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L'Afrique solidaire et entrepreneuriale La renaissance du ...

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quartiers où résident principalement des classes moyennes (Parcelles, GrandDakar, Ouakam), beaucoup de propriétaires m<strong>et</strong>tent leur maison en location <strong>et</strong>vivent ailleurs. Généralement, l’idée est d’utiliser le revenu de c<strong>et</strong>te location pouralimenter le budg<strong>et</strong> domestique. Les ménages évitent la «décohabitation» <strong>et</strong> lesjeunes hommes vivent avec leurs parents le plus longtemps possible. Certainspropriétaires, en plus de sous-louer une partie de leur maison, proposent desservices aux locataires (repas, linge, <strong>et</strong>c.) pour diversifier les ressources de leurménage (Fall, 2005a).D’autres personnes louent des terrains nus <strong>et</strong> autorisent des tiers à s’y installer.Ces derniers construisent alors généralement des habitations de fortune (CitéBaraque, bidonvilles). C’est une approche différente de celle qui consisteà vendre des terrains situés dans des zones aux loyers élevés, puis à se logerdans une autre maison acquise dans un quartier périphérique moins cher. Dansd’autres cas, une partie de la maison est ven<strong>du</strong>e. Cela implique de diviser uneparcelle en deux <strong>et</strong> de générer des ressources à partir de la partie ven<strong>du</strong>e.Une autre stratégie consiste à louer un logement dans un quartier moins cher:en eff<strong>et</strong>, face à la spéculation foncière, on constate un repli vers la banlieue(Thiaroye, Pikine, <strong>et</strong>c.). Il arrive aussi que plusieurs personnes partagent uneseule pièce <strong>et</strong> les frais de location. Les gardiens ainsi que les marabouts occupentsouvent provisoirement des maisons abandonnées ou en cours de construction.Dans d’autres circonstances, certaines personnes squattent des logements <strong>et</strong>s’accordent ainsi un répit avant l’inévitable procé<strong>du</strong>re d’expulsion.L’un des principaux problèmes dans les quartiers périphériques de la ville deGuédiawaye est l’occupation illégale de l’espace <strong>et</strong> l’absence de lotissements. Deplus, les quartiers périphériques occupent des cuv<strong>et</strong>tes, zones dépressionnairesqui collectent les eaux de ruissellement des régions environnantes. Devant lafréquence des inondations, les populations démunies n’ont d’autre alternativeque de remblayer les cours des demeures <strong>et</strong> les rues pour relever les côtes desmaisons. Les matériaux de remblai utilisés varient selon les capacités financièresde chacun.Une autre stratégie consiste à quitter la maison pendant la saison des inondations<strong>et</strong> à la réintégrer six mois plus tard après le r<strong>et</strong>rait de l’eau. En attendant, on loueailleurs un logement exigu. Ces conditions forcent les populations à développerd’autres modes de gestion de l’espace familial. <strong>La</strong> rue devient dès lors le «salon»des hommes jeunes <strong>et</strong> vieux qui s’y réunissent <strong>du</strong> matin jusqu’au soir.Le matin toutefois, jusqu’à midi ou 14 heures, ces hommes peuvent dormir carles chambres sont libres. <strong>La</strong> nuit, tous se couchent très tard. Ceux qui ont la354 L’AFRIQUE SOLIDAIRE ET ENTREPRENEURIALE

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