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L'Afrique solidaire et entrepreneuriale La renaissance du ...

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En divisant le nombre de membres des coopératives par le nombre de membrespotentiels (c’est-à-dire la population totale), on obtient le taux de pénétration<strong>du</strong> secteur, également appelé «densité coopérative». En fait, pour évaluer l<strong>et</strong>aux de pénétration, des chiffres sur la population active conviendraient mieuxmais seraient encore plus difficiles à obtenir <strong>et</strong> moins fiables 2 1. De plus, il fautsavoir que dans certains pays, des jeunes non actifs font partie de coopérativesscolaires <strong>et</strong> des personnes âgées non actives restent membres de coopérativesd’épargne <strong>et</strong> de crédit, de sociétés funéraires ou de coopératives de santé.Encadré 2.1: Coopératives <strong>et</strong> coopérateurs africains dans les réseauxinternationauxLes statistiques sur les coopératives africaines sont rares, notamment en raisonde la faible participation de ces structures aux organisations internationalescomme l’Alliance coopérative internationale (ACI), le World Council of CreditUnions (Conseil mondial des coopératives d’épargne <strong>et</strong> de crédit, WOCCU)ou l’Union internationale Raiffeisen (IRU).Ainsi, dans les statistiques de l’ACI (1996) pour 1995, couvrant 26 coopérativesassociées de 16 pays africains, ces pays totalisaient 14 millions de membres surun total mondial de 765 258 821. L’Afrique était donc la région la moins bienreprésentée à l’ACI. Les organisations membres de quatre pays seulement, àsavoir l’Egypte, le Kenya, le Sénégal <strong>et</strong> la Tanzanie, représentaient plus d’unmillion de membres.Par ailleurs, seuls quatre pays (Kenya, Malawi, Rwanda <strong>et</strong> Afrique <strong>du</strong> Sud)étaient membres <strong>du</strong> WOCCU (2005). En 2004, 3 027 coopératives d’épargne<strong>et</strong> de crédit représentant plus de 2,5 millions de membres étaient activesdans ces quatre pays. Au total, 7 856 coopératives d’épargne <strong>et</strong> de créditafricaines représentant plus de 7 millions de membres étaient affiliées auWOCCU, soit une p<strong>et</strong>ite partie <strong>du</strong> total mondial (plus de 43 000 coopératives<strong>et</strong> 136 millions de membres). Seuls l’Egypte <strong>et</strong> le Kenya étaient représentésau sein de l’IRU.21Par exemple, la Commission économique pour l’Afrique (CEA) des Nations Unies ne fournit pasde chiffres sur ce point. Les statistiques obtenues à partir <strong>du</strong> site www.unhabitat.org indiquent que55 pour cent de la population africaine environ se situe dans la classe d’âge 15-64 ans, catégoriequi peut être assimilée à celle de la «population d’âge actif», différente de celle de la «populationactive» qui ne comptabilise que les travailleurs actifs (<strong>et</strong> exclut les personnes sans emploi, malades <strong>et</strong>indigentes <strong>et</strong> les personnes non actives pour d’autres motifs, tels les étudiants). Beaucoup d’Africainssurvivant <strong>et</strong> travaillant dans une économie de subsistance ou informelle, la différence entre «active»<strong>et</strong> «sans emploi» est souvent théorique. Dans la plupart des pays africains, il est impossible de calculerles indices d’activité tels qu’ils sont connus dans de nombreux pays in<strong>du</strong>strialisés.LA RENAISSANCE DES COOPÉRATIVES AFRICAINES AU 21E SIÈCLE : LEÇONS DU TERRAIN45

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