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L'Afrique solidaire et entrepreneuriale La renaissance du ...

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cotisations <strong>et</strong> parts sociales récupérables en cas de départ, ristournes aux membres)mais aussi parmi les mutuelles (prêts ou fonds non remboursables proposés auxmembres, cotisations périodiques à la caisse mutuelle) ou les associations (entitésdéfendant les intérêts des pro<strong>du</strong>cteurs d’une même filière).A mesure qu’un groupement évolue, il est clair que l’une de ces fonctions sedéveloppe plus vite <strong>et</strong> devient déterminante pour identifier définitivement legroupement comme coopérative, association ou mutuelle. Malheureusement,la grande majorité de ces groupements n’évoluent guère.Même si les statistiques disponibles ne concernent qu’une seule province, il ya lieu de penser que la situation est comparable dans les autres provinces. Lemouvement associatif reste un trait caractéristique de la vie socio-économique<strong>du</strong> Rwanda.L’importance des COOPEC au RwandaL’étude de Care International dans la province de Ruhengeri montre quel’épargne <strong>et</strong> le crédit sont souvent liés aux autres activités des groupements.C<strong>et</strong>te tendance ne s’observe pas seulement en milieu rural mais aussi en villedans des coopératives de travailleurs des secteurs formel <strong>et</strong> informel.<strong>La</strong> présence sur le terrain de plusieurs institutions proposant <strong>du</strong> crédit <strong>et</strong> souventgérées de façon anarchique a amené la Banque nationale <strong>du</strong> Rwanda à ém<strong>et</strong>tredeux instructions: l’une en 2002 relative à la réglementation des activités demicrofinance <strong>et</strong> l’autre en 2003 relative à la réglementation des COOPEC.Parmi les 228 institutions de microfinance (IMF) agréées par la Banque nationaleen février 2006, 211 étaient des coopératives. Ces coopératives d’épargne <strong>et</strong>de crédit possèdent une large clientèle tant urbaine que rurale. <strong>La</strong> plus grande,l’Union des banques populaires, comptait 149 agences <strong>et</strong> 398 799 sociétairesen 2004, soit un taux de pénétration de 12 pour cent de la population a<strong>du</strong>lte.Comment expliquer un tel foisonnement des institutions de microfinance, ycompris des COOPEC? Trois hypothèses peuvent être avancées:• <strong>La</strong> suspension des activités de crédit des ONGs pendant la période d’urgencenationale qui a suivi le génocide de 1994 a créé une demande. En eff<strong>et</strong>,l’apport de crédits par ces ONGs <strong>et</strong> les sponsors des proj<strong>et</strong>s de développementétait suspen<strong>du</strong> depuis 2002 par l’instruction de la Banque nationale. Cesacteurs ont fait appel aux IMF existantes ou aidé à en créer de nouvelles afinde trouver des partenaires capables de prendre la relève de ces activités.290 L’AFRIQUE SOLIDAIRE ET ENTREPRENEURIALE

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