D. R.Le nucléaire,Éliminer l'arme nucléaire,est-ce possible ?Les pessimistes diront qu'il est impossible de "désinv<strong>en</strong>ter l'arme nucléaire".Mais l'éliminer n'est pas la désinv<strong>en</strong>ter. L'interdire ou l'abolir est-ce possible? Une Conv<strong>en</strong>tion d'élimination a été proposée. Est-ce réaliste ?epuis son utilisation sur lesvilles d'Hiroshima et deDNagasaki, l'arme nucléaireest dénoncée comme violant laCharte des Nations Unies. Danssa première délibération, l'ONUa demandé <strong>en</strong> 1946 "l'éliminationdes armes atomiques, desarmem<strong>en</strong>ts nationaux ainsi que detous les autres types d'armes dedestruction massive". Si l'objectifde l'élimination préoccupe depuistoujours, la volonté politique d'yarriver n'a jamais vu le jour.P<strong>en</strong>dant la guerre froide, lacourse aux armem<strong>en</strong>ts a faitrage et la m<strong>en</strong>ace de frappeétait omniprés<strong>en</strong>te. A la fin dela guerre froide, une remise <strong>en</strong>cause aurait pu voir le jour, iln'<strong>en</strong> a ri<strong>en</strong> été, au contraire, lespays nucléaires ont <strong>en</strong>trepris desprogrammes de modernisationet plusieurs pays non-nucléairesse sont équipés de la bombe.La situation change car le dangerd'utilisation augm<strong>en</strong>te. Des payscomme la France n'exclu<strong>en</strong>t pasl'utilisation <strong>en</strong> premier à titre de"frappe d'avertissem<strong>en</strong>t" et desgroupes terroristes pourrai<strong>en</strong>tposséder une bombe. Par un effetdomino mal contrôlé, les 2000bombes <strong>en</strong> état d'alerte peuv<strong>en</strong>talors cibler des villes. Ce dangera bi<strong>en</strong> été id<strong>en</strong>tifié par le groupeGlobal zéro formé d'anci<strong>en</strong>sresponsables politiques de hautniveau qui signale l'urg<strong>en</strong>ced'un processus d'élimination.En fait, les premiers gagnantsd'une élimination des armesnucléaires serai<strong>en</strong>t paradoxalem<strong>en</strong>tles pays les plus puissants,car l'arme nucléaire leur est inutile.Ainsi les États-Unis dispos<strong>en</strong>t detelles frappes conv<strong>en</strong>tionnellesque leur domination militaire n'aaucun besoin de frappe nucléaire.ça boum !La surveillance nucléaire mondialeest très performante, grâce àl'Ag<strong>en</strong>ce internationale de l'énergieatomique, l'AIEA. Si l'arme nucléaireétait interdite, tout contrev<strong>en</strong>antserait très vite id<strong>en</strong>tifié. Il n'y adonc aucun problème de contrôle.La mise au point d'une Conv<strong>en</strong>tiond'élimination n'est pas un problème.Pour les armes chimiquesune telle Conv<strong>en</strong>tion a vu le jour<strong>en</strong> 1997 et l'élimination quasitotale va aboutir dans les prochainesannées. Le contrôle desarmes chimiques est pourtant bi<strong>en</strong>plus diff<strong>ici</strong>le que celui des armesnucléaires. L'intérêt d'une telleConv<strong>en</strong>tion est de bi<strong>en</strong> isoler diplomatiquem<strong>en</strong>tles quelques paysdélinquants et d'organiser la pressiondiplomatique pour les obligerà respecter la loi internationale.La Conv<strong>en</strong>tion d'élimination desarmes nucléaires arrive donc dansun contexte historique où sa mise<strong>en</strong> œuvre est possible. Les troisquart des pays ont voté <strong>en</strong> safaveur à l'ONU. Mais force estde constater que les pays les pluspuissants n'<strong>en</strong> veul<strong>en</strong>t pas. Pourtant,si quelques