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L'Afrique solidaire et entrepreneuriale La renaissance du ...

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ont été désignées pour promouvoir le développement coopératif. Dans certainscas cependant, le même bureau est chargé <strong>du</strong> développement des p<strong>et</strong>itesentreprises. 28 Un tel dispositif présente un risque, à savoir que, délibérémentou pas, les coopératives soient marginalisées ou affaiblies au profit de formesd’entreprises plus conventionnelles.Le cas de Masibambane 2000 illustre ce danger. C<strong>et</strong>te coopérative avait étécréée afin de saisir les opportunités qu’offrait le premier programme de travauxpublics <strong>du</strong> gouvernement pour éradiquer la végétation invasive. 29 Ce type deprogramme se prête bien à la forme coopérative puisque ceux qui y participentsont par définition dans le besoin. Cependant, l’agence gouvernementalechargée de la mise en œuvre n’appréciait pas de travailler avec la coopérative<strong>et</strong> ses trois équipes de 25 membres dont chacune avait élu son dirigeant. Ellesouhaitait promouvoir le modèle de «l’entrepreneur émergent» qui «employait»le reste de l’équipe <strong>et</strong> donner leur chance à d’autres entrepreneurs ditsémergents. Il apparut donc clairement dès le départ qu’il serait extrêmementdifficile de maintenir une coopérative dans ces circonstances. Si c<strong>et</strong>te dernièrea survécu aussi longtemps, elle le doit sans doute aux pressions politiques del’organisation faîtière <strong>et</strong> à la détermination de ses dirigeants.L’exemple de la coopérative de thé rooibosLe rooibos est une plante qui pousse à l’état sauvage dans une région sèche <strong>et</strong>montagneuse au nord de la ville <strong>du</strong> Cap. Les quatorze personnes qui avaientdécidé de créer la coopérative de thé rooibos étaient des p<strong>et</strong>its agriculteurspour certains propriétaires de p<strong>et</strong>its lopins de terre, indivi<strong>du</strong>ellement ou en tantque groupe, <strong>et</strong> pour d’autres locataires. C’était en 2000, après une rencontreorganisée par un représentant d’une ONG environnementale avec un partisande la culture <strong>du</strong> thé biologique.<strong>La</strong> formation de c<strong>et</strong>te coopérative répondait à un objectif initial extrêmementlimité. Il s’agissait de disposer d’un site pour transformer le thé de chaquemembre avant de le livrer à une ancienne coopérative transformée en sociétéqui commercialisait ce pro<strong>du</strong>it. Certains des p<strong>et</strong>its agriculteurs étaient tenus parcontrat de livrer leur pro<strong>du</strong>ction à c<strong>et</strong>te société mais n’étaient pas satisfaits <strong>du</strong>prix. Il devint vite évident que la coopérative obtiendrait un bien meilleur prixen vendant son thé par l’intermédiaire d’un agent, sous un label de commerceéquitable <strong>et</strong> en pratiquant la culture biologique.28C’est le cas dans la province <strong>du</strong> Cap-Occidental, par exemple.29Il s’agit <strong>du</strong> programme Working for Water.COOPÉRATIVES EN AFRIQUE DU SUD : RÉÉMERGENCE D’UN MOUVEMENT319

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