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L'Afrique solidaire et entrepreneuriale La renaissance du ...

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coopératif – conclut qu’il faudrait à l’avenir accorder beaucoup plus d’attentionau développement coopératif en dehors des structures existantes <strong>et</strong> formelles.En conséquence, les gouvernements <strong>et</strong> la communauté des bailleurs de fondsse r<strong>et</strong>irèrent de la scène coopérative. Les autres chapitres de ce livre reviendrontsur les conséquences de c<strong>et</strong>te décision politique délibérée.Continuité <strong>et</strong> évolution des traditions coopérativesJusqu’ici, nous avons évoqué les trajectoires historiques qui ont caractérisél’évolution <strong>du</strong> développement coopératif en Afrique depuis une centained’années. <strong>La</strong> question qui se pose maintenant est de savoir quelles voies <strong>et</strong>quelles traces elles ont laissées. Comment ont-elles pesé sur la nature actuelle<strong>du</strong> secteur coopératif en Afrique? Comment le secteur a-t-il évolué par rapportà ces trajectoires?L’érosion gra<strong>du</strong>elle <strong>du</strong> modèle unifiéEn termes de cadre juridique <strong>et</strong> administratif, il est clair que le modèle coopératifunifié intro<strong>du</strong>it par les Britanniques dans leurs colonies repose toujours largementsur une seule loi relative aux coopératives, une structure à plusieurs niveaux<strong>et</strong> une unité administrative spécialisée (le Commissioner ou Registrar d’undépartement des coopératives). Beaucoup des lois relatives aux coopérativesfurent adaptées dans les années 1990 pour faire référence explicitement à laDéclaration sur l’identité coopérative de l’Alliance coopérative internationale.Ce modèle est caractérisé par une structure coopérative hiérarchique. Lessociétés primaires forment des sociétés coopératives secondaires, appeléesunions dans certains pays, qui à leur tour forment des organisations tertiairesappelées coopératives nationales. Les organisations tertiaires forment ensuite lesorganisations faîtières. En Tanzanie, au Ghana <strong>et</strong> au Zimbabwe, ces organisationsfaîtières formèrent des fédérations. Presque partout en Afrique anglophone,la structure administrative des départements <strong>du</strong> développement coopératifétait hiérarchique. Les assistant cooperative officers supervisaient les sociétésprimaires, les district cooperative officers géraient les coopératives secondaires<strong>et</strong> le siège prenait en charge toutes les tâches administratives mais s’occupaitessentiellement des coopératives nationales, des organisations faîtières <strong>et</strong> desfédérations. Les gouvernements cessant de fournir des services de soutien auxcoopératives depuis le milieu des années 1990 pour favoriser une véritableautonomie des mouvements coopératifs, c<strong>et</strong>te division <strong>du</strong> travail est en train dechanger. Des structures moins hiérarchisées sont en cours d’expérimentation <strong>et</strong>de nombreuses tâches sont transférées aux organisations <strong>du</strong> mouvement.LE DÉVELOPPEMENT COOPÉRATIF EN AFRIQUE JUSQU’AUX ANNÉES 199025

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