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L'Afrique solidaire et entrepreneuriale La renaissance du ...

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le rôle des femmes sont plus importants. Cela se reflète au niveau des adhésions,des postes dans les conseils d’administration, <strong>du</strong> personnel <strong>et</strong> de l’équipe dedirection. Il est généralement reconnu que les femmes sont beaucoup plus fiableslorsqu’il s’agit de rembourser un crédit, ce qui les rend d’autant plus légitimespour représenter un ménage dans une COOPEC. Dans les pays francophonesd’Afrique de l’Ouest, une bonne partie des groupements d’intérêt économiquesont composés exclusivement de femmes (leur émancipation fut d’ailleurs l’undes motifs de création de ces structures). <strong>La</strong> préférence des bailleurs de fondspour les actions de discrimination positive n’y est sans doute pas étrangère maiscertaines de ces coopératives jouent un rôle considérable dans l’expressiondes intérêts des femmes. Au Sénégal, par exemple, l’union des coopérativesféminines regrouperait 15 800 femmes actives dans dix coopératives.L’Afrique <strong>du</strong> Sud est le seul pays où la représentation des genres est inversée; deuxtiers des membres des coopératives «émergentes» enregistrées (aux mains de lapopulation noire, contrairement aux coopératives établies appartenant à la populationblanche) sont des femmes. Cela reflète probablement la culture de militantisme quebeaucoup de femmes ont acquise pendant <strong>et</strong> après la lutte contre l’apartheid.Notre principale conclusion concernant les caractéristiques des membres est peutêtre plutôt d’ordre méthodologique que relatif au contenu: même au micro-niveau,l’absence de données sur la composition des structures coopératives est alarmante.Dans ces conditions, l’impact de toute politique en direction des coopératives enAfrique <strong>et</strong> sa capacité à renforcer le mouvement resteront très aléatoires.Le dynamisme des coopératives africainesL’évaluation rapide que nous avons menée dans 16 pays tend à indiquer une hausse <strong>du</strong>nombre de coopératives. Dans certains pays sans solide tradition de développementcoopératif, comme le Rwanda <strong>et</strong> l’Ethiopie, l’appui <strong>du</strong> gouvernement <strong>et</strong> des bailleursde fonds accélère l’organisation de ces structures. Néanmoins, nos correspondantsestiment que le secteur coopératif remplit une fonction économique mineure.Les principales faiblesses ont été identifiées dans les domaines de la gestion, de ladirection, de la gouvernance, de l’accès au capital <strong>et</strong> <strong>du</strong> vieillissement des acteurs clés.Les atouts repérés étaient l’implication des membres, la large base sociale <strong>du</strong> secteurcoopératif <strong>et</strong> la volonté de revitaliser les anciennes structures. <strong>La</strong> libéralisation <strong>et</strong> ladéréglementation restaient problématiques pour le secteur dont le développementparaissait menacé par la lassitude des bailleurs de fonds.Il est intéressant d’étudier pourquoi certaines coopératives africaines sontviables <strong>et</strong> dynamiques, <strong>et</strong> d’autres pas. Une lecture comparative des études de62 L’AFRIQUE SOLIDAIRE ET ENTREPRENEURIALE

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