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L'Afrique solidaire et entrepreneuriale La renaissance du ...

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types d’organisations. Ce fut certainement le cas dans les pays qui avaient déjàexpérimenté un modèle d’économie sociale plus holistique, <strong>et</strong> manifeste enEthiopie <strong>et</strong> au Rwanda où le système coopératif était moins fortement intégréou lié à l’appareil d’Etat. Le changement de régime dans ces pays a balayél’essentiel de l’héritage coopératif. Toutefois, dans d’autres régions d’Afrique,des expériences ont été tentées avec des groupes d’entraide, des organisationscommunautaires ou des institutions de microfinance. Les fédérations ont cesséd’insister sur la dénomination «coopérative» mais ont accueilli <strong>et</strong> encouragéd’autres types d’organisations.Les caractéristiques de base <strong>du</strong> secteur coopératif africainL’un des objectifs de c<strong>et</strong>te étude était d’apprendre à connaître les coopérativesafricaines de l’intérieur, en particulier le type d’activités qu’elles réalisent <strong>et</strong> lespopulations qu’elles attirent. Chaque chercheur a donc interrogé des acteurs clés<strong>du</strong> secteur coopératif, <strong>du</strong> gouvernement <strong>et</strong> de la communauté des bailleurs defonds. En outre, au moins deux enquêtes approfondies ont été menées dans descoopératives de chaque pays. Les chercheurs se sont efforcés d’en sélectionnerune notoirement prospère <strong>et</strong> une autre confrontée à des faiblesses structurelles.Au total, 27 études de cas ont été réalisées dans les onze pays de l’échantillon.Domination numérique des coopératives agricoles de clientsEn Afrique, la plupart des coopératives sont des coopératives de membres(clients) plutôt que des coopératives de travailleurs <strong>et</strong> sont liées à des activitésagricoles. Dans le contexte de c<strong>et</strong>te étude, nous avons défini les coopérativesde travailleurs comme celles où les activités professionnelles des membrescoïncident avec celles des coopératives. Ces coopératives, en Afrique commepartout, sont l’exception plutôt que la règle. Les études de cas en Afrique <strong>du</strong>Sud sont quelques-uns des rares exemples de coopératives appartenant auxtravailleurs. Cela s’explique peut être par le contexte politique <strong>et</strong> idéologique<strong>du</strong> pays qui encourage la création de telles structures, de même que le contextepolitique post-colonial au Bénin, en Tanzanie, au Niger ou en Guinée favorisa les3structures collectives. 434Il semble plausible de supposer que le mouvement coopératif sud africain est, dans une certainemesure, anticyclique. Selon la typologie de Melnyk (1985), la plupart des coopératives africainespourraient être décrites comme «issues d’une tradition socialiste <strong>et</strong> tentant de s’inscrire dans une traditiondémocrate libérale». L’Afrique <strong>du</strong> Sud, pour des raisons évidentes, est totalement passée à côtéde la «vague socialiste» des années 1970 <strong>et</strong> 1980, ce qui explique l’aversion moins forte <strong>du</strong> nouveaumouvement coopératif qui émerge à l’égard de la propriété collective.LA RENAISSANCE DES COOPÉRATIVES AFRICAINES AU 21E SIÈCLE : LEÇONS DU TERRAIN53

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