<strong>en</strong>suelles, les organisateurs vontessayer de r<strong>en</strong>ouveler chaqueannée un rassemblem<strong>en</strong>t international,le premier samedi de juillet.h Manifestation à l'actuel aéroport de Nantes p<strong>en</strong>dantle premier Camp-Action-Climat début août 2009.D. R.La biodiversité,ça se cultiveaussi !Agir pour l'<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>t et leréseau Sem<strong>en</strong>ces paysannes,avec le souti<strong>en</strong> d'une vingtained'autres associations, ont lancé cetété une campagne sur ce thèmequi demande que la réglem<strong>en</strong>tationagricole ti<strong>en</strong>ne compte dubesoin de biodiversité et cessede favoriser l'uniformisation descultures. La campagne demandeque les agriculteurs pass<strong>en</strong>t avantles firmes sem<strong>en</strong>cières et qu'ilspuiss<strong>en</strong>t reproduire et diffuserleurs propres sem<strong>en</strong>ces, que soitfacilité l'usage des "préparationsnaturelles peu préoccupantes"(purin d'ortie, huiles ess<strong>en</strong>tielles…),d'interdire les pest<strong>ici</strong>des les plusréman<strong>en</strong>ts (ceux qui agiss<strong>en</strong>t leplus longtemps), de sout<strong>en</strong>ir ledéveloppem<strong>en</strong>t d'une agriculturebiologique, locale et de saison.Un colloque est organisé àl'Assemblée nationale le 23 septembre2010 pour appuyer cesdemandes. Agir Pour l’Environnem<strong>en</strong>t,tél. : 09 75 29 39 82,www.agirpourl<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>t.org ;www.sem<strong>en</strong>cespaysannes.org.Pays basqueAction contre le"Crado Agricole"Le groupe d'action écologistebasque Bizi ! a organisé le 17juillet 2010 à Anglet une actionnon-viol<strong>en</strong>te et humoristique dedécontamination de l'ag<strong>en</strong>celocale du Crédit agricole. Cecipour dénoncer ses investissem<strong>en</strong>tsinternationaux à grave incid<strong>en</strong>ce<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>tale. Des militants ontpénétré dans l'ag<strong>en</strong>ce et ont comm<strong>en</strong>céà nettoyer les sols et lesglaces à grandes eaux, tandis qued'autres installai<strong>en</strong>t une grandebanderole clamant "Banqueécologiquem<strong>en</strong>t nuisible" devantle bâtim<strong>en</strong>t. Enfin des "décontaminateurs"<strong>en</strong> combinaison blancheet portant des masques à gazsont <strong>en</strong>trés <strong>en</strong> scène <strong>en</strong> posantdes panneaux "zone contaminée".C'était le lancem<strong>en</strong>t d'une campagnede Bizi ! pour dénoncerl'implication de trois banques(BNP-Paribas, Société généraleet Crédit agricole-LCL) dans desprojets gravem<strong>en</strong>t polluants àtravers le monde. Le mouvem<strong>en</strong>tBizi ! appelle les familles à <strong>en</strong>faire un élém<strong>en</strong>t de leur choix aumom<strong>en</strong>t d'ouvrir un compte ou dechanger de banque. Mouvem<strong>en</strong>tBizi ! 22, rue des Cordeliers,64100 Bayonne, tél : 05 5925 65 52, www.bizimugi.eu.Notre-Dame-des-LandesLe gouvernem<strong>en</strong>tessaie de passer<strong>en</strong> forceLe 4 juillet 2010, la mobilisationsur le site du projet d'aéroport deNantes, à l'occasion du piqu<strong>en</strong>iqueannuel, a été moindre qu'<strong>en</strong>2009 : <strong>en</strong>viron 2000 personnesse sont réunies pour le 10 epique-nique. Il n'y avait pas cettefois de mobilisation nationale.P<strong>en</strong>dant ce temps, le gouvernem<strong>en</strong>ta profité de l'été pour signer,le 15 juillet 2010, avec la régionet les départem<strong>en</strong>ts concernésun plan de financem<strong>en</strong>t du projetqui franchit ainsi une nouvelleétape. L'Etat s'est <strong>en</strong>gagé sur138,5 millions, les collectivités sur115,5 millions, le concessionnairedevant fournir le complém<strong>en</strong>testimé <strong>en</strong>tre 400 et 500 millions.Le 29 juillet 2010, le gouvernem<strong>en</strong>ta annoncé que ceconcessionnaire serait Vinci.Le chantier est annoncé pour2013 pour une mise <strong>en</strong>service <strong>en</strong> 2017.Les opposants à l'aéroportrest<strong>en</strong>t optimistes : ceci n'estqu'une annonce et le montagefinancier est loin d'être une réalité<strong>en</strong> ces temps de crise !Grands travauxcontreGr<strong>en</strong>elle del'<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>tPour relancer l'économie, le gouvernem<strong>en</strong>ta choisi une méthode :relancer des grands travaux autoroutiers! L'annonce faite <strong>en</strong> catiminile 15 juillet 2010 prévoit 17nouvelles autoroutes pour un budgetde 7,4 milliards d'euros. Celareprés<strong>en</strong>terait 879 km de plus.Échange publ<strong>ici</strong>taire22 S!l<strong>en</strong>ce n°382 septembre 2010


D. R.Viol<strong>en</strong>ces conjugalesEloigner les hommes viol<strong>en</strong>tsIl y a <strong>en</strong> France actuellem<strong>en</strong>t plus d'un millier de foyers d'accueil pourles femmes fuyant les viol<strong>en</strong>ces de leur compagnon (liste sur www.sosfemmes.com). Jusqu'à maint<strong>en</strong>ant la protection juridique des femmespassait par l'éloignem<strong>en</strong>t du foyer… de la femme et des <strong>en</strong>fants. Unedouble peine que la loi est <strong>en</strong> train de changer. Voté à l'unanimité parles députés et débattue par le Sénat les 22 et 23 juin 2010, la nouvelleloi prévoit la possibilité d'éloigner l'homme viol<strong>en</strong>t de son dom<strong>ici</strong>le.L'éloignem<strong>en</strong>t peut durer jusqu'à trois ans, avec év<strong>en</strong>tuellem<strong>en</strong>t port d'unbracelet électronique pour le surveiller. Une obligation de soins peutégalem<strong>en</strong>t être prononcée. Des c<strong>en</strong>tres pour hommes viol<strong>en</strong>ts sont déjàexpérim<strong>en</strong>tés depuis quelques années. Ils devrai<strong>en</strong>t se multiplier dans lesannées à v<strong>en</strong>ir et les foyers pour femmes sont appelés eux à diminuer.Plus de morts que l'on ne croyait !Jusqu'à maint<strong>en</strong>ant, on ne comptait que les victimes directes desviol<strong>en</strong>ces conjugales, ce qui faisait quand même une femme tuéetous les trois jours. Une étude plus détaillée portant sur l'année2006 a montré qu'au-delà de 137 femmes mortes sous les coups,on comptait aussi d'autres victimes : 31 hommes tués (le plus souv<strong>en</strong>tparce que la femme se déf<strong>en</strong>d), 14 <strong>en</strong>fants tués dans lesbagarres <strong>en</strong>tre par<strong>en</strong>ts. Il faut <strong>en</strong>core y ajouter le su<strong>ici</strong>de de 46agresseurs et de 232 victimes… soit un total réel de 460 décès.(Source des chiffres : articlede Christiane Marty surwww.europe-solidaire.org/spip.php?article17086)Osons "Osez leféminisme"A l'initiative de militantes <strong>en</strong>treautres du planning familial, leréseau Osez le féminisme publie<strong>en</strong> ligne, depuis juin 2009, unbulletin qui mêle de justes dénonciationset des idées et des témoignagesde progrès, et auquel onpeut s'abonner <strong>en</strong> version papier.Quelques grandes villes ont ungroupe local et une campagned'affichettes a été récemm<strong>en</strong>tm<strong>en</strong>ée : Vous cherchez un clubtrès fermé aux hommes à 81,5% ?Inscrivez-vous sur assemblée-nationale.com.Ou <strong>en</strong>core : Comm<strong>en</strong>ts'appelle un salarié payé 25%de moins pour le même travail ?Réponse : unE salariéE.... Et : Vouscherchez une aide à dom<strong>ici</strong>le quifait gratuitem<strong>en</strong>t 80% des tâchesménagères ? (sans réponse...)Les thématiques écologiques sont<strong>en</strong>core abs<strong>en</strong>tes : à quand lacontribution militante de lectriceset lecteurs de Sil<strong>en</strong>ce ? Contact :www.osezlefeminisme.fr.Les Verts ontune nouvelledéputéeLe 10 juillet 2010, Anny Poursinoffa été élue avec 51,72 % desvoix à Rambouillet (Yvelines)dans la circonscription un tempsdét<strong>en</strong>ue par Christine Boutinsuite à l'invalidation de l'électiondu candidat UMP Jean-FrédéricPoisson. Cette circonscription étaità droite depuis 35 ans. Seuls30 % des électeurs ont voté.i Anny PoursinoffD. R.Échange publ<strong>ici</strong>taireDéboires etvictoires <strong>en</strong>chantant...Le Hall de la chanson collectionneles créations du féminisme: chansons détournéesou inv<strong>en</strong>tées, par qui, quand etpourquoi, avec des vidéos et desdocum<strong>en</strong>ts d'époque, et quelquesaperçus v<strong>en</strong>ant d'autres pays.De quoi faire le plein d'énergieet donner <strong>en</strong>vie de partager,voire de créer à notre tour !Site : www.lehall.comLa retraitede LucieElle a aujourd'hui 25 ans, serat-elleesclave du salariat assezlongtemps pour échapper auminimum vieillesse (57,2 % desallocataires sont des femmes) ? Leparcours promet d'être de plus <strong>en</strong>plus rude... Aujourd'hui, 40 % desfemmes sont à taux plein, contre85 % des hommes, et le montantmoy<strong>en</strong> brut de la retraite est de1020 € m<strong>en</strong>suels au féminin, pour1636 € au masculin. Le sous-emploides femmes a une influ<strong>en</strong>cedirecte sur les cotisations quifinanc<strong>en</strong>t les retraites et pourtant,il n'est pas <strong>en</strong>visagé d'y remédierpour augm<strong>en</strong>ter ledit financem<strong>en</strong>t.L'Etat pourrait développer ungrand service public de la petite<strong>en</strong>fance, obliger à combler l'écartdes salaires à qualification égaleet majorer le taux de cotisationdes employeurs qui impos<strong>en</strong>t letemps partiel subi (et non paschoisi comme à Sil<strong>en</strong>ce). Tout celaréinvestirait plus de valeur ajoutéedans les salaires et augm<strong>en</strong>teraitassez les cotisations pour assurerle financem<strong>en</strong>t des retraites à v<strong>en</strong>ir...Mais pour imposer de tellespriorités, pouvons-nous parv<strong>en</strong>irà peser contre l'oligarchie <strong>en</strong>place ? Et comm<strong>en</strong>t, sinon <strong>en</strong> refusantnotre collaboration à sa prospérité,c'est-à-dire <strong>en</strong> travaillant et<strong>en</strong> consommant moins pour elle ?Pas de retraite de Luciesans rebâtir communautéset mutualité nouvelles ?S!l<strong>en</strong>ce n°382 septembre 2010 23


Alain BachellierVotre positiondans le mondeLe site www.globalrichlist.comvous propose de connaître votrerang financier dans le monde.Vous <strong>en</strong>trez votre rev<strong>en</strong>u annuel etvous savez où vous <strong>en</strong> êtes. Exemple: vous gagnez comme M meChristine Boutin a peine 19 000 €par mois, vous êtes dans les0,001 % les plus riches… Vousgagnez le SMIC, soit 12 000 €par an <strong>en</strong>viron, vous faites quandmême partie des 12 % les plusriches !EVous gagnez le RSA, soit 4800 €par an, vous êtes <strong>en</strong>core dansles 15 % les plus riches.Entreti<strong>en</strong> surles villes <strong>en</strong>transitionVous pouvez écouter sur internetun <strong>en</strong>treti<strong>en</strong> avec Luc Semal,co-auteur de deux dossiers dansS!l<strong>en</strong>ce sur les villes <strong>en</strong> transitionsur le li<strong>en</strong> suivant : http://www.passerellesud.org/Luc-Semalles-villes-<strong>en</strong>-transition.htmlRelocalisation diff<strong>ici</strong>lei A Nancay (Cher) épicerie aujourd'hui fermée des grands par<strong>en</strong>tsd'Alain Fournier l'auteur du Grand Meaulne...n France, 50 % des communes rurales ne possèd<strong>en</strong>t aucuncommerce de proximité. Cela va de 4 % des communes<strong>en</strong> Bretagne à 72 % <strong>en</strong> Lorraine. A l'arrivée 40 % de lapopulation rurale française ne peut pas s'approvisionner danssa commune. En Corse et PACA, il faut faire <strong>en</strong> moy<strong>en</strong>ne 7 mnde voiture pour aller au premier commerce de proximité (10 %sont à plus de 13 mn), contre moins de 4 mn <strong>en</strong> Bretagne.Régions% populationrurale% Communesans commercesde proximitéBretagne 36 % 4 %Pays-de-Loire 36 % 25 %Prov<strong>en</strong>ce ACA 8 % 37 %Rhône-Alpes 23 % 38 %(…)Franche-Comté 43 % 70 %Champagne-Ard<strong>en</strong>nes38 % 70 %Lorraine 28 % 72 %(Insee Première N°1292 - mai 2010)Dans un futur sans pétrole, si les urbains disposeront de magasinsplus nombreux, ceux-ci risqu<strong>en</strong>t d'être partiellem<strong>en</strong>tvides. En milieu rural, il ne sera guère aisé de faire ses courses,mais on pourra toujours <strong>en</strong> autoproduire une partie.L'impact des vacancesDans le numéro d'été 2010 de son magazine, le WWF-Suisse a publiéune intéressante étude sur le poids <strong>en</strong> CO 2de nos choix de vacances.Si vous restez chez vous p<strong>en</strong>dant une semaine, <strong>en</strong> faisant simplem<strong>en</strong>tdes prom<strong>en</strong>ades à pied, sans emprunter aucun véhicule,vous n'émettrez que de l'ordre de 80 kg de C0 2par personne.• Mais si vous partez <strong>en</strong> randonnée une semaine, <strong>en</strong> vous r<strong>en</strong>dantdans un lieu proche, <strong>en</strong> train, vos émissions sont multipliées par .... 2• Une location à la montagne p<strong>en</strong>dant une semaine,ski, trajets <strong>en</strong> voiture .............................................................x3• Une semaine de randonnée cycliste avec des tronçons <strong>en</strong> train,nuits à l'hôtel .......................................................................x3• Une location de 7 jours <strong>en</strong> Croatie trajets <strong>en</strong> voiture ..................x3• Une semaine <strong>en</strong> Italie <strong>en</strong> hôtel, sur les plages, trajets <strong>en</strong> train........x4• Une croisière d'une semaine <strong>en</strong> Méditerranée<strong>en</strong> rejoignant le port <strong>en</strong> train ..................................................x11• Une semaine de plongée <strong>en</strong> Egypte <strong>en</strong> y allant <strong>en</strong> avion, .......... x15• Un Safari de 13 jours <strong>en</strong> Tanzanie, trajets <strong>en</strong> avion .................. x31• Deux semaines <strong>en</strong> camping-car aux Etats-Unis,aller-retour <strong>en</strong> avion ...........................................................x48• Une croisière de deux semaines dans les Caraïbes,aller-retour <strong>en</strong> avion ............................................................x49• Deux semaines sur une plage de Thaïlande,aller-retour <strong>en</strong> avion ........................................................... x51• Deux semaines d'héliski au Canada, aller-retour <strong>en</strong> avion .........x58Total desémissionsdepuis 1850Les pays du Sud veul<strong>en</strong>t bi<strong>en</strong>réduire leurs émissions de gaz àeffet de serre à condition que l'onpr<strong>en</strong>ne <strong>en</strong> compte tout ce quechaque pays a émis depuis ledébut de la révolution industrielle.Des experts ont fait les calculs etcela donne cela : les Etats-Unissont responsables de 29,25%du total (328 milliards de tonneséquival<strong>en</strong>t CO 2), l'Europe des27 pèse 26,91% (302), la Chine8,28% (93), la Russie 8,05% (90),le Japon 3,81% (42), l'Inde 2,32%(26), le Canada 2,19% (24),l'Ukraine 2,14% (24), l'Afrique duSud 1,11% (12), Australie 1,09%(12), le Mexique 1,01% (11)…Les quelque 150 autres Etatsfont individuellem<strong>en</strong>t moins de1% et globalem<strong>en</strong>t 13,84% !Des <strong>en</strong>gagem<strong>en</strong>tsinsuffisantsLes Etats ont été invités au sommetde Cop<strong>en</strong>hague, <strong>en</strong> décembre2009, à pr<strong>en</strong>dre des <strong>en</strong>gagem<strong>en</strong>ts<strong>en</strong> vue de diminuer leursémissions de gaz à effet de serre.Trois mois après, seuls deux paysont donné des chiffres suffisamm<strong>en</strong>tambitieux pour <strong>en</strong>trer dansles critères fixés pour ne pas dépasserun réchauffem<strong>en</strong>t de 2°C<strong>en</strong> l'an 2100 : la Norvège et leJapon. Les autres pays ont soit prisdes <strong>en</strong>gagem<strong>en</strong>ts insuffisants (unecinquantaine d'Etats), soit pas prisd'<strong>en</strong>gagem<strong>en</strong>t du tout. (source :La Revue durable, mars 2010)Les richeset les personnesseules pollu<strong>en</strong>tle plusSelon une étude de l'INSEE,parue mi-juin 2010, la Francecontribue à 1,3 % des émissionsde CO 2dans le monde… <strong>en</strong>comptant 1 % de la populationmondiale. Les 410 millions detonnes émises, soit 6,7 tonnes parhabitant, provi<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t pour 34 %du logem<strong>en</strong>t (principalem<strong>en</strong>t duchauffage), 31 % des transports.Mais il y a de grosses différ<strong>en</strong>cesselon le niveau de ressources :les 20 % les plus riches produis<strong>en</strong>t29 % du CO 2alors que les20 % les plus modestes seulem<strong>en</strong>t11 %. Cela varie aussi selon lastructure familiale : une personnevivant seule émet <strong>en</strong> moy<strong>en</strong>ne 8,6tonnes contre 4,1 tonnes pour unepersonne vivant dans un logem<strong>en</strong>tcompr<strong>en</strong>ant plus de 5 habitants.24 S!l<strong>en</strong>ce n°382 septembre 2010


