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L'Afrique solidaire et entrepreneuriale La renaissance du ...

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<strong>La</strong> Conférence nationale souveraine de 1991 marqua un tournant majeurdans l’histoire <strong>du</strong> pays <strong>et</strong> <strong>du</strong> mouvement coopératif. Elle établit un diagnostic<strong>et</strong> formula des recommandations pour la stratégie de promotion <strong>du</strong> secteurcoopératif. L’idée principale était de déréglementer <strong>et</strong> de stimuler les structures <strong>et</strong>les associations de pro<strong>du</strong>cteurs en affirmant la liberté d’association <strong>et</strong> le soutienà la diversité des formes d’organisations de pro<strong>du</strong>cteurs. C<strong>et</strong>te dynamiquecon<strong>du</strong>isit en 1996 à l’adoption d’une ordonnance sur les coopératives ruralesrestaurant l’adhésion indivi<strong>du</strong>elle <strong>et</strong> le versement de parts sociales <strong>et</strong> levant lacontrainte relative à la structuration selon un découpage administratif.Au vu de ces changements, l’UNC engagea un processus de restructurationqui aboutit en 1997 à un réseau de 869 coopératives <strong>et</strong> 48 unions totalisant93 975 membres. Ces structures furent dissoutes le 11 décembre 1997 par undécr<strong>et</strong> intro<strong>du</strong>it par le ministère de tutelle des coopératives. Ce texte, qui créaitégalement une commission chargée de superviser la liquidation des biens desunions, ne fut que partiellement appliqué <strong>du</strong> fait de la vague de protestationsqu’il souleva dans les milieux politiques <strong>et</strong> au sein de la société civile nationale.C’est dans ce contexte qu’un autre décr<strong>et</strong> fut promulgué en 2000, autorisantl’UNC <strong>et</strong> ses branches à reprendre leurs activités.Le gouvernement n’a jamais eu une attitude cohérente à l’égard <strong>du</strong> mouvementcoopératif. Les régimes successifs ont géré les coopératives à l’aide de décr<strong>et</strong>s.Aucun proj<strong>et</strong> global n’étant mis en œuvre, les coopératives ont subi lesrevirements de la politique nigérienne. Un tel contexte n’était sans doute pasde nature à susciter la confiance de la population à l’égard de ces structures.Faiblesses internes des coopérativesLe modèle coopératif étant perçu comme un échec au Niger au début desannées 1990, de nombreux militants <strong>du</strong> développement rural privilégièrentd’autres formes d’organisations, en particulier les associations de développement<strong>et</strong> les ONGs. Aujourd’hui, force est de constater que l’esprit d’engagement <strong>et</strong> devolontariat (pour aider autrui ou défendre une cause) qui est à la base même d<strong>et</strong>oute association, suppose que les membres possèdent des capacités qui fontdéfaut à beaucoup d’associations nigériennes. Dans la pratique, pour réunir lesmoyens de leur politique, les associations de développement nigériennes n’ontque deux possibilités: élargir leur base afin d’augmenter leur capital local outisser des partenariats avec des organismes internationaux. Nombre d’entre ellesse forment avant tout pour attirer les fonds de bailleurs internationaux. Pouréviter de trop dépendre <strong>du</strong> financement <strong>et</strong> des programmes de ces bailleurs,des associations de développement <strong>du</strong> secteur rural se tournent à nouveau versMAUVAIS SOUVENIRS, BONNES PERSPECTIVES : LES COOPÉRATIVES AU NIGER233

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