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L'Afrique solidaire et entrepreneuriale La renaissance du ...

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aident à se procurer des obj<strong>et</strong>s de consommation de qualité <strong>et</strong> à commercialiserleurs pro<strong>du</strong>its. Leur rôle économique consiste à se rapprocher des objectifssociaux. Très bien enracinée dans le système coopératif portugais, c<strong>et</strong>te tradition ainspiré la stratégie coloniale portugaise de développement coopératif en Afrique.Ces quatre traditions importées en Afrique par des entités externes – coloniales– n’ont jamais constitué un panorama coopératif compl<strong>et</strong> de ce continent.Elles ont laissé de la place pour la cinquième tradition coopérative baptisée suigeneris, c’est-à-dire auto-générée ou indigène. Celle-ci concerne les pays quifurent peu exposés au colonialisme comme l’Ethiopie, la Sierra Leone, le Liberiaou l’Egypte, où la coopération moderne fut initiée par des agents locaux quiexpérimentèrent une combinaison d’idées empruntées <strong>et</strong> d’adaptations localespour répondre aux problèmes socio-économiques.Les débutsComme nous l’avons exposé dans les pages précédentes, les coopérativesafricaines furent créées essentiellement par des agents extérieurs en réponseà des nécessités sociales <strong>et</strong> économiques. Il convient maintenant d’identifierles conditions qui déclenchèrent l’établissement des coopératives. Les réponsesdiffèrent selon les régions <strong>et</strong> les colonisateurs.Vers un modèle coopératif unique dans les colonies britanniquesConcernant les territoires anglophones en Afrique, Kabuga (2005) affirmeà juste titre que les coopératives n’auraient jamais dû émerger à l’époque oùelles l’ont fait, ni de la même manière, si ce n’était en raison des cultures derente intro<strong>du</strong>ites par les Britanniques. Le développement rapide de ces culturesd’exportation finit par être dominé par quelques puissantes entreprises familialesd’Asiatiques <strong>et</strong> d’Européens solidement établies qui ach<strong>et</strong>aient, transformaient<strong>et</strong> exportaient les récoltes au travers d’intermédiaires. Le rôle des agriculteurs selimitait à pro<strong>du</strong>ire des denrées payées chichement par les intermédiaires. Souvent,les premières coopératives furent établies en Afrique en protestation contre lesconditions commerciales peu avantageuses que les intermédiaires imposaient auxpaysans. En Ouganda, par exemple, <strong>et</strong> dès 1913, des agriculteurs décidèrent decommercialiser leurs récoltes dans un cadre coopératif <strong>et</strong> d’autres associationsde cultivateurs les imitèrent par la suite. En 1920, cinq groupes d’agriculteursformèrent la Buganda Growers Association (association des planteurs deBuganda) qui devint plus tard l’Uganda Growers Cooperative Soci<strong>et</strong>y (coopérativedes planteurs d’Ouganda) qui avait pour finalité principale de commercialiser lecoton <strong>et</strong> de représenter ses membres auprès <strong>du</strong> gouvernement.6 L’AFRIQUE SOLIDAIRE ET ENTREPRENEURIALE

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