pays nucléairesle voulai<strong>en</strong>t, le processus pourraits'<strong>en</strong>cl<strong>en</strong>cher, la pression diplomatiquedevi<strong>en</strong>drait alors capablede faire céder les récalcitrants.Les peuples sauront-ils am<strong>en</strong>erleurs responsables à la raison ?Dominique Lalannedo.lalanne@wanadoo.frPour <strong>en</strong> savoir plus :Observatoire des armem<strong>en</strong>ts,187, montée de Choulans,69005 Lyon,tél. : 04 78 36 93 03,www.obsarm.org.L'arméeprivatiséeLa privatisation de l'armée françaiseavance à grands pas, nousappr<strong>en</strong>d l'ag<strong>en</strong>ce d'informationsIndigo Publications. Outre lescontrats "classiques" de soustraitancecomme l'<strong>en</strong>treti<strong>en</strong>, Sodexofournit aujourd'hui certains repas <strong>en</strong>Afghanistan, le Secrétariat généralpour l'administration (SGA) prévoitle transfert intégral au privé del'habillem<strong>en</strong>t des armées, et deuxsecteurs sont <strong>en</strong> progression rapide: la maint<strong>en</strong>ance du matériel,assurée par Dassault <strong>en</strong>tre autres,et le transport stratégique (92%de fret vers l'Afghanistan est déjàassuré par des opérateurs souscontrat). En tout, les activités externaliséesdans l'armée ont doublédepuis 2008, elles sont estiméespar un réc<strong>en</strong>t rapport de la Courdes comptes à 1,6 milliard d'euros.La raison : faire des économies…mais pour l'instant aucun chiffr<strong>en</strong>e vi<strong>en</strong>t appuyer cet argum<strong>en</strong>t.Prolongem<strong>en</strong>t logique, aujourd'hui,selon l'ag<strong>en</strong>ce, "l'idée de soustraiterdes missions militaires à dessociétés de sécurité n'est plus unsujet tabou. L'Elysée a commandéun rapport au Secrétariat généralde la déf<strong>en</strong>se et de la sécuriténationale (SGDSN)" à ce sujet.Prov<strong>en</strong>cePour un espacede ressources surla non-viol<strong>en</strong>ceDiverses associations et institutionsdu domaine éducatif et familial(Man, Ifman, Le Petit Prince, EcoleRecree, Réseau d'aide à la par<strong>en</strong>talité,Accords d'âges, 1 2 3 petitspas…) sont <strong>en</strong> phase de mise<strong>en</strong> place d'un c<strong>en</strong>tre de ressourcespour une culture de non-viol<strong>en</strong>ce<strong>en</strong> Prov<strong>en</strong>ce. Après une étude defaisabilité et un temps d'interconnaissance,l'assemblée généraleconstitutive de l'association Cap,"Coopérations à la paix", a eu lieuà l'automne 2010. Cet "Espaceprov<strong>en</strong>çal de ressources pourune culture de non-viol<strong>en</strong>ce et dumieux vivre-<strong>en</strong>semble" est <strong>en</strong>corelargem<strong>en</strong>t <strong>en</strong> construction. Un lieuainsi que des moy<strong>en</strong>s de financem<strong>en</strong>tsont <strong>en</strong>core recherchés. Leprojet a pour ambition de toucherle périmètre des Bouches-du-Rhône, des Alpes-de-Haute-Prov<strong>en</strong>ceet du Vaucluse. Contacts :Stéphanie Delion, 6, impasse Vinc<strong>en</strong>t-Scotto,13650 Meyrargues,stephanie.delion@free.fr ; HuguesLe<strong>en</strong>hardt, 1654 route de Rans,13480 Cabriès, tél : 04 42 2294 45, hugues.le<strong>en</strong>hardt@free.fr.Les immigrés nous <strong>en</strong>richiss<strong>en</strong>t !Il y a <strong>en</strong> France <strong>en</strong>viron 5,3 millions de résid<strong>en</strong>ts étrangers. Une équipe dechercheurs de l'université de Lille, sous la direction de Xavier Chojnicki, a épluchéles comptes du