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L'Afrique solidaire et entrepreneuriale La renaissance du ...

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éinstallations en zone rurale. Des animateurs transm<strong>et</strong>taient les directives<strong>du</strong> gouvernement aux coopératives. Les nombreuses lois, réglementations <strong>et</strong>autres modèles de statuts relatifs à l’économie sociale furent présentés auxgroupes cibles en français, langue que la majorité des personnes concernées nemaîtrisait pas. Des fonctionnaires furent détachés auprès de syndicats régionaux<strong>et</strong> nationaux, voire même au sein des grandes coopératives agricoles (Kibora,2005).L’adoption de la «loi PARMEC» par l’Union monétaire ouest africaine en 1993fut un cas unique en Afrique de l’Ouest francophone. Le proj<strong>et</strong> de régulationde toutes les institutions de microfinance de la région fut financé par le Canadadans le cadre <strong>du</strong> Proj<strong>et</strong> d’appui à la réglementation sur les mutuelles d’épargne <strong>et</strong>de crédit (PARMEC). A partir de là, toutes les organisations de ce type relevèrentde c<strong>et</strong>te loi même si seules les mutuelles de crédit <strong>et</strong> leurs fédérations pouvaientprétendre à une licence complète. <strong>La</strong> loi PARMEC est donc une loi pour lesCOOPEC. Les autres institutions de microfinance relèvent d’une «conventioncadre» spéciale avec le ministère des finances qui supervise toutes les opérationsde microfinance des COOPEC <strong>et</strong> des autres coopératives (Ouattara, 2004).Dans les pays ayant adopté le modèle d’économie sociale, les coopérativessont généralement supervisées de deux façons différentes: les ministèresde l’agriculture <strong>et</strong> des affaires sociales exercent une supervision juridique <strong>et</strong>administrative générale, le suivi technique relevant d’un ministère «technique».C’est le cas par exemple pour les coopératives d’habitat, de santé, d’artisanat,de pêcheurs <strong>et</strong> parfois même de femmes ou de jeunes. En général, ces entitésadministratives disposent de moins de ressources financières <strong>et</strong> humaines quedans les pays africains anglophones.Nous l’avons vu, les Français ne souhaitaient pas qu’un puissant mouvementcoopératif s’installe dans leurs colonies <strong>et</strong> freinèrent donc le développement defédérations dans ce secteur. Dans la plupart des pays, une configuration trèscomplexe <strong>et</strong> hétérogène d’unions <strong>et</strong> de fédérations ne vit le jour que pendantla période post-coloniale, suite aux efforts non concertés <strong>du</strong> secteur public oud’ONGs extérieures pour mo<strong>du</strong>ler ce secteur. Résultat, l’émergence d’unions <strong>et</strong>de fédérations concerna essentiellement le secteur des exportations agricoles(fruits <strong>et</strong> légumes, coton, arachide, café <strong>et</strong> cacao). En outre, les COOPEC,les mutuelles de santé <strong>et</strong> les coopératives d’artisanat de nombreux pays ontrécemment entamé un timide processus de restructuration dont témoignel’adoption de dénominations différentes (confédération, conseil, associationnationale...). Toutefois, les liens entre ces divers regroupements demeurent trèsrares.LE DÉVELOPPEMENT COOPÉRATIF EN AFRIQUE JUSQU’AUX ANNÉES 199027

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