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L'Afrique solidaire et entrepreneuriale La renaissance du ...

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membres. Toutes les formes de financement externe ont tendance à nuire àl’autonomie des coopératives, en particulier quand le bailleur de fonds est legouvernement. D’un autre côté, il est difficile de voir comment la dissolutiond’une organisation faîtière à ce stade aidera à relever les défis que soulèvel’établissement <strong>du</strong> mouvement.<strong>La</strong> coopérative de thé rooibos a bénéficié d’une subvention relativementmodeste pour créer son site de pro<strong>du</strong>ction à ses débuts. Récemment, le Fondspour l’environnement mondial (GEF) lui a accordé une p<strong>et</strong>ite aide financière,entre autres pour un proj<strong>et</strong> de conservation des sols <strong>et</strong> un proj<strong>et</strong> de mentoringafin de conseiller les p<strong>et</strong>its agriculteurs sur l’agriculture <strong>du</strong>rable. Cela mis à part,la seule aide qu’elle reçoit est la prime sociale facturée par les organisations decommerce équitable. 34Masibambane 2000, en revanche, n’a reçu aucun appui des bailleurs defonds. Le destin de c<strong>et</strong>te coopérative montre également que le rôle de cesbailleurs ne devrait pas être envisagé seulement en termes de financement <strong>du</strong>développement coopératif. Il faudrait également tenir compte des bailleurs quipropagent activement d’autres modèles, même lorsque la forme coopérativeest préconisée, <strong>et</strong> de ceux qui déterminent ce qui peut être décrit commedes «modes chez les bailleurs de fonds». Ainsi, même si la mise en œuvre <strong>du</strong>programme d’éradication de la végétation invasive incombait à une agencegouvernementale, elle était financée par des bailleurs de fonds <strong>et</strong> la politiquequ’elle a adoptée à l’égard des coopératives était presque certainement dictéepar la préférence des bailleurs à financer un programme favorisant de nouveauxsous-traitants.Nécessité d’un cadre institutionnelCertaines coopératives peuvent prospérer avec un minimum d’appuiinstitutionnel, telle la coopérative d’art <strong>et</strong> d’artisanat. Ses membres sont issusde milieux divers, de personnes vivants dans des bidonvilles aux résidants debanlieues de la classe moyenne. Ils sont unis par leur capacité à fabriquer unpro<strong>du</strong>it vendable <strong>et</strong> leur souhait de l’écouler auprès des touristes de la ville <strong>du</strong>Cap. <strong>La</strong> forme coopérative est parfaitement adaptée à c<strong>et</strong> objectif <strong>et</strong> il apparaîtque c<strong>et</strong>te structure n’a aucun contact avec un mouvement coopératif plusvaste. Les rapports avec le Registrar des coopératives se limitent à la déclarationannuelle des rec<strong>et</strong>tes.34<strong>La</strong> prime sociale est une charge facturée sur les ventes par l’organisation de commerce équitablequi revient à la coopérative, <strong>et</strong> qui doit être affectée exclusivement à des proj<strong>et</strong>s de développement.Elle ne fait pas partie <strong>du</strong> revenu de la coopérative servant à déterminer si un excédent a été généré <strong>et</strong>ne peut pas être distribuée aux membres.324 L’AFRIQUE SOLIDAIRE ET ENTREPRENEURIALE

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