abitatnon-viol<strong>en</strong>ce / paixsanténord-sudFête foire salonHabitatnon-viol<strong>en</strong>ce / paixfilmdécroissancepolitique/débatssanténord-sudmanif bio décroissance politique/débatsformationsalonHabitatsanténon-viol<strong>en</strong>ce / paixsanténergieénergie musique educationmanif bioiol<strong>en</strong>ce / paixsantédécroissanc<strong>en</strong>ord-sudpolitique/débatsdans la ruefemmespolitique,nord-sudsociétéhabitatpaixénergie formationfilmfêtes, foires,salons<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>ténergie musiquefemmeseducationspectacle film, spectacle, cculture véloénergie musique educationHabitatnon-viol<strong>en</strong>ce / paixFête foire salonsanténord-sudformationmanif bio décroissance politique/débatsnord / sudénergiesFête foire salonénergieBioHabitatéducationénergie musique educationnon-viol<strong>en</strong>ce / paixsanténord-sudbio formation<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>tfilms, spectacle,culturedécroissanceformationFête foire salonHabitatnon-viol<strong>en</strong>ce / paixsanténord-sudfilmmanif bio décroissance politique/débatsFête foire manif salonHabitat bionon-viol<strong>en</strong>ce / paixFête foire salonHabitat décroissance non-viol<strong>en</strong>ce santé politique/débats/ paixnord-sud santénord-sudvéloformationie musique educationfilmnvironnem<strong>en</strong>tio décroissance politique/débatsfemmes spectaclemanif bio décroissance politique/débatsfilm, spectacle, cculture véloHabitatnon-viol<strong>en</strong>ce / paix<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>tnon-viol<strong>en</strong>ce / paixfemmes foire spectacle salonHabitat film, spectacle, cculture véloFête foire salonsantéFête énergi<strong>en</strong>ord-sud énergie musique educationformationnord-sudfilmmanif bio décroissance politique/débatsénergie musique educationformationfilmbio <strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>tdécroissance politique/débatsmanifmanif bio décroissance politique/débatsnergieénergie musique educationbio décroissance politique/débatsFête foire salonHabitatFête foire saloncle film, spectacle, education cculture vélomusiquesantéducationionmanif bio décroissanceformationmanif bio décroissancecagne, 4 septembre à partir de 14 h àfemmes spectacle film, spectacle, cculture vélofemmes spectacle film, cculture spectacle, vélofilmpolitique/débatsfilm vélofemmes spectacle film, spectacle, cculturepolitique/débatsmanif bio décroissance politique/débats<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>tJusqu'au 19 septembre<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>tfilmDrôme : Afrique du Sud, aprèsfilml'apartheid, jusqu'au 19 septembre,<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>t C<strong>en</strong>tre du patrimoine arméni<strong>en</strong>, à Val<strong>en</strong>ce,exposition énergie de photos énergie d'Anne musique Rearick education etGuy Tillim, C<strong>en</strong>tre du patrimoine arméni<strong>en</strong>, 14, rueLouis-Gallet, 26000 Val<strong>en</strong>ce, tél. : 04 75 80 13 00,énergieénergie musique educationwww.patrimoinearm<strong>en</strong>i<strong>en</strong>.org.spectacle film, spectacle, cculture vélodécroissancedécroissancesantéiol<strong>en</strong>ce / paixformation, spectacle, cculture véloiqueeducationdécroissance<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>tParis :Survie, 2 septembreà 19 h, à la maison desassociations du 3 e , 5, rue<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>tPerrée nord-sud<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>t (M° République). Réunionfemmes spectacle film, spectacle, cculture vélode r<strong>en</strong>trée pour discuter des prochaines actionsautour de la lutte contre la Françafrique.Survie France, 210, rue Saint-Martin, 75003 Paris,nord-sudtél. : 01 44 61 03 25, http://survie.org.Tarn : propriété privée et héritage,2 septembre à 20h30, café-philoau restaurant Les Comptoir des Iles et dupolitique/débatspolitique/débatsTerroir, à Cordes-sur-Ciel. Tél. : 05 63 53 26 07.nord-sudpolitique/débatsformationArdèche : préparation à lanaissance, 3 septembre,à 19h, aux Jardins intéri-formationeurs, santé quartier les nord-sud Buis, à Saint-Pri-Fête foire salonHabitatnon-viol<strong>en</strong>ce / paixsantévat. R<strong>en</strong>contre <strong>en</strong>tre par<strong>en</strong>ts, futurs par<strong>en</strong>ts etprofessionnels de santé. Réseau naissance allaitem<strong>en</strong>t,tél. : 04 75 93 16 86 (Emilie).Chambéry : vélorution, 3 septembreà 18h, place du Palais-de-Justice.Savoie : Festival de l'écositeFête foire salon d'Avalon, Habitat 3 au 5 non-viol<strong>en</strong>ce septembre, / paix l"écositesantéénergie d'Avalon, énergie à Arvillard, musique a été créé education par lacommunauté Rimay et l’Institut Karma Ling quieducationFête foire salonHabitatnon-viol<strong>en</strong>ce / paixsantéfêt<strong>en</strong>t cette année formation leur tr<strong>en</strong>tième anniversairesur le lieu. Thème de cette première édition : lafilmcélébration de la nature. Le festival d’Avalonpropose un plateau musical exceptionnel avecfilmmanif biodes artistes de r<strong>en</strong>ommée internationale qui décroissance politique/débats<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>tmarie différ<strong>en</strong>ts styles musicaux : classique,sacré, traditionnel, jazz et électronique ; un forumavec des interv<strong>en</strong>ants reliant l’écologie et laspiritualité où altern<strong>en</strong>t tables rondes, groupesénergie musique educationcle film, spectacle, énergie cculture véloHabitatnon-viol<strong>en</strong>ce / paixFête foire salonsantésantéeducationdécroissancefilm, spectacle, ccultureFête foire salonde énergie discussions énergie et ateliers pratiques musique ; un espaceeducationd’échange pour découvrir les projets et initiativesdes associations amies et part<strong>en</strong>aires. Programmedétaillé: www.festival-avalon.rimay.net.filmnord-sudfilm<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>tNamur : Valériane, 3 au 5 septembre,à Namur Expo, 300 exposants, 50confér<strong>en</strong>ces et ateliers, invités : lespolitique/débatsFête producteurs foireénergiesalon de l'Aude, pôle maraîchers, Tarif<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>tréduit pour les personnes qui vi<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t à vélo.Nature et progrès, 520, rue de Dave, 5100 Jambes,www.valeriane.be.filmformationénergie Habitatmusique non-viol<strong>en</strong>ce / paix educationsanténord-sudfemmes spectacle film, spectacle, cculture véloénergieénergie musique educationformationvélo15h, place du Pilori ; à Avignon àmanif bio décroissance politique/débatsVélorution, 4 septembre àParis, à 14h, place duChâtelet ; à Angers, à14h30, place Pie ; à Cherbourg, à 14h,énergieénergie musique educationplace Napoléon ; à Nantes, à 14h, place Royale; à Nice, à 14h, place Garibaldi ; à Poitiers,à 10h10, porte de Paris ; à R<strong>en</strong>nes, à 15h,place Hoch, à Rou<strong>en</strong>, à 14h, parvis de la Cathédrale; à Tours, à 14h15, place Jean-Jaurès.N'hésitez pas à décorer votre vélo et à v<strong>en</strong>iravec de sympathiques banderoles !Fête foire salonHabitatPlusd'autres villes : http://velorution.org.Isère : 14 e festival de l'av<strong>en</strong>ir aunaturel, 4 et 5 septembre à L'Alb<strong>en</strong>c,230 exposants <strong>en</strong> plein air, confér<strong>en</strong>ceFête foire salonmanif bio décroissance politique/débatsHabitatfemmes spectacle film, spectacle, cculture vélonon-viol<strong>en</strong>ce / paixsantéFête foire salonHabitatnon-viol<strong>en</strong>ce / paixsantéde Riccardo Petrella sur énergie L'eau, ce bi<strong>en</strong> commun.femmesExpositionsspectacleet sorties guidées.film, spectacle, ccultureFestival devélol'av<strong>en</strong>ir au naturel, 32, place du Souv<strong>en</strong>ir-Français,38470 L'Alb<strong>en</strong>c, tél. : 04 76 36 50 10, www.<strong>en</strong>isere.asso.fr.énergie musique educationVi<strong>en</strong>ne : 2 e Naturellem<strong>en</strong>t vôtre, 4<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>tet 5 septembre. Ecofestival à la baseformationde loisirs de Champagné-Saint-HilaireformationFête avec foire salon confér<strong>en</strong>ces, Habitat expositions,non-viol<strong>en</strong>ce / paixanimations,santéénergieénergie musique educationmusiques, artisanat d'art, producteurs, etc.Fête foire salonHabitatnon-viol<strong>en</strong>ce / paixEntrée gratuite. Association des Trois-Fontaines,formationnord-sud nord-sudtél. <strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>t : 06 73 40 77 39.Limousin : fête des Jardins de Co-la Ferme de Coyol, à Couzeix (Haute-Vi<strong>en</strong>ne), Battage à l'anci<strong>en</strong>ne, exposition sur<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>tl'âne, démonstration de traction animale, marchébiologique et artisanal, stands associatifs.Les énergie Jardins de Cocagne énergie énergie <strong>en</strong> Limousin, énergie musique tél. : 05 55 educationmusique 36educationformation60 17, cocagne.<strong>en</strong>.limousin.googlepages.com.Dijon : bourse aux vélos, 4 septembre,le long de l'Ouche, devant La Bé-formationcane à Jules, 17, rue de l'Île, 21000 Dijon,tél. : 03 80 49 18 06.nord-sudfemmes spectacle film, spectacle, cculture véloSaône-et-Loire : salon dulivre libertaire, 5 septembreà la salle du Temps li-Fête bre, foire salon à Cuisery (10 Habitat km à l'est d<strong>en</strong>on-viol<strong>en</strong>ceTour-/ paixnus), restauration à prix libre, musique etpoésie. Les Chats noirs, salle du temps libre, 71290Cuisery, leperepeinard@no-log.org.santéformationAriège : Université d'étédu développem<strong>en</strong>t local,9 au 11 septembre àfilmFoix, à l'initiative de l'Unadel, deformationl'Université Toulouse-Le Mirail, de la revueTerritoires et de l'Adels. R<strong>en</strong>contre <strong>en</strong>tre acteurset chercheurs. www.univ-developpem<strong>en</strong>t-énergieénergie musique educationlocal.org/dotclear2/ nord-sud Stéphane Loukianoff et EdwigeFête foire salonHabitatnon-viol<strong>en</strong>ce / paix énergiesantéH<strong>en</strong>ri nord-sud Joyeux (nutrition et cancer, samedi àHaute-Vi<strong>en</strong>ne : l'écojardinagefilmBio dans l'esprit de la permaculture,5 septembre de 15 h à 17 h, comm<strong>en</strong>tle paillage et le bois raméal fragm<strong>en</strong>tépermett<strong>en</strong>t d'économiser l'eau. Ecojardin, Ed-Habitatnon-viol<strong>en</strong>ce / paixFête foire salonsantéfilmmanif biomond Puyraud, Puy-des-Roches, 87460 Cheissoux,décroissance politique/débatsénergieénergie musique educationénergie tél. : 08 79 énergie 36 68 63. musiqueeducationnord-sudPartout : les énergie lundis ausoleil, à partir du 6 septembre,tous les lundissoir, partout où c'est possible, ras-filmmanif bioio décroissance politique/débatsdécroissance politique/débatsFête foire salonHabitatnon-viol<strong>en</strong>ce / paixsanténord-sudctacle, cculturevélo<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>tfemmes spectacle film, spectacle, cculture vélosemblem<strong>en</strong>t pour demander le retrait du tion particulière aux producteurs locaux.film, spectacle, cculturevélo<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>tfemmes spectacle film, spectacle, cculture énergie véloénergie musique educationprojet de loi sur les retraites sur le thème 140 exposants. Entrée gratuite. Associationformationfilmmanif"d'autres financem<strong>en</strong>ts sont possibles". Attac,bio décroissance politique/débats<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>tfemmes spectacle Terres, film, spectacle, cculture 15, rue vélo de l'Oratoire, 70110 Villafans,nord-sud<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>tTous les joursfilmG<strong>en</strong>ève : pour l'indép<strong>en</strong>dancede l'OMS, tous les joursmanif bio décroissance politique/débatsfemmes spectacle film, spectacle, cculture vélonord-sudformationmanif bio décroissance politique/débatsfemmes spectacle film, spectacle, cculture vélowww.france.attac.org.Lille : Salon Créer, 6 au 8 septembreformation nord-sudà Lille Grand Palais, r<strong>en</strong>contre avec lesacteurs de l'économie sociale et solidaire.Tout savoir pour créer son <strong>en</strong>trepriseautrem<strong>en</strong>t. Acteurs pour une économie solidaire(Apes), Maison de l'économie solidaire, 81 bis, rueGantois 59000 Lille, tél. : 03 20 30 98 25, www.apes-npdc.org.HabitatArièg<strong>en</strong>on-viol<strong>en</strong>ce: Terre/ paixde li<strong>en</strong>s, santé 7septembre, réunion auxformationJardins d'Illas (voir reportagedans le numéro de juin 2010)pour mettre <strong>en</strong> place une action de collected'épargne et de dons, r<strong>en</strong>contre avec PatriceRoy, animateur régional de Terre de Li<strong>en</strong>s. LesJardins d'Illas, Mélina et Guillaume Kedryna, Illas,09200 River<strong>en</strong>ert, tél : 05 61 04 92 67 (Jean-Claude Geoffroy).femmes spectacle film, spectacle, cculture vélo<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>tfemmes spectacle film, spectacle, cculture vélosanté formationnord-sudUTM, tél. : 05 61 50 37 04.femmes spectacle film, spectacle, cculture vélofemmes spectacle film, spectacle, cculture vélo<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>tnord-sudmanif bio décroissance politique/débatsformationParis : mères lesbi<strong>en</strong>nes,8 septembre à 19 h,à la librairie Violette & Co,r<strong>en</strong>contre avec Virginie Descouturesauteure du livre "Les mères lesbi<strong>en</strong>nes".Violette & co, 102, rue de Charonne, 75011 Paris,tél. : 01 43 72 16 07, www.violetteandco.com.femmes spectacle film, spectacle, cculture vélonvironnem<strong>en</strong>t<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>tformationmanif bio décroissance politique/débatsnon-viol<strong>en</strong>ce / paixnord-sudmanif bio décroissancedepuis le 26 avril 2007, vigile devantiquesantéfilm educationénergiepolitique/débatsfilmmanif bio décroissance politique/débatsspectacle film, spectacle, formationcculture véloénergie musique educationle siège de l'OMS pour demander l'abroga-femmesénergieénergiemusique énergie educationfemmes spectacle film, spectacle, cculture véloénergieénergie musique education<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>t formation femmes spectacle film, spectacle, cculture vélotion de l'accord de 1959 qui l'oblige à soumettreses informations à l'AIEA, Ag<strong>en</strong>ceinternationale de l'énergie atomique. Pourénergie femmes énergie spectacle musique film, spectacle, cculture education vélopart<strong>ici</strong>per : Paul Roullaud, tél. : 02 40 87 60non-viol<strong>en</strong>ce / paixHabitatnon-viol<strong>en</strong>ce / paix santé santé47, www.indep<strong>en</strong>d<strong>en</strong>twho.info.femmes spectacle film, spectacle, cculture véloYala (Unadel), tél. : 01 45 75 91 55, Johan Milian,Gard : m<strong>en</strong>uiserie sauvage, 9au 12 septembre à Anduze. Créerdes meubles t<strong>en</strong>dance avec AlainMellier, Savoir faire et découverte, La Caillière<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>t61100 La Carneille, tél. : 02 33 66 74 67, www.lesavoirfaire.fr.Fête foire salonformationformationDrôme : journée jardi-Bio nage, 10 septembre,initiation à l'agro-écologie,découverte des plantations.filmLes Amanins, 26400 La Roche-sur-Grâne, tél. :04 75 43 75 05, www.lesamanins.com.Hautes-Alpes : 12 e Génépi, 10 au12 septembre à Embrun, thème del'année : l'eau. Confér<strong>en</strong>ces de JacquesCollin (l'eau du corps, v<strong>en</strong>dredi à 20h30),18h), Patrick Viveret (optimisme volontaire etsobriété heureuse, dimanche à 18h). R<strong>en</strong>contresdébats ateliers autour du vélo. G<strong>en</strong>epi,formationénergie musique educationnord-sudfilmmanif bio décroissanceformationfilmmanif bioCCE, 9, rue de l’Archevêché, 05200 Embrun, tél. décroissance :politique/débatsmanif Fête foire salonHabitat bio non-viol<strong>en</strong>ce / paixdécroissance santé politique/débats nord-sudFête exposants, foireénergiesalon produits Habitat bio, hygièn<strong>en</strong>on-viol<strong>en</strong>ceet/ paixénergie musique educationsantéfilménergie musique education09 70 46 25 55, www.g<strong>en</strong>epi-foire-bio.org.Bas-Rhin : vivre la simpl<strong>ici</strong>té <strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>t volontaire,10 septembre à 10 h, formationà Sparsbach, Ecotidi<strong>en</strong>ne, LydiaChristmann, 15, rue Principale, 67370 Sparsbach,tél. : 03 88 89 20 83, www.ecotidi<strong>en</strong>ne.fr.filmHaute-Saône : 7 e Bio-Jour, formation 11 et 12 septem-Habitatnon-viol<strong>en</strong>ce / paixFête foire salonbre à Lure, foire auxproduits écolos avec une att<strong>en</strong>-tél. : 03 84 20 97 17.<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>tmanif bio décroissance politique/débatsAllier : foire bio et marché du terroir,11 et 12 septembre 2010, à Ferrière-sur-Sichon(25 km au sud-est demanif bio décroissance politique/débatsLyon : monter un petit élevageBio de volailles <strong>en</strong> agrobiologie, 11filmseptembre, avec Hervé Ricca, Savoirfaire<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>tet découverte, La Caillière 61100 La Carneille,tél. : 02 33 66 74 67, www.lesavoirfai-filmre.fr.Var : le fromage de chèvre, 11BioGeorges, à Rocbaron, Savoir faire eténergiedécouverte, La Caillière 61100 La Carneille, tél. :02 33 66 74 67, www.lesavoirfaire.fr.énergieGard : 20 e filmTerrabio, 11 et 12 septembre,place de la Madone à Remoulins,grand marché de plein airFête avec foire <strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>tsalon une c<strong>en</strong>taine d'exposants. Films : Sousmanif bio décroissance politique/débatsHabitatnon-viol<strong>en</strong>ce / paixFête foire salonnord-sudsantéfilm<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>tmanif biospectacle film, spectacle, décroissance vélopolitique/débatsfemmes ccultureénergie musique educationseptembre avec G<strong>en</strong>eviève et DanielFête foire salonHabitatnon-viol<strong>en</strong>ce / paixénergiesanténord-sudHabitatnon-viol<strong>en</strong>ce / paixfilm, santé spectacle, femmes spectacle cculture nord-sud véloFête foire salonHabitatles pavés, la terre, Le sil<strong>en</strong>ce des nanos.énergie<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>tConfér<strong>en</strong>ces sur les déchets radioactifs dans<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>tles bi<strong>en</strong>s de consommation, les nanotechnologies,l'alim<strong>en</strong>tation et la santé, l'histoire deformationseptembre de 9 h à 18 h à la salle desformationGérard Ducerf. Promonature, Beauloup 71110filmmanif bio décroissance politique/débatsfilmmanif bioNature & progrès… Nature & progrès Gard, décroissance politique/débatsFête foire salonHabitatnon-viol<strong>en</strong>ce / paixsanténord-sudtél. : 04 66 64 77 18, www.natureetprogresgard.org.Suisse : cafés écoquartier,14 septembre et 23novembre à 19h30, aucafé-restaurant de l'Ouest, av<strong>en</strong>uedes Morges 119, à Lausanne, pour r<strong>en</strong>contrerdes personnes <strong>en</strong> recherches et voir des pré-<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>tfemmes spectacle film, spectacle, cculture véloformations<strong>en</strong>tations de projets d'écoquartier. www.ecoquartier.ch.énergieénergie musique educationformationénergieénergie musiquefilmeducationLandes : procès de sept désobéissants, 8 septembre au tribunal demanif bio décroissance politique/débatsMont-de-Marsan. Sept inspecteurs citoy<strong>en</strong>s sont poursuivis pour avoir, le 1 erdécembre 2009, occupé un mom<strong>en</strong>t le radar principal du C<strong>en</strong>tre d'essai et de<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>tfemmesest bio aussi possible décroissance de faire un politique/débats don <strong>en</strong> ligne sur : www.nonaumissileM51.org.spectacle film, spectacle, cculture vélofilm manifsantéBas-Rhin : auto-construire samaison écologique, 11 septembre à10 h, formation à Sparsbach, Ecotidi<strong>en</strong>ne,Habitat Lydia non-viol<strong>en</strong>ce Christmann, / paix 15, santé rue Principale,nord-sud67370 Sparsbach, tél. : 03 88 89 20 83, www.ecotidi<strong>en</strong>ne.fr.Côte d'Armor : 25 e Biozone, 11 et 12septembre, à Mûr-de-Bretagne, 200exposants, thème de l'année : la biomanif bio décroissance politique/débatsFête peut foire salon nourrir le monde Habitat ! Confér<strong>en</strong>cesnon-viol<strong>en</strong>ce / paixde ClaudesantéAubert, Marc Dufumier, film Solutions localespour un désordre global, docum<strong>en</strong>taire sur lesfaucheurs d'OGM… APCB, tél. : 02 96 74 75 65,a.p.c.b@orange.fr. (voir <strong>en</strong>treti<strong>en</strong> page 38).santé, écoconstruction, artisanat, jardin et na-femmes spectacle film, spectacle, cculture véloture… Maison botanique, Atelier vivant, rue desformationfemmes spectacle film, spectacle, ccultur<strong>en</strong>ord-sud68 énergie 90 76 13 ou énergie 06 67 37 45 30 musique Marie-Claude. education<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>tLoir-et-Cher : 19 e marchébio percheron, 12septembre à Boursay, 60Ecoles, 41270 Boursay, tél. : 02 54 80 92 01,nord-sudwww.maisonbotanique.com.filmNarbonne : interSel régional, 12manif bio décroissancefêtes du Palais du travail, échangesintersel, spectacles. Unis vers Sel, 38 H, av<strong>en</strong>uede la Côte-des-Roses, 11100 Narbonne, tél. : 04femmes spectacle film, spectacle, cculture vélomanif bio décroissance politique/débatsChartres : Bourse locale d'échange,12 septembre de 15 h à 18 h, <strong>en</strong>haut de la Butte des Charbonniers,échanges divers. Chartres <strong>en</strong> Sel, 6, rue Nicochet,28000 Chartres, tél. : 06 63 57 91 47.femmes spectacle film, spectacle, ccultureénergie musique educationénergie musique educationénergie musique educationfemmes spectacle film, spectacle, cculture vélonon-viol<strong>en</strong>ce / paixsanténord-sudlancem<strong>en</strong>t de missiles (CELM) des Landes alors que se préparait le quatrième tir d'es-<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>tfemmes spectacle film, spectacle, cculture vélod'infos et des r<strong>en</strong>dez-vous plus irréguliers danssai du nouveau missile nucléaire français M51. Rappelons que ce nouveau missile est illégalvis-à-vis de l'article 6 du Traité de non-prolifération pourtant ratifié par la France. Souti<strong>en</strong> financier :Sans Armes, domaine de Sillac 33770 Salles [Chèque libellé à "Sans Armes / Campagne M51"]. Ilsanténord-sudfemmes spectacle film, spectacle, cculture véloGr<strong>en</strong>oble : Yess,changeons dequotidi<strong>en</strong> ! 11 et12 septembre au parc Paul-Mistral, : Y comme l'Y gr<strong>en</strong>oblois,ESS, comme économie sociale et solidaire.Deux jours de concerts, stands d'associations,coopératives et mutuelles, ateliers,formationapéro géant offert par les Amap, confér<strong>en</strong>ces,café des âges : cohabiter <strong>en</strong>tre lesâges, la forêt aux idées… Pour <strong>en</strong> savoirplus : www.yess2010.org.Normandie : plantessauvages alim<strong>en</strong>-énergieénergie musique educationFête Vichy)<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>tfoire salon toutes les femmes Habitat informations spectacle non-viol<strong>en</strong>ceet le dossier/ paix film, spectacle, d'inscriptionsur notre blog : http://fertile.autrem<strong>en</strong>t. taires, méd<strong>ici</strong>nales,santé cculture vélonord-sudformationFête foire salonHabitatnon-viol<strong>en</strong>ce / paixsantéover-blog.com. énergieénergie Tél. : 04 70 41 12 musique 83.bioindicatrices,educationnord-sud 13 au 17 septembre,baie du Mont-Saint-Michel, stage avecBriant, tél. : 03 85 25 85 65, http://phytotherapie.promonature.com.Eure : les meubles <strong>en</strong> carton, 13au 19 septembre, sur 3 ou 5 jours àBernay, avec Claudie Duvivier, Savoirmanif bio décroissance politique/débatsformationfemmes spectacle film, spectacle, cculture vélo formationfaire et découverte, La Caillière 61100 La Carneille,tél. : 02 33 66 74 67, www.lesavoirfaire.fr.formationHaute-Vi<strong>en</strong>ne : créer son mobilier<strong>en</strong> bois formation de châtaignier, 13 au17 septembre à Aixe-sur-Vi<strong>en</strong>ne, avecAlain Dupasquier. Savoir faire et découverte, LaCaillière 61100 La Carneille, tél. : 02 33 66 74 67,www.lesavoirfaire.fr.non-viol<strong>en</strong>ce / paix<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>tfemmes spectacle film, spectacle, cculture vélomusique educationénergie énergiesantéParis : passages, 15septembre à 19 h, à lalibrairie Violette & Co,r<strong>en</strong>contre avec Laure et Magalie ànord-sudl'occasion de l'exposition et de la publicationS!l<strong>en</strong>ce n°382 septembre 2010 25formationnordnord


