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L'Afrique solidaire et entrepreneuriale La renaissance du ...

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coopérative <strong>et</strong> bénéficie de politiques de fidélisation. Enfin, les dirigeants <strong>et</strong> lesmembres affichent leur préférence pour une approche axée sur la croissance entermes d’actifs, de chiffre d’affaires, de parts de marché <strong>et</strong> de rentabilité. Cesconclusions, issues de nos études de coopératives prospères, sont confirméespar d’autres études de cas (Yeboah, 2005; Tesfaye Assefa, 2005, par exemple).<strong>La</strong> gouvernance, dénominateur communNotre étude des coopératives qui réussissent révèle aussi que les éléments degouvernance jouent un rôle crucial dans la maîtrise des forces associatives <strong>et</strong>économiques à l’œuvre dans ce type de structure. On laisse souvent entendreque les problèmes de représentation sont plus fréquents, gênants <strong>et</strong> aigus dansles coopératives que dans d’autres entreprises (qui n’appartiennent pas à desinvestisseurs). En d’autres termes, identifier qui assumera le mieux la fonction<strong>entrepreneuriale</strong> – les membres, les administrateurs ou les dirigeants – serait unproblème inhérent aux coopératives.Il n’existe pas de base théorique concluante ni de preuve empirique pour étayer c<strong>et</strong>tevision pessimiste. Dans tous les cas, les différents acteurs de la coopérative doiventtrouver des modes d’interaction qui minimiseront les coûts décisionnels. Il est bien connuqu’une homogénéité suffisante des intérêts au sein d’une classe potentielle d’acteurs(membres, personnel, financiers, <strong>et</strong>c.) a un impact déterminant sur les coûts de la prisede décision collective. <strong>La</strong> transparence, la gouvernance démocratique, la responsabilitéinterne <strong>et</strong> le contrôle sont les ingrédients nécessaires pour créer c<strong>et</strong>te homogénéitéd’intérêts <strong>et</strong> limiter le parasitisme, la poursuite d’objectifs partiels, l’opportunisme oud’autres comportements inadaptés. Les études de cas confirment que la définitioninstitutionnelle <strong>du</strong> modèle coopératif avec ses assemblées générales, ses conseilsd’administration élus <strong>et</strong> cooptés, ses comités de gestion <strong>et</strong> ses diverses agences decontrôle est bien adaptée pour limiter les conflits lors des interactions <strong>et</strong> les rendreprévisibles, dans une certaine mesure. Comme le montre l’exemple de la coopérativeà forte croissance Rooibos en Afrique <strong>du</strong> Sud décrite par Jan Theron dans ce livre, celaimplique souvent une bonne dose d’é<strong>du</strong>cation des membres, de délibérations <strong>et</strong> dedébats internes pour éviter la tendance des membres à chercher des succès rapides.Partenaires externesNos études de cas confirment que le dynamisme suppose de véritables capacitésorganisationnelles <strong>et</strong> économiques internes combinées à un appui adéquat. AuKenya, par exemple, la coopérative des pro<strong>du</strong>cteurs laitiers Githunguri montrequ’une relation accommodante <strong>et</strong> cordiale avec les structures bureaucratiques localespeut contribuer à éviter toute autre intrusion <strong>du</strong> gouvernement dans les affaires dela coopérative. C<strong>et</strong>te dernière a en outre bénéficié d’un appui international sous laLA RENAISSANCE DES COOPÉRATIVES AFRICAINES AU 21E SIÈCLE : LEÇONS DU TERRAIN65

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