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L'Afrique solidaire et entrepreneuriale La renaissance du ...

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Rôle de l’Etat: Des directions faibles <strong>et</strong> une législationdéconcertanteL’Etat <strong>et</strong> les autres promoteurs <strong>du</strong> secteur coopératif ont adopté une approchede laissez-faire. C<strong>et</strong>te démarche n’a rien de proactif puisqu’elle repose surl’encouragement <strong>et</strong> la sensibilisation des populations plutôt que sur un appuisystématique ou marqué. Tout s’est passé comme si l’action coopérative étaitdestinée au seul secteur rural, ce qui n’a pas permis la création de coopérativesdans d’autres secteurs pourtant très complémentaires comme la consommation,la transformation (in<strong>du</strong>strie), le transport, les assurances ou la banque.Au fil des années, la promotion <strong>et</strong> l’encadrement <strong>du</strong> secteur coopératifincombèrent successivement à plusieurs directions <strong>et</strong> services. L’UNCC futen charge de ce portefeuille entre 1962 <strong>et</strong> 1984, avant de céder la place àla Direction de la formation <strong>et</strong> de l’action coopérative (DFAC) en 1985. Entre1986 <strong>et</strong> 1989, le développement coopératif devint la chasse gardée <strong>du</strong> Serviced’appui à l’action coopérative (SAAC) au sein de la Direction de la pro<strong>du</strong>ctionagricole qui fut remplacée par la Direction de la promotion coopérative en 1990,puis par la Cellule d’appui à l’action coopérative (CAAC) en 1991 <strong>et</strong> la Directionde la promotion des organisations rurales <strong>et</strong> de la gestion de l’espace rural(DPOR/GER) entre 1992 <strong>et</strong> 1997. <strong>La</strong> Direction de l’action coopérative <strong>et</strong> de lapromotion des organismes ruraux (DAC/POR) devint responsable de la politiquecoopérative <strong>et</strong> de sa mise en œuvre en février 1997. En plus de cela, <strong>et</strong> suite àl’adoption de l’ordonnance sur les coopératives <strong>et</strong> les mutuelles d’épargne <strong>et</strong> decrédit en 1996, une Cellule de suivi des services financiers décentralisés (CSSFD)fut créée au ministère de l’Economie <strong>et</strong> des Finances.En dehors de l’UNCC qui avait développé un système d’encadrement <strong>et</strong> desméthodes de promotion des coopératives, <strong>et</strong> récemment de la DAC/POR <strong>et</strong> dela nouvelle CSSFD, toutes les structures ont mal fonctionné par manque deressources humaines qualifiées <strong>et</strong> de méthodes de travail. Souvent, l’élaborationd’une politique se limitait à la rédaction d’un chapitre sur les coopérativesdans les plans de développement économique <strong>et</strong> social, à la formulation d’unepolitique <strong>et</strong> de lignes directrices sur les coopératives <strong>et</strong> à l’organisation d’ateliers<strong>et</strong> de forums nationaux sur le développement rural.Nous avons déjà évoqué la succession déroutante de lois <strong>et</strong> de réglementationsqui caractérisa le mouvement coopératif au fil des années. Les lois de 1962, parexemple, ne ciblaient pas les coopératives car dans la pratique elles prévoyaientuniquement la création de services publics pour promouvoir la coopération.<strong>La</strong> véritable législation sur les coopératives <strong>du</strong> Niger date de 1978; elle fixeMAUVAIS SOUVENIRS, BONNES PERSPECTIVES : LES COOPÉRATIVES AU NIGER235

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