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L'Afrique solidaire et entrepreneuriale La renaissance du ...

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Le conseil d’administration d’une coopérative se compose généralement de cinqpersonnes. Celui d’une coopérative de moins de 15 membres peut se limiterà un président. Toutes les coopératives élisent en général une commissionde contrôle mais dans la pratique, c<strong>et</strong> organe fonctionne rarement. Sur lestrois coopératives étudiées, deux seulement disposaient d’une commissionde contrôle opérationnelle. Plusieurs raisons expliquent ce manquement,notamment la sous-estimation de l’importance <strong>du</strong> contrôle des activités <strong>et</strong> lescompétences <strong>et</strong> capacités insuffisantes des membres de la commission. Desurcroît, dans la plupart des cas, des liens familiaux ou de voisinage très fortsempêchent un contrôle objectif des mesures administratives <strong>et</strong> financières prisespar les organes de la coopérative.Seulement deux des trois coopératives étudiées versent des ristournes à leursmembres en fin d’année. Ces ristournes sont converties en marchandises remisesà chaque membre, dont la valeur varie de 6 à 7 euros par membre suivant lesrésultats de la coopérative constatés en fin d’exercice. <strong>La</strong> coopérative de SãoDomingos a parfois <strong>du</strong> mal à verser ces sommes car ses membres achètent desmarchandises à crédit <strong>et</strong> le montant de leurs d<strong>et</strong>tes annule celui des ristournes.Les coopératives <strong>et</strong> la loi<strong>La</strong> première constitution de la République <strong>du</strong> Cap-Vert fut approuvée pendant laneuvième session parlementaire de la première législature <strong>du</strong> 5 septembre 1980.Dans son article 11, c<strong>et</strong>te loi fondamentale reconnaissait la propriété publique,la propriété privée <strong>et</strong> la propriété coopérative. Elle affirmait que c<strong>et</strong>te dernière,organisée sur la base <strong>du</strong> libre consentement, faisait référence à la terre <strong>et</strong> àl’activité agricole, à la pro<strong>du</strong>ction de biens de consommation, à l’artisanat, à lap<strong>et</strong>ite entreprise <strong>et</strong> à d’autres activités déterminées par la loi.Plus tard, l’Institut national des coopératives (INC) créé par décr<strong>et</strong> en tant queservice autonome de l’Etat soumis à un régime public eut pour mission depromouvoir le coopérativisme en l’étudiant, en le diffusant <strong>et</strong> en le popularisant<strong>et</strong> en m<strong>et</strong>tant en œuvre la politique <strong>du</strong> gouvernement. L’INC devait égalementorganiser <strong>et</strong> coordonner l’appui aux coopératives dans les domaines techniques,financiers <strong>et</strong> de la formation professionnelle.C<strong>et</strong> environnement juridique favorable aux coopératives fut radicalementtransformé par un décr<strong>et</strong>-loi de 1990 fortement inspiré <strong>du</strong> principe d’ajustementstructurel «en vogue» à l’époque. <strong>La</strong> constitution de la République de 1992mentionnait toujours expressément les coopératives mais les inscrivait dans lesecteur privé défini comme étant constitué «des moyens de pro<strong>du</strong>ction dontla propriété <strong>et</strong> la gestion appartiennent à des personnes ou à des organisationsSURVIVRE DANS LES ÎLES : LES COOPÉRATIVES DU CAP-VERT273

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