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L'Afrique solidaire et entrepreneuriale La renaissance du ...

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Deuxièmement, le mouvement nationaliste Afrikaner encouragea également lescoopératives en tant que mécanisme pertinent perm<strong>et</strong>tant aux Afrikaners pauvresd’accéder à plus de pouvoir, y compris aux p<strong>et</strong>its agriculteurs déplacés suite à lacroissance de l’agriculture commerciale, en particulier dans les années 1930 <strong>et</strong> 1940.Les années 1980 virent l’émergence de deux nouvelles traditions coopératives:les coopératives agricoles dans les homelands, souvent constituées par desresponsables gouvernementaux de ces territoires, <strong>et</strong> les coopératives crééesparallèlement aux syndicats <strong>et</strong> organisations de la société civile. Ces dernières sedéveloppèrent dans le cadre d’une lutte politique plus large qui visait à m<strong>et</strong>tre unterme à la domination par une minorité <strong>et</strong> qui prenait de plus en plus d’ampleur.C<strong>et</strong>te catégorie incluait des coopératives de travailleurs ou de pro<strong>du</strong>cteurs, descoopératives de consommateurs <strong>et</strong> des COOPEC. Les coopératives poursuivaientdonc un double objectif politique <strong>et</strong> économique <strong>et</strong> offraient une réponse aulicenciement des travailleurs <strong>et</strong> à la hausse <strong>du</strong> chômage.En Namibie, le développement coopératif refléta dans une large mesure celuide l’Afrique <strong>du</strong> Sud. Un cadre législatif fut établi par un texte réglementaire de1946. Les coopératives enregistrées en Afrique <strong>du</strong> Sud purent aussi exercer leursactivités en Namibie, ce qui reste encore possible aujourd’hui.Le bilan des coopératives colonialesDans certaines parties d’Afrique, les administrations coloniales investirentparfois des ressources humaines <strong>et</strong> financières considérables pour créer unsecteur coopératif viable. Ultérieurement, la coopération contractuelle modernefut acceptée comme une formule économique à part entière. Toutefois,contrairement à celui des pays colonisateurs, le secteur coopératif africainne fut pas considéré comme un mouvement socio-économique indépendantbasé sur des entreprises coopératives auto-gérées mais comme un instrumentde diffusion de la politique économique <strong>et</strong> sociale publique. De même, lesmembres n’adhérèrent aux coopératives que sous l’impulsion de l’Etat plutôtque par motivation indivi<strong>du</strong>elle volontaire. Ceci pour éviter tout problèmeavec les autorités coloniales ou pour avoir accès à certains services commela commercialisation de leurs pro<strong>du</strong>its au travers <strong>du</strong> seul canal disponible. Ilsne se considéraient pas comme les propriétaires des coopératives. C’est ainsique furent posés les jalons d’un système de coopératives sans coopérateurs(Münkner, 1989).Toutefois, c<strong>et</strong> état de fait n’empêcha pas l’établissement d’un vaste secteurcoopératif. Le tableau 1.1 donne une idée de l’importance <strong>du</strong> secteur dans lesLE DÉVELOPPEMENT COOPÉRATIF EN AFRIQUE JUSQU’AUX ANNÉES 199011

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