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L'Afrique solidaire et entrepreneuriale La renaissance du ...

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forme d’un prêt à faible taux d’intérêt qui l’a aidée à étendre considérablement sesactivités. <strong>La</strong> coopérative Kuapa Kokoo au Ghana <strong>et</strong> la coopérative de thé Rooibosen Afrique <strong>du</strong> Sud prouvent que le commerce équitable peut aider ces structures àaccéder à un marché plus large. <strong>La</strong> collaboration entre l’acteur <strong>du</strong> commerce équitableMax Havelaar <strong>et</strong> le réseau CDI dans le nord de la République démocratique <strong>du</strong> Congoa généré un excédent de presque 3 millions de dollars américains entre 1995 <strong>et</strong> 2003pour c<strong>et</strong>te région déchirée par la guerre. Eshuis <strong>et</strong> Harmsen (2003) rapportent que lecommerce équitable a permis à l’union de coopératives Kagera en Tanzanie d’injecterdans la région un revenu supplémentaire de l’ordre de 5 millions de dollars américainsentre 1991 <strong>et</strong> 2003. Toutes les coopératives couvertes par notre étude qui réussissentont volontairement renforcé leur collaboration avec d’autres coopératives mais aussiavec des centres de recherche, des ONGs, des structures d’appui <strong>et</strong> d’autres partenairesexternes qui pouvaient leur être utiles. Aucune ne s’est développée isolément ni nes’est limitée à travailler avec un partenaire particulier. Chacune a essayé de prendre enmain son destin en recherchant consciemment des opportunités ainsi qu’un capitalfinancier, humain <strong>et</strong> social dont l’ensemble <strong>du</strong> proj<strong>et</strong> coopératif pourrait bénéficier.Le rôle des partenaires externes: Gouvernements <strong>et</strong> bailleursde fondsLe début des années 1990 fut marqué par la libéralisation <strong>et</strong> la déréglementationde l’économie en Afrique, plus ou moins imposées au travers de programmesd’ajustement structurel de la Banque mondiale <strong>et</strong> <strong>du</strong> Fonds Monétaire International(FMI). Ce nouveau contexte altéra radicalement la relation entre les gouvernements,les bailleurs de fonds <strong>et</strong> les coopératives. Ces dernières <strong>du</strong>rent désormais fonctionnercomme des entreprises indépendantes. <strong>La</strong> conclusion de l’étude consacrée en1993 aux coopératives par la Banque mondiale reflétait c<strong>et</strong>te réalité: «(...) l’analysea montré que les organisations rurales ne pouvaient pleinement développer leurpotentiel d’entreprises <strong>du</strong>rables <strong>et</strong> autogérées que si le cadre politique <strong>et</strong> législatif <strong>du</strong>pays était favorable aux initiatives <strong>du</strong> secteur privé <strong>et</strong> aux activités collectives» (Hussi<strong>et</strong> al., 1993:70). Nous avons vu que les bailleurs de fonds contribuèrent énormémentà légitimer <strong>et</strong> financer le parrainage des coopératives par l’Etat pendant la périodepost-coloniale. Ils participèrent tout autant au démantèlement de ce système àpartir des années 1990. Quel est donc le nouveau rôle <strong>du</strong> gouvernement <strong>et</strong> desbailleurs de fonds en matière de développement coopératif en Afrique?LégislationLes gouvernements peuvent adopter diverses attitudes à l’égard des coopératives.Ils peuvent m<strong>et</strong>tre en place un cadre législatif <strong>et</strong> institutionnel qui laissera toutelatitude aux coopératives ou interviendra dans leurs affaires, pour les soutenir66 L’AFRIQUE SOLIDAIRE ET ENTREPRENEURIALE

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