Si vous désirez prés<strong>en</strong>ter S!l<strong>en</strong>ce lors d’un de ces r<strong>en</strong>dez-vous n’hésitez pasFête foire salonHabitatnon-viol<strong>en</strong>ce / paixsanténord-sudà nous contacter : 04 78 39 55 33 (Béatrice, le mardi et le jeudi de préfér<strong>en</strong>ce)salonnergiedécroissanceionnvironnem<strong>en</strong>tctacle, cculturedécroissanceiondécroissancectacle, ccultureionnon-viol<strong>en</strong>ce / paixde Habitat leur livre sur non-viol<strong>en</strong>ce le passage / paix qui se fait <strong>en</strong>tre lessanténord-sudgrand-mères et leurs petites-filles. Violette &co, 102, rue de Charonne, 75011 Paris, tél. : 01 4372 16 07, www.violetteandco.com.nord-sudmanif bio décroissance politique/débatsénergie musique educationpolitique/débats15h, repas bio et végétari<strong>en</strong> offertvéloLyon : expédition deS!l<strong>en</strong>ce. 16 et 17 septembre.Jeudi à partir deà 20h30. V<strong>en</strong>dredi à partir de 9h30, repas demidi offert.filmParis : Exposé des faits, 16 septembreà 19 h, à la librairie Violette &Fête foire salonHabitatnon-viol<strong>en</strong>ce / paixCo, r<strong>en</strong>contre avec Vanessa Place,formationformationfemmes spectacle film, spectacle, cculture véloauteure d'un livre sur la parole jud<strong>ici</strong>aire. Violette& co, 102, rue de Charonne, 75011 Paris,énergietél. : 01 43 72 film 16 07, www.violetteandco.com.nord-sudLyon : fête de la rue Dum<strong>en</strong>ge,17 septembre àpartir de 18 h, fêtes de laénergieénergiepolitique/débatsrue à l'occasion des 15 ans du lo-education81 07 56.musique Fête foire salonfemmes spectacle formationfilm, spectacle, cculture vélofilmmanif bio décroissance politique/débatsFête foire salon<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>tcal des Ateliers (où se trouve S!l<strong>en</strong>ce, leRéseau Sortir du nucléaire, Gre<strong>en</strong>peace-Lyon…) et des 30 ans de la galerie-associativede photos contemporaines Vrais Rêves. Standsdes alternatives de la rue et des al<strong>en</strong>tours. Pré-nord-sud formations<strong>en</strong>tation <strong>en</strong> page 40.<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>tDrôme : créer son projet écologique,17 septembre, comm<strong>en</strong>t monterun projet, choix économiques, juridi-politique/débatsques, relationnels… Les Amanins, 26400 LaRoche-sur-Grâne, vélotél. : 04film75 43 75 05, www.le-manif bio décroissance politique/débatssamanins.com.Alsace : 7 e BiObernai, 17 au 19 septembre,250 exposants, thème de l'an-Fête foire salonHabitatnée : la viticulture bio. Alsace bio, 22,formationFête rue foire des salon Magasins, Habitat 67000 Strasbourg, énergie non-viol<strong>en</strong>ce / paixtél. : 03 santé 88santénord-sud23 29 54, www.biobernai.com.Eure film : la traction animale, 17 au19 septembre à Le Bec Hellouin, avecCharles Hervé-Gruyer. Savoir faire etdécouverte, La Caillière 61100 La Carneille, tél. :02 33 66 74 67, www.lesavoirfaire.fr.énergie musique educationnord-sudbiofilm décroissance politique/débats manif bio décroissance politique/débatsctacle, cculturevélontémusiqueeducationénergieFête foire salonénergie formationmusique educationIsère : 14 e <strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>tfoire bio du Trièves, 18et 19 septembre, à M<strong>en</strong>s, thème del'année : la biodiversité. Office de tou-<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>t84 25.Vosges : 26 e fête de l'homme, lanature, l'<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>t, 18 et 19<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>tseptembre, à Thaon-les-Vosges, 160filmFête exposants, foire salon débats, confér<strong>en</strong>ces, projections,musique… Tél. : 03 29 39 50 99.Saône-et-Loire : approfondissem<strong>en</strong>tau jardinage Biobio-dynami-manif bionon-viol<strong>en</strong>ce / paixdécroissance politique/débatsHabitatsanténord-sudthéorique et pratique. Ecorce, Petite Fournet etBarbéou, 09500 Mirepoix, tél. : 05 61 69 55 38,www.ecorce.org.Seine-Saint-D<strong>en</strong>is : le tadelaktpour décorer votre intérieur, 18 énergie et19 septembre à Neuilly-Plaisance,avec Habitat Arnaud Tessier. non-viol<strong>en</strong>ce / paix Savoir santé faire et découverte,nord-sudLa Caillière 61100 La Carneille, tél. : 02 33 66 7467, www.lesavoirfaire.fr.Hérault : faire son jardin méd<strong>ici</strong>nal,18 septembre à Agde, avec CorinneFabre. Savoir faire et découverte,manif bio décroissance politique/débats<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>tLa santé Caillière 61100 nord-sud La Carneille, tél. : 02 33 66 7467, www.lesavoirfaire.fr.Creuse : 11 e Colchique,19 septembre à l'étangde Courtille à Guéret.énergie musique educationmanif bio décroissance politique/débatsFête Confér<strong>en</strong>ces foire salon : Habitat l'abeille patrimoin<strong>en</strong>on-viol<strong>en</strong>ce / paixénergieHabitatnon-viol<strong>en</strong>ce / paixFête foire salonénergie santéénergi<strong>en</strong>ord-sud musique educationfemmes spectacle film, spectacle, cculture vélonon-viol<strong>en</strong>ce / paixsantéformationde l'humanité (12h30), agriculture et biodiversité: être paysan aujourd'hui (15h30). Nombreuxstands associatifs. Colchique, tél. : 05 55Rhône : faire face àl'agressivité, 20 et 21septembre à Vénissieux.Si l’on peut compr<strong>en</strong>dre les élém<strong>en</strong>tsqui conduis<strong>en</strong>t un usager à uncomportem<strong>en</strong>t de type viol<strong>en</strong>t, on ne peut <strong>en</strong>aucun cas l’accepter. La vie collective n’estpossible que dans le cadre de lois et règles quiprotèg<strong>en</strong>t chaque citoy<strong>en</strong>, chaque usager, chaqueprofessionnel. L'Ifman, Institut de formationdu mouvem<strong>en</strong>t pour une alternative non-<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>tsantéfemmes nord-sudspectacle film, spectacle, cculture véloviol<strong>en</strong>te, propose une méthode interactive pouraborder différ<strong>en</strong>tes situations concrètes suggéréespar les part<strong>ici</strong>pants. Ifman Rhône-Loire,20 rue de l’Anci<strong>en</strong>ne-Gare, 69200 Vénissieux,formationtél. : 04 77 89 20 28, www.ifman.fr.manif bio décroissance politique/débatsDrôme : gestion m<strong>en</strong>tale,22 septembre, comm<strong>en</strong>tappr<strong>en</strong>d-on, comm<strong>en</strong>tmémorise-t-on ? Comm<strong>en</strong>t<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>ténergie femmes musique spectacle educationnon-viol<strong>en</strong>ce / paixfilm, spectacle, Fête cculture foire salonvélo Habitatappr<strong>en</strong>dre à appr<strong>en</strong>dre formation à nos <strong>en</strong>fants. LesAmanins, 26400 La Roche-sur-Grâne, tél. : 04 7543 75 05, www.lesamanins.com.nord-sudculture bio-dynamique, 5, place de la Gare, 68000cationdécroissancespectacle, ccultur<strong>en</strong>ord-sudpolitique/débatsh, à Paris-Bercy, concert deénergieFête foire salonénergie musique educationénergieHabitatfilmmanif bio décroissance politique/débatsnon-viol<strong>en</strong>ce / paixformationfilmsanté manif nord-sud bio décroissance politique/débatsOrne : faire une charp<strong>en</strong>te traditionnelle,22 au 25 septembre à LaCarneille avec Laur<strong>en</strong>t Guillot. Savoirfaire et découverte, La Caillière 61100 La Carneille,tél. : 02 33 66 74 67, www.lesavoirfaire.fr.Bas-Rhin : fabriquer ses produitsd'<strong>en</strong>treti<strong>en</strong>, 22 septembre àFête foire salonHabitat14 h, formation à Sparsbach, Ecotidi<strong>en</strong>ne,Lydia Christmann, 15, rue Principale,67370 Sparsbach, tél. : 03 88 89 20 83, www.<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>tecotidi<strong>en</strong>ne.fr.Paris : gouinesfilmrouges et viragos<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>tvertes, 22 septembre à 19 h, à la librairieViolette & Co, r<strong>en</strong>contre avecénergieformationmusique educationCathy Bernheim et Pascale Molinier à l'occasiondu n°42 de la revue Multitudes qui montrecomm<strong>en</strong>t des années 70 à aujourd'hui, le fémi-femmes spectacle film, spectacle, cculture véloformationco, 102, rue de Charonne, 75011 Paris, tél. : 01 4372 16 07, www.violetteandco.com.femmes spectacle film, spectacle, cculture véloAriège : <strong>en</strong>duits de terreFête foire salonHabitatcrue, 23, 24, 27 et 28septembre à Dun, théorieFête foire salonBioHaut-Rhin : r<strong>en</strong>contrerle monde éthériquedans le végétal, alim<strong>en</strong>tationet transformationdes alim<strong>en</strong>ts, 24 au 26 septembre à la maisonOberlin, à Orbey, 4e stage de Dorian Schmidt(agriculteur <strong>en</strong> biodynamie <strong>en</strong> Allemagne), traductionpar Jean-Michel Florin. Mouvem<strong>en</strong>t deColmar, tél. : 03 29 24 36 41, www.bio-dynamie.org.Ariège : Les champs du possible,Habitatnon-viol<strong>en</strong>ce / paixsanté24 au 26 septembre à Saint-Gaud<strong>en</strong>s,festival pour explorer les pistes d'alternativesdans Habitat le Commingesnon-viol<strong>en</strong>ce / paixavec santé desconfér<strong>en</strong>ces-débats de Patrick Viveret, LylianLe Goff, Pierre Gevaert, François Plassart,filmClaude Aubert. Projection des films: Nos <strong>en</strong>fantsnous accuseront de Jean-Paul Jaud etSolutions locales pour un désordre global demanif bio décroissance politique/débatsfemmes spectacle film, spectacle, cculture énergie vélonous pour les nourrir ? 15h30 : vers une monnai<strong>en</strong>ord-sud au service de l'homme. Dimanche,cuisine, forums-témoignages pour appr<strong>en</strong>dreénergieénergie musique educationà se lancer, à faire autrem<strong>en</strong>t… Les champsdu possible, cinéma le Rég<strong>en</strong>t, 16, rue de l’Indép<strong>en</strong>dace,énergie 31800 énergieFête foire salonSaint-Gaud<strong>en</strong>s, Habitat musique www.les-education non-viol<strong>en</strong>ce / paixformationpour nos territoires. Auxois Ecologie, BP27,santénord-sudchamps-du-possible.org.Calvados : construire une barqueFête foire salondes marais, 24 au 26 septembre àEcrammeville, avec Vinc<strong>en</strong>t Gaignard.Savoir <strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>t faire et découverte,filmLa Caillière 61100 La Carneille,tél. : 02 33 66 74 67, www.lesavoirfaire.fr.filmSeine-Saint-D<strong>en</strong>is : La terre, <strong>en</strong>duitsisolants et de finition, 24 et<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>t25 septembre, à Saint-D<strong>en</strong>is, avecHabitatFête foire salonfemmes spectacle film, spectacle, cculture décroissance vélomanif bio politique/débatsvéloParis : Rock sanspapiers, 18 septembre,à partir de 19souti<strong>en</strong> aux familles sans papiers, avec un<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>tspectacle film, spectacle, cculture vélofemmes Fête foire salonHabitatnon-viol<strong>en</strong>ce / paixspectacle film, spectacle, cculture vélosanténord-sudFête foire salonHabitatfilmnon-viol<strong>en</strong>ce / paixmanif bioplateau musical énorme (Agnès Bihl, Jac-santédécroissance politique/débatsnord-sudénergieénergie musique educationénergieénergie musique educationques Higelin, Têtes raides, Tryo, Les Wam-formationFête foire salonseptembre au C<strong>en</strong>tre de ressources sur formation<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>tpas, Agnès Jaoui, femmes Abd spectacle el Malik, Jeannefilm, spectacle, cculture vélola non-viol<strong>en</strong>ce non-viol<strong>en</strong>ce / paixsanté de Midi-Pyrénées,nord-sud11, allée deformationCherhal, Sinsemilia…). C'est sout<strong>en</strong>u par laGuérande à Colomiers (ouest de Toulouse). Réalisationcollective de jeux. Tél. : 05 61 78 66 80,filmmanif bio décroissance politique/débatsfilm énergieénergie manif musique bio educationdécroissance politique/débatsLigue des Droits de l'homme, Réseau édu-formationfilmcation sans frontières, Emmaüs, MRAP,Solidaires, CGT, CFDT, Cimade, FCPE…http://rocksanspapiers.org.femmes spectacle film, spectacle, cculture véloénergieCaillière 61100 La Carneille, tél. : 02 33 66 74 67,santénord-sudwww.lesavoirfaire.fr.Bas-Rhin : démarrer un élevagefamilial de poules, 24 septembre à14 h, formation à Sparsbach, Ecotidi<strong>en</strong>ne,Lydia Christmann, 15, rue Principale,<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>t67370 Sparsbach, tél. : 03 88 89 20 83, www.<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>tecotidi<strong>en</strong>ne.fr.Haute-Garonne : création coopérativede jeux coopératifs, 24 et 25www.non-viol<strong>en</strong>ce-mp.org.manif bio décroissance politique/débatsfemmes spectacle spectacle, cculture film, véloDrôme : cuisine et compost,25 septembre, cui-Biosiner de la cueillette aujardin à la gestion du compost.Les Amanins, 26400 La Roche-sur-Grâne,filmFête foire salonnon-viol<strong>en</strong>ce / paixFête foire salonmanif bio décroissance politique/débatsFête risme, foire salon rue de Breuil, Habitat 38710 M<strong>en</strong>s,non-viol<strong>en</strong>cetél./ paix: 04 76 santé 34énergieénergi<strong>en</strong>isme nord-sud a évolué du rouge vers le vert. Violette &musique educationtél. : 04 75 43 75 05, www.lesamanins.com.formationOrne : concevoir sa maison écolo-femmes spectacle film, spectacle, cculture vélogique ou rénover de l'anci<strong>en</strong>, <strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>t 25septembre à Briouze, avec NicolasKnapp. Habitat Savoir non-viol<strong>en</strong>ce Faire / paix et Découverte, santé La Caillièr<strong>en</strong>ord-sud61100 La Carneille, tél. : 02 33 66 74 67, www.santénord-sudlesavoirfaire.fr.Orne : transformer pommes etfruits <strong>en</strong> gelée, pâtes de fruits etHabitatnon-viol<strong>en</strong>ce / paixPartout : portes ouvertes énergies r<strong>en</strong>ouvelables, 25et 26 septembre, visites de nombreux sites exemplaires <strong>en</strong> termefilmmanif bio décroissance politique/débatsd'efficacité énergétique : solaire thermique, photovoltaïque, biomasse,éoli<strong>en</strong>, éco-conception, réseaux de chaleur… Journéesénergie musique educationcoordonnéespar le Cler, Comité de liaison énergies r<strong>en</strong>ouvelables, 2B, rue Jules-Ferry,formation93100 Montreuil, tél. : O1 55 86 80 00, énergie carte des énergie initiatives sur musique www.cler.org/info/rubri-educationque.php3?id_rubrique=414.femmes spectacle film, spectacle, cculture vélo<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>tsanténord-sudformationParis : féminisme et lutte desclasses de 1970 à nos jours, 25septembre à 9 h à la salle des fêtes defemmes spectacle film, spectacle, cculture vélol'hôtel de ville de Paris (<strong>en</strong>trée par le 3, rueLobeau). Organisé par le Collectif national pourles droits des femmes, feminismeluttedeclasses@gmail.com.Morbihan : 15 e Terre <strong>en</strong> vie, 25 et26 septembre à Muzillac, stands,marché bio, samedi à 14 h : forum LesFête paysans foire salon nous nourriss<strong>en</strong>t, Habitat maisnon-viol<strong>en</strong>ceque/ paixfaisons-santé15h30 : pour une agriculture sans pest<strong>ici</strong>de,la voie de l'agroécologie. Terre <strong>en</strong> vie, BP53,nord-sudfilmmanif bio56190 Muzillac, tél. : 06 26 10 15 49, terre<strong>en</strong>-décroissancevie@yahoo.fr.Côte-d'Or : 28 e foireécologique de Semur-filmmanif bio décroissance politique/débatsformationénergieénergie musique educationColine Serreau. Marché bio et local, atelier<strong>en</strong>-Auxois, 26 septembrefoire salon au C<strong>en</strong>tre Habitat Saint-Exupéry.Fêt<strong>en</strong>on-viol<strong>en</strong>ce / paixsantéThème de l'année : la biodiversité, un capital21140 Semur-<strong>en</strong>-Auxois.formationRhône : fête des Amap, 26 septembr<strong>en</strong>on-viol<strong>en</strong>ce chez / paix Olivier Procureur, à Vio-filmmanif bio décroissanceHabitatsanténord-sud<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>tfemmes spectacle film, spectacle, cculturelay (Loire !). www.alliancepec-rhonealpes.org.non-viol<strong>en</strong>ce / paixsanté<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>tmanif bio décroissance politique/débatsénergie musique educationDrôme : coopérer par lejeu, 29 septembre,qu'est-ce que la coopé-filmMourad Habitat Ouferhat. non-viol<strong>en</strong>ce énergie Savoir / paix faire énergie santé et découverte, musiqu<strong>en</strong>ord-sudLabioeducationration ? Comm<strong>en</strong>t on la pratique,manifdécroissanceénergie musique educationcomm<strong>en</strong>t le jeu comme formation outil ludique. Lesformationénergie musique educationfemmes spectacle film, spectacle, ccultureAmanins, 26400 La Roche-sur-Grâne, tél. : 04 7543 75 05, www.lesamanins.com.énergie Paris : histoire politique du pantalon,29 septembre à 19 h, à la librai-<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>trie Violette & Co, r<strong>en</strong>contre avec Chris-femmes spectacle film, spectacle, cculture vélotine film, spectacle, Bard, cculture auteure vélodu livre "Une histoirefemmes spectaclepolitique du pantalon". Violette & co, 102, rue deCharonne, 75011 Paris, tél. : 01 43 72 16 07, www.violetteandco.com.femmes spectacle film, spectacle, cculturemanif bio décroissance politique/débatsFête parc foire salon de Plessis Habitat à Aigrefeuille-surnon-viol<strong>en</strong>ce/ paixsanté<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>tfemmes spectacle film, spectacle, cculture véloFête foire salon et Habitat ateliers. Ecorce, non-viol<strong>en</strong>ce Petite / paix Fournet santé etnord-sudte foire salonHabitatnon-viol<strong>en</strong>ce / paixsanténord-sudà dom<strong>ici</strong>le ; 20h30 Féministes, pour quoique, 18 et 19 septembre, au domaine Barbéou, 09500 Mirepoix, tél. : 05 61 69 film 55 38,manif bio décroissance politique/débatsFête foire salonHabitatnon-viol<strong>en</strong>ce / paixsantéjus, 25 septembre à Taillebois, avecnord-sudfilmmanif biofilm énergieénergie manif musique bio education décroissance politique/débatsagricole de Saint-Laur<strong>en</strong>t, près de Cluny, formationanimée par Pierre Masson (conseiller <strong>en</strong> Paris : la biodiversité, ça se culti-de gonzesse ? femmes 16 h : J'ai spectacle tué mon mari film, spectacle, cculturewww.ecorce.org.faire ? Dimanche, à 13h30 : Pas un trucdécroissance politique/débatsLaur<strong>en</strong>ce Féron. Savoir faire et découverte, La<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>tformationCaillière 61100 La Carneille, tél. : 02 33 66 74 67,agriculture bio-dynamique). Mouvem<strong>en</strong>t de culturebio-dynamique, manif 5, bio place de la Gare, 68000 Colblé<strong>en</strong>ationale, colloque organisé parve aussi ! 23 septembre à l'Assem-viol<strong>en</strong>t, 18 h : Féministes pour résister àwww.lesavoirfaire.fr.filmmanif bio décroissance politique/débatsfilmdécroissance politique/débatsParis : Union pacifiste,la bêtise humaine ? Association Résistancesde femmes, 16, rue Aristide-25 et 26filmmanif décroissance politique/débatsmar, tél. : 03 29 24 36 41, www.bio-dynamie.org. Agir pour l'<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>ténergieeténergiele réseau Sem<strong>en</strong>cespaysannes. Agir Pour l’Environnem<strong>en</strong>t, tél. :formationmusique educationénergieénergie musique educationseptembre, assemblée générale deénergieénergie musique educationAriège : autoconstruction d'unl'association. UPF, BP40 196, 75624 Briand, 94340 Joinville-le-Pont, http://formationchauffe-eau solaire, 18 et 19 septembre,femmes à Aigues-Vives, spectacle film, stage org ; www.sem<strong>en</strong>cespaysannes.org.09 75 29 39 82, www.agirpourl<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>t.formationFête foire salonHabitat Paris non-viol<strong>en</strong>ce cedex / paix 13.resistancesdefemmes.wordpress.com.santénord-sud<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>tspectacle, cculture véloénergie énergie musique educationénergie énergie énergie musique musique education educationénergieHabitatfilmnon-viol<strong>en</strong>ce / paixLoire-Atlantique : 8 eNature <strong>en</strong> fête, 30 septembreau 3 octobre auMaine. Entrée gratuite. Humus 44, 8, allée duPâtis-Forestier, 44115 Haute-Goulaine, tél. : 02 40énergie06 16 62, 09 51musique19 21 05, www.humus44.org.educationsanténord-sudformationmanif bio décroissanceVal-de-Marne : 8 efestival femmes<strong>en</strong> résistance,25 et 26 septembre, à l'espacemun<strong>ici</strong>pal Jean-Vilar, à Ar-énergieénergie musique educationcueil. Samedi à 14 h : Femme vieille etmilitante ; 16 h : Belles telle qu'elles !18 h : Pas à v<strong>en</strong>dre et Viol conjugal, violsfemmes spectacle film, spectacle, cculture vélonordnordnordnordformationformation<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>tformationfemmes spectacle film, spectacle, cculture vélo26 S!l<strong>en</strong>ce <strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>t n°382 femmes septembre spectacle 2010film, spectacle, cculture vélofilm manif bio décroissance politique/débats<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>tfemmes spectacle spectacle, cculture film, vélo


