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L'Afrique solidaire et entrepreneuriale La renaissance du ...

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participation locale. Ce fut le cas également des coopératives établies sousl’égide de la fédération des syndicats (CESTRAR) <strong>et</strong> plus tard par des syndicatsconcurrents. Des mouvements comme celui des travailleurs chrétiens, des jeunestravailleurs chrétiens <strong>et</strong> plusieurs organisations d’agriculteurs mirent sur piedleurs entités coopératives ou socioéconomiques. Le Centre de formation <strong>et</strong> derecherche coopérative (IWACU) forma des volontaires ainsi que le personnel descoopératives <strong>et</strong> d’autres organisations de même type. <strong>La</strong> structure coopérative lamieux développée était celle de l’Union des banques populaires <strong>du</strong> Rwanda, quiexiste toujours. Comme en témoigne clairement le chapitre de ce livre consacréà ce pays, le niveau d’intégration <strong>du</strong> secteur reste minimal mais ses branchesles plus solides sont les banques populaires <strong>et</strong> certaines fédérations de sociétéscoopératives.Si elles ont beaucoup de contacts avec le monde extérieur grâce à leurspartenaires respectifs <strong>du</strong> secteur de l’économie sociale <strong>et</strong> à leurs accordsavec de nombreux bailleurs de fonds, les coopératives relevant de ce modèled’économie sociale ont peu de liens, voire pas <strong>du</strong> tout, avec le mouvementcoopératif international. Ce modèle s’appuie plutôt sur des liens internationauxavec des mouvements de travailleurs (les fédérations syndicales internationales,par exemple), des mouvements d’agriculteurs (la Fédération internationaledes pro<strong>du</strong>cteurs agricoles, par exemple) ou des réseaux religieux (le Conseilœcuménique des églises, par exemple) plutôt que sur des organisationscoopératives internationales comme l’ACI <strong>et</strong> le WOCCU.Le modèle des pro<strong>du</strong>cteursNous l’avons déjà dit, le modèle coopératif des pro<strong>du</strong>cteurs fut intro<strong>du</strong>it parles Portugais dans leurs colonies africaines. Dans tous ces pays, sauf la Guinée-Bissau, les secteurs associatif <strong>et</strong> coopératif sont liés au ministère de l’Agriculture.Pourquoi? En partie parce que pendant longtemps, sous l’influence <strong>du</strong>socialisme d’Etat, les coopératives furent encouragées en tant qu’entreprisessemi-publiques. De plus, il existe dans la plupart de ces pays un syndicatnational d’agriculteurs ou des coopératives agricoles pour défendre les intérêtsde la population rurale, comme l’Union nationale des paysans <strong>du</strong> Mozambique(UNAC) <strong>et</strong> la Confédération des associations des paysans <strong>et</strong> coopératives agropastoralesd’Angola (UNACA). Au Cap-Vert, comme nous le verrons dans lechapitre consacré à c<strong>et</strong> archipel, la Fédération nationale des coopératives(Fenacoop) regroupe en fait des coopératives de consommateurs. Dans la plupartdes pays, ces fédérations rassemblent des coopératives, des pré-coopératives <strong>et</strong>des associations. Ainsi, l’UNAC représente plus de 50 000 membres de plusde 1 000 associations <strong>et</strong> coopératives, 67 syndicats de district <strong>et</strong> deux unionscentrales.30 L’AFRIQUE SOLIDAIRE ET ENTREPRENEURIALE

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