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L'Afrique solidaire et entrepreneuriale La renaissance du ...

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Pour conclure, les coopératives resteront un outil de lutte contre la pauvr<strong>et</strong>élorsqu’elles seront organisées autour des filières rentables. Toutefois, dans lecontexte rwandais, compte tenu de la p<strong>et</strong>ite taille des exploitations agricoles,seul un faible pourcentage de pro<strong>du</strong>cteurs peut sortir de la pauvr<strong>et</strong>é <strong>et</strong> prospérer.Les coopératives en tant qu’instrument de protection socialeLes précédentes sections ont montré les fonctions à la fois sociales <strong>et</strong> économiques descoopératives. Même si ces rôles engendrent parfois des contradictions, ils constituentle fondement même de la philosophie coopérative, <strong>et</strong> chacun est au service de l’autre.Selon nous, le rôle des coopératives en matière de protection sociale estimportant à deux niveaux. D’abord, les coopératives contribuent à sauvegarderdes emplois, surtout dans le secteur informel. En eff<strong>et</strong>, travailler ensembledonne plus de pouvoir de négociation aux travailleurs <strong>du</strong> secteur informelvis-à-vis de l’administration pour ce qui concerne les taxes, les conditions surle lieu de travail <strong>et</strong> l’assouplissement de certaines mesures répressives ciblantl’économie informelle. Ensuite, les coopératives aident les membres à payer leurcotisation annuelle à la mutuelle de santé: un membre qui demande un crédità sa coopérative pour payer c<strong>et</strong>te cotisation peut bénéficier des services de lamutuelle aussitôt <strong>et</strong> rembourser p<strong>et</strong>it à p<strong>et</strong>it.Les coopératives en tant que canal d’expressionUn pouvoir de lobbying très limité <strong>et</strong> une faible collaboration avec lemouvement des agriculteursLe poids <strong>du</strong> mouvement coopératif en matière de lobbying dépend généralementde son niveau d’organisation régionale <strong>et</strong> nationale. En eff<strong>et</strong>, le lobbying est<strong>du</strong> ressort des unions <strong>et</strong> des fédérations de coopératives. Au Rwanda, lescoopératives étant faiblement structurées à ces niveaux, elles ne constituent pasun groupe de pression très puissant.Citons toutefois le cas de la Fédération des théiculteurs qui a pu négocieravec le gouvernement rwandais une augmentation <strong>du</strong> prix des feuilles vertesau pro<strong>du</strong>cteur, de 45 frw/kg en 2003 à 55-57 frw/kg en 2004. Cependant, laFerwathé ne pèse pas assez lourd dans le processus actuel de privatisation desusines de thé. L’Union des riziculteurs a également soutenu les coopérateurs afinqu’ils obtiennent un prix rémunérateur pour le riz paddy. Celui-ci est passé de60 frw/kg en 1995 à 160 frw/kg en 2005. Les activités de lobbying d’Ucorirwaen rapport avec la privatisation des usines de transformation <strong>du</strong> riz par l’Etatn’ont pas encore porté leurs fruits.304 L’AFRIQUE SOLIDAIRE ET ENTREPRENEURIALE

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