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L'Afrique solidaire et entrepreneuriale La renaissance du ...

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Le secteur coopératif en Afrique: Portée, structure, dynamismePortée <strong>du</strong> secteur coopératif: Chiffres <strong>et</strong> tendancesCombien y-a-t-il de coopératives opérationnelles en Afrique? Combien depersonnes représentent-elles? Ces questions sont sans doute les premières quiviennent à l’esprit lors de l’étude de la portée <strong>et</strong> <strong>du</strong> poids des coopératives enAfrique.Pour pouvoir y répondre, nous devons éclaircir deux points méthodologiques liésà la validité <strong>et</strong> à la fiabilité des données disponibles.Tout d’abord, quels types de structures le terme «coopérative» recouvre-t-ildans notre étude? Pour des raisons pragmatiques, nous avons décidé de nousappuyer sur une définition assez large des coopératives. Conformément à laRecommandation 193 de l’OIT, le terme «coopérative» désigne «une associationautonome de personnes volontairement réunies pour satisfaire leurs aspirations<strong>et</strong> besoins économiques, sociaux <strong>et</strong> culturels communs au moyen d’une entreprisedont la propriété est collective <strong>et</strong> où le pouvoir est exercé démocratiquement».Pour être qualifiée de coopérative, l’organisation doit réaliser ses objectifs autravers de transactions économiques dans un environnement de marché.C<strong>et</strong>te définition entend faire une distinction claire entre le secteur générateurde profits (les entreprises privées traditionnelles) <strong>et</strong> les associations sans vocationéconomique (groupes politiques <strong>et</strong> religieux, syndicats, groupes d’intérêt, <strong>et</strong>c.).Les puristes feront valoir que beaucoup d’organisations y répondant ne peuventpas être identifiées comme des coopératives car elles ne sont pas enregistréesou ne voudraient pas être considérées comme telles. Il n’en reste pas moinsque dans l’esprit de c<strong>et</strong> ouvrage, «être une coopérative par le nom» est moinsimportant qu’«être un groupe ouvert <strong>et</strong> structuré démocratiquement depersonnes qui mènent ensemble des activités économiques pour le bénéficede tous les membres <strong>du</strong> groupe <strong>et</strong>, par extension, de toute la société». Lesactivités ou transactions économiques peuvent relever de la sphère pro<strong>du</strong>ctive(achat en commun de facteurs de pro<strong>du</strong>ction agricole ou commercialisation encommun de pro<strong>du</strong>its, par exemple) ou de la sphère redistributive (épargne <strong>et</strong>crédit, assurance mutuelle, par exemple). D’ailleurs, se limiter à l’interprétationstricte <strong>et</strong> donc aux coopératives dûment enregistrées comme telles circonscriraitnotre étude aux pays anglophones. En eff<strong>et</strong>, les Britanniques ont légué à leursanciennes colonies un modèle unifié (une catégorie, une législation <strong>et</strong> une entitégouvernementale assurant la tutelle). Dans beaucoup de pays francophonesau contraire, la distinction entre les coopératives <strong>et</strong> les autres associationsde personnes est difficilement perceptible. Dans leur tradition d’économieLA RENAISSANCE DES COOPÉRATIVES AFRICAINES AU 21E SIÈCLE : LEÇONS DU TERRAIN41

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