ministère des affaires sociales pour estimer les coûts de l'immigration.Résultat : l'immigration rapporte et pas qu'un peu : s'ils reçoiv<strong>en</strong>t 47,9 milliardsde l'Etat, ils cotis<strong>en</strong>t pour 60,3 milliards soitun solde positif de 12,4 milliards, et cecimalgré un plus fort taux de chômage poureux. Les chercheurs insist<strong>en</strong>t sur un autreaspect : les immigrés font les travaux queles Français ne veul<strong>en</strong>t plus faire. Et ils lefont <strong>en</strong> acceptant d'être moins bi<strong>en</strong> payés.Sans les immigrés, nous aurions de grosmanques : plus de la moitié des médecinshospitaliers dans les banlieues sontétrangers, 42 % des employés des <strong>en</strong>treprisesde nettoyage, 60 % des ateliersde mécanique automobile, 90 % des<strong>en</strong>treprises d'<strong>en</strong>treti<strong>en</strong> d'autoroutes…(Economie politique des migrations,sous la direction de Xavier Chojnicki,Revue Regards croisés sur l'économie,novembre 2010, éd. La Découverte).Els Alocs22 S!l<strong>en</strong>ce n°387 février 2011
2011 ressemblera-t-elle à 2008 ?En ces premiers jours de l’année, le décollage du prix du barilà 92 $ rappelle les débuts de 2008 : les prix du pétroleavai<strong>en</strong>t doublé <strong>en</strong> huit mois et l’économie mondiale était <strong>en</strong>traînéedans la tourm<strong>en</strong>te, dont la chute de Lehman Brothers <strong>en</strong>septembre 2008 fut l’apothéose. La hausse réc<strong>en</strong>te et assez rapidedu prix de l’or noir augure-t-elle un scénario comparable ?C’est une probabilité, à trois différ<strong>en</strong>ces de contexte près.La première différ<strong>en</strong>ce est d’ordre économique : elle ti<strong>en</strong>t au faitque, début 2008, les économies mondiales étai<strong>en</strong>t moins <strong>en</strong>dettéesqu’aujourd’hui. Aujourd’hui, les fi nances publiques sont épuisées. LesEtats ont brûlé leurs cartouches. L’Espagne à elle seule aura besoinde 190 milliards d’euros <strong>en</strong> 2011. La Banque c<strong>en</strong>trale europé<strong>en</strong>nesemble être le dernier recours. Mais elle est c<strong>en</strong>sée conserver sa propresouveraineté, son indép<strong>en</strong>dance vis-à-vis des Etats. Jusqu’à quel stade duchaos économique ?La seconde ti<strong>en</strong>t à la société elle-même : il y a trois ans, les citoy<strong>en</strong>savai<strong>en</strong>t accepté de payer des c<strong>en</strong>taines de milliards de dollars etd’euros pour sauver banques, assurances et industries automobiles dela faillite. Mais aujourd’hui, les Grecs sont presque chaque jour dans larue. Les Islandais se mobilis<strong>en</strong>t contre la privatisation de leurs ressourcesgéothermiques. En Irlande, toutes les prestations sociales ont étéamputées et le FMI a appelé à de nouvelles coupes budgétaires, dansune sidération générale. En 2008, les citoy<strong>en</strong>s étai<strong>en</strong>t mis à contribution.En 2010, ils l’étai<strong>en</strong>t <strong>en</strong>core. Mais joueront-ils <strong>en</strong>core le jeu <strong>en</strong> 2011 ?L’appel de l’anci<strong>en</strong> footballeur Eric Cantonna <strong>en</strong> faveur d’un retrait desdépôts bancaires exprime un ras-le-bol aussi légitime qu’individualiste. Ilne manifeste pas l’émerg<strong>en</strong>ce d’un véritable mouvem<strong>en</strong>t social organisé.Le risque est plutôt de voir le mécont<strong>en</strong>tem<strong>en</strong>t populaire capté par lessirènes populistes