Gratuites : Les annonces de Sil<strong>en</strong>ce sont gratuites pour les abonnés. Elles sont égalem<strong>en</strong>t gratuites pour les offresd'emplois. Pour passer une annonce, joindre le bandeau d'expédition qui <strong>en</strong>toure la revue ou joindre un chèquecorrespondant à un abonnem<strong>en</strong>t. Taille des annonces : Nous vous demandons de faire le plus concis possible. Audelà de 500 signes, nous nous réservons le droit de faire des coupes. Délais : Les dates de clôture sont indiquées<strong>en</strong> page 3. Prévoir <strong>en</strong>viron deux mois <strong>en</strong>tre l'<strong>en</strong>voi d'une annonce et sa publication. Dom<strong>ici</strong>liées : Sil<strong>en</strong>ce accepteles annonces dom<strong>ici</strong>liées à la revue contre une part<strong>ici</strong>pation de 5 e <strong>en</strong> chèque. Pour répondre à une telle annonce,mettre votre réponse dans une <strong>en</strong>veloppe. Ecrire sur cette <strong>en</strong>veloppe au crayon les référ<strong>en</strong>ces de l'annonce, puismettre cette <strong>en</strong>veloppe dans une autre et <strong>en</strong>voyer le tout à la revue. Sélection : Sil<strong>en</strong>ce se réserve le droit de ne paspublier les annonces qui lui déplais<strong>en</strong>t.Échange publ<strong>ici</strong>taireEntraid<strong>en</strong> Nous sommes des chèvres an-gora. Depuis 25 ans, notre éleveuse,Monique, s'occupe de nous. Elle teintnotre laine mohair avec des planteset elle tisse notre fibre. Nous sommestrès liées affectivem<strong>en</strong>t. Comm<strong>en</strong>ous terminons toutes notre retraite àl'élevage, et que nous nous sommesbeaucoup multipliées, actuellem<strong>en</strong>tnous vivons à l'étroit dans lachèvrerie. Et puis, à trois fois 20 ans,Monique comm<strong>en</strong>ce à p<strong>en</strong>ser au mot"repos". Une partie d'<strong>en</strong>tre nous doitpartir découvrir d'autres lieux et d<strong>en</strong>ouvelles activités. Contactez MoniqueSimon, La Bertaudière, 79800La Couarde, tél : 05 49 32 84 00.n Couple retraités et femme seulepré-retraitée, militants, cherch<strong>en</strong>tà offrir service bénévole contrelogem<strong>en</strong>t (g<strong>en</strong>re perman<strong>en</strong>ce d'uneassociation) de préfér<strong>en</strong>ce près dela nature. Tél. : 05 65 59 18 80.n Toscane. La récole des olivesapproche… on va avoir besoin d'aide<strong>en</strong>tre le 15 octobre et la fin novembre.Qui a <strong>en</strong>vie de v<strong>en</strong>ir passer deuxsemaines <strong>en</strong> Toscane pour nousdonner un coup de main de quatreheures par jour contre hébergem<strong>en</strong>t ?Appelez (plutôt le soir) Marco etPatr<strong>ici</strong>a au 0039 0566 912962 ou portable0039 338 8072430. A bi<strong>en</strong>tôt.Vivre <strong>en</strong>sembl<strong>en</strong> Jeunes retraités. Projet d'achatd'une propriété <strong>en</strong> zone rurale demontagne avec une communautérestreinte de couples. Autoproductionet v<strong>en</strong>te excéd<strong>en</strong>ts surles marchés pour maint<strong>en</strong>ir viesemi-active et sans <strong>en</strong>nui. Bonheur,bi<strong>en</strong>-être et fraternité <strong>en</strong> li<strong>en</strong> avecla vie sociale. Plus d'infos sur www.aufeminin.com/blog/philippe4201.n Morbihan. Un groupe d’une dizainede personnes travaille à la créationd'un écohameau dans les <strong>en</strong>virons deQuestembert. Celui-ci compr<strong>en</strong>draithabitat individuel, collectif et habitatsocial ainsi que différ<strong>en</strong>tes activités,agricoles et autres. Il réunirait despersonnes d’âges, d’activités, d’opinionsdiffér<strong>en</strong>ts. Nous recherchonsd’autres personnes motivées pourfonder ce lieu d’expérim<strong>en</strong>tation d’unvivre mieux <strong>en</strong>semble. Yannis 02 9775 09 19, ybadiller@gmail.com ; Sylvie02 97 67 07 52, sylvie.marechal56@orange.fr ; Alain 06 24 05 40 23 ; Eric02 97 42 00 68, tamatam@sfr.fr.n Colocation femmes âgées.Cons<strong>en</strong>sus et bio++, médiation et révolution,jouissance et décroissance,joie et solidarité, conviction et action,cette fois on s'y met ? F. 60 anssouhaite r<strong>en</strong>contrer femmes seules50-70 ans, motivées par colocationpour recherche sur la non-viol<strong>en</strong>cesans angélisme, simpl<strong>ici</strong>té volontaire,partage du quotidi<strong>en</strong> comme onvoudra, mutualisation des moy<strong>en</strong>s.Activités militantes bi<strong>en</strong>v<strong>en</strong>ues ettravail sur soi intellig<strong>en</strong>t aussi. Régionà décider <strong>en</strong>semble. Pourquoipas dès cet automne ? marie.fle@free.fr, tél. : 04 66 46 62 02 HR.Agir <strong>en</strong>sembl<strong>en</strong> J'ai écrit des pièces de théâtrequestionnant la société contemporaine: sur le malheur de l'hommesans télévision, sur le refoulem<strong>en</strong>tde la colonisation, sur l'utopie. Ce nesont pas des essais, mais du théâtreavec personnages. Je propose dansdiffér<strong>en</strong>ts lieux, pas forcém<strong>en</strong>t théâtraux,des lectures pour un débat, etaussi pour que, peut-être, un groupese saisisse de la pièce, la monte etla joue. Ceux qui sont intéresséspour une lecture (ou plus) peuv<strong>en</strong>tme joindre au 04 42 95 40 45.n Vous avez <strong>en</strong>vie de partagerquelques jours autour de la réalisationd'une construction <strong>en</strong> pierressèches (cave voûtée type "mazuc"avec source passant dessous),d'appr<strong>en</strong>dre et d'échanger sur latechnique, et de découvrir un bout demontagne de l'Ariège ? V<strong>en</strong>ez du 11au 14 septembre. Je vous accueille,vous loge (t<strong>en</strong>te, garage, maison auchoix) et sors du jardin ce qu'il fautpour que l'on cuisine <strong>en</strong>semble +musique, danses trad' si ça vousdit. Peter, tél. : 05 61 96 02 87.R<strong>en</strong>contresn Dame, 45 ans, cherche hommes'intéressant aux secrets de laTerre, à la magie, au druidisme, auchamanisme. Tél. : 06 25 25 66 55.n Sincèrem<strong>en</strong>t désolé, mesda-mes, de vous avoir <strong>en</strong>voyé sur unn° de tél. erroné. Pour l'annonceparue <strong>en</strong> juin, le bon tél. est le 0621 86 49 73. Je vous att<strong>en</strong>ds pourcueillir les pommes de la vie.n Vers de nouvelles négritudes / Eneffeuillant les ans, j'écris mon nom /poètes des sans papiers poète d'unecertaine / Vérité vers l'écho logisD'un cœur semeur / Danseur d'unevie libre elle se partage avec vous /Oiselles de l'Utopie Amazones d'uneSurvie / Couleurs d'Arche qui rêved'Urg<strong>en</strong>ce / pourtant pati<strong>en</strong>ce d'unecertitude / L'hymne aux fleurs duBi<strong>en</strong>, écrivez-moi / Gilles Gérard, 51,rue de Montparnasse, 75014 Paris.Emploin Doubs. L'asso Claj La Batailleuseferme biologique et pédagogiquerecherche un(e) paysan(ne) animateur<strong>en</strong> charge du troupeau de 18vaches laitières ; suivi de troupeau etadmin., animation, petite transfo vtedirecte, tvx des champs, <strong>en</strong>treti<strong>en</strong>,amélioration outils de travail,vie d'équipe. Salarié Smic. Dèsoctobre 2010. Envoyer candidature :Antoine, Claj la Batailleuse, 16, ruede la Fontaine, 25370 Rochejeanou claj-batailleuse@wanadoo.fr.n Beauvais. Appel aux militantes,militants de l’éducation populaire quiont créé, ont inv<strong>en</strong>té, se sont formésdans les associations, dans les structuresalternatives et qui cherch<strong>en</strong>tun boulot qui a du s<strong>en</strong>s ! L’Ecume duJour cherche pour la r<strong>en</strong>trée une personnequi coordonnera une équipede six personnes, qui devra initier,développer <strong>en</strong> transversalité un pôled’économie solidaire mettant <strong>en</strong> li<strong>en</strong>les compét<strong>en</strong>ces, les savoirs, les pot<strong>en</strong>tielsdes écumeuses et écumeurs,afin d’impulser des projets économiquessoit micros soit collectifs commecoopérative, scop, scic, cigales…Bonne connaissance des institutions,des collectivités locales, des dispositifsde l’économie sociale et solidairedemandée. Des qualités rédactionnelleset relationnelles ainsi qu’unegrande disponibilité sont indisp<strong>en</strong>sables.Type de contrat : CDI. Envoyerlettre de motivation et CV à : Ecumedu Jour, à l’att<strong>en</strong>tion de DominiquePerret, 5, rue du Faubourg-Saint-Jacques,60000 Beauvais ou ecumedujour60@yahoo.fr.Informationssur la structure : ecumedujour.org.Recherchesn Cherche témoignage opérationforte myopie. Tél. : 06 17 61 93 68ou catherine.biquet@laposte.net.n Cherche témoignages etconseils pour voyage au Gabon.Tél. : 06 17 61 93 68 ou catherine.biquet@laposte.net.n Boulanger avec deux ansd'expéri<strong>en</strong>ce <strong>en</strong> four terre/paillefoyer ouvert, dans le cadre d'uneassociation de promotion du pain aulevain naturel, cherche lieu d'accueilpour continuer sa route de vie. Touteproposition, même à l'étranger, estla bi<strong>en</strong>v<strong>en</strong>ue. Dominique, letriporteurdespains@orange.fr.Logem<strong>en</strong>t offr<strong>en</strong> Lyon 9 e. 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Faites-le vous-même !Des ateliers d'écologiepratique à ParisD. R.i Un atelier a porté sur la visite dela maison de Bruno.Bruno a autoconstruit une maisonbioclimatique sur un terrainsquatté dans le 18e arrondissem<strong>en</strong>tde Paris. Il dispose depuisd'un bail précaire.La maison est faite de matériauxlocaux ou récupérés localem<strong>en</strong>t.Sa maison a été construite <strong>en</strong>cinq mois. Elle est agréable,confortable et a coûté <strong>en</strong>viron800 euros…Elle fait moins de 20 mètrescarrés au sol, ce qui, <strong>en</strong> ajoutd'une construction existante, n<strong>en</strong>écessiterait légalem<strong>en</strong>t qu’unedéclaration de travaux.Les pièces sont multifonctionnellesgrâce à des cloisons quiboug<strong>en</strong>t et à une conceptiontrès maligne et fonctionnelleau niveau de l’énergie, del’espace, de l’isolation…n Pour connaître le lieu desprochains ateliers : mishelu@riseup. net ou 06 28 23 17 70.Depuis pas mal d’années, Michel, militant écolo à Paris(Chiche!, le Barbizon…), avait <strong>en</strong>vie d'aller plus loinque les actions et les débats, <strong>en</strong> expérim<strong>en</strong>tant desalternatives comme il pouvait <strong>en</strong> lire dans Sil<strong>en</strong>ce.Depuis 2008, michel organise desateliers d'écologie pratique à paris et àMontreuil. Deux ans d'expérim<strong>en</strong>tations,de doutes, de réflexions... L’atelier a lieu tous lesmois, il est accessible et ouvert à tous, sans réservationou autre forme de sélection.Cela fonctionne sans association ni subv<strong>en</strong>tions.Michel a juste eu à négocier le prêt d'un localassociatif, <strong>en</strong> échange d’une part<strong>ici</strong>pation libre dupublic aux frais (électr<strong>ici</strong>té…).L’atelier a lieu le premier samedi après-midi dechaque mois, de 15 h à 17 h. Il se termine sousforme d’un goûter convivial et informel, où chacunapporte à boire et à manger.Recherche d'autonomieconvivialeTout est parti de sa r<strong>en</strong>contre, p<strong>en</strong>dant l’hiver2007-2008, avec un amoureux de la lacto-ferm<strong>en</strong>tationet d’un artiste qui fabriquait des fours solaires<strong>en</strong> récupération. Les premiers mois, Michel nesavait pas s'il allait pouvoir r<strong>en</strong>ouveler les sujetset les interv<strong>en</strong>ants, à construire une dynamique,ayant peu de contacts. Il y avait juste une idée etde l'<strong>en</strong>vie.Il l'exprime ainsi : "Pourquoi réappr<strong>en</strong>dre àfaire soi-même ? Les avantages sont nombreux :autonomie, décroissance et écologie, se réappropriersa vie, le plaisir et l'éveil des s<strong>en</strong>s, l'économie...Pourquoi collectivem<strong>en</strong>t ? Pour la transmission, lepartage et l'échange de savoirs, la solidarité, l'émulationcollective, la convivialité..."Finalem<strong>en</strong>t, chaque atelier réunit une dizainede personnes et les thèmes suivants ont été abordés: la lacto-ferm<strong>en</strong>tation (deux fois), le compostet lombricompost (deux fois), construire un foursolaire <strong>en</strong> matériaux de récupération (deux fois),réparer et <strong>en</strong>tret<strong>en</strong>ir son vélo, la découverte desplantes sauvages sur la petite ceinture de Paris,l’herboristerie, faire ses produits ménagers, le painet la brioche au levain, les meubles <strong>en</strong> carton, lesteintures végétales, le papier recyclé, visite d’unemaison auto et éco-construite <strong>en</strong> matériaux derécupération à Paris, les loisirs créatifs écolos, faireses cosmétiques soi-même...D’autres thèmes sont <strong>en</strong> préparation ou att<strong>en</strong>d<strong>en</strong>td'être explorés : plantes sauvages comestibles,28 S!l<strong>en</strong>ce n°382 septembre 2010


Faites-le vous-même !<strong>en</strong>cres végétales, pâtés végétaux, laits végétaux,faire une marmite norvégi<strong>en</strong>ne...Des passionnés passionnantsLes interv<strong>en</strong>ants sont des bénévoles passionnésqui vi<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t animer les ateliers parce que Michelle leur demande et parce qu'ils trouv<strong>en</strong>t le projetsympathique. Il faut un peu de temps à l'avancepour préparer les interv<strong>en</strong>tions, pour réfléchir à laprés<strong>en</strong>tation et combattre leur appréh<strong>en</strong>sion de seretrouver devant un groupe de personnes.P<strong>en</strong>dant un an et demi, les ateliers se sont dérouléssous une forme démonstrative. L’interv<strong>en</strong>antmontrait son savoir-faire, son matériel, racontaitses expéri<strong>en</strong>ces, ses techniques, l’histoire de sondomaine, ses erreurs… Le public était souv<strong>en</strong>tassis et interv<strong>en</strong>ait pour poser ses questions,apporter ses recettes…Les derniers ateliers se sont déroulés d'unemanière différ<strong>en</strong>te pour être plus dynamiques etplus conviviaux. Des petits groupes expérim<strong>en</strong>t<strong>en</strong>t<strong>en</strong>semble les recettes proposées par l'interv<strong>en</strong>ant.Les ateliers sont plus dynamiques et conviviaux.L'appr<strong>en</strong>tissage se fait par les s<strong>en</strong>s autant que parla réflexion (l'ouie, la vue = imitation, l'odorat, letoucher...).Ecologie et éducation populaireAujourd'hui, Michel souhaite pouvoir allerplus loin <strong>en</strong> ce s<strong>en</strong>s. L'éducation populaire vise àr<strong>en</strong>dre le part<strong>ici</strong>pant acteur dans l'acquisition deses connaissances et dans ses loisirs. Il aimeraitfaire des ateliers où le public réaliserait les expéri<strong>en</strong>cespuis irait chercher lui-même les réponses(comm<strong>en</strong>t ça marche, pourquoi cela a raté...).Les alternatives demand<strong>en</strong>t du temps, maispas tellem<strong>en</strong>t. C'est le temps d'appr<strong>en</strong>tissage quipr<strong>en</strong>d ce temps, pas celui de faire les recettes.Par exemple, Michel a mis du temps à compr<strong>en</strong>drecomm<strong>en</strong>t un lombricompost fonctionne.Son appr<strong>en</strong>tissage s'est fait sur une suite d'erreurs.Maint<strong>en</strong>ant, le lombricomposteur lui demandepeu d'<strong>en</strong>treti<strong>en</strong> et lui fait gagner du temps pourses poubelles et le jardinage, économise des souspour la collectivité et diminue l'alim<strong>en</strong>tation del'incinérateur régional.Michel se pose de nombreuses questions :"Comm<strong>en</strong>t avoir un noyau dur motivé de part<strong>ici</strong>pantsqui vi<strong>en</strong>t régulièrem<strong>en</strong>t et qui veut expérim<strong>en</strong>terréellem<strong>en</strong>t ? Comm<strong>en</strong>t obt<strong>en</strong>ir des coupsde main pour l'organisation (compte-r<strong>en</strong>du, organisationlogistique), ce qui est diff<strong>ici</strong>le à obt<strong>en</strong>ir ?Comm<strong>en</strong>t continuer la réflexion pédagogique surles ateliers pour donner <strong>en</strong>vie de vivre et faire desalternatives ? Comm<strong>en</strong>t le public peut se ré-approprierses ateliers <strong>en</strong> organisant lui-même sesexpéri<strong>en</strong>ces, ses r<strong>en</strong>contres informelles... ?Les ateliers, pour eux-mêmes, sont un champd'expérim<strong>en</strong>tation.D. R.i Atelier papier recycléFaire son papier, c’est un mom<strong>en</strong>t de plaisir. L’idéal est d’utiliser des vieux draps <strong>en</strong> lin ou des végétaux quiont des fibres (riz, chanvre, ortie, papyrus …), mais on peut s’amuser simplem<strong>en</strong>t avec des vieux journaux(pas de papier glacé).On peut faire plein d’autres formes que le papier rectangulaire. Michel souhaite aller plus loin <strong>en</strong> faisantdu papier de couleurs avec des végétaux, faire de l’<strong>en</strong>cre végétale…D. R.i Atelier cosmétiqueIl est possible de fabriquer soi-même la plupart des produits cosmétiques (et des produits ménagers). Desrecettes diverses circul<strong>en</strong>t sur internet. Il est conseillé d'utiliser des produits biologiques et de l'eau distillée.Michel ScriveS!l<strong>en</strong>ce n°382 septembre 2010 29


Farinoman fou,n B<strong>en</strong>oit Fradette,5, rue Mignet, 13100 Aix-<strong>en</strong>-Prov<strong>en</strong>ce, http://farinomanfou.com.30 S!l<strong>en</strong>ce n°382 septembre 2010


Art, technique, politiquei Un exemple de mini-éoli<strong>en</strong>neprés<strong>en</strong>té par ChristophePour aller plus loin :n Du chômage à l'autonomieconviviale, Ingmar Granstedt,Éditions A plus d'un titre, 2007n Sortir les AMAP de l'économie,du "consomm'acteur" au "prosommateur",article issu du deuxième numérode la revue "sortir de l’économie"n P<strong>en</strong>ser l’après capitalismeavec André Gorz, revue Ecorevnuméro 33, novembre 2009n La convivialité, Ivan Illich,Editions du Seuil, 1973.n L'âge de l'ersatz et autre textescontre la civilisation moderne,William Morris, Éditions de l'<strong>en</strong>cyclopédiedes nuisances, 1996Produire horsdu capitalisme ?Sil<strong>en</strong>ce : C’est ton expéri<strong>en</strong>ce <strong>en</strong> tant qu’étudiantpuis ingénieur qui t’a am<strong>en</strong>é à l’art ainsiqu'à rep<strong>en</strong>ser la notion de production liée à laconsommation…Christophe André : J’ai beaucoup aimé mesétudes d’ingénieur mais le fait que la techniqueet les sci<strong>en</strong>ces sont là pour développer avant toutl’économie m'a beaucoup dérangé. La questionpolitique de la technique est toujours mise decôté... Et c’est souv<strong>en</strong>t de manière diffuse qu’onpropose aux étudiants de travailler sur des objets<strong>en</strong> utilisant le concept d’obsolesc<strong>en</strong>ce programmée1 . Cela consiste à concevoir des objets tout<strong>en</strong> maîtrisant leur durée de vie pour alim<strong>en</strong>ter lasociété de consommation. Un exemple de projet :concevoir une fraise de d<strong>en</strong>tiste qui ne puisse servirqu’une seule fois. Une des solutions techniquesdonnées est d’utiliser des alliages à mémoire deforme qui permett<strong>en</strong>t, lorsque l'on met la fraise àchauffer pour la stériliser, qu'elle se courbe et restecourbée, empêchant une autre utilisation… Moi,ça me choquait ce g<strong>en</strong>re de pratiques. Je n’avaisvraim<strong>en</strong>t pas <strong>en</strong>vie de faire ce g<strong>en</strong>re de travail.J’ai alors comm<strong>en</strong>cé une thèse. Mais je me suisvite aperçu qu’<strong>en</strong> recherche il y a le même g<strong>en</strong>rede problème. Que ça ne va pas évoluer dans uns<strong>en</strong>s où la recherche sera appliquée pour le bi<strong>en</strong>de l’humanité. On incite de plus <strong>en</strong> plus les chercheursà travailler <strong>en</strong> relation avec des industriels,à avoir des retombées économiques derrière. C’estpour ça que j’ai bifurqué vers le monde de l’art.En école d'art, le premier travail que j’ai faitétait justem<strong>en</strong>t sur l’obsolesc<strong>en</strong>ce programmée :Jean Luc DANGEst-il possible d'imaginerdes processus de productionqui échapp<strong>en</strong>t aux cadresdominants de la p<strong>en</strong>séecapitaliste ? Nous <strong>en</strong> sommestellem<strong>en</strong>t imprégnés qu'ilnous est diff<strong>ici</strong>le de p<strong>en</strong>serla production hors desschémas du profit et de lapropriété. Et si le détourpar l'art pouvait aider àdébrider les imaginaires versla gratuité et l'autonomie ?C'est <strong>en</strong> tout cas le parit<strong>en</strong>té par Christophe André.j’ai créé des objets de contre-ergonomie, des objetsqui ont une durée de vie inférieure à leur tempsd’utilisation, pour essayer de dénoncer ce g<strong>en</strong>rede pratiques.Puis, j'ai eu <strong>en</strong>vie de développer d’autres modesde production qui me correspondai<strong>en</strong>t, plutôt quede toujours dénoncer. Là, j'ai réalisé que l’abstractionliée aux objets quotidi<strong>en</strong>s me dérangeait : onne sait pas d’où ils vi<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t, comm<strong>en</strong>t ils ont étéfabriqués, par qui, tout est caché, on ne sait ri<strong>en</strong>d’eux. Pour lever cette abstraction, j’ai fabriqué lesobjets dont j’avais besoin plutôt que de les acheter.Donc, je me suis mis à fabriquer mes meubles, mesoutils de jardin, mes ust<strong>en</strong>siles de cuisine, je mesuis inscrit à des cours de poterie et de ferronneriepar exemple. Cette expéri<strong>en</strong>ce était très richeet permettait d’acquérir plein de connaissanceset de compét<strong>en</strong>ces… D’autonomie aussi. Alorsil m'a semblé important que d’autres personnespuiss<strong>en</strong>t voir ce modèle-là, s’<strong>en</strong> inspirer, voire lecopier, pour eux aussi, trouver des modes de viequi leur correspond<strong>en</strong>t. D’où l’intérêt de diffuserdes connaissances sur ces différ<strong>en</strong>ts objets que jefabrique, d’écrire des textes sur cette économieque j’essaye de créer.Quel est ton rêve : une société où les g<strong>en</strong>ss'approcherai<strong>en</strong>t d'une certaine autosuffisance<strong>en</strong> sachant se cont<strong>en</strong>ter de peu et <strong>en</strong>sachant fabriquer ce dont ils ont besoin ?Oui, et c'est plus t<strong>en</strong>dre vers l'autonomie quevers l'autarcie, avoir les choix de son développem<strong>en</strong>t.Avoir des échanges économiques avec32 S!l<strong>en</strong>ce n°382 septembre 2010


