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Et merde !l'aise Caca boudin Faire un caca nerveux C'est de la merde Une vie de merde Merder Je me suis foutu dans la merde Se démerder En(1) Miquel G., La Qualité de l'eau et del'assainissem<strong>en</strong>t <strong>en</strong> France, Rapport215 tome 1 (rapport) et tome 2(annexes), 2002-2003, Office parlem<strong>en</strong>taired’évaluation des choixsci<strong>en</strong>tifiques et technologiques,www.s<strong>en</strong>at.fr/rap/l02-215-1/l02-215-1.html et www.s<strong>en</strong>at.fr/rap/l02-215-2/l02-215-2.html.(2) Un exemple <strong>en</strong>tre c<strong>en</strong>t : Bladdercancer and exposure to waterdisinfection by-products throughingestion, bathing, showering,and swimming in pool, CristinaM. Villanueva et al., Americanjournal of epidemiology, janvier2007, cité par le Journal de l’Environnem<strong>en</strong>tdu 21/09/07 www.journaldel<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>t.net.(3) Pour une critique de cettethéorie, incluse dans une étudesur le thème de cet article, voirPromotion de l’éco-assainissem<strong>en</strong>tà travers la création d’une<strong>en</strong>treprise de location de toilettes àcompost : Justin Cagadou, rapportau Fonds social europé<strong>en</strong> del’association Areso, sur www.toiletteacompost.org.(4) EcoSanRes, Closing the Loop onPhosphorus, www.ecosanres.org/<strong>PDF</strong>%20files/Fact_sheets/ESR4lowres.pdf, traductionfrançaise sur le site www.toiletteacompost.org(5) L’explosion de l’usine AZFà Toulouse le 21 novembre2001 n’étant qu’un accid<strong>en</strong>tdans une longue série.Eloge de la toiletteà compostPourquoi et comm<strong>en</strong>tsortir de l’égoutUne file indi<strong>en</strong>ne d’individus, avec chacun <strong>en</strong> bouche untuyau prov<strong>en</strong>ant du derrière de celui qui le précède : tel estle spectacle étonnant qui s’offre à qui observe avec un peude recul notre système de gestion de l’eau, 80 % d’<strong>en</strong>tre nousrejetant leurs eaux usées dans les rivières où un tiers desmêmes puis<strong>en</strong>t pour boire.Co m p t e r s u r l e s s t a t i o n s d’é p u r a t i o np o u r r égé n é r e r l’e au se r a i t bi e n n a ï f : el l esreti<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t le plus gros de la matière organique,certes, mais laiss<strong>en</strong>t filer à peu près toutce qui est soluble : l’azote (prov<strong>en</strong>ant de l’urine),le phosphore (excrém<strong>en</strong>ts et poudres à laver), lesdéterg<strong>en</strong>ts, les bactéries fécales et autres virus (1) .Comme la rivière sert aussi d’égout aux industries,il s’y rajoute des métaux lourds et composésorganiques toxiques. La station de potabilisationfait de son mieux mais, avec une ressource sabotéede la sorte, elle est contrainte d’abuser du chlore,qui n’annule pas le risque sanitaire, loin s’<strong>en</strong> faut,mais représ<strong>en</strong>te <strong>en</strong> lui-même une m<strong>en</strong>ace supplém<strong>en</strong>tairepour le buveur (2).Assainissem<strong>en</strong>t physiqueP<strong>en</strong>dant ce temps, les spécialistes de l’agricultur<strong>en</strong>ous dis<strong>en</strong>t que la terre s’épuise du faitqu’avec les récoltes, on lui <strong>en</strong>lève des nutrim<strong>en</strong>ts– azote, phosphore, potasse, etc. – et que donc ilfaut les lui r<strong>en</strong>dre, théorie plus que simpliste <strong>en</strong>l’occurr<strong>en</strong>ce (3) , mais qui a au moins le mérite d’unecertaine logique. Ayant donc <strong>en</strong>voyé à la rivièrele phosphore cont<strong>en</strong>u dans nos alim<strong>en</strong>ts, on va<strong>en</strong> chercher d’autre dans des mines qui seront àpeu près épuisées dans 60 ans (4) , dans des paysoù la possession de ces gisem<strong>en</strong>ts est un motifde guerres sans fin. Ayant de même <strong>en</strong>voyé à larivière l’azote, on <strong>en</strong> fait du neuf, moy<strong>en</strong>nant forcecombustible fossile, dans des usines qui explos<strong>en</strong>trarem<strong>en</strong>t, mais alors franchem<strong>en</strong>t (5) . Quantau pot<strong>en</strong>tiel d’humus que pourrait générer notrematière fécale, comme il advi<strong>en</strong>t de la bouse devache dans le pré, il ne peut se réaliser que parl’épandage des boues d’épuration ; or la pollutioncroisée par les métaux et les poisons chimiquesque ces boues ont subie à la station r<strong>en</strong>d leurretour à la terre pour le moins problématique.Ce n’est pourtant pas faute de moy<strong>en</strong>s financiers,car il est diff<strong>ici</strong>le d’imaginer système pluscoûteux, au point que la possibilité économiquede maint<strong>en</strong>ir et de r<strong>en</strong>ouveler les réseaux d’égoutdans l’av<strong>en</strong>ir est une hypothèse de plus <strong>en</strong> plusrisquée, même dans nos pays riches. Ailleurs, leconstat est fait : l’assainissem<strong>en</strong>t par l’eau est tropcher, c’est l’un de ses principaux défauts. Or nousGibffe10 S!l<strong>en</strong>ce n°387 février 2011

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