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L'Afrique solidaire et entrepreneuriale La renaissance du ...

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structures semblent relativement mieux suivies <strong>et</strong> contrôlées compte tenu de lanature délicate de leur mission, de la qualité de leur encadrement <strong>et</strong> surtout del’importance des moyens mobilisés pour leur appui.Comme nous l’avons déjà dit, il existe beaucoup d’autres structures sans basejuridique claire qui agissent comme des organisations de facto <strong>et</strong> appliquentdes principes coopératifs standard, volontairement ou non. On les rencontredans divers secteurs économiques <strong>et</strong> milieux sociaux, <strong>et</strong> elles prennent la formed’associations de jeunesse, de groupements de femmes de pro<strong>du</strong>ction <strong>et</strong> degroupes de transformation, de commerce ou de tontines organisés. Les marchésruraux de bois <strong>et</strong> les comités de gestion des points d’eau peuvent aussi êtreclassés dans c<strong>et</strong>te catégorie. L’utilité sociale de ces structures relativementnombreuses est comparable à celle des organisations établies formellement.L’histoire mouvementée <strong>du</strong> mouvement coopératif nigérienDès 1947, les colonisateurs français établirent un cadre juridique visant àreconnaître les structures para-coopératives implantées sur le territoire del’actuel Niger, notamment les greniers villageois dans les années 1930, puis lessociétés indigènes de prévoyance (SIP) <strong>et</strong> les sociétés mutualistes de pro<strong>du</strong>ctionrurale (SMPR) dans les années 1940 <strong>et</strong> 1950. Ces structures ne se développèrentpas réellement en raison de leur inadaptation au contexte socioculturel nigérien,<strong>du</strong> caractère autoritaire <strong>et</strong> bureaucratique de leur gestion <strong>et</strong> de l’absence departicipation volontaire <strong>et</strong> véritable des populations.Dans les années 1950, une nouvelle série de décr<strong>et</strong>s coloniaux permit à d’autrescoopératives de voir le jour comme la coopérative des bâtisseurs <strong>et</strong> la coopérativedes transporteurs de Niamey <strong>et</strong>, dans les zones rurales, la coopérative d’élevagede Toukounous, la coopérative agricole de Kollo <strong>et</strong> la coopérative maraîchèrede Mirriah. Seules les coopératives de Kollo <strong>et</strong> de Mirriah survécurent àl’indépendance.Le mouvement coopératif nigérien prit forme gra<strong>du</strong>ellement <strong>et</strong> fut marquépar trois étapes: tout d’abord, la création en 1962 de l’Union nigérienne decrédit <strong>et</strong> de coopération (UNCC), une organisation faîtière nationale, ensuite,le désengagement de l’Etat après l’intro<strong>du</strong>ction des programmes d’ajustementstructurel au début des années 1980, <strong>et</strong> enfin la tenue de la Conférencenationale souveraine en 1991.<strong>La</strong> création de l’UNCC en 1962 marqua assurément le début d’une véritable actioncoopérative au Niger. Ce service administratif autonome financièrement, créé pourMAUVAIS SOUVENIRS, BONNES PERSPECTIVES : LES COOPÉRATIVES AU NIGER231

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