Art, technique, politiqued'autres communautés par exemple, tant que ceséchanges ne remett<strong>en</strong>t pas <strong>en</strong> question l'autonomiedu système que j'<strong>en</strong>visage. Il me semble qu'<strong>en</strong>mettant <strong>en</strong> libre accès le code source des objets,les g<strong>en</strong>s peuv<strong>en</strong>t eux-mêmes les fabriquer, les produire.C'est un mode d'économie où je peux fabriquerl'objet et donner cette connaissance à uneautre personne qui va pouvoir faire la même choseque moi. Donc ce n'est pas comme dans le systèmecapitaliste où on est tous <strong>en</strong> concurr<strong>en</strong>ce. Dans lemodèle que j'essaye de définir, chacun peut avoirle même modèle sans empiéter sur l'autre, il y a unesprit d'<strong>en</strong>traide et de générosité.Tu accompagnes les objets que tu fabriques,de docum<strong>en</strong>ts. A quoi serv<strong>en</strong>t-ils ?Ils permett<strong>en</strong>t de compr<strong>en</strong>dre comm<strong>en</strong>t j'aifabriqué l'objet. D'abord, comm<strong>en</strong>t je l'ai conçu,quel choix de conception j'ai fait, pourquoi j'aiécarté certaines solutions et pas d'autres. Après,j'explique comm<strong>en</strong>t je l'ai réalisé, avec toute laméthodologie, des photos, des plans, etc., pourque les personnes puiss<strong>en</strong>t le réaliser elles-mêmes.C'est un peu la recette de cuisine pour fabriquerl'objet. Et <strong>en</strong>fin, j'essaye de mettre une partie optimisationde l'objet, où je dis les qualités de l'objetmais aussi ses défauts, ses limites. Contrairem<strong>en</strong>tau modèle marchand où on va cacher les défautspour essayer de v<strong>en</strong>dre l'objet, <strong>ici</strong> les défauts vontpermettre d'améliorer l'objet donc autant les révélercar il y aura d'autres personnes qui vont pouvoirtravailler dessus et apporter leur petite graineà sa réalisation.Peux-tu nous donner quelques exemplesde tes pratiques ?J'anime principalem<strong>en</strong>t des ateliers avec des<strong>en</strong>fants. Ce que je crois faire passer surtout, c’est legoût du bricolage, de faire les choses soi-même, deréaliser qu’on a un impact sur notre <strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>tet qu'on peut le modeler un peu sans aller acheterdes choses mais <strong>en</strong> les fabriquant soi-même.J’ai monté avec l'artiste Gabrielle Boulangerl'association "<strong>en</strong>tropie" avec laquelle on proposeces ateliers. On les a prés<strong>en</strong>tés dans un festival devulgarisation sci<strong>en</strong>tifique qui s’appelle «remueméninges»,à Gr<strong>en</strong>oble. P<strong>en</strong>dant une semaine,des ateliers sont proposés à des classes avec unethématique différ<strong>en</strong>te. Lors du dernier festival,j’ai travaillé avec une artiste qui s’appelle AliceGuerraz sur l’énergie dans l’habitat et comm<strong>en</strong>ton peut construire des habitats moins énergivores.Je leur prés<strong>en</strong>te différ<strong>en</strong>tes matériaux de constructions: le parpaing, le bois, la paille... J’essaye deleur faire classer des plus écologiques aux moinsécologiques, et après, je leur propose de construireune maison <strong>en</strong> ossature bois. J’ai développé unjeu de construction à l’échelle d’un <strong>en</strong>fant : ilpeut r<strong>en</strong>trer dedans, évoluer et se r<strong>en</strong>dre comptevraim<strong>en</strong>t de l’espace. Donc les <strong>en</strong>fants assembl<strong>en</strong>tcette maison et voi<strong>en</strong>t vraim<strong>en</strong>t comm<strong>en</strong>t on fabriqueune maison à ossaturebois. On a animé ces ateliersp<strong>en</strong>dant 4 ans.L’année prochaine, on vafabriquer un four solaire, unepetite éoli<strong>en</strong>ne, un composteur…On va aussi s’initier auxtechniques de la sérigraphiepour qu’ils puiss<strong>en</strong>t faire euxmêmesles affiches pour diffuserleur travail. Et j’ai <strong>en</strong> projetde faire ces ateliers-là sur ladurée, pour pouvoir construirequelque chose de plus fort avecles <strong>en</strong>fants tout au long del’année.Je construis mes ateliers parrapport à des préoccupationsque j’ai, qui touch<strong>en</strong>t beaucoupà l’auto-suffisance, développerdes objets légers qui nous permett<strong>en</strong>td’être autonomes <strong>en</strong>énergie, etc. Et ça me sembleimportant de montrer, qu’<strong>en</strong>écologie, il y a une autre voieque d’aller acheter au marchéou à la biocoop. On peut aussiproduire soi-même les légumes,ses objets. Je trouve ça important d’am<strong>en</strong>er ça aux<strong>en</strong>fants, de leur montrer qu’ils peuv<strong>en</strong>t vraim<strong>en</strong>têtre acteurs de leur dev<strong>en</strong>ir. Et passer du statut deconsommateur au statut de "prosommateur". 2Pourquoi appeler ça de l'art et non justeune démarche militante ?J'<strong>en</strong> suis v<strong>en</strong>u à avoir cette démarche-là <strong>en</strong> faisantune école d'art après avoir passé un diplômed'ingénieur et avoir travaillé <strong>en</strong> tant qu'ingénieur.Le milieu artistique me semblait être moins scléroséque les autres. S'est ouvert à moi un espace deliberté où je pouvais proposer plein de choses. Etc'est ça qui m'intéresse dans l'art, c'est cet espacede liberté où on peut proposer des pratiquesqui n'ont pas forcém<strong>en</strong>t leur place dans d'autresmilieux. Moi, je considère ce que je fais comme dudesign et <strong>en</strong> même temps, ça n'a pas sa place surle marché du design. D'où le terme de "designermilitant".Parvi<strong>en</strong>s-tu à vivre de ta pratique ?Je me situe plus pour le mom<strong>en</strong>t dans unedémarche où je subv<strong>en</strong>tionne mon travail. Je faisbeaucoup de dossiers, de recherches de subv<strong>en</strong>tions.Ce qui me semble intéressant, c'est de libérerla connaissance, que tout le monde puisse yavoir accès. Je ne m'<strong>en</strong> m'offre pas un monopole,je ne la monnaye pas. J'essaye d'être intransigeantsur cette question de la gratuité.Propos recueillis par Sophie DodelinD. R.i Un cuiseur solaire fabriqué par l'artiste et Gabrielle BoulangerD. R.i En atelier avec des <strong>en</strong>fants: vissage d'une facadede maison <strong>en</strong> boisn Association <strong>en</strong>tropie,La tour Mont Blanc,15, boulevard MaréchalLeclerc, 38000 Gr<strong>en</strong>oble,<strong>en</strong>tropie.asso@yahoo.fr1. "Ce n’est jamais dit tel quel.C’est moi qui ai trouvé lesmots, bi<strong>en</strong> plus tard, surce g<strong>en</strong>re de technique".2. Le prosommateur est lui-même leproducteur de ce qu'il consomme.Cf Sil<strong>en</strong>ce n° 371, p. 16.S!l<strong>en</strong>ce n°382 septembre 2010 33


Un jour sans finJean-Pierre Leprih Une rue du camp…Histoire :Le 29 novembre 1947, malgré deuxpremiers votes négatifs, l’ONUvote le partage de la Palestine<strong>en</strong> deux Etats, l’un arabe, l’autrejuif, Jérusalem ayant un statutinternational. L’Etat israéli<strong>en</strong> estcréé, <strong>en</strong> 1948 : des c<strong>en</strong>taines demilliers de Palestini<strong>en</strong>s sont forcésde partir, dans les Etats voisins,dont le Liban. Plus de soixante ansplus tard, l’Etat palestini<strong>en</strong> n’esttoujours pas créé. Et les réfugiéssont toujours <strong>en</strong> exil et ils ont eu des<strong>en</strong>fants qui ont eu des <strong>en</strong>fants qui…Réfugiéspalestini<strong>en</strong>s au Liban"Survivre… à défaut de mourir" 1 . Depuis plus de soixanteans, les réfugiés palestini<strong>en</strong>s s'<strong>en</strong>tass<strong>en</strong>t dans des camps auxfrontières d'Israël. La survie y est diff<strong>ici</strong>le. Témoignage.Pour compr<strong>en</strong>dre :Mohamed Kamel Doraï,Aux marges de la ville, lescamps palestini<strong>en</strong>s à Tyr,2006, 16 p. (article) :http://halshs.archives-ouvertes.fr/docs/00/41/61/99/<strong>PDF</strong>/Dorai_Outre-Terre.pdfMohamed Kamel Doraï, Les Réfugiéspalestini<strong>en</strong>s du Liban. Unegéopolitique de l'exil, CNRSéditions, 252 p., 29 euros,www.ism-france.org/news/article.php?id=3903&type=analyse&lesujet=Histoirewww.amnesty.org/fr/library/info/MDE18/010/2007www.<strong>en</strong>fantsdepalestine.org/ru,22Pour s’<strong>en</strong>gager :www.ism-france.org/news/campagne.php?type=campagne(par exemple, part<strong>ici</strong>per, avecd’autres volontaires internationaux– dont des Israéli<strong>en</strong>s – àla récolte annuelle des olives<strong>en</strong> Palestine, ou part<strong>ici</strong>per àd’autres campagnes).Pour aider :www.france-palestine.org/rubrique25.html(co-parrainage d’un<strong>en</strong>fant à partir de 19€/mois)www.socialcare.org/Donate.aspx (parrainage d’un <strong>en</strong>fantà partir de 25€/mois)Sameh, 16 ans, s’<strong>en</strong>nuyait à l’école.alors, comme 40 % des autres Jeunesde son âge, il l’a quittée, après la 4 e . Ilappr<strong>en</strong>d maint<strong>en</strong>ant le métier de m<strong>en</strong>uisier chezun artisan libanais. Il travaille pour lui, dans sonatelier, de 7h à 16h, six jours sur sept. Son frèreaîné travaille et c’est grâce à son salaire que lafamille peut survivre. Il a trois sœurs, dont l’une estmariée. Ils viv<strong>en</strong>t donc à six dans une petite maisonlouée, au toit <strong>en</strong> tôle, qui pr<strong>en</strong>d l’eau p<strong>en</strong>dantles orages : c’est l’hiver et il pleut. Heureusem<strong>en</strong>t,ils vont prochainem<strong>en</strong>t recevoir une vraie maison<strong>en</strong> béton, <strong>en</strong>core <strong>en</strong> cours de construction.Chaque année cinquante maisons sont ainsiconstruites, avec un financem<strong>en</strong>t de l’UNRWA(Office de secours et de travaux des Nations uniespour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Ori<strong>en</strong>t). Une chance que la famille de Sameh soitparmi les cinquante bénéf<strong>ici</strong>aires de cette année.La plus forte d<strong>en</strong>sité au mondeSameh est palestini<strong>en</strong>, né dans un camp deréfugiés installés au Liban, Bourj-el-Shamali,à une petite c<strong>en</strong>taine de kilomètres au sud deBeyrouth, à Tyr. Ils sont 20 000 à y vivre, <strong>en</strong>tassés,car depuis 60 ans, la population a augm<strong>en</strong>té(ils étai<strong>en</strong>t alors 7000), sans que la superf<strong>ici</strong>e ducamp, elle, ait augm<strong>en</strong>té : la d<strong>en</strong>sité de populationatteint 150 000 habitants au km 2 – dans le pays leplus peuplé au monde, Monaco, elle est de 16 235,et de 112 <strong>en</strong> France 2 .Il y a ainsi une douzaine de camps au Libanpour une population estimée à 300 000 réfugiés.Seuls les anci<strong>en</strong>s ont <strong>en</strong>core la mémoire de leurdépart de Palestine. La grande majorité maint<strong>en</strong>antest née dans ces camps et ne connaît paspersonnellem<strong>en</strong>t la terre de ses ancêtres. Bi<strong>en</strong> quepour eux, "la Palestine n'est qu’un concept" 3 , ilsdemand<strong>en</strong>t aussi le droit au retour, car leur viedans ces camps, comme dans tous les camps deréfugiés, n’est pas une vie. On y manque de toutet, <strong>ici</strong>, particulièrem<strong>en</strong>t d’espace. Les ruelles sontde plus <strong>en</strong> plus étroites, les constructions de plus<strong>en</strong> plus hautes : pas d’horizon, au propre commeau figuré. Peu d’activités économiques.Les Palestini<strong>en</strong>s lou<strong>en</strong>t leur force de travailhors du camp, clandestinem<strong>en</strong>t car ils ont peu dedroits au Liban qui les accueille – pays lui-mêmedéjà bi<strong>en</strong> meurtri dont la superf<strong>ici</strong>e est celle dudépartem<strong>en</strong>t de la Gironde. Mais les Libanais n’ontpratiquem<strong>en</strong>t aucun droit dans ces camps, placéssous administration palestini<strong>en</strong>ne. L’honnêteté etl’application des Palestini<strong>en</strong>s au travail, <strong>en</strong> généraldans le bâtim<strong>en</strong>t, sont appréciées – et ils sont préférésaux travailleurs clandestins syri<strong>en</strong>s.Des associations – dont Beit Atfal Assumud(ci-dessous, sous le libellé "social care") –, financéespar des dons étrangers, assur<strong>en</strong>t des servicessociaux : santé (médecine, obstétrique, d<strong>en</strong>tiste)et scolarité (maternelles, souti<strong>en</strong> scolaire <strong>en</strong> primaire).Les médecins et le d<strong>en</strong>tiste, comme tousles autres travailleurs sociaux, y sont volontairesbénévoles à mi-temps ou à temps partiel : les soinssont alors disp<strong>en</strong>sés gratuitem<strong>en</strong>t. L’école, elle, estplacée sous l’égide de l’UNRWA ; les cours sontdonnés par des <strong>en</strong>seignants palestini<strong>en</strong>s locaux,peu et mal formés – ce qui semble <strong>en</strong>g<strong>en</strong>drer uncercle v<strong>ici</strong>eux de dégradation. 50% des adolesc<strong>en</strong>tssont pratiquem<strong>en</strong>t illettrés 4 . Mais même si l’<strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>tétait une "réussite", <strong>en</strong> quoi pourrait-ilservir cette société "bouchée", sans av<strong>en</strong>ir ?Reconnaître les droitsdes Palestini<strong>en</strong>sLe père de Sameh a été emprisonné, par desIsraéli<strong>en</strong>s, d’abord un mois, <strong>en</strong> Palestine, puis unan et cinq mois au Sud-Liban, lors de l’occupationde ce territoire par les Israéli<strong>en</strong>s – p<strong>en</strong>dant 22ans, de 1978 à 2000, puis, à nouveau, <strong>en</strong> 2006,34 S!l<strong>en</strong>ce n°382 septembre 2010


Une alternative solidairei Le cont<strong>en</strong>u de deux poubellestrouvées par Jacques.D. R.D. R.La date limite d'utilisation optimale(DLUO) se différ<strong>en</strong>cie de la datelimite de consommation (DLC)par la m<strong>en</strong>tion « à consommerde préfér<strong>en</strong>ce avant… » Elle n'apas de caractère impératif : onpeut consommer le produit périmésans risque majeur pour la santé.Il peut simplem<strong>en</strong>t avoir perdude ses qualités organoleptiques(moins de goût, plus mou, plussec, etc.) et/ou diététiques.(Source : Site de l'Afssa,ag<strong>en</strong>ce française de sécuritésanitaire des alim<strong>en</strong>ts)Pour <strong>en</strong> savoir plus :n Le site d’Agnès Varda :www.agnesvarda.com.n Le site freegan.fr, avec quelquestextes radicaux mais aussi un rappeldes lois et des conseils utiles.n La vidéo de notre glaneur :http://www.youtube.com/watch?v=dtDQ2rMXryQR<strong>en</strong>contre avec unglaneur généreuxPeut-être vous souv<strong>en</strong>ez-vous du film d’Agnès Varda, Les Glaneurset la Glaneuse (2000) ? C’est avec grand plaisir que Sil<strong>en</strong>ce a prisr<strong>en</strong>dez-vous <strong>en</strong> fin de marché, un samedi matin, avec un jeuneadepte lyonnais. Comme on va le voir, les vocations ne tariss<strong>en</strong>t pas !Il arrive <strong>en</strong> rollers, les bras déJà chargés :dans une caissette <strong>en</strong> carton, des mousses auchocolat, des pâtes et quelques sauces récupéréesdans ce qu'il appelle la "poubelle magique",celle où un magasin de son quartier se débarrassedes d<strong>en</strong>rées dont la date de péremption estproche ou dépassée. Etudiant <strong>en</strong> anthropologie,Jacques habite <strong>en</strong> colocation et n'a pas de projetprofessionnel précis. L'arg<strong>en</strong>t n'étant pas pour luiun but <strong>en</strong> soi, autant s’habituer à vivre de peu…Depuis quand est-il "déchétari<strong>en</strong>" ou, <strong>en</strong> anglais,"freegan" ? "P<strong>en</strong>dant le mouvem<strong>en</strong>t étudiant de2008-2009, j'ai r<strong>en</strong>contré énormém<strong>en</strong>t de personnes,militantes de tous bords, je cohabitais avecun récupérateur occasionnel. Et je l’ai quelquefoisaccompagné sur les marchés…"Récupérer pour redistribuerActuellem<strong>en</strong>t, il pourvoit sa colocation <strong>en</strong> nourrituresdiverses, qu’il se met à chercher selon sonhumeur, pas forcém<strong>en</strong>t chaque semaine. L’une deshabitantes, un peu délicate, ne consomme que desd<strong>en</strong>rées non périmées et Jacques, dont la famillefinance correctem<strong>en</strong>t les études, a surtout prisl’habitude de distribuer ses découvertes. Plusieurspersonnes pass<strong>en</strong>t s’approvisionner chez lui quandil les appelle, aussi va-t-il installer bi<strong>en</strong>tôt unsecond frigo. L’<strong>en</strong>quête de 2010 de l'Union nationaledes mutuelles étudiantes régionales (USEM)nous appr<strong>en</strong>d que 14 % des étudiants ne consomm<strong>en</strong>tquotidi<strong>en</strong>nem<strong>en</strong>t aucun fruit ou légumeet qu’ils sont 12 % à se priver pour des raisonsfinancières…Et les poubelles privées ? Jacques n’hésite pas !C’est ainsi qu’il a découvert (<strong>en</strong> excell<strong>en</strong>t état) lesbaskets qu’il porte ce matin. Le premier objet qu’ilait récupéré a été un canapé pour son studio d’alors,et sa colocation actuelle a bénéf<strong>ici</strong>é d’un micro-ondes,d'un mini-four, d'un v<strong>en</strong>tilateur... "On trouvede tout <strong>en</strong> se motivant régulièrem<strong>en</strong>t !"Jacques s’était déclaré prêt à nous r<strong>en</strong>contrerlors d’une animation "écologie et vie quotidi<strong>en</strong>ne"proposée par le groupe "fac verte" dont il est sympathisant;il est proche du mouvem<strong>en</strong>t de la décroissancemais, nous dit-il, ce n’est pas uniquem<strong>en</strong>tpar conviction politique qu’il récupère et qu’il faitles poubelles, c’est aussi pour aider ceux qui sontdavantage dans le besoin que lui. Sans doute ungroupe de récupérateurs-redistributeurs serait-ilplus efficace mais il gênerait sûrem<strong>en</strong>t les individuels.Jacques cherche donc surtout à faire savoir cequi est possible : il a mis une vidéo <strong>en</strong> ligne, <strong>en</strong> parledans son <strong>en</strong>tourage, et sur son profil Facebook.Oser glaner :le souti<strong>en</strong> par l’exemple !Sur les marchés, il arrive souv<strong>en</strong>t <strong>en</strong> retard parmanque de temps, mais il peut toujours <strong>en</strong> profiter,comme aujourd’hui, pour redistribuer quelquesproduits. Et l’abondance des "déchets » est tellequ’il <strong>en</strong> reste quand même à glaner. Quarante pourc<strong>en</strong>t de la nourriture est jetée, nous rappelle-t-il !Comme ces fraises, que nous ramassons à l’instant,qui ont juste eu le tort de tomber par terre. Unejeune fille s’y met avec nous, elle aussi récupèrepour plusieurs personnes "parce que les produitsfrais sont chers". Elle a un sac à roulettes avec quatrecaissettes empilées. Elle vi<strong>en</strong>t tous les samedis,et elle et ses amis mang<strong>en</strong>t de bons repas p<strong>en</strong>dantle week-<strong>en</strong>d. Peu après, c’est une mamie qui nousdéclare régaler ses <strong>en</strong>fants et petits-<strong>en</strong>fants, "je faistout un trafic, je cuisine, je congèle, je donne"…Certains commerçants ont stocké leurs déchetsà part pour <strong>en</strong> faciliter la récupération, d’autresnous regard<strong>en</strong>t avec désapprobation. "Au début, pasfacile d’oser ramasser, nous dit Jacques. Voir faireles autres, ça aide beaucoup."Il n’avait pas appris à cuisiner car on le faisaitpeu dans sa famille, aussi n’a-t-il mangé p<strong>en</strong>dantlongtemps que des pâtes et des sauces. Maint<strong>en</strong>ant,il s’y est mis, ainsi qu’un autre colocataire, et il y ades légumes et des fruits au m<strong>en</strong>u. "Pour la santé,l'idéal serait de consommer bio, mais je préfère profiterde tout ce gaspillage pour l'instant, pour moi,c'est actuellem<strong>en</strong>t le moy<strong>en</strong> le plus écologique et leplus économique de consommer".Il est certain qu’<strong>en</strong> milieu urbain, le glanageest plus que jamais possible, vu l’ampleur de nosdéchets. Comme le déclare Agnès Varda, "puisqu'onest dans une société de gâchis, il y a des g<strong>en</strong>s quiviv<strong>en</strong>t de ce qu'ils trouv<strong>en</strong>t dans les poubelles, (…)ils ont compris que devant un tel gaspillage, il faut<strong>en</strong> profiter <strong>en</strong> quelque sorte, tout <strong>en</strong> dénonçant ceque cela veut dire".Marie-Pierre Najman36 S!l<strong>en</strong>ce n°382 septembre 2010


S!l<strong>en</strong>ce n°382 septembre 2010 37


BiozoneUne foireoù il fait bio vivre !A l 'occasion du 25 e anniversaire du salon Biozone, à Murde-Bretagne,nous avons posé quelques questions à deuxdes organisateurs, par ailleurs paysans bios, animateursdu Groupem<strong>en</strong>t des agriculteurs bio d'Armor.D. R.<strong>en</strong> La 25 édition de Biozonese ti<strong>en</strong>t le week-<strong>en</strong>d du 11 et 12septembre 2010 à la sortie deMur-de-Bretagne <strong>en</strong> direction dePontivy. R<strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>ts : Gabd'Armor, 2, av<strong>en</strong>ue du Chalutiersans-Pitié,BP 332, 22193 Plérincedex, tél : 02 96 74 75 65,www.agrobio-bretagne.org.S!l<strong>en</strong>ce : Pour ses 25 ans, Biozone a choisicomme thème "la bio peut nourrir le monde",comm<strong>en</strong>t cela peut-il dev<strong>en</strong>ir réalité ?Michel Le Boulc’h : L'agriculture des paysriches est basée sur un principe simple : faire produirepar des pays plus pauvres, <strong>en</strong> les exploitant,des matières premières pour nourrir nos animauxet rev<strong>en</strong>dre dans le monde <strong>en</strong>tier une nourriturestandardisée. Il est évid<strong>en</strong>t qu'une agriculture biorepr<strong>en</strong>ant ces principes ne peut nourrir le monde.L'agriculture bio respectant des règles cohér<strong>en</strong>tesd'agronomie et de production adaptées àson milieu est très productive. On le vérifie tousles jours chez les agriculteurs la pratiquant.Pour être productive, l'agriculture bio doitrefuser la standardisation : la production doit êtreadaptée au contexte local de terrain et de climatainsi qu'aux habitudes alim<strong>en</strong>taires. Ainsi, souv<strong>en</strong>t,les r<strong>en</strong>dem<strong>en</strong>ts des cultures traditionnellessont supérieurs à ceux des cultures moderneschimiques et permett<strong>en</strong>t de faire vivre une populationlocale nombreuse.La généralisation de la bio diminuera sansdoute les r<strong>en</strong>dem<strong>en</strong>ts dans les pays riches (obt<strong>en</strong>usgrâce à l'emploi massif d'<strong>en</strong>grais et de pest<strong>ici</strong>des).Cela diminuera aussi les excéd<strong>en</strong>ts des pays richesqui sont exportés dans les pays plus pauvres où ilsanéantiss<strong>en</strong>t l'agriculture locale. Le problème estde permettre à toutes les populations de se nourrirelles-mêmes <strong>en</strong> se réappropriant une productionde d<strong>en</strong>rées alim<strong>en</strong>taires aujourd'hui contrôlée parquelques multinationales.La bio est la solution car elle s'adapte auxconditions locales, sans grands moy<strong>en</strong>s (pest<strong>ici</strong>des,<strong>en</strong>grais, machinerie...) et valorise le savoirfairepaysan traditionnel. Elle permet de conserverun milieu naturel vivant. L'agriculture ne peut seconcevoir que dans un milieu respectant les hommesla terre et la faune naturelle. Elle permettraau pays plus pauvres d'abandonner les culturesd'exportation et de rev<strong>en</strong>ir aux cultures vivrières.Gilbert Le Jeloux : Techniquem<strong>en</strong>t, <strong>en</strong> conv<strong>en</strong>tionnel,les paysans s'accroch<strong>en</strong>t à la chimie, carà court terme c'est efficace. Mais le jour où ils ser<strong>en</strong>d<strong>en</strong>t compte de la dangerosité des pest<strong>ici</strong>des,il leur faut compr<strong>en</strong>dre la valeur de l'organique aus<strong>en</strong>s large pour passer à l'agriculture biologique.C'est aussi la seule valable à moy<strong>en</strong> et long termedans les pays du Sud au climat plus diff<strong>ici</strong>le car lamoins coûteuse <strong>en</strong> arg<strong>en</strong>t et <strong>en</strong> eau.La Bretagne est confrontée à une importantepollution du fait de la conc<strong>en</strong>trationdes élevages de porcs. Une conversion à la bios'accompagnerait sans doute d'une moindreconsommation de viande et par une remise<strong>en</strong> cause de ce système d'élevage hors-sol.Quelles propositions peut-on faire pour allervers une Bretagne bio ?Michel Le Boulc’h : Le "fameux" modèleagricole breton ne ti<strong>en</strong>t que parce qu'il est massivem<strong>en</strong>tsout<strong>en</strong>u par les subv<strong>en</strong>tions europé<strong>en</strong>nesliées à la Pac, Politique agricole commune. Il fait38 S!l<strong>en</strong>ce n°382 septembre 2010


