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L'Afrique solidaire et entrepreneuriale La renaissance du ...

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Le rapport d’évaluation <strong>du</strong> premier programme de ré<strong>du</strong>ction de la pauvr<strong>et</strong>étémoigne d’une faible implication des coopératives dans le processusd’élaboration <strong>et</strong> de mise en œuvre de ce programme. Les principaux porteparolede la société civile avaient été conviés aux discussions mais le rôle descoopératives reste sous-estimé.Dans un cadre plus général, le rôle social des coopératives <strong>et</strong> des groupements àvocation coopérative au Rwanda est indéniable. Ces structures perm<strong>et</strong>tent auxplus démunis de subsister dans un contexte de rar<strong>et</strong>é des moyens de pro<strong>du</strong>ction<strong>et</strong> de faibles revenus, en m<strong>et</strong>tant en place des mécanismes d’assistance mutuelle,en accordant de p<strong>et</strong>its crédits renouvelables <strong>et</strong> en instituant des caisses desecours sollicitées en cas de maladie ou de décès.Les coopératives jouent aussi un rôle économique important en milieu rural entant que source de revenus pour leurs membres. Ces revenus restent cependanttrop faibles pour faire sortir les coopérateurs de la pauvr<strong>et</strong>é. L’analyse des fluxmonétaires des filières thé <strong>et</strong> riz corrobore c<strong>et</strong>te affirmation.Concernant la filière thé, la pro<strong>du</strong>ction totale de 43 640 943 kg de thé verten 2004 a injecté 2 400 251 65 frw dans 30 097 ménages, soit en moyenne79 750 frw par famille <strong>et</strong> par an. Pour gagner plus d’un dollar 13 américain parjour, un pro<strong>du</strong>cteur devrait disposer de 75 ares de plantations. Or, la superficiemoyenne est de 29 ares par famille.Le cas le plus intéressant est celui de la filière riz qui, en 2004, a généré unrevenu de 5 120 000 000 frw réparti entre 40 148 riziculteurs membres descoopératives, soit un revenu annuel moyen de 127 528 frw par coopérateur(345 frw par jour, soit 0,6 dollar américain).L’analyse des chiffres disponibles pour les deux filières nous amène à la conclusionque leur contribution à la ré<strong>du</strong>ction de la pauvr<strong>et</strong>é est faible puisque dans tousles cas les pro<strong>du</strong>cteurs gagnent en moyenne moins d’un dollar américain parjour <strong>et</strong> se situent donc en dessous <strong>du</strong> seuil minimum de pauvr<strong>et</strong>é défini par lePNUD. Toutefois, il faut considérer deux autres faits marquants: (a) la riziculture<strong>et</strong> la théiculture ne sont pas les seules activités génératrices de revenus pourle pro<strong>du</strong>cteur <strong>et</strong> (b) la répartition des parcelles n’est pas équitable, certainspro<strong>du</strong>cteurs se situent au-dessus de la moyenne (en nombre de parcelles derizières ou de théiers) <strong>et</strong> leurs revenus également.131 dollar américain est égal à 562,5 frw (taux moyen en 2004).LA RELANCE DU MOUVEMENT COOPÉRATIF RWANDAIS303

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