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L'Afrique solidaire et entrepreneuriale La renaissance du ...

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Jusqu’alors, la gestion commune n’avait pas encore été intro<strong>du</strong>ite. Lesassociations ne possédaient pas de patrimoine commun au sens économique<strong>du</strong> terme.Comme partout en Afrique, le mouvement coopératif moderne fut intro<strong>du</strong>itpar les colonisateurs. Il s’appuie largement sur la notion de patrimoine communau sens économique <strong>du</strong> terme. Pour le m<strong>et</strong>tre en place, les colonisateursenseignèrent aux pro<strong>du</strong>cteurs locaux les principes coopératifs universels. AuRwanda, <strong>du</strong>rant l’époque coloniale, les coopératives étaient essentiellementorganisées autour des pro<strong>du</strong>its d’exportation (café <strong>et</strong> thé) <strong>et</strong> de l’exploitationminière. Au moment de l’indépendance en 1962, le pays comptait huitcoopératives agréées totalisant 22 475 membres inscrits (Ntavyohanyuma <strong>et</strong>Yakunda, 1992).Après l’indépendance, le développement <strong>du</strong> milieu rural par l’intermédiaire<strong>du</strong> mouvement coopératif devint un mot d’ordre dans beaucoup de pays endéveloppement dont le Rwanda. L’Etat, à travers ses structures administratives<strong>et</strong> ses proj<strong>et</strong>s de développement, institua une approche coopérative trèsdynamique <strong>et</strong> directive qui entraîna la création d’associations <strong>et</strong> de coopérativesparfois sans implication effective des membres.Vers les années 1980, c<strong>et</strong>te approche fut relayée par les ONGs qui présentaientla particularité de fournir des services à la demande <strong>et</strong> m<strong>et</strong>taient toutparticulièrement l’accent sur la formation des leaders paysans. Les incitations àla formation de coopératives aboutirent à la création de plusieurs coopérativesde base structurées à leur tour en intergroupements (au niveau des communesadministratives) <strong>et</strong> parfois en unions coopératives.Toutefois, ces structures régionales, <strong>et</strong> parfois même nationales, d’apparencequelque peu artificielle, ne survécurent pas longtemps <strong>et</strong> plusieursintergroupements <strong>et</strong> unions coopératives firent faillite assez vite. Les pro<strong>du</strong>cteursagricoles commencèrent à se montrer critiques à l’égard <strong>du</strong> système coopératif.Leur participation aux coopératives formelles commença à faiblir maisparallèlement des associations plus p<strong>et</strong>ites parvinrent à résister. Ces groupementsavaient la particularité de combiner le modèle coopératif moderne avec desformes traditionnelles d’entraide. Certains, par exemple, révisèrent le systèmede gestion des champs collectifs. D’autres purent développer des services decrédit aux membres au travers d’un système de caisses-tontines, de caisses desecours (mutuelles) aux membres en difficulté (à l’occasion d’une maladie oude funérailles) <strong>et</strong> de prêt mutuel de main-d’œuvre en période d’intense activitéagricole.LA RELANCE DU MOUVEMENT COOPÉRATIF RWANDAIS287

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