Biozonesupporter à la société les dégâts qu'il occasionne auniveau <strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>tal, santé et social. Il bénéf<strong>ici</strong>epourtant d'un souti<strong>en</strong> sans faille de la classepolitique qu'elle soit de droite ou de gauche.Pour <strong>en</strong>visager une conversion massive à la biode l'agriculture bretonne il va falloir un couragepolitique et pr<strong>en</strong>dre des décisions sans précéd<strong>en</strong>t.Il va falloir appliquer le principe pollueurpayeur.Cela signifie faire payer à l'agricultureles coûts <strong>en</strong>g<strong>en</strong>drés par son activité : traitem<strong>en</strong>tde l'eau, ramassage des algues vertes, arrêt dessubv<strong>en</strong>tions pour la construction de stations detraitem<strong>en</strong>t de lisier et méthanisation, <strong>en</strong>treti<strong>en</strong> duréseau routier détérioré par le transport des produitsagricoles, dépollution des terrains...Il faut réori<strong>en</strong>ter complètem<strong>en</strong>t les subv<strong>en</strong>tionsliées à la Pac. Ces aides doiv<strong>en</strong>t servir àdévelopper une agriculture bio durable qui sertd'abord les hommes avant les quantités produiteset à maint<strong>en</strong>ir une population rurale nombreuse.Les subv<strong>en</strong>tions doiv<strong>en</strong>t servir à développer un<strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>t agricole basé sur les fondem<strong>en</strong>ts dela bio, à favoriser l'introduction des produits biodans la restauration scolaire par un souti<strong>en</strong> auxcollectivités locales volontaires, à la formation despersonnels et la création de structures paysannescapables d'approvisionner les cantines. Elles doiv<strong>en</strong>tservir à sout<strong>en</strong>ir tous les projets locaux <strong>en</strong>circuits courts et les opérateurs travaillant avec lesproducteurs bio locaux et fournissant des produitsaccessibles à toute la population.Enfin, il faut remettre <strong>en</strong> cause le règlem<strong>en</strong>t bioeuropé<strong>en</strong> qui permet une agriculture bio hors solindustrielle (retour du li<strong>en</strong> au sol et interdiction dela mixité bio - non bio...).Gilbert Le Jeloux : Il faut faire pr<strong>en</strong>dreconsci<strong>en</strong>ce à tous les acteurs, surtout aux lobbysde l'agroalim<strong>en</strong>taire, que l'élevage conv<strong>en</strong>tionnelnotamm<strong>en</strong>t hors-sol dép<strong>en</strong>d des importations. Ilfaut faire sauter les verrous de ces lobbys, arrêterles agrandissem<strong>en</strong>ts d'exploitations agricoles.Les autorités doiv<strong>en</strong>t pr<strong>en</strong>dre consci<strong>en</strong>ce de l'importancedu social : les emplois supprimés <strong>en</strong>agriculture sont définitivem<strong>en</strong>t perdus avec lamondialisation ! Par l'information, il faut montreraux paysans conv<strong>en</strong>tionnels que sans vraim<strong>en</strong>tbouleverser leurs pratiques les résultats technicoéconomiquessont équival<strong>en</strong>ts.Biozone, c'est 200 stands, associatifsou commerciaux, des débats, des films, desateliers. Quelle est l'importance de ces foiresécolos dans la progression des idées écologistes?Michel Le Boulc’h : Une foire comme Biozonec'est plus de 10 000 visiteurs, beaucoup deconvaincus de l'intérêt de la bio, mais sans douteaussi pas mal de curieux dont Biozone aura été lepremier contact avec la bio. La foire est le mom<strong>en</strong>td'informer ces visiteurs, de leur faire pr<strong>en</strong>dreconsci<strong>en</strong>ce de l'<strong>en</strong>jeu vital du développem<strong>en</strong>t deD. R.la bio (pour l'humanité) et de les faire <strong>en</strong>trer danscette démarche.Gilbert Le Jeloux : C'est diff<strong>ici</strong>le d'évaluerl'impact de telles foires comme Biozone. Mais desbénévoles y croi<strong>en</strong>t depuis 25 ans.L'équipe déplore un manque de bénévolesqui fait que nous ne donnons pas assez de placeà l'agricole dans cette foire pour que le paysan <strong>en</strong>recherche trouve plus d'info.Est-ce que nous arrivons à accrocher des jeunespour dev<strong>en</strong>ir paysans ? Nous le souhaitons carla relève est très mal assurée !Une partie de la foire repose sur des structurescommerciales. Comm<strong>en</strong>t éviter que leséchanges d'arg<strong>en</strong>t ne pr<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t le pas sur leséchanges d'idées ? Comm<strong>en</strong>t assurez-vousune éthique sur une telle foire ?Gilbert Le Jeloux : Nous gardons toujours unegrande place aux associations et aux producteurslocaux. Le choix des "exposants" est basé sur lapratique des cahiers des charges (AB, Nature &progrès) et l'origine des produits ; le comportem<strong>en</strong>thumain est égalem<strong>en</strong>t un critère de choixNous t<strong>en</strong>ons absolum<strong>en</strong>t au côté festif de lafoire Biozone.Enfin nous sommes signataires de la charted'Aytré 1 .Propos recueillis par Michel Bernardavec l'aide de Perrine Cadoret1. Cette charte éthique a étémise <strong>en</strong> place par les salons etfoires suivants : Asphodèle (Pau),Biocybèle (Gaillac), Biozone(Mur de Bretagne), Foire Ecobiod’Alsace (Colmar), Prairial(Aytré), Primevère (Lyon).S!l<strong>en</strong>ce n°382 septembre 2010 39


Habiter son quartierDécouvrir ma rueet ses alternativesDans notre monde où ce qui est loin de nous paraîttoujours plus accessible, et où l'herbe est toujours plusverte ailleurs, on ne pr<strong>en</strong>d pas toujours le temps de voir etd'apprécier ce qui existe au coin de sa rue. Et pourtant…n Un docum<strong>en</strong>t de 12 pagesréalisé par Aurore Lysson sur lesalternatives de la rue Dum<strong>en</strong>ge àLyon est téléchargeable sur le sitede S!l<strong>en</strong>ce : www.revuesil<strong>en</strong>ce.net.A l'occasion de la sortie de celui-ci,S!l<strong>en</strong>ce organise avec de nombreusesautres structures, une fête de larue Dum<strong>en</strong>ge. Celle-ci aura lieu lev<strong>en</strong>dredi 17 septembre de 18 à22 heures.Au programme : stands, expositions,projections, animations,et à boire et à manger !n Sur ce sujet : voir aussidossier de Sil<strong>en</strong>ce n°324:Voyages au pays de chez soi.Les grandes villes et le rythme devie contemporain induis<strong>en</strong>t pour les citadinsla solitude, l'éloignem<strong>en</strong>t du lieu de travail,du c<strong>en</strong>tre commercial, des loisirs... A partir delà, il semble diff<strong>ici</strong>le de s'investir dans une vie dequartier. Mais pourquoi pr<strong>en</strong>dre la voiture ou lebus pour aller chercher des activités et des servicesloin de chez nous, alors que cela se trouve peutêtreà quelques pas ? Pourtant, n'est-il pas agréablede mieux connaître les g<strong>en</strong>s que l'on croise chaquejour dans sa rue, de fréqu<strong>en</strong>ter des lieux de commerce,de dét<strong>en</strong>te et de culture facilem<strong>en</strong>t accessibles? Explorer ce qui se passe dans notre rue estune démarche plus écologique et qui permet ausside pr<strong>en</strong>dre le temps de voir, de vivre et de profiterde ce qui nous <strong>en</strong>toure. Nous pouvons être surprisde voir ce que notre rue a à proposer. Une rue peutcacher de nombreuses petites merveilles, à nousde pr<strong>en</strong>dre le temps de les découvrir.Le guide du petit "Rue-tard"L'équipem<strong>en</strong>t du parfait petit "rue-tard" : desvêtem<strong>en</strong>ts confortables ; un parapluie si la saisonet la région où l'on habite l'exig<strong>en</strong>t ; un carnet etun crayon.Quelques principes de base : comm<strong>en</strong>cez parvous r<strong>en</strong>seigner auprès de vos amis et voisins, ilsconnaiss<strong>en</strong>t peut-être quelques adresses qui voussont inconnues. Il est souhaitable d'être de bonnehumeur, souriant et pati<strong>en</strong>t avant d'<strong>en</strong>tamercette av<strong>en</strong>ture. Être dans de bonnes dispositions,curieux et observateur sont des atouts indisp<strong>en</strong>sables.Il faut savoir aussi que vous pourrez plusfacilem<strong>en</strong>t accéder aux intérieurs d'immeuble lematin. En effet, souv<strong>en</strong>t, pour permettre au facteurde livrer son courrier, l'interphone possèdeune touche utilisable <strong>en</strong> début de journée et quiouvre la porte pour donner accès à l'immeuble.Premièrem<strong>en</strong>t, il est conseillé de faire unepremière excursion <strong>en</strong> dilettante, sans pressionni objectif précis. Laissez-vous aller, profitez de labalade dans cette rue qui est la vôtre. Imprégnezvousde l'ambiance. N'hésitez pas à parler aux g<strong>en</strong>sque vous croisez si l'<strong>en</strong>vie vous <strong>en</strong> pr<strong>en</strong>d.Ma rue de A à ZPour une visite plus approfondie, favorisezun parcours plus structuré. Débutez au numéro 1de votre rue, ouvrez bi<strong>en</strong> les yeux. Investissez leslieux ouverts au public, explorez l'<strong>en</strong>droit, pr<strong>en</strong>ez letemps d'apprécier ce qui vous est proposé. Discutezavec les personnes qui gèr<strong>en</strong>t la structure pouravoir des r<strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>ts spécifiques. Glissez dansla conversation que vous êtes un voisin, le contact<strong>en</strong> sera d'autant plus facile et agréable. Pour les sitesqui sont fermés lors de votre passage, pr<strong>en</strong>ez desnotes sur les horaires et les contacts, cela vous permettrad'organiser votre prochaine visite.Continuez de la sorte jusqu'au bout de la rue,vous aurez déjà r<strong>en</strong>contré beaucoup de personneset découvert de nombreuses activités. Gardez lescontacts précieusem<strong>en</strong>t notés dans votre carnet du"Rue-tard" pour de futures excursions. Bi<strong>en</strong> sur, ilest peu probable que tout se fasse <strong>en</strong> une seule foiset c'est tant mieux. Cela vous permettra de découvrirles autres mystères et alternatives de votre rue.Pour autant, tout n'est pas rose. Certaines portesresteront fermées, certaines personnes seront peu<strong>en</strong>clines à partager avec vous, tout voisin que vousêtes. Mais qu'importe, vous r<strong>en</strong>contrerez beaucoupde g<strong>en</strong>s intéressants et sympathiques qui devi<strong>en</strong>drontdes voisins que vous croiserez avec plaisir etqui, pourquoi pas, devi<strong>en</strong>dront avec le temps desami-e-s...L'astuce du "Rue-tard" : La plupart du temps, lesstructures de bi<strong>en</strong>-être et d'activités de loisirs vouspropos<strong>en</strong>t une séance d'essai gratuite. Profitez-<strong>en</strong> !Nous avons testéCe guide a été testé et approuvé par votre serviteuse,rue Dum<strong>en</strong>ge, à Lyon, où siège la revueS!l<strong>en</strong>ce. Expéri<strong>en</strong>ce <strong>en</strong>richissante s'il <strong>en</strong> est, tantd'un point de vue humain que culturel. Les g<strong>en</strong>sà qui j'ai r<strong>en</strong>du visite, sont pour la plupart trèsréceptifs et heureux de pouvoir échanger avec lesprom<strong>en</strong>euses comme moi. J'ai aussi été surprisepar le grand nombre de possibles et d'alternativesque l'on peut trouver sur 300 mètres de rue.A vous de jouer !Et vous, lectrices, lecteurs, partagez vos découvertes,faites-nous passer vos informations et vosreportages. Ce sera peut-être l'occasion d'étofferles li<strong>en</strong>s sociaux, la vie de quartier, et pourquoipas l'opportunité d'échanger des services…Aurore Lysson40 S!l<strong>en</strong>ce n°382 septembre 2010


Vous pouvez nous <strong>en</strong>voyer des textes pour le courrier des lecteurs soit par courrierpostal, soit <strong>en</strong> passant par le formulaire de contact qui se trouve sur le site de Sil<strong>en</strong>ce :www.revuesil<strong>en</strong>ce.net.Courrierj Manif à vélo à l'aéroport de Nantes.Marie Clem'sVéloVoir (dans le n°379) des cyclistescasqués sur un chemin forestierà la "une" de S!l<strong>en</strong>ce, un courrierde lecteur qui (…) revi<strong>en</strong>t dansson élém<strong>en</strong>t avec une carrosserie,heureux de pr<strong>en</strong>dre autant deplace qu'une voiture, c'est fortde pub anti-vélo ! (…) Aucunechance avec de tels exemples de voir marier la simpl<strong>ici</strong>té volontaireavec la joie de vivre. (…) Le vélo est un sport, pour moi le plus beaupar les qualités de courage qu'il demande, le plus adapté à toutesles morphologies, celui qui r<strong>en</strong>d hommage autant aux persévérantsqu'à ceux naturellem<strong>en</strong>t doués, qui donne profusion de s<strong>en</strong>sations <strong>en</strong>premier lieu celle de la liberté. Pour trouver son bonheur à vélo, il faut<strong>en</strong> faire beaucoup, avoir un vélo de bonne facture, une bonne selle, unbon cuissard et des chaussures de vélo. Ri<strong>en</strong> d'autre, j'ai mis 20 ansà le compr<strong>en</strong>dre. 20km minimum sont requis pour avoir bénéf<strong>ici</strong>é detout cela (…). Et pas question de guerre avec les voitures, nous avonspartie liée ! Sans les autos, pas de routes goudronnées où je file sansefforts et sans cahots. Il me paraît normal de leur laisser un peu deplace que je ne pr<strong>en</strong>ds pas, je leur demande juste un peu de compréh<strong>en</strong>sion,de ral<strong>en</strong>tir et de pr<strong>en</strong>dre le temps de me regarder <strong>en</strong> medépassant, d'admettre que j'estime que les feux rouges sont des indications,non des injonctions, et que je me s<strong>en</strong>s absolum<strong>en</strong>t prioritairedans des ronds points. Faut-il <strong>en</strong>foncer le clou <strong>en</strong> disant que je p<strong>en</strong>seque le casque devrait être déconseillé et les pistes cyclables interdites ?Jean-Yves PerrotVal-d'OiseLe travail trouve-t-il<strong>en</strong>core un s<strong>en</strong>s <strong>en</strong> 2010 ?Délocalisation, esclavagisme moderne, chômage, la liste estlongue pour qualifier ce que pourrait représ<strong>en</strong>ter le travailaujourd’hui. Création d’emplois locaux, <strong>en</strong>traide, solidarité<strong>en</strong>tre les habitants, trocs, filière d’éco-construction, filière derecyclages, création de cercle vertueux, autant de solutions quiparaiss<strong>en</strong>t tellem<strong>en</strong>t faciles mais qui ne sont pas si simples.Pourquoi travaille t-on ? C’est une question que de plus <strong>en</strong> plus dejeunes reconsidèr<strong>en</strong>t. Par le passé, on travaillait pour subv<strong>en</strong>ir auxbesoins de sa famille, pour contribuer à l’économie d’un pays dont nouspouvions être fiers. Au temps où l'économie de la France était baséesur le secteur agricole, nous avions beaucoup plus de maîtrise surnotre consommation et savions comm<strong>en</strong>t était dép<strong>en</strong>sé notre arg<strong>en</strong>t.Mais alors quelle valeur a le travail aujourd’hui <strong>en</strong> 2010 ? Est-cepour les mêmes raisons que l’on exerce un métier ? Ce dernierne doit-il pas être lié à nos convictions ? Entre autres, protégernos semblables et notre <strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>t ? En toute logique ?Quand le capital remplace peu à peu le travail, l’homme chercheun s<strong>en</strong>s à sa vie. (…) Accepter que les indices économiqueschang<strong>en</strong>t et se référer seulem<strong>en</strong>t au bi<strong>en</strong>-être de la nature et del’homme pourrai<strong>en</strong>t nous guider vers un monde plus serein.(…) Le travail le plus riche n’est-il pas celui fourni par notre terre ?La souveraineté alim<strong>en</strong>taire pourrait dev<strong>en</strong>ir un but commun pourpermettre aux hommes de (re)dev<strong>en</strong>ir solidaires et recréer de labiodiversité. Il suffit de donner un coup de pouce à la nature pourqu’elle nous récomp<strong>en</strong>se de ses richesses naturelles et fragiles qui ontun grand rôle à jouer dans la chaîne alim<strong>en</strong>taire, chaîne de nos vies.L’homme a un vrai travail <strong>ici</strong> : faciliter cette chaîne et lui redonnersa place plutôt que d’intoxiquer les eaux et les terres, lui inclus.En effet, le réel pouvoir de l’homme est de protéger dignem<strong>en</strong>tson <strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>t : s'épanouir dans son travail avecautrui, dans un <strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>t sain, se s<strong>en</strong>tir utile dans sa vieet se concerter collectivem<strong>en</strong>t pour un monde plus juste.Abigaïl BourgoinHaute-SavoieBoycottDans votre numéro 381 (p.51) , un courrier de lecteur proposeune création de site internet pour fédérer des actionsde boycott. J'aurais aimé avoir son contact afin de réfléchir<strong>en</strong>semble à la manière de m<strong>en</strong>er à bi<strong>en</strong> ce g<strong>en</strong>re de projet. Adéfaut, vous pouvez lui transmettre mes coordonnées.Juli<strong>en</strong>jul1.marques@hotmail.frGirondeBoycott (2)Il existe déjà un certain nombre de sites d'information de cetype. Le plus célèbre, le plus complet et le plus anci<strong>en</strong> (1999)étant "ethishop.org" édité par une SARL dans le Gard <strong>en</strong>France. Avec possibilité d'abonnem<strong>en</strong>t pour avoir les référ<strong>en</strong>cesdes articles de journaux permettant la notation sociale et<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>tale de plus de 40 000 marques mondiales.On peut compléter par d'autres sites :"bigbrotherawards.eu.org" (sur les atteintesà la vie privée, depuis 2000)"banktrack.org" (sur les banques, depuis 2003)"prix-pinocchio.org" (sur l'hypocrisie du développem<strong>en</strong>tdurable de certaines <strong>en</strong>treprises, depuis 2008)Deux pages de Wikipedia retrac<strong>en</strong>t dans le temps et l'espace lesli<strong>en</strong>s <strong>en</strong>tre les <strong>en</strong>treprises et leurs marques, utile aussi donc.http://fr.wikipedia.org/wiki/Projet:Entreprises/Cartographie_des_marques_par_groupehttp://fr.wikipedia.org/wiki/Projet:Entreprises/Généalogie_des_nom s_des_sociétésE. G.Haute SavoieBoycott (3)En réponse au courrier paru dans le n°381 appelant, à juste titre,au boycott de tant de produits criminels, je suggère à ce lecteurun autre boycott urg<strong>en</strong>t, à savoir celui de son "outil-clé" : internet,dont l'impact désastreux sur l'<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>t, sur les relationsvéritablem<strong>en</strong>t humaines, sur la santé (y compris la santé m<strong>en</strong>tale) nedevrait plus être à prouver. Le caractère totalitaire des ordinateurs,ces "outils" au service de l'uniformisation et de l'appauvrissem<strong>en</strong>tculturels, de même que les conditions de leur fabrication, (travaild'esclave, pillage des ressources) et de leur élimination, (déversés partombereaux <strong>en</strong>tiers dans les pays-poubelles de l'occid<strong>en</strong>t, empoisonnantles populations), tout cela ne devrait pas échapper à la réflexiondu moindre écologiste, et inciter à davantage de s<strong>en</strong>s critique.Michel PoulardCôtes-d'ArmorLire S!l<strong>en</strong>cer<strong>en</strong>d fou !(…) Je vous remercie de votretravail. Vous faites partie des lecturesqui m'ont conduit à quittermon statut d'ingénieur (…), à 25ans, pour chercher une alternative.Je suis actuellem<strong>en</strong>t stagiaireà la ferme (…). C'est grâceà des revues comme la vôtre quel'on sait que l'on n'est pas seul àcroire qu'autre chose est possible.Gérald CélesteIndreRock'n rollVos infos sont toujours trèsintéressantes mais :- pas d'humour- pas de rock'n roll.(Ecologie + rock'n roll +décroissance, je suis d'accordque c'est pas facile à combiner…mais y'a moy<strong>en</strong> !)Ivan RouxIsèreS!l<strong>en</strong>ce : on voit que vousn'avez jamais essayé d'insérerS!l<strong>en</strong>ce dans votre lecteurCD… att<strong>en</strong>tion ça déménage !S!l<strong>en</strong>ce n°382 septembre 2010 41


