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L'Afrique solidaire et entrepreneuriale La renaissance du ...

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sociale, un large éventail de modèles économiques répondent à la définitionde l’OIT. Non seulement les coopératives mais aussi les groupements d’intérêtéconomique, les associations villageoises, les mutuelles <strong>et</strong> même les tontinessont reconnus comme des acteurs économiques regroupés en associations. L<strong>et</strong>ableau 2.2 inclut ces groupes dans le nombre de coopératives. Parce que cesgroupes ont tendance à affecter ou à contaminer le nombre réel de coopératives«conventionnelles», les chiffres les concernant apparaissent en italiques.Un autre point tout aussi important concerne la fiabilité des données. Nouspartons <strong>du</strong> postulat, nourri par un manque flagrant de statistiques dans lestravaux disponibles sur les coopératives africaines, que les chiffres sont souventpérimés <strong>et</strong> incompl<strong>et</strong>s. Ils se basent sur des estimations plutôt que sur descomptages <strong>et</strong> ont tendance à représenter des réalités différentes suivant lespays. Ces difficultés nous ont amenés à examiner soigneusement les donnéessur le nombre de coopératives, <strong>et</strong> ce en deux temps. D’abord, lors de l’évaluationrapide réalisée par les agences gouvernementales ou les organisations faîtièrespertinentes, une évaluation en interne de l’éten<strong>du</strong>e <strong>du</strong> secteur a été entreprise.Ensuite, les chercheurs à l’œuvre dans les onze pays de l’étude ont scruté cesdonnées <strong>et</strong> les ont complétées à partir d’autres sources. Dans le tableau 2.2,nous indiquons délibérément la ou les sources <strong>et</strong> évaluons leur fiabilité. Pour leRwanda <strong>et</strong> le Nigéria, il n’a pas été possible d’identifier des données nationalesfiables. Nous avons donc extrapolé à partir des données dont nous disposions surune seule province (Ruhengeri au Rwanda) ou un seul Etat (Enugu au Nigéria).Ces provinces <strong>et</strong> Etat n’étant pas représentatifs des deux pays concernés, leschiffres présentés ne sont que des approximations.Le tableau 2.2 donne une idée de la présence <strong>et</strong> de l’importance relativedes coopératives en Afrique en recensant la population totale, le nombrede coopératives <strong>et</strong> le nombre de membres. Il nous apprend que quelque150 000 associations collectives remplissant une fonction socio-économiquedans les pays étudiés peuvent être considérées comme des coopératives oudes entreprises de type coopératif. Ce nombre aurait pu être encore plus élevési les semi-coopératives des pays anglophones avaient été comptabilisées: parexemple, les centaines de sociétés funéraires <strong>et</strong> de pré-coopératives d’Afrique<strong>du</strong> Sud ne figurent pas dans la base de données. Il aurait aussi pu être beaucoupplus modeste si nous en avions soustrait les structures «dormantes». Lesestimations pour le Kenya, par exemple, indiquent que jusqu’à 35 pour centdes coopératives enregistrées ne seraient pas actives. Un récent comptageen Ouganda a révélé que 47 pour cent seulement des sociétés enregistréespouvaient être qualifiées d’«actives».42 L’AFRIQUE SOLIDAIRE ET ENTREPRENEURIALE

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