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L'Afrique solidaire et entrepreneuriale La renaissance du ...

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disponibles montrent qu’à l’heure actuelle, l’Etat ne compte aucune coopérativede travailleurs. Selon le Département des coopératives de l’Etat, quelque80 000 travailleurs indépendants – essentiellement membres de coopérativesprimaires – ne pourraient pas poursuivre leurs activités sans les coopératives. LeDépartement des coopératives <strong>du</strong> gouvernement emploie 80 personnes environqui travaillent notamment au collège coopératif, à la fédération des coopérativesde l’Etat <strong>et</strong> dans les coopératives secondaires puisque, comme nous l’avons déjàfait remarquer, le personnel <strong>du</strong> Département est détaché dans ces organismes.Les r<strong>et</strong>ombées <strong>du</strong> secteur coopératif sur le marché de l’emploi sont très diffuses<strong>et</strong> difficiles à quantifier avec certitude. Dans un Etat dont le secteur coopératifest dominé par une coopérative agricole à buts multiples, on pourrait s’attendreà constater un impact évident des coopératives sur le marché agricole (contrôlépar des négociants privés) qui perm<strong>et</strong>trait d’avancer facilement une estimation<strong>du</strong> nombre de personnes indirectement employées par les coopératives. Teln