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L'Afrique solidaire et entrepreneuriale La renaissance du ...

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Le secteur coopératif des pays lusophones est essentiellement soutenupar des ONGs internationales. Les points de référence locaux sont rares, àl’exception notable <strong>du</strong> Centro Moçambicano de Estudos Cooperativos. Lestravaux de l’organisme public portugais Instituto Antonio Sérgio do SectorCooperativo (Institut Antonio Sérgio <strong>du</strong> Secteur Coopératif, INSCOOP) serévèlent particulièrement précieux pour le modèle des pro<strong>du</strong>cteurs. C<strong>et</strong> institutest le principal promoteur de Organizaçao Cooperativa dos Paises de LinguaPortuguesa (Organisation Coopérative des Pays Lusophones, OCPLP) quiorganise régulièrement des conférences <strong>et</strong> des séminaires. Le bull<strong>et</strong>in JornalCooperativo de Lingua Portuguesa est l’un des instruments de promotion del’INSCOOP <strong>et</strong> de l’OCPLP.Les modèles indigènesConcernant les modèles indigènes, nous avons déjà fait remarquer quechaque pays possédait ses propres systèmes de coopération qui ont évoluéen interaction avec les modèles importés. On ne peut parler de coopérationmoderne véritablement locale que dans de rares pays comme l’Afrique <strong>du</strong>Sud, l’Egypte <strong>et</strong> l’Ethiopie. Cela bien sûr n’exclut pas l’importation, la copieou l’emprunt d’éléments extérieurs. Ainsi, par exemple, en Afrique <strong>du</strong>Sud <strong>et</strong> en Namibie, comme dans d’autres pays influencés par les pratiquescoloniales britanniques, il existe un Registrar des coopératives dont le bureauest responsable de tout ce qui a trait aux coopératives (Theron, 2005). Alorsque le rôle dévolu par l’Afrique <strong>du</strong> Sud au Registrar a été considérablementré<strong>du</strong>it ces dernières années, celui que lui accorde la législation namibienne resteplus interventionniste. Le Registrar en Namibie dispose en eff<strong>et</strong> d’une grandemarge de manœuvre pour enregistrer une coopérative <strong>et</strong> peut même visiterles locaux des structures candidates ou rencontrer les coopérateurs potentielsavant de prendre une décision. Le fait qu’en Afrique <strong>du</strong> Sud le développementcoopératif soit perçu comme essentiellement <strong>du</strong> ressort <strong>du</strong> mouvement tandisqu’en Namibie le bureau <strong>du</strong> Registrar <strong>et</strong> le conseil consultatif des coopérativessemblent jouer un rôle plus important illustre également c<strong>et</strong>te différence enmatière de stratégie coopérative. Dans ces deux pays, un secteur coopératif«établi» implanté essentiellement dans l’agriculture ou la fabrication de pro<strong>du</strong>itsalimentaires, était fermement allié à l’ordre ancien dominé par la populationblanche. Pendant la transition en Afrique <strong>du</strong> Sud <strong>et</strong> après l’indépendance enNamibie, beaucoup des coopératives les plus importantes <strong>et</strong> les plus connuesfurent converties en entreprises. Par ailleurs, il est à noter qu’un mouvementcoopératif émergent basé sur une prise en charge de l’activité économique parla population noire peine à s’installer. Selon Theron, cela peut s’expliquer parle fait qu’assez peu d’organisations de la société civile facilitent l’établissementLE DÉVELOPPEMENT COOPÉRATIF EN AFRIQUE JUSQU’AUX ANNÉES 199031

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