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L'Afrique solidaire et entrepreneuriale La renaissance du ...

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Les coopératives, une réponse à la pauvr<strong>et</strong>é <strong>et</strong> au besoin deprotection socialeSelon les estimations, plus de la moitié de la population de l’ensemble desprovinces, à l’exception <strong>du</strong> Cap-Ouest <strong>et</strong> de Gauteng, vit dans la pauvr<strong>et</strong>é, cequi représente 45 à 55 pour cent de la population <strong>du</strong> pays. 37 Dans les provincesles plus démunies (Limpopo <strong>et</strong> Cap-Oriental), trois personnes sur quatre enmoyenne sont pauvres. <strong>La</strong> prévalence accrue des coopératives dans ces provincessuggère fortement que ces structures sont une réponse à la pauvr<strong>et</strong>é.Les études régionales menées pour le Département <strong>du</strong> travail donnent à penserque les coopératives en question étaient souvent la seule source de revenu, aussimarginal <strong>et</strong> irrégulier soit-il, des ménages (proj<strong>et</strong> <strong>La</strong>bour and Enterprise, 2003).En outre, Masibambane 2000, bien que contrainte par l’agence chargée dem<strong>et</strong>tre en œuvre le démantèlement d’une de ses équipes, avait créé une réservede fonds qui a notamment aidé certains de ses membres sans emploi depuis unmois <strong>et</strong> demi.Dans la province <strong>du</strong> KwaZulu-Natal, 70 pour cent des membres des trentedeuxcoopératives interrogées, dont beaucoup de jeunes, n’avaient jamais eud’emploi avant de rejoindre la coopérative (Makho, 2003).Par rapport à d’autres pays d’Afrique, le gouvernement sud-africain proposeune protection sociale relativement développée, avec des allocations pourles personnes âgées <strong>et</strong> les jeunes enfants. Ce système inclut des mécanismesd’atténuation des risques comme une allocation pour les personnes handicapées<strong>et</strong> une assurance chômage. Toutefois, il présente des faiblesses majeures, enparticulier pour ceux qui n’ont jamais eu accès au travail formel, les travailleursindépendants <strong>et</strong> les travailleurs <strong>du</strong> secteur informel.L’épargne est l’une des stratégies qui perm<strong>et</strong> d’atténuer les risques <strong>et</strong> elle estcommune aux COOPEC, aux sociétés funéraires <strong>et</strong> à toute une gamme demécanismes de l’économie informelle, les stokvels. Les membres contribuentà un fonds qu’ils peuvent solliciter pour accéder à des prêts d’urgence ou faireface aux aléas qui les affectent, eux ou leur famille. Dans le cas des COOPEC, àl’extrémité la plus formelle <strong>du</strong> spectre, les membres peuvent limiter les risquesavec une assurance vie ou une assurance crédit (Genesis, 2005).<strong>La</strong> SACCOL s’est concertée avec deux autres coopératives secondaires, laSAFOBS <strong>et</strong> la SAHCA, pour encourager ses membres à former des coopérativesd’épargne <strong>et</strong> de crédit <strong>et</strong> c’est de toute évidence un des moyens grâce37Selon la commission Taylor sur la sécurité sociale.328 L’AFRIQUE SOLIDAIRE ET ENTREPRENEURIALE

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