de l’extrême droite, qui, <strong>en</strong> 2010, a franchi la barredes 10% dans plusieurs pays europé<strong>en</strong>s.La troisième différ<strong>en</strong>ce de contexte est d’ordre géologique : jusqu’<strong>en</strong>2008, la demande de pétrole augm<strong>en</strong>tait, mais l’offre suivait.Aujourd’hui, on s’interroge sur les marges de manoeuvre réelles despays de l’OPEP par rapport à leurs déclarations de réserves. Surtout,dans son rapport annuel de 2010, l’Ag<strong>en</strong>ce internationale de l’énergiepublie un graphique sans ambiguïté : le pic de pétrole conv<strong>en</strong>tionnela eu lieu autour de 2007, l’offre de brut conv<strong>en</strong>tionnel va se réduire aurythme d’<strong>en</strong>viron 20 millions de barils/jour tous les dix ans. En clair,<strong>en</strong> 2020, le débit d’extraction des principaux puits aura été réduit d’untiers. L’Ag<strong>en</strong>ce internationale de l’énergie prévoit un recours accru dansles deux prochaines déc<strong>en</strong>nies au pétrole non conv<strong>en</strong>tionnel et à desressources fossiles qui rest<strong>en</strong>t à découvrir, futurs gisem<strong>en</strong>ts de pétrolelourd et autres gaz de schiste très polluants, c<strong>en</strong>sés fournir jusqu’à 80millions de barils par jour <strong>en</strong> 2035, tout <strong>en</strong> préconisant des politiquesclimatiques pour faire décroître au plus vite la demande.C’est sans doute une similitude <strong>en</strong>tre ces dernières années : cesfameuses politiques climatiques sembl<strong>en</strong>t s’éloigner, tel un mirage. Laconfér<strong>en</strong>ce de Cancun sur le climat de décembre 2010 aura su inv<strong>en</strong>terun énième trompe-l’œil, histoire de rafi stoler provisoirem<strong>en</strong>t les fi ssures del’horizon. La question de l’amont fossile des crises climatique et économique<strong>en</strong> cours demeure un imp<strong>en</strong>sé de la démesure actuelle.Agnès SinaïD. R.i Johanna SigurdardottirIslandeAssembléeconstituanteLa crise fi nancière de 2008 a provoquéla nationalisation des troisprincipales banques. En 2009,une coalition degauche (socialistes,communistes,féministes,écologistes)a gagné lesélections et,pour la premièrefois, unefemme, JohannaSigurdardottir,a été nomméepremier ministre.Ce gouvernem<strong>en</strong>tdevaitalors rembourser3,5 milliardsd'euros, ce quifait 100 euros par mois p<strong>en</strong>danthuit ans pour chacun des320 000 habitants ! Un référ<strong>en</strong>dum,le 7 mars 2010, refuse cettesolution à 93 %. Le gouvernem<strong>en</strong>tdécide alors de réformer sonfonctionnem<strong>en</strong>t <strong>en</strong> lançant unappel à candidature pour réécrirela Constitution du pays. 522citoy<strong>en</strong>s se prés<strong>en</strong>t<strong>en</strong>t et 25 ontété élus. La réécriture se fera <strong>en</strong>trefévrier et juin 2011. Une leçon dedémocratie… quand nos réformesconstitutionnelles sont toutesrédigées <strong>en</strong> Conseil des ministres.ClassesinvisiblesA l'Assemblée nationale, il n'ya aucun député qui soit issu dumilieu ouvrier et seulem<strong>en</strong>t 1 %(soit 6 députés) issus du milieu desemployés de bureau. Pourtant,les ouvriers représ<strong>en</strong>t<strong>en</strong>t 22,8 %de la population active et lesemployés de bureau 29,8 %.On retrouverait sans doute lamême distorsion sociologiquesi on analysait les invités sur lesplateaux de télévision : il y a ceuxqui parl<strong>en</strong>t et ceux qui regard<strong>en</strong>t.DéliresécuritaireQui