CourrierRationnem<strong>en</strong>t, et après ?Voilà quelques réflexions que m'inspir<strong>en</strong>t"Les villes <strong>en</strong> transition vers le rationnem<strong>en</strong>t"(S!l<strong>en</strong>ce n°379). Il est écrit p.6 que "le ration-nem<strong>en</strong>t est un système de gestion de la pénurie,qui consiste à répartir équitablem<strong>en</strong>t ce qu'ilreste d'un bi<strong>en</strong> ess<strong>en</strong>tiel dev<strong>en</strong>u trop rare"et est donné l'exemple de la seconde guerremondiale où le rationnem<strong>en</strong>t était accepté.Mais l'énorme différ<strong>en</strong>ce est que tout lemonde savait que ce rationnem<strong>en</strong>t n'était queprovisoire (le pessimisme était moins pré-s<strong>en</strong>t). Alors qu'aujourd'hui rationner veutsimplem<strong>en</strong>t dire reculer pour mieux sauter.Se rationner <strong>en</strong> comm<strong>en</strong>çant parle pétrole. Mais celui-ci n'est passimplem<strong>en</strong>t un carburant pour le transport. Réfléchissezet demandez-vous quels sont les produits d'utilisation courantequi sont à base ou qui conti<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t ce "précieux" or noir.Et comme il est dit à la fin de l'article, "The transition handbook" sepositionne sur le rationnem<strong>en</strong>t mais il élude la pénurie qui vi<strong>en</strong>t.La pénurie de carburant et le changem<strong>en</strong>t climatiqu<strong>en</strong>e sont pas les seuls bouleversem<strong>en</strong>ts qui vont arriver.Car la terre ne grandit pas alors que la population mondialesi. Et ses besoins et ses accaparem<strong>en</strong>ts aussi.Cela devrait être une évid<strong>en</strong>ce pour tous qu'il faudrait comm<strong>en</strong>cer àmoins gaspiller dès aujourd'hui. Mais cela est beaucoup plus diff<strong>ici</strong>lequ'on imagine. Avez-vous fait le test de l'empreinte écologique ?Toutes les personnes que je connais qui l'ont fait et moi-même(alim<strong>en</strong>tation biologique, économie dans le transport, habitat écologique,etc.) arriv<strong>en</strong>t à un résultat semblable : il nous faudrait à tous<strong>en</strong>tre 1,5 et 1,9 planètes. Bi<strong>en</strong> sûr il faut se rationner pour partageréquitablem<strong>en</strong>t les bi<strong>en</strong>s de la terre. Mais ce n'est qu'une périodede transition vers autre chose. Vers quoi ? Une société totalem<strong>en</strong>tdiffér<strong>en</strong>te est-elle possible ? Réalisable ? Même les "craggers" avecleur vie spartiate pour nous autres occid<strong>en</strong>taux arriv<strong>en</strong>t à une moy<strong>en</strong>nede carbone de 3,6 tonnes/an alors que je lis que le niveau sout<strong>en</strong>ableest de 0,5 tonnes/an…Alors combi<strong>en</strong> de temps nous reste-t-il ? Quefaudrait-il faire, pour que l'av<strong>en</strong>ir non seulem<strong>en</strong>t soit viable, maisdurable ? Existe-t-il une solution viable pour nous autres occid<strong>en</strong>taux? La seule certitude que j'ai est que dans le futur, pour nos<strong>en</strong>fants et petits-<strong>en</strong>fants, notre mode de vie actuel n'existera plus.Beaucoup de questions sans réponse et comme le ditLuc Schuit<strong>en</strong> : "J'ai très peur pour l'av<strong>en</strong>ir".Didier HassanMorbihanProuverqu'on est néUn passage de l'article "Passeursd'espoir" (n°380 p. 36) m'ainterpellé : Ouriel, l'Afghan,va retourner dans son payspour y rechercher un extrait d<strong>en</strong>aissance, ce qui paraît pour lemoins incongru. Il n'y a pas quelà-bas que les actes de naissanc<strong>en</strong>'exist<strong>en</strong>t pas. En tant que généalogisteprofessionnel, je peuxvous dire que bi<strong>en</strong> des Françaisont eu des problèmes au mom<strong>en</strong>tde leur mariage, la mairie deleur lieu de naissance n'étantpas <strong>en</strong> mesure de leur fournirl'acte nécessaire (problème debombardem<strong>en</strong>t, d'inondation,d'inc<strong>en</strong>die, etc). Dans ce cas, onfait une déclaration devant unjuge, un huissier, un maire, unoff<strong>ici</strong>er de police, avec quatretémoins certifiant que M. X estbi<strong>en</strong> né le xx/xx/xxxx, de M. Xet Mme Y et l'administrationfrançaise s'<strong>en</strong> cont<strong>en</strong>te. Pourtous les Ouriel étant dans ce casde figure, conseillez-leur d'établirun acte de notoriété par quatretémoins de leur pays contresignépar un juge, un commissaire,un chef de guerre ou tout autrepersonnage public et de se le faire<strong>en</strong>voyer par fax, mail ou courrier.C'est tout de même plus simple...Jean-François Aupetitg<strong>en</strong>dreGardLobby de la viandeJ'ai lu votre article "Le lobby de la bidoche vous salue bi<strong>en</strong>" n°379p. 24) et je ne partage pas la forme de votre démarche. Vous pouvezavoir un avis négatif sur la viande, sa production et sa consommation,vous pouvez militer pour la décroissance et utiliser le vecteurviande pour déstabiliser les politiques productivistes, mais votrearticle ne s'attaque qu'à un homme et ri<strong>en</strong> sur la filière et le commerceinternational qui modèl<strong>en</strong>t une consommation spécifiqueLe personnel du CIV (C<strong>en</strong>tre d'information des viandes) et sondirecteur ne font que la promotion d'un produit alim<strong>en</strong>taire qui jusqu'àprés<strong>en</strong>t est consommé traditionnellem<strong>en</strong>t dans notre civilisation.Les donneurs d'ordre représ<strong>en</strong>t<strong>en</strong>tun <strong>en</strong>semble de producteurs, petitset grands. Vous pouvez critiquercette profession et ses produits,ses méthodes, mais n'<strong>en</strong> reportezpas tous vos griefs sur le personnelde ce c<strong>en</strong>tre d'information.Votre pratique intolérante n'apporteri<strong>en</strong> au débat et dessert lacause que vous p<strong>en</strong>sez déf<strong>en</strong>dre.Gérard SchrepferHauts-de-SeineSil<strong>en</strong>ce : Dans cet article,Fabrice Nicolino dissèque lesrouages du lobby de la viande, <strong>en</strong>pr<strong>en</strong>ant <strong>en</strong> exemple l'un de sesacteurs, le directeur du C<strong>en</strong>tred 'information des viandes.Dénoncer sa responsabilité et safonction n'est pas attaquer à sa personne même. R<strong>en</strong>voyer la question aux consommateurs serait détournerelle-le problème et diluer les responsabilités. Chacun se doit d'êtreresponsable de ses actes. En généralisant votre raisonnem<strong>en</strong>t,il n'est plus possible de dénoncer la responsabilité de quiconquedans aucun système de destruction économique ou politique.Appr<strong>en</strong>drons-nous un jour ?(…) La terre crache du feu et de la lave. Des nuages de c<strong>en</strong>dresvolcaniques s'échapp<strong>en</strong>t dans les hauteurs et sont transportés augré des v<strong>en</strong>ts. (…) Alors les vacanciers des destinations lointainesne peuv<strong>en</strong>t plus partir ou r<strong>en</strong>trer. Bon nombre de marchandises nesont pas acheminées. Le ciel est clair, sans trace de cond<strong>en</strong>sation.Les g<strong>en</strong>s qui habit<strong>en</strong>t proche des aéroports peuv<strong>en</strong>t <strong>en</strong>fin dormir lanuit et parler le jour <strong>en</strong> toute tranquillité. On se r<strong>en</strong>d compte qu'onpeut être heureux sans les fleurs du K<strong>en</strong>ya, que la nature proche estaussi belle, qu'on continue à vivre même si on n'a pas pu se r<strong>en</strong>dreaux Baléares ou à une r<strong>en</strong>contre d'affaires "indisp<strong>en</strong>sable", queles <strong>en</strong>fants peuv<strong>en</strong>t jouer sans le dernier jouet à la mode dont lafabrication intoxique les ouvrières-esclaves chinoises et dont l'incinérationquelques semaines plus tard, nous intoxique à notre tour.Alors l'humanité a-t-elle tiré la leçon et saisi sa chance d'assainirses comportem<strong>en</strong>ts et le climat ? Va-t-on r<strong>en</strong>dre leur terre auxKényans pour leur agriculture vivrière ? Partir <strong>en</strong> vacances à vélo,à pied, <strong>en</strong> train ? Régler les affaires par vidéoconfér<strong>en</strong>ce ?Non, on critique la précaution des ministres du transportqui ont mis la sécurité avant l'économie. Dès que le nuage dec<strong>en</strong>dres s'est suffisamm<strong>en</strong>t dissipé, on repr<strong>en</strong>d les vols. Finile répit pour les riverains et la nature ! Soulagem<strong>en</strong>t général: on peut repr<strong>en</strong>dre nos habitudes, jusqu'à quand ? (…)Appr<strong>en</strong>drons-nous un jour ? Appr<strong>en</strong>drons-nous jamais ?Ingeborg EilersIsère42 S!l<strong>en</strong>ce n°382 septembre 2010


Si vous ne disposez pas d’une librairie indép<strong>en</strong>dante près de chez vous, vous pouvezcommander vos livres auprès de Quilombo. Une partie de la somme est reverséeà S!l<strong>en</strong>ce. Il suffit de remplir sur papier libre, vos coordonnées, les ouvrages quevous souhaitez vous procurer, d’inscrire le montant des livres (notés sous les titresde chaque livre), de rajouter 10% du prix total pour les frais de port. Règlem<strong>en</strong>tpar chèque (à l'ordre de Quilombo Projection). R<strong>en</strong>voyez le tout à : Quilombo/Sil<strong>en</strong>ce, 23, rue Voltaire, 75011 Paris. Délai de livraison <strong>en</strong>tre 10 et 15 jours.livresLes abeilles, la planèteet le citoy<strong>en</strong>Compr<strong>en</strong>dre le déclin des pollinisateurs,agir pour la biodiversitéBernard DuranRue de l'échiquier2010 - 141p - 10 €Plus d'un tiers de la productionalim<strong>en</strong>taire mondiale est due àla pollinisation par les insectes.C'est dire si l'effondrem<strong>en</strong>t dela population des abeilles estalarmante. Parmi ses causesid<strong>en</strong>tifiées : certains acari<strong>en</strong>s,virus et champignons, le frelonasiatique, l'appauvrissem<strong>en</strong>tdes milieux naturels (prairies),le désordre climatique, les OGM(à noter que les ondes éléctromagnétiquessont pour l'instanthors de cause). Et surtout, grand gagnantdu palmarès : les pest<strong>ici</strong>des. "La prés<strong>en</strong>ceperman<strong>en</strong>te de pest<strong>ici</strong>des dans l'air, l'eau,l'alim<strong>en</strong>tation perturbe toutes les fonctionsvitales, nerveuses, métaboliques desabeilles et décl<strong>en</strong>che l'immunodépression",explique Cécile Fléché. En 2008, suite àdes études convaincantes, l'Italie et l'Allemagneinterdis<strong>en</strong>t les pest<strong>ici</strong>des neurosystémiques…p<strong>en</strong>dantque la France lesautorise ! Ce livre expose clairem<strong>en</strong>t lesdonnées du problème et propose quelquespistes pour agir. Vite ! GG25 ext<strong>en</strong>sions bois <strong>en</strong>maisons individuellesCollectifEd. L'Inédite2010 - 160 p. - 25 €Des architectes prés<strong>en</strong>t<strong>en</strong>tleurs réalisations dans ledomaine. Avec plans et photos,explication des choix parfoiscomplexes d'agrandissem<strong>en</strong>t demaisons existantes montrantbi<strong>en</strong> la grande souplesse dubois. FV.Maire vert <strong>en</strong> banlieueMichel Bourgain et Evelyne PerrinEd. Les Petits matins2010 - 294 p. - 10 €Michel Bourgain a été élu maireVert de l'Ile-Saint-D<strong>en</strong>is, aunord de Paris, <strong>en</strong> 2001. Cettepetite commune située <strong>en</strong>tièrem<strong>en</strong>tsur une île de la Seine,est riche <strong>en</strong> logem<strong>en</strong>ts sociaux,<strong>en</strong> nationalités. L'équipe mun<strong>ici</strong>palea su impulser son style,fait de négociations avec touset d'introduction progressived'idées écologistes. Le livrepermet d'<strong>en</strong>trer dans le détail dela vie d'un élu Vert, de compr<strong>en</strong>dre la complexitéde la gestion d'une ville et d'aborderles différ<strong>en</strong>ts domaines d'interv<strong>en</strong>tion. Lacommune s'<strong>en</strong>gage aujourd'hui dans la mise<strong>en</strong> place d'un éco-quartier ambitieux de 22hectares, compr<strong>en</strong>ant 1000 logem<strong>en</strong>ts et1000 emplois "verts" dans des bâtim<strong>en</strong>tsbasse consommation ou à énergie positive,<strong>en</strong> li<strong>en</strong> avec un parc de loisirs et des borduresde Seine aménagés pour les modes dedéplacem<strong>en</strong>ts doux. Si parfois on frôle lalangue de bois (reprise de compte-r<strong>en</strong>dusde réunions ?), dans l'<strong>en</strong>semble on découvreune pratique politique riche et solidaire.De quoi largem<strong>en</strong>t <strong>en</strong>richir la réflexion surceux qui rêv<strong>en</strong>t d'une vision horizontale dela vie de la cité. MB.Festivaltern'Guide multithématiqueEd. P'tit Gavroche2010 - 320 p. - 9 €Rec<strong>en</strong>sem<strong>en</strong>t de plus de 800 festivals,manifestives, fêtes, foires, forumsociaux… <strong>en</strong> France, dont l'<strong>en</strong>gagem<strong>en</strong>talternatif est toutefois fort variable. Lesadresses sont triées par ordre chronologiqueavec un index géographiquefort utile. Beau cahier photo auc<strong>en</strong>tre de l'ouvrage. Rappel desproduits de saison pour chaquemois de l'année. On regretterale choix de ne mettre la plupartdu temps que les contacts parinternet et des prés<strong>en</strong>tationsfort succinctes. MB.La vie seramille fois plus belleMartha A. AckelsbergEd. Atelier de création libertaire2010 - 250 p. - 16 €Au mom<strong>en</strong>t de la Républiqueespagnole, p<strong>en</strong>dant trois ans(1936-1939), le mouvem<strong>en</strong>tdes Mujeres libres va être unmouvem<strong>en</strong>t féministe très actif,proche des anarchistes, avecjusqu'à 20 000 militantes <strong>en</strong>lutte contre la domination masculine.Dans une Espagne alorstrès catholique, ce mouvem<strong>en</strong>td'émancipation va mettre <strong>en</strong>place un programme d'émancipation basésur l'éducation. Ce livre retrace l'histoirede ce mouvem<strong>en</strong>t <strong>en</strong> li<strong>en</strong> avec le contextepolitique de l'époque, mais aussi <strong>en</strong> li<strong>en</strong>avec l'histoire du féminisme. Ce qui le r<strong>en</strong>dtout à fait actuel. MB.La question c<strong>en</strong>traleFemmes <strong>en</strong> Europepour un av<strong>en</strong>ir communwww.wecf.eu2010 - 48 p. - 5 €Mais d'où vi<strong>en</strong>t l'électr<strong>ici</strong>té ? Du nucléaire<strong>en</strong> France. Mais d'où vi<strong>en</strong>t le nucléaire ?De l'uranium. Enquête sur la filière : desmines du Niger aux essais nucléaires, del'accid<strong>en</strong>t de Tchernobyl à l'<strong>en</strong>tassem<strong>en</strong>tdes déchets, ri<strong>en</strong> n'indique que l'on aitune industrie propre. Une petitebrochure à l'initiative d'un mouvem<strong>en</strong>tde femmes qui oubliequand même de parler des économiesd'énergie comme moy<strong>en</strong>d'avoir un av<strong>en</strong>ir qui respecte laplanète. MB.L'Afrique du SudRaphaël PorteillaEd. Infolio2010 - 180 p. - 10 €De la fin de l'apartheid <strong>en</strong> 1993à la coupe du monde de footballd'aujourd'hui, ce pays a connude multiples avancées démocratiques.Non sans mal. Si lesfemmes sont aujourd'hui bi<strong>en</strong>prés<strong>en</strong>tes <strong>en</strong> politique, le violreste à un niveau élevé ; si desNoirs ont accédé à la richesse,cela reste un épiphénomène :la très grand masse continuantà vivre dans des bidonvilles.Le sida est un problème national. La corruptionn'épargne pas le parti dominant,l'ANC de Nelson Mandela. Le libéralismeprovoque les mêmes dégâts que partout. Leprincipal point positif étant que les anci<strong>en</strong>spartis t<strong>en</strong>ant de la supériorité des Blancssont aujourd'hui marginalisés. Un ouvrageclair et concis pour se faire une idée plusjuste de ce pays qui fait figure d'exception<strong>en</strong> Afrique.FV.RomansLa larme à gauchePaul Zythumhttp://paulzythum.wifeo.com2010 - 378 p. - 12 €Après une mystérieuse coupure d'électr<strong>ici</strong>té,des individus cachés sous des masquesde personnalités politiques (Gandhi, leChe…) apparaiss<strong>en</strong>t à la télé et prés<strong>en</strong>t<strong>en</strong>tun programme révolutionnaire <strong>en</strong> proposantaux Français de voter pour ou contrece programme. Si l'on suit avec plaisir lespéripéties de quatre personnages dontl'un part<strong>ici</strong>pe à l'occupation d'un réacteurnucléaire, les longs discours politiques bi<strong>en</strong>qu'intéressants, cass<strong>en</strong>t le côté roman.Quant à ce qui est proposé par ce coupd'Etat, on peut rester dubitatif sur des solutionsqui pass<strong>en</strong>t par un Etat <strong>en</strong>core plusfort. De même que l'on peut douter de lamobilisation qui <strong>ici</strong> mènerait au succès del'opération… Mais ça permet de rêver. FV.Le cœur des mouettesJ<strong>en</strong>ny DesboisEd. Libertaires2010 - 250 p. - 14 €Une jeune femme est retrouvéemorte au bord d'une rivière bretonne.Sandy, pol<strong>ici</strong>ère <strong>en</strong> vacancesmène l'<strong>en</strong>quête. La morteS!l<strong>en</strong>ce n°382 septembre 2010 43


Nous avonségalem<strong>en</strong>t reçu...n Terre natale, ailleurs comm<strong>en</strong>ce <strong>ici</strong>, PaulVirilio, Raymond Depardon et d'autres, éd. ActesSud / Fondation Cartier pour l'art contemporain,2010, 160 p. 9 €. Le nombre de migrants augm<strong>en</strong>terapidem<strong>en</strong>t et tout laisse présager quele mouvem<strong>en</strong>t va <strong>en</strong>core s'amplifier. Au départ,une exposition de Raymond Depardon sur lespeuples premiers de plus <strong>en</strong> plus dépossédésde leurs terres a donné naissance à un dialogueavec Paul Virilio. Le livre repr<strong>en</strong>d ce dialogue etd'autres textes fournis par des artistes interv<strong>en</strong>antdans ce domaine.n Sarkozix, tout pour ma gaule, Lupano, Bazile,Maffre, éd. Delcourt, 2010, 38 p, 9,95 €. GagsBD imitant Astérix autour de la vie de Sarkozy1 er . Humour facile.n Ma voie de père, Hiroshi Hirata, éd. Delcourt,2010, 230 p, 15 €. Manga prés<strong>en</strong>tant de nombreusespetites histoires de réflexions plus oumoins philosophiques parfois fort intéressantes.n Barcelone, Miranda Caserio, éd. Libertaires,2010, 144 p. 7 €. Un jeune, constatant que le crimeà grande échelle est autorisé, se lance dansl'"artisanat", tuant les méchants bourgeois.Interné, il manipule un infirmier pour pouvoirs'<strong>en</strong>fuir et rejoint Barcelone. Bizarre.n Gare au gorille ! La pédophilie ecclésias-tique catholique galopante expliquée auxpar<strong>en</strong>ts, Narcisse Praz, éd. Libertaires, 2010, 120p. 10 €. A partir de son expéri<strong>en</strong>ce de victime,l'auteur <strong>en</strong>gage une réflexion sur la pédophiliedes prêtres et la logique qu'il y trouve au vu desprincipes de mépris de la femme, du célibatimposé et des rêves de domination de l'Eglisecatholique.n Tourisme durable, Le guide du Routard, 2010,160 p. 9,90 €. Exercice d'équilibriste : le tourism<strong>en</strong>'étant généralem<strong>en</strong>t ni durable ni sout<strong>en</strong>able,les labels se multipli<strong>en</strong>t pour essayer decadrer ce concept. L'ouvrage est à la hauteur deces ambiguïtés.n De l'idéologie coloniale à celle du dévelop-pem<strong>en</strong>t, Françoise Dufour, éd. L'Harmattan, 2010,276 p. 25 €. Sous-titré "une analyse du discoursde la France-Afrique", cet ouvrage, savant,prés<strong>en</strong>te l'évolution et les constantes des discourscoloniaux d'hier et d'aujourd'hui. Tantque nous serons persuadés d'être supérieurs àd'autres sous-développés, il n'y aura pas d'issuepossible.n Aspartame et autres édulcorants, Jean-LucDarrigol, éd. Chariot d'Or, 2010, 186 p. 9 €. Ce petitlivre fait d'abord le tour de ce que l'on saitactuellem<strong>en</strong>t sur les édulcorants utilisés parl'industrie alim<strong>en</strong>taire pour remplacer le sucre.Sous prétexte d'être plus "light", il existe de trèssérieux doutes sur les risques pris avec ces produits.Le livre prés<strong>en</strong>te les solutions naturellesque sont le miel, le sirop d'érable et maint<strong>en</strong>antla stévia.n Vers un pacte de l'eau, Maude Barlow, éd.Ecosociété, 2010, 245 p. 16 €. Du fait des usagescroissants, l'eau est <strong>en</strong> train de dev<strong>en</strong>ir une ressourcerare au niveau mondial, or son utilisationest de plus <strong>en</strong> plus contrôlée par des firmesprivées. A partir de l'exemple de nombreusesluttes, l'auteure déf<strong>en</strong>d la nécessité que l'eauredevi<strong>en</strong>ne un bi<strong>en</strong> commun gérée de manièredémocratique, à l'abri des <strong>en</strong>jeux financiers.n Ecrits et cris écrits, Jocelyn Peyret, éd. de laQuestion (joce@no-log.org), 2009, 86 p. 6 €. Entrehistoires de cœur et histoires de luttes, des crisde révoltes <strong>en</strong> vers libres de notre chroniqueurmusical préféré et activiste antinucléaire.n Je fabrique mes produits ménagers, LaetitiaRoyant, éd. Terre Vivante, 2010, 96 p. 12 €. Avecune très belle maquette, des recettes pratiquespour éviter au maximum de polluer.livresayant été courtisée par tous les garçonsdu village, ceux-ci sont tous suspects. Unagréable polar. MB.B. D.La par<strong>en</strong>thèseElodie DurandEd. Delcourt2010 - 222 p. - 14,95 €Autobiographique, l'histoired'une jeune fille qui à vingt ansmultiplie soudainem<strong>en</strong>t les crisesd'épilepsie, devi<strong>en</strong>t amnésiqueet régresse à toute vitesse.Une tumeur est trouvée dansle cerveau qu'un traitem<strong>en</strong>t varéussir à tuer. C'est alors lal<strong>en</strong>te remontée au grand jouret la l<strong>en</strong>te reconstitution de sonpassé. Si l'histoire est dérangeante,les choix graphiques,un crayonné <strong>en</strong> noir et blanc, où altern<strong>en</strong>trêves et réalité, cré<strong>en</strong>t une forte émotion.L'auteure nous <strong>en</strong>traîne dans ses p<strong>en</strong>sées,dans sa chute, et finalem<strong>en</strong>t dans la redécouvertede sa vie. Une belle réussite.MB.Les Israéli<strong>en</strong>sL'Intruse, tome 3Roannie et OkoEd. Vertige graphic2010 - 144 p. - 15 €Dans les deux premiers tomes,Roannie nous avait montré leface-à-face <strong>en</strong>tre Israéli<strong>en</strong>s etPalestini<strong>en</strong>s, puis la vie et lesluttes des Palestini<strong>en</strong>s. Dansce troisième volume, elle ser<strong>en</strong>d <strong>en</strong> Israël pour r<strong>en</strong>contrerdiffér<strong>en</strong>tes personnes etessayer de chercher des pistesde solutions. Si elle est parfoisviolemm<strong>en</strong>t rejetée par certainshôtes, l'histoire nous permet de mieuxcompr<strong>en</strong>dre pourquoi ces personnes souti<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t<strong>en</strong>core un gouvernem<strong>en</strong>t d'unetrès grande brutalité, que les opposants àcette viol<strong>en</strong>ce exist<strong>en</strong>t mais sont marginalisés,et que les solutions seront diff<strong>ici</strong>les àtrouver : aujourd'hui, 65 % des Israéli<strong>en</strong>ssont nés <strong>en</strong> Israël et espèr<strong>en</strong>t pouvoir yvivre <strong>en</strong> paix. Un travail de reportage dessinéparfaitem<strong>en</strong>t maîtrisé. MB.Ça n'arrive qu'à moi !Didier TronchetEd. Futuropolis2010 - 62 p. - 16 €Didier Tronchet qui a déjà créé<strong>en</strong> BD des personnages aussiattachant que Jean-ClaudeTergal ou Raymond Calbuth,auteur du mythique Petit traitéde vélosophie, se lance dans lesav<strong>en</strong>tures ordinaires de Prunelle, une écolodébutante qui veut sauver la planète. Ellevi<strong>en</strong>t d'ouvrir son cabinet de naturopatheet découvre que pour vivre il faut prévoirun budget. Mélangeant dans ses discoursles expressions de manière très drôle, ellea quelques difficultés à se retrouver dansle réel, ce qui fait bi<strong>en</strong> rire sa mère quilui signale qu'elle ressemble comme deuxgouttes d'eau à une héroïne d'un feuilletontélévisé. De gags <strong>en</strong> jeux de mots, on selaisse <strong>en</strong>voûter par un Tronchet <strong>en</strong> pleineforme et on att<strong>en</strong>d la suite avec impati<strong>en</strong>ce.FV.Nous ne seronsjamais des hérosSalsedo, Jouvray et SalsedoEd. Le Lombard2010 - 88 p. - 15,50 €Michaël glande <strong>en</strong>tre deuxintérims. Son père a survécu,25 ans plus tôt, à un accid<strong>en</strong>tde voiture qui l'a laissé handicapé.Sa mère est morte dansl'accid<strong>en</strong>t. Après avoir hérité dela grand-mère, le père demandeà son fils de l'aider à faire untour du monde. Michaël vadevoir affronter les colères deson père. Un voyage très particulier, lesauteurs s'appliquant avec subtilité à créerune relation nouvelle <strong>en</strong>tre le père et lefils. Une belle leçon de vie. FV.MusiqueHasards de trajectoiresCloé du TrèfleTréfle Prod.2010 - 16 titres - 57 mn - 17,50 €Prés<strong>en</strong>té dans un format livre depoche, le nouvel album de Cloénous transporte à Bruxelles,à travers couloirs de métro etrues remuantes et grouillantes.Hasards de trajectoires esttout <strong>en</strong> r<strong>en</strong>contres, au rythmedes musiques <strong>en</strong>voûtantes, auxambiances sonores fouillées etvariées. Du violoncelle aux bruits urbainsc’est à une ballade poétique à laquell<strong>en</strong>ous convie Chloé du Trèfle, une prom<strong>en</strong>ademusicale où l’on croise le monde duquotidi<strong>en</strong>. De la conductrice de métro auclochard, du passant au fuyant, on s’arrêtedevant de nombreuses vies à traversles chansons de Cloé.Le livret <strong>en</strong>globant le CD est parcourud’aquarelles dépeignant les g<strong>en</strong>s dans lemouvem<strong>en</strong>t de la ville, l’insaisissable desvies humaines qui se crois<strong>en</strong>t, qui cour<strong>en</strong>t,ce matin comme un autre, au hasard desr<strong>en</strong>contres et de la diversité. Tout commecet album concept d’une très bonne facture.JP.44 S!l<strong>en</strong>ce n°382 septembre 2010


