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L'Afrique solidaire et entrepreneuriale La renaissance du ...

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le développement coopératif sous la tutelle de l’Union nationale des travailleurs<strong>du</strong> Zaïre (UNTZa). Après la chute <strong>du</strong> parti <strong>et</strong> <strong>du</strong> syndicat uniques, le mouvementsyndical resta l’un des principaux points d’appui <strong>du</strong> secteur coopératif dansle pays qui s’avéra sans surprise aussi atomisé que le mouvement syndical.Parallèlement à cela, des églises <strong>et</strong> des mouvements religieux de confessiondifférentes comme la communauté catholique, la communauté protestante,l’église indigène Kibangist, la communauté baptiste <strong>et</strong> des mouvementsévangéliques stimulèrent le développement coopératif avec le double objectifd’apporter des avantages matériels à leurs membres <strong>et</strong> de les attacher à cesorganisations religieuses. Toutefois, faute d’un cadre politique <strong>et</strong> législatifcohérent, beaucoup de coopératives ne furent pas officiellement enregistrées<strong>du</strong> fait d’une législation coopérative anachronique. Elles fonctionnaient, <strong>et</strong>fonctionnent toujours, comme des associations de facto, des ONGs ou desmutuelles. Ce fut aussi le cas des nombreuses coopératives <strong>et</strong> mutuelles établiesdans le cadre d’initiatives de développement régional menées conjointement pardes associations régionales <strong>et</strong> des partenaires internationaux. Citons l’exemple,dans la province de l’Equateur, <strong>du</strong> Centre de développement intégré (CDI) crééen tant qu’association locale en 1967 <strong>et</strong> qui devint l’un des plus importantsproj<strong>et</strong>s de développement <strong>du</strong> pays. Des centaines de milliers de paysans sontimpliqués dans une des nombreuses structures <strong>du</strong> CDI <strong>et</strong> vendent leur soja, leurcafé <strong>et</strong> leur maïs par son intermédiaire. Plus de 100 000 membres cotisent à laplus grande mutuelle de santé d’Afrique créée par le CDI (Develtere <strong>et</strong> Stessens,2005).Aucun véritable mouvement coopératif n’émergea au Burundi. Le Départementdes coopératives, établi au début de la Seconde république en 1976, encouragead’abord la création de coopératives de consommateurs puis plus tard deCOOPEC. Mais le secteur ne se développa jamais réellement. Quelques deuxcents coopératives seulement furent créées <strong>et</strong> très peu étaient viables. Le Centrede formation coopérative gouvernemental connut une existence éphémère.C<strong>et</strong>te situation favorisa le développement d’initiatives privées d’organisationsreligieuses, de mouvements sociaux <strong>et</strong> d’organisations non gouvernementales.<strong>La</strong> Fédération des coopératives <strong>du</strong> Burundi, par exemple, fut créée à l’instigationde l’église catholique.Au Rwanda, le gouvernement <strong>du</strong> Mouvement Révolutionnaire National pourle Développement (MRND) tenta de stimuler le développement coopératif sansparvenir à m<strong>et</strong>tre en place une politique coopérative cohérente <strong>et</strong> volontaire.Entre 1960 <strong>et</strong> 1985, pas moins de onze ministères différents furent chargés <strong>du</strong>dossier. Au milieu des années 1980, plus de 1 300 sociétés primaires avaientété enregistrées. Néanmoins, leur vitalité dépendait plus d’aides externes<strong>et</strong> <strong>du</strong> soutien d’entités non gouvernementales locales que d’une véritableLE DÉVELOPPEMENT COOPÉRATIF EN AFRIQUE JUSQU’AUX ANNÉES 199029

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