a dit : "L'ordre et la sécurité[seront rétablis] de façon pér<strong>en</strong>ne[dans les] quartiers extrêmem<strong>en</strong>tdiffi ciles […] dev<strong>en</strong>us aujourd'huides zones de non-droit où règnela loi du caïdat […] <strong>en</strong> faisantappel à l'armée év<strong>en</strong>tuellem<strong>en</strong>t[…] Les g<strong>en</strong>darmes sav<strong>en</strong>t trèsbi<strong>en</strong> m<strong>en</strong>er ces opérations de'pacifi cation', ils l'ont montréplusieurs fois à l'étranger".Et qui a dit : "C’est une occupationde pans du territoire, desquartiers dans lesquels la loireligieuse s’applique, c’est uneoccupation. Certes, y a pas deblindés, y a pas de soldats, maisc’est une occupation tout de mêmeet elle pèse sur les habitants".Le premier, c'est François Rebsam<strong>en</strong>,sénateur-maire de Dijon,socialiste, dans Le nouvel Observateurdu 18 novembre 2010.La deuxième, c'est Marine leP<strong>en</strong>, Front national, <strong>en</strong> meetingà Lyon le 10 décembre 2010.Cherchez les différ<strong>en</strong>ces.L'écologie,ça comm<strong>en</strong>ceà bi<strong>en</strong> faire…Promesse du candidat Sarkozy<strong>en</strong> 2007 : un super-ministère del'écologie qui supervise tous lesautres ministères pour assurerune cohér<strong>en</strong>ce… Avec Jean-LouisBorloo et le Gr<strong>en</strong>elle de l'<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>t,le gouvernem<strong>en</strong>t a essayéde nous faire croire à la réalité decet <strong>en</strong>gagem<strong>en</strong>t. Après le remaniem<strong>en</strong>tdu 14 novembre 2010,il n'<strong>en</strong> est plus ri<strong>en</strong> : le ministèrede l'<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>t non seulem<strong>en</strong>trevi<strong>en</strong>t à son budget minabled'origine, mais <strong>en</strong> plus il perd lessecteurs de l'énergie et de la mer.L'énergie passe au ministère del'économie, une bénédiction pourAreva et EDF <strong>en</strong> grosses diffi cultésfi nancières qui pourront négocierdes aides diverses. Les pêcheursvont pouvoir négocier leur dépassem<strong>en</strong>tde quotas au côté des lobbysagroalim<strong>en</strong>taires. Bref, commel'a annoncé Sarkozy au dernier salonde l'agriculture, "l'écologie, çacomm<strong>en</strong>ce à bi<strong>en</strong> faire". Le mot dela fi n à Eva Joly : "c'est un gouvernem<strong>en</strong>tde r<strong>en</strong>oncem<strong>en</strong>t durable".Y'a plusde sous !La plupart des emplois aidésont été "susp<strong>en</strong>dus" par legouvernem<strong>en</strong>t lors du derniertrimestre 2010, offi ciellem<strong>en</strong>tpar manque de crédits.Les aides pour lerachat du courantphotovoltaïque ontété susp<strong>en</strong>duespour quatre mois <strong>en</strong>décembre 2010.Le gouvernem<strong>en</strong>t ademandé au parlem<strong>en</strong>tune rallongebudgétaire de 960millions pour pouvoirpayer les fonctionnaires<strong>en</strong> décembre 2010.Deux millions deretraités n'ont reçu leurp<strong>en</strong>sion que le 13décembre 2010 au lieudu début du mois.Y'a donc vraim<strong>en</strong>tplus de sous ?Le même gouvernem<strong>en</strong>ta mis <strong>en</strong> place avecles autres de l'Unioneuropé<strong>en</strong>ne, une réservefi nancière de 500 milliardsd'euros pour v<strong>en</strong>ir<strong>en</strong> aide aux Etats <strong>en</strong>diffi culté, compr<strong>en</strong>dre,ceux dont les banquesont des soucis.D. R.S!l<strong>en</strong>ce n°387 février 2011 23