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L'Afrique solidaire et entrepreneuriale La renaissance du ...

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Dans sa conclusion, l’équipe de l’UNRISD se demandait s’il était sage de s’engagerdavantage dans la voie incertaine suivie jusqu’ici, au vu de sa faible probabilitéde succès, des attentes déçues <strong>et</strong> <strong>du</strong> gaspillage de talents, de ressources <strong>et</strong> definancements qui la caractérisaient. C<strong>et</strong>te étude suscita un flot de critiques <strong>et</strong>entraîna un débat stérile sur la méthodologie appliquée <strong>et</strong> la définition <strong>du</strong> mot«coopérative» (St<strong>et</strong>tner, 1973).Nouvelles méthodes, anciennes convictions: Autres tentativesde développement coopératifLe rapport de l’UNRISD <strong>et</strong> les nombreux obstacles rencontrés sur le terraindonnèrent à croire à beaucoup que les idéaux coopératifs ne pourraient être atteintsqu’avec de nouvelles approches <strong>et</strong> méthodologies. <strong>La</strong> Recommandation 127de l’OIT avait déjà donné le ton en observant que les coopératives étaient depuissants instruments <strong>du</strong> développement social <strong>et</strong> économique mais qu’il fallaitles considérer comme des organisations volontaires. A partir de ce moment, lesNations Unies perçurent le secteur coopératif comme «1) un élément importantde la stratégie pour la seconde décennie de développement des NationsUnies, 2) un moyen d’élargir la base d’une participation populaire à l’effort dedéveloppement <strong>et</strong> 3) un moyen au service <strong>du</strong> partage équitable des bénéfices<strong>du</strong> développement» (Morsink, 1975).Toutefois, c<strong>et</strong>te position ne se tra<strong>du</strong>isit pas par une démarche concertée ousystématique <strong>du</strong> développement coopératif. Au contraire, divers acteursapportèrent leurs propres approches ou expérimentèrent de nouvelles formesde coopération. Le gouvernement fut moins perçu comme l’instigateur <strong>du</strong>processus coopératif que comme son administrateur.Le développement coopératif ne fut plus considéré comme un instrumentpour atteindre les objectifs économiques <strong>et</strong> sociaux nationaux mais commeun moyen de ré<strong>du</strong>ction de la pauvr<strong>et</strong>é <strong>et</strong> de satisfaction des besoins de basedes pauvres. <strong>La</strong> participation devint un ingrédient clé de nombreux proj<strong>et</strong>s<strong>et</strong> programmes coopératifs. Elle devait être «spontanée» <strong>et</strong> s’affranchir desstructures bureaucratiques rigides. Insistant sur la participation populaire, lesnouvelles méthodologies s’écartèrent de l’approche centralisée en vigueurpendant la période coloniale <strong>et</strong> celle qui suivit juste après (Oakley <strong>et</strong> Marsden,1984; Cernea, 1985). Il fut cependant communément accepté que les agencesextérieures, gouvernementales <strong>et</strong> non gouvernementales, devaient donnerl’élan de la participation populaire <strong>et</strong> pouvaient déclencher l’action volontaire.<strong>La</strong> différence fondamentale par rapport aux initiatives antérieures tenait au faitque dans les années 1970 <strong>et</strong> 1980, «de telles interventions devaient viser àLE DÉVELOPPEMENT COOPÉRATIF EN AFRIQUE JUSQU’AUX ANNÉES 199019

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