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L'Afrique solidaire et entrepreneuriale La renaissance du ...

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quotidiens de leurs membres. <strong>La</strong> plupart ont conçu un modèle d’organisationqui pouvait garantir l’appropriation <strong>et</strong> le parrainage par les membres, mobiliserles ressources locales <strong>et</strong> attirer un soutien extérieur suffisant. Quelques-unescombinent des entités juridiques différentes comme des coopératives, des trusts,des GIE ou des ONGs. Beaucoup revendiquent explicitement une stratégied’expansion. Elles veulent croître en tant qu’associations (en termes de portée)<strong>et</strong> en tant qu’entreprises (en termes de rentabilité, de part de marché, <strong>et</strong>c.).Les coopératives en tant qu’entreprisesComme les précédents tableaux l’illustrent, le continent africain compte des entreprisescoopératives tout à fait imposantes. Toutes les coopératives viables que nous avonsétudiées procurent des avantages financiers <strong>et</strong> économiques considérables à leursmembres. Ces structures dynamiques dépendent beaucoup de la mobilisation <strong>du</strong>capital local <strong>et</strong> insistent sur c<strong>et</strong> aspect. Même si elles ont été lancées avec les fondsd’une agence de développement ou d’un gouvernement, elles ont peu à peu généréde plus en plus de ressources à partir de leurs propres opérations <strong>et</strong> au travers de lavente de parts, de prêts <strong>et</strong> de l’épargne des membres. Une récente évaluation parle Groupe consultatif d’aide aux populations les plus pauvres (CGAP) de proj<strong>et</strong>s demicrofinance soutenus par la Banque mondiale <strong>et</strong> le Programme des Nations Uniespour le Développement (PNUD) (2006) a conclu que les groupes qui travaillent avecleur propre argent surveillent beaucoup mieux leurs investissements <strong>et</strong> leurs dépenses.Nous supposons que le choix des dépenses <strong>et</strong> les autres comportements opportunistesde la direction <strong>et</strong> <strong>du</strong> personnel ne peuvent être compensés que si les membres sontsuffisamment intéressés financièrement à leur entreprise. Kaba <strong>et</strong> al. (2005), évoquantles liquidités excessives des coopératives d’épargne <strong>et</strong> de crédit au Bénin, suggèrentcependant que cela risque de rendre la direction plutôt conservatrice. Selon eux,<strong>et</strong> pour éviter les critiques de la majorité de leurs membres, les dirigeants de cescoopératives préfèrent souvent des investissements moins rentables plutôt que desprêts plus risqués à certaines catégories de membres.Nous pouvons également conclure à partir des cas que nous avons étudiés queles coopératives rentables fonctionnent invariablement quand elles sont géréescomme des entreprises régies par la demande <strong>et</strong> orientées vers le marché. Ellesrecherchent des niches <strong>et</strong> des pro<strong>du</strong>its commercialisables, investissent dans unegestion de qualité <strong>et</strong> leurs politiques de tarifs <strong>et</strong> de taux d’intérêt s’inspirent desconditions <strong>du</strong> marché (<strong>et</strong> ne relèvent pas d’une démarche altruiste). Plusieursd’entres elles, comme la NUCAFE mentionnée par Mrema dans son étude enOuganda, apportent un soutien commercial à leurs membres <strong>et</strong> récompensent laqualité. Dans les coopératives qui réussissent, l’investissement <strong>et</strong> les transactionsdes membres se tra<strong>du</strong>isent par des avantages considérables <strong>et</strong> souventprévisibles. Le personnel professionnel est recruté si nécessaire en dehors de la64 L’AFRIQUE SOLIDAIRE ET ENTREPRENEURIALE

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