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L'Afrique solidaire et entrepreneuriale La renaissance du ...

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population d’une approche dans le droit fil de la tradition coopérative internationale.Par ailleurs, les différences d’un pays à l’autre sont considérables. Certains pays(Egypte, Sénégal, Ghana, Kenya <strong>et</strong> Rwanda) affichent un taux d’adhésion auxcoopératives de plus de 10 pour cent, alors que d’autres (Niger, Ouganda, Cap-Vert) atteignent péniblement un ou deux pour cent.Globalement, il serait juste de dire que le secteur coopératif est de loin l’undes secteurs populaires les plus éten<strong>du</strong>s en Afrique. En termes d’adhésion, ilégale ou dépasse les syndicats ou les groupes religieux dans de nombreux pays.Toutefois, comme c<strong>et</strong>te étude le révèle, les coopératives – dans la plupart descas – relèvent d’un secteur plutôt que d’un mouvement social <strong>et</strong> se caractérisentdonc par une cohésion, une visibilité <strong>et</strong> un levier socio-politique concomitantmoindres.On remarque aussi que dans certains pays (Egypte, Sénégal, Ghana), la taillemoyenne des coopératives est respectable (800 à 1 000 membres environ),tandis que dans d’autres (Rwanda, Niger, Cap-Vert <strong>et</strong> Afrique <strong>du</strong> Sud), unecoopérative compte en moyenne moins de 50 membres. Les études parpays révèlent que les grandes coopératives se concentrent dans les secteurscoopératifs «traditionnels» comme l’agriculture <strong>et</strong> le crédit. Les coopérativesde nouvelle génération dédiées à de nouvelles cultures, à la distribution, àla pro<strong>du</strong>ction artisanale, au tourisme, à la santé ou aux services sociaux sontsouvent plus p<strong>et</strong>ites. Cela expliquerait pourquoi les coopératives seraient enmoyenne plus p<strong>et</strong>ites dans les pays où elles ont dû prendre un nouveau départ(comme en Ouganda, au Cap-Vert <strong>et</strong> partiellement en Afrique <strong>du</strong> Sud) quedans ceux où elles ont continué à fonctionner dans les secteurs traditionnels (enEgypte <strong>et</strong> au Ghana, par exemple).Structure <strong>et</strong> intégration <strong>du</strong> secteur coopératif<strong>La</strong> «coopération entre les coopératives» est un des principes directeurs clésdes coopératives <strong>du</strong> monde entier. <strong>La</strong> création de structures secondaires, defédérations, d’unions, de ligues, de confédérations <strong>et</strong> parfois d’une organisationfaîtière nationale favorise l’émergence d’un secteur ou réseau coopératif plusintégré. <strong>La</strong> nomenclature de ces structures diffère selon les pays <strong>et</strong> les traditionscoopératives, de même que les mode <strong>et</strong> degré d’intégration. L’intégrationhorizontale intervient quand des coopératives «voisines» aux activités différentestravaillent ensemble. Les coopératives agricoles, par exemple, peuvents’organiser avec les coopératives financières rurales de la région pour bénéficierde crédits avant récoltes. L’intégration verticale caractérise des coopératives d’unLA RENAISSANCE DES COOPÉRATIVES AFRICAINES AU 21E SIÈCLE : LEÇONS DU TERRAIN47

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