l e l i v r e d u m o i sApocalypse Viet NamAg<strong>en</strong>t orangeAndré BounyEd. Demi-Lune2010 - 416 p. - 23 €Entre 1961 et 1971, les forces arméesdes Etats-Unis ont déversé d'importantesquantités de défoliants sur laforêt vietnami<strong>en</strong>ne pour dégager l'espaceet combattre leurs <strong>en</strong>nemis. Les dégâtsimmédiats fur<strong>en</strong>t certes spectaculaires,mais les conséqu<strong>en</strong>ces à long terme lesont plus <strong>en</strong>core. Les pest<strong>ici</strong>des utiliséscont<strong>en</strong>ant des produits à longue duréede vie comme la dioxine contamin<strong>en</strong>ttoujours aujourd'hui les sols et les nappesphréatiques du pays. La conséqu<strong>en</strong>ce :une mortalité importante, des <strong>en</strong>fantsmort-nés, des <strong>en</strong>fants malformés, handicapésm<strong>en</strong>taux <strong>en</strong> grand nombre. L'auteurretrace <strong>ici</strong> une histoire de la guerre duViet-Nam, publie des cartes de l'armée US sur les lieux d'épandages(avec de larges débordem<strong>en</strong>ts au Laos et au Cambodge), desreportages photos sur les personnes touchées aujourd'hui et racontel'échec de toutes les démarches <strong>en</strong>gagées <strong>en</strong> justice pour obt<strong>en</strong>ir desEtats-Unis ou des compagnies chimiques des dédommagem<strong>en</strong>ts.Effrayant ! MB.Eterne rimaSamideano2010 - 18 titres - 65 mn - 16 €Afrika kompilo2010 - 20 titres - 78 mn - 18 €Vinilkosmo productionDeux nouvelles productions dulabel espérantiste Vinilkosmo,pour deux ambiances différ<strong>en</strong>tes: le premier Samideano nousinvite sur des plages rap alorsque le second nous prés<strong>en</strong>tetrois artistes africains avec des sonoritésplus proches du zouc.La qualité des <strong>en</strong>registrem<strong>en</strong>ts est, commepour les précéd<strong>en</strong>tes productions, des plusréussies. Mais à l’écoute se pose tout demême une question quant à la productiontout azimut : l’originalité, l’apport musicalde ces albums si ce n’est les textes <strong>en</strong>espéranto ? En effet ce n’est ni du bon rap,ni du bon zouk. Ça s’écoute quelque temps,quelques titres mais très rapidem<strong>en</strong>t onse lasse. La richesse musicale n’est pasà l’égal de précéd<strong>en</strong>tes productions folk.C’est dommage.Ces deux albums rest<strong>en</strong>t néanmoins agréablesà l’écoute mais ne satisferont pas lesfans de chacun des styles. JP.Nike la FranceDevoir d’insol<strong>en</strong>ceZep (Zone d’expression populaire)Darna Editions2010 - 12 titres - 48 mn - 12 €À télécharger gratuitem<strong>en</strong>t sur http://www.zep-site.com/Ce premier album de la Zone d’expressionpopulaire, groupe, composé <strong>en</strong>treautres de Saïdou et Jeoffrey du ministèredes Affaires populaires, nous propose,à travers chansons et analyses du sociologueSaïd Bouamam, un pamphlet clairem<strong>en</strong>tsous-titré Devoir d’insol<strong>en</strong>ce. S.Bouamam, militant <strong>en</strong>gagé dans les luttesde l’immigration pour l’égalité réelle desdroits <strong>en</strong> France, développe une dizained’accusations. Le devoir d’insol<strong>en</strong>ce deZep c’est de ne pas garder sa langue danssa poche, de "dénoncer l’injonction à lapolitesse et tout autre forme de chantageà l’intégration".Un livre/CD qui fait mouche, comme uneradicalisation, un sursaut nécessaire, dela lutte antiraciste qui se serait égaréedans les arcanes dorées du pouvoir etdiluée dans de beaux discours sans résultats.Avec la lecture mise <strong>en</strong> musique de"Inscris : Je suis Arabe" du poète palestini<strong>en</strong>Mahmoud Darwich (décédé il y a peu)livresla colère du peuple arabe est <strong>ici</strong> dignem<strong>en</strong>treprés<strong>en</strong>tée.La Zone d’expression populaire nous livreun brûlot politique qui saura réveiller lesesprits <strong>en</strong>dormis ! Tout <strong>en</strong> sachant accompagnerses textes rageurs de rythmes etsonorités multiculturelles. Un beau travailartistique et politique. JP.EnfantsT'as d'beaux yeuxDidier ZanonEd. Sarbacane2010 - 36 p. - 13,50 €Seize petits poèmes et seize photosde fruits au visage finalem<strong>en</strong>tbi<strong>en</strong> humain. Un agréable petitlivre pour les petits comme pourles plus grands. FV.Le pétrole, de ses originesà son utilisationSylvie Cauvin et Gilles LerouvilloisEd. Le Pommier2010 - 64 p. - 6 €Grâce à leur chi<strong>en</strong>ne magique,Maxime, Théo et Nina vont pouvoirvoyager et visiter une plateformepétrolière, un laboratoired'analyse et une raffinerie etdécouvrir les multiples dérivésd'une ressource <strong>en</strong> voie de raréfaction.Des jeux permett<strong>en</strong>t decreuser un peu les questions.Très pédagogique. FV.Sur un arbre perchéMikaël OllivierEd. Thierry Magnier2010 – 50 p. - 5 €Une nouvelle, un conte ou une fable, toutdép<strong>en</strong>d sous quel angle s’effectue la lecturede cette courte histoire au sommet d’unarbre. Un jeune garçon de neuf ans se lancedans la protection des arbres du monde etplus particulièrem<strong>en</strong>t d’un cèdre du Liban.C’est tout <strong>en</strong> t<strong>en</strong>dresse et <strong>en</strong> humour quel’auteur nous convie à partager le mêmearbre et à se laisser glisser dans la spontanéitéde l’<strong>en</strong>fance. Les trois dernièrespages, la fin, sont <strong>en</strong> trop ou alors il auraitfallu trouver une conclusion plus dans laveine humoristique du reste. Un presquesans faute à lire pour la fraîcheur de l’histoire.J P.S!l<strong>en</strong>ce n°382 septembre 2010 45


Groupes locauxVous êtes nombreux, nombreuses ànous demander comm<strong>en</strong>t nous aider àdistance. Vous pouvez déjà lancer un appel dans la revue pour mettre <strong>en</strong> place ungroupe local. Celui-ci peut <strong>en</strong>suite développer de multiples activités : prés<strong>en</strong>ter larevue dans différ<strong>en</strong>tes manifestations, festivals, fêtes, sous forme de stands oude v<strong>en</strong>tes à la criée ; organiser des débats autour des thèmes de la revue (év<strong>en</strong>tuellem<strong>en</strong>t<strong>en</strong> invitant les auteur-e-s) ; trouver des points de v<strong>en</strong>te, de nouveauxabonné-e-s ; développer des activités selon les <strong>en</strong>vies de chacun-e…Groupes locaux existants :> Lyon. sil<strong>en</strong>celyon@gmail.com.> Indre-et-Loire. Zazu Ferrandon,zazu@neuf.fr.> Est-Puy-de-Dôme. Jean-MarcPineau, Marette, 63290 Paslières,pineau.jeanmarc@wanadoo.fr.> Paris. Mireille Oria, 52 bis, boulevardRichard-L<strong>en</strong>oir, 75011 Paris,tél. : 01 43 57 20 83.> Drôme. Patr<strong>ici</strong>a et Michel Aubart,obarm@laposte.net, tél. : 06 84 5126 30.> Bretagne. Alexis Robert, La Guette<strong>en</strong> Beauvais, 35380 Paimpont, tél. :02 99 07 87 83.> Besançon. Martine Lionnet La Croixde Pierre, 70130 La Vernotte, tél. :03 84 78 01 19 (pas de rappel pourles téléphones portables).Groupes <strong>en</strong> cours de constitution :> Ariège et sud Haute-Garonne.Jean-Claude, tél. : 05 61 04 92 67,jeanclaude.geoffroy@orange.fr.> Val-de-Marne. groupesil<strong>en</strong>ce94@voila.fr et/ou 06 24 79 81 30.> Seine-et-Marne. Frank Rolland,franckrolland@yahoo.fr et tél : 0617 95 55 53.Numéros réc<strong>en</strong>tsLes numéros <strong>en</strong>core disponibles <strong>en</strong> versionpapier sont indiqués page suivante. Lorsqueles numéros sont épuisés, nous les proposons progressivem<strong>en</strong>t <strong>en</strong> téléchargem<strong>en</strong>t gratuitsur notre site internet (www.revuesil<strong>en</strong>ce.net). Sur ce site vous trouverez égalem<strong>en</strong>t lessommaires détaillés de chaque numéro, ainsi qu’une prévisualisation des quatres premièrespages. Mais égalem<strong>en</strong>t nos points de v<strong>en</strong>te, un bulletin d’abonnem<strong>en</strong>t, les index… Ainsi qu’unformulaire courriel pour que vous puissiez nous <strong>en</strong>voyer des informations par ce biais. Ce siteest <strong>en</strong>tièrem<strong>en</strong>t animé par des bénévoles.381380379378377376Dev<strong>en</strong>ez Réd'acteuret gagnez votre abonnem<strong>en</strong>t gratuit !S!l<strong>en</strong>ce aimerait se faire davantagel'écho des alternatives existantes.Nous n'avons cep<strong>en</strong>dant ni les moy<strong>en</strong>s ni le temps pour courir les routes et lesgares toute l'année. Le meilleur moy<strong>en</strong> de parler des alternatives autour de chezvous… c'est vous. Au minimum, vous pouvez nous <strong>en</strong>voyer des docum<strong>en</strong>ts sur lesinitiatives de votre connaissance. Au maximum, vous dev<strong>en</strong>ez journaliste et vousnous proposez un article clé <strong>en</strong> main, avec quelques photos.Pour dev<strong>en</strong>ir vous-même réd'acteur, une explication vous est donnée sur notresite internet www.revuesil<strong>en</strong>ce.net à la rubrique Part<strong>ici</strong>per / Ecrire dans la revue.Si votre reportage est ret<strong>en</strong>u et publié, vous bénéf<strong>ici</strong>ez d'un abonnem<strong>en</strong>t d'un angratuit.375374373Sil<strong>en</strong>ce9, rue Dum<strong>en</strong>ge, 69317 Lyon Cedex 04Tél. : 04 78 39 55 33www.revuesil<strong>en</strong>ce.net372371370Abonnem<strong>en</strong>ts : Claire Gr<strong>en</strong>et : mardi et jeudi : 10h-12h/14h-17hDépositaires, stands et gestion :Béatrice Blondeau : mardi et jeudi : 10h-12h/14h-17hRédaction : Guillaume Gamblin et Michel Bernard :lundi et mercredi : 10h-12h / 14h-17hVirem<strong>en</strong>ts bancaires : CCP 550 39 Y LYON(IBAN : FR92 2004 1010 0700 5503 9Y03 840 - Code BIC : PSSTFRPPLYO)Pour la Belgique : règlem<strong>en</strong>t à Brabant-Ecologie, 33 route de R<strong>en</strong>ipont -B - 1380 Ohain, Tél. : 00 32 2 633 10 48 - CCP OOO-15-19-365-54Pour la Suisse : règlem<strong>en</strong>t à Contratom, CP 65 - CH 1211 G<strong>en</strong>ève 8 -Tél. : (41) 22 740 46 12 - CCP 17-497696-4369368366Editeur : Association S!l<strong>en</strong>ce - N° de commission paritaire : 0910 G 87026 - N° ISSN : 0756-2640 - Datede parution : 3 e trimestre 2010 - Tirage : 5650 ex. - Administrateurs : Alain Arnaud, Olivier Bidaut, DelphineBoutonnet, Dami<strong>en</strong> Bouveret, Myriam Cognard-Dechavanne, Emili<strong>en</strong>ne Grossemy, Jean-Marc Luquet, PascalMartin, Marie-Pierre Najman, Emmanuel Tissier - Directeur de publication : Jean-Pierre Lepri - Comité derédaction : Michel Bernard, Béatrice Blondeau, Guillaume Gamblin, Emili<strong>en</strong>ne Grossemy, Jean-Pierre Lepri,Marie-Pierre Najman - Pilotes de rubriques : Patrice Bouveret, Christian David, Sophie Dodelin, Esteban, AnneGirard, Natacha Gondran, Daniel Juli<strong>en</strong>, Steph<strong>en</strong> Kerckhove, Eveline Mana, Baptiste Mylondo, Fabrice Nicolino,Jocelyn Peyret, Xavier Sérédine, Francis Vergier - Maquette : Dami<strong>en</strong> Bouveret 06 03 50 54 93 - Dessins :Vittorio Belli, Coco, JBGG, Lasserpe, Ysope - Correcteurs : Bernadette Bidaut, Emmanuelle Pingault, SylvieMichel, Raymond Vignal, Françoise Weité - Photographes : Alain Bachellier, Francis Blaise, Marie Clem’s, Jean-Luc Dang, Dores, GrassrootsInter, Kevin Krejci, Laura Tangre/Tribune de Lyon, Erik Helland Urke - Et pour ce n° :Joan Domènech Francesch, Maurice Holt, Aurore Lysson, Michel Scrive, Gianfranco Zavalloni - Couverture : BuYoussef - Internet : Olivier Bidaut, Dami<strong>en</strong> Bouveret, Thomas Perraut, Xavier Sérédine.Ce numéro compr<strong>en</strong>d un supplém<strong>en</strong>t de 12 pages portant sur les alternatives rue Dum<strong>en</strong>ge pour lesabonné-es et dépositaires du Rhône.Les textes sont sous la responsabilité de leurs auteurs. Les brèves sont des résumés des informations quel’on nous communique. Textes : sauf m<strong>en</strong>tion contraire, la revue autorise, sous réserve de citer la source, lacopie illimitée à usage privé des textes. Les utilisations à usage pédagogique sont égalem<strong>en</strong>t autorisées. Toutusage commercial est soumis à notre autorisation. Illustrations : Les photos et dessins rest<strong>en</strong>t la propriété deleurs auteurs.364363362Les finances de Sil<strong>en</strong>cesont gérés par des comptes dela société financière La Nef.L’électr<strong>ici</strong>té des locaux de Sil<strong>en</strong>ceprovi<strong>en</strong>t d’Enercoop qui nousgarantit une production à partirdes énergies r<strong>en</strong>ouvelables.La revue Sil<strong>en</strong>ce est impriméesur papier 100 % recyclé blanchisans chlore par :Atelier 26, LoriolTél. : 04 75 85 51 00


Je m’abonne àFrance métropolitaine Découverte1 er abonnem<strong>en</strong>t 6 n° 20 F Particulier 1 an 46 F Institution 1 an 60 F Souti<strong>en</strong> 1 an 60 F et + Petit futé 2 ans 74 F Groupés par 3 ex* 1 an 115 F Groupés par 5 ex* 1 an 173 F Petit budget 1 an 28 F* à la même adresseSuisse Découverte1 er abonnem<strong>en</strong>t 6 n° 45 FS Particulier 1 an 85 FSAutres pays et Dom-tom Découverte1 er abonnem<strong>en</strong>t 6 n° 27 F Particulier 1 an 55 F Institution 1 an 68 F Souti<strong>en</strong> 1 an 60 F et + Petit futé 2 ans 85 F Petit budget 1 an 35 FNuméros disponibles 357 AMAP, dynamiques et limites 360 Autoproduire pour se reconstruire 361 Les nouvelles formes du colonialisme 362 Les jardins partagés 363 Téléphone (insup)portable ! 365 Villes vers la sobriété 366 Alim<strong>en</strong>tation et empreinte écologique 368 A la recherche de l’écologie radicale 369 Avions, il est temps d’atterrir ! 371 Valse des paniers autour des AMAP 372 Démarches part<strong>ici</strong>patives d’habitat 373 Le cons<strong>en</strong>sus, source d’émancipation ? 374 Le corps, champ de bataille 376 Les murs, médias alternatifs 377 Élues et G<strong>en</strong>re 378 Appr<strong>en</strong>dre sans école 379 Ville <strong>en</strong> transition vers le rationnem<strong>en</strong>t 380 Les frontières de la non-viol<strong>en</strong>ceNuméros régionaux 325 Nord-Pas-de-Calais 331 Ariège et Hautes-Pyrénées 337 Paris 348 C<strong>en</strong>tre 353 Haute-Garonne et Gers 359 Seine Saint-D<strong>en</strong>is 364 Savoies 370 Nièvre et Saône-et-Loire 375 Gard et Lozère 381 Essonne et Val-de-MarneCochez le(s) numéro(s) désiré(s). Faites le total (4,60 € l'exemplaire).Ajoutez les frais de port (2 € pour un ex., 3 € pour 2 ex., 4 € pour 3 ex. et plus).Indiquez le total de votre règlem<strong>en</strong>t(anci<strong>en</strong>(s) numéro(s) + abonnem<strong>en</strong>t(s) :Vos coordonnées :Nom :Prénom :Adresse :Merci d’écrire <strong>en</strong> MajusculesVotre abonnem<strong>en</strong>t gratuit ?Si vous trouvez cinq personnes qui s’abonn<strong>en</strong>tà l’essai pour 6 mois (à 20 e) ou <strong>en</strong> leur offrantcet abonnem<strong>en</strong>t, <strong>en</strong> nous r<strong>en</strong>voyant leursadresses et un chèque de 100 e, vous bénéf<strong>ici</strong>ezd’un abonnem<strong>en</strong>t gratuit d’un an.Code Postal : Ville :Si vous désirez recevoir notre s!berlettre m<strong>en</strong>suelle, indiquez-nous votre courriel (lisiblem<strong>en</strong>t) :Optez pour le virem<strong>en</strong>t automatiqueAUTORISATIONDE PRÉLÈVEMENT 7 F par trimestre(abonnem<strong>en</strong>t petit budget)J’autorise l’établissem<strong>en</strong>t t<strong>en</strong>eur de mon compte à prélever sur ce dernier,si sa situation le permet, un montant de : 11 F par trimestre(abonnem<strong>en</strong>t normal) …… F par trimestre(abonnem<strong>en</strong>t de souti<strong>en</strong>)Je peux susp<strong>en</strong>dre mon prélèvem<strong>en</strong>t sans aucun frais par simple lettre à la revue Sil<strong>en</strong>ce.Important :indiquez vos coordonnéesci-dessus puis remplissezl’autorisation de prélèvem<strong>en</strong>tci-dessous <strong>en</strong> y joignantobligatoirem<strong>en</strong>t un relevéd’id<strong>en</strong>tité bancaire (RIB) oupostal (RIP).ÉTABLISSEMENT TENEUR DE MON COMPTE À DÉBITERNom de mon ag<strong>en</strong>ce bancaire ou CCP :Merci d’écrire <strong>en</strong> MajusculesNOM ET ADRESSEDU CRÉANCIER :Sil<strong>en</strong>ce9, rue Dum<strong>en</strong>ge69317 LYON Cedex 04N° NATIONALD’ÉMETTEUR :545517Adresse :Date et signature obligatoires :Code Postal : Ville :COMPTE À DÉBITERÉtablissem<strong>en</strong>t Code guichet N° de compte Clé


Dominique BalitranSabine FoillardL’épouvantailcontre-attaque !AMarcevol, Pyrénées-Ori<strong>en</strong>tales, le 29 mai 2010, un peuple d’épouvantailss’est dressé pour effrayer les promoteurs.Dans ce hameau d’une vingtaine d’habitants perché sur un plateau méditerrané<strong>en</strong>,une société internationale a acheté 150 ha de garrigues, dans l’idéede les transformer <strong>en</strong> un luxueux parcours de golf agrém<strong>en</strong>té d’un complexeimmobilier pharaonique. Soixante-dix épouvantails ont <strong>en</strong>vahi lesite lors d’un atelier de bricolage intergénérationel, pour rev<strong>en</strong>diquerla vocation agricole du territoire. L’association de protection du site deMarcevol rassemble 200 adhér<strong>en</strong>ts. Elle lutte contre ce projet par lavoie juridique, la création de part<strong>en</strong>ariats, l’animation du territoire et laproposition d’un projet alternatif cohér<strong>en</strong>t avec les conditions socialeset <strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>tales de ce site exceptionnel.n Association de protection du site de Marcevol, place de l’Eglise,Marcevol, 66320 Arboussols, http://affinitiz.com/space/marcevol.M<strong>en</strong>uka Scetbon-DidiPatr<strong>ici</strong>a BachkineM<strong>en</strong>uka Scetbon-DidiPatr<strong>ici</strong>a BachkinePatr<strong>ici</strong>a Bachkine

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