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L'Afrique solidaire et entrepreneuriale La renaissance du ...

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En matière de coopératives <strong>et</strong> pour ce qui concerne l’habitat en particulier, leSénégal a tiré parti de sa longue expérience, antérieure à l’indépendance desannées 1960, avec les associations d’auto-constructeurs comme les Castors àDakar. Certes, ce mouvement n’a pas vraiment décollé pendant les dix ans quiont suivi l’indépendance.Dans ce contexte, le gouvernement adopta diverses lois <strong>et</strong> réglementationsdans les années 1960 <strong>et</strong> 1970, relatives au domaine national, à l’expropriationpour cause d’utilité publique, à l’urbanisme <strong>et</strong> au droit de préhension quiconstitue un autre mode d’acquisition d’immeubles par l’Etat. Il convient aussid’ajouter à ces dispositions législatives <strong>et</strong> réglementaires la révision <strong>du</strong> coded’urbanisme, l’élaboration d’un code de la construction <strong>et</strong> l’adoption d’une loisur la copropriété dans les années 1980.Dans les années 1970, l’Etat avait prévu des mesures d’accompagnement,notamment la création de la SICAP <strong>et</strong> plus tard de l’Office des habitations à loyermodéré (OHLM). Ces deux proj<strong>et</strong>s constituaient des outils stratégiques majeursde la politique de pro<strong>du</strong>ction de logements sociaux. En eff<strong>et</strong>, c<strong>et</strong>te politiqued’accès à l’habitat planifié permit d’importantes réalisations indivi<strong>du</strong>elles avecun rapport coût/revenu particulièrement avantageux pour les bénéficiaires, soit7000 à 8000 francs CFA mensuels pour des salaires de 35 à 40 000 francs CFA.Ce succès connut cependant un coup d’arrêt <strong>du</strong> fait de deux facteurs combinés:la crise pétrolière de 1973 <strong>et</strong> les années de sécheresse. Face à la persistance de lacrise, les classes moyennes se tournèrent progressivement vers les coopérativesd’habitat comme mode collectif de réalisation de logements.Pour soutenir ce nouveau mouvement, l’Etat institua un cadre législatif <strong>et</strong>réglementaire de portée générale définissant les coopératives <strong>et</strong> leurs unionscomme un type particulier de groupements de personnes physiques ou morales,fondés sur des principes d’union, de solidarité <strong>et</strong> d’assistance mutuelle. Leursmembres s’assemblent volontairement pour atteindre un but économique <strong>et</strong>social commun, en constituant une entreprise gérée démocratiquement à leursavantages <strong>et</strong> risques communs <strong>et</strong> au fonctionnement de laquelle ils participentactivement.Création d’instruments de promotion de l’habitat planifiéEn 1979, soucieux d’amortir le choc des crises susmentionnées, l’Etat <strong>du</strong>Sénégal mit en place la BHS qui aurait des prérogatives plus larges que le Fondsd’amélioration de l’habitat <strong>et</strong> de l’urbanisme (FAHU) créé en 1976. Pour faireface à l’inexpérience <strong>et</strong> aux problèmes de gestion <strong>du</strong> mouvement coopératif,il institua en 1986 le Bureau d’assistance aux organismes pour l’habitatLE MOUVEMENT COOPÉRATIF SÉNÉGALAIS, INTÉGRÉ À L’ÉCONOMIE SOCIALE349

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