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L'Afrique solidaire et entrepreneuriale La renaissance du ...

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Beaucoup d’autres organisations de développement, agences bilatérales <strong>et</strong>multilatérales, gouvernementales <strong>et</strong> non gouvernementales considérèrent lacoopérative comme la meilleure forme d’association pour susciter une croissanceéconomique <strong>et</strong> sociale rapide. Il faut noter l’apport spécial des programmesdes mouvements coopératifs nordiques, <strong>du</strong> Centrosoyus en URSS, deskibboutz israéliens <strong>et</strong> des COOPEC américaines <strong>et</strong> canadiennes. A l’exception<strong>du</strong> Centrosoyus, la plupart acceptèrent avec réticence que les gouvernementsjouent un rôle clé dans le développement coopératif <strong>et</strong> cherchèrent à rendre lescoopératives plus autonomes.Premières critiques <strong>et</strong> controversesA la fin des années 1960, l’Institut de recherche des Nations Unies pourle développement social (UNRISD) mena un proj<strong>et</strong> de recherche sur ledéveloppement rural <strong>et</strong> le changement social, portant sur 37 coopérativesrurales dans trois pays asiatiques, trois pays d’Amérique latine <strong>et</strong> six paysafricains. Les douze coopératives africaines évaluées se situaient au Ghana, auKenya, en Tanzanie, en Tunisie, en Ouganda <strong>et</strong> en Zambie (Apthorpe, 1970;1972). Les chercheurs optèrent pour une approche scientifique immanente afinde m<strong>et</strong>tre en lumière les écarts entre le mythe <strong>et</strong> la réalité de la coopérationdans le tiers monde (Fals-Borda, 1970b). En d’autres termes, l’évaluation dela performance des coopératives s’appuyait sur les objectifs économiques<strong>et</strong> sociaux que s’étaient fixés les coopératives, mouvements coopératifs <strong>et</strong>politiques coopératives (Apthorpe <strong>et</strong> Gasper, 1982).Les résultats de c<strong>et</strong>te étude furent publiés par l’institut dans sept volumes(Apthorpe, 1970; 1972; Carroll <strong>et</strong> al. 1969; Fals-Borda 1970, 1971; Inayatullah1970, 1972).Les chercheurs identifièrent deux problèmes généraux en matière dedéveloppement coopératif dans les pays en développement. Le premier était liéà la diffusion, l’adoption <strong>et</strong> même l’imposition de certains modèles externes decoopération rurale. Deuxièmement, l’équipe de l’UNRISD se montra déçue parla performance <strong>et</strong> l’impact des coopératives dans le tiers monde.Concernant le premier problème identifié, il fut établi que les coopératives étéinitiées <strong>et</strong> parrainées par des organismes externes. Dans les pays africains étudiés,les coopératives rurales étaient parrainées par de nombreuses institutions,notamment la Banque mondiale, la United States Agency for InternationalDevelopment (Agence des Etats-Unis pour le développement international,USAID), des gouvernements nationaux, des églises, des partis politiques,LE DÉVELOPPEMENT COOPÉRATIF EN AFRIQUE JUSQU’AUX ANNÉES 199017

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