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L'Afrique solidaire et entrepreneuriale La renaissance du ...

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pendant les années 1990. L’Afrique <strong>du</strong> Sud n’a pas encore fini d’élaborersa législation pour reconnaître <strong>et</strong> surveiller ses coopératives nouvelles <strong>et</strong>émergentes. Elle a mis sur pied une unité de développement des coopératives <strong>et</strong>adopté une politique de développement coopératif, apparemment pour essayerde résorber la fracture entre l’économie formelle <strong>et</strong> l’économie informelle <strong>et</strong>créer des emplois pour les groupes défavorisés comme les femmes <strong>et</strong> les jeunes.<strong>La</strong> préférence <strong>du</strong> gouvernement pour les coopératives peut toutefois varierselon les provinces. Dans le KwaZulu-Natal, une politique spécifique prévoitque dix pour cent des marchés doivent être alloués aux coopératives. L’appuitechnique, financier <strong>et</strong> matériel à ces structures reste cependant relativementlimité pour l’instant.Alors que la phase de reconstruction après la guerre civile est toujours encours, le gouvernement <strong>du</strong> Rwanda s’intéresse à toutes les formes d’initiativesde groupes économiques, notamment aux coopératives. Un groupe d<strong>et</strong>ravail interministériel est à pied d’œuvre pour réorganiser <strong>et</strong> renforcer lescoopératives <strong>et</strong> les «inter-groupements» au travers d’une législation adéquate,de programmes de formation <strong>et</strong> de structures d’appui. En outre, la privatisationdes usines de transformation de thé est présentée comme une opportunité pourles coopératives puisque le gouvernement a accepté d’octroyer d’office 10 pourcent des actions de ces usines à des coopératives.En Ethiopie, le gouvernement est allé plus loin. <strong>La</strong> Federal Cooperative Agency(FCA) affecte provisoirement son personnel aux unions de coopératives, tandisqu’au niveau local, les dirigeants des coopératives primaires occupent souventdes postes clés dans les structures gouvernementales locales. Le gouvernementa également institué des études sur les coopératives dans quatre universités.Faute de leadership <strong>du</strong> mouvement sous la forme d’organisations faîtières oude fédérations, les coopératives n’offrent pas de réel contrepouvoir face à untel intérêt politique.En Egypte, le contrôle bureaucratique apparaît comme l’une des caractéristiques del’implication <strong>du</strong> gouvernement dans un secteur coopératif très développé qui couvredes activités économiques diverses dépendant toutes de ministères différents. Celainterdit l’unification <strong>du</strong> mouvement coopératif, <strong>et</strong> les méthodes «asphyxiantes»de l’administration bloquent toute concurrence. De plus, l’enregistrement d’unecoopérative relève d’une procé<strong>du</strong>re assez pointilleuse, voire dissuasive.Au Niger enfin, Sanda Maman Sani évoque une avalanche de lois <strong>et</strong> deréglementations appliquées au secteur coopératif au fil des ans, qui sème la confusion.Elle s’accompagne d’une foule de mesures bureaucratiques qui freinent énormémentla création de coopératives. Mais c<strong>et</strong>te bureaucratie n’a jamais été en mesure deLA RENAISSANCE DES COOPÉRATIVES AFRICAINES AU 21E SIÈCLE : LEÇONS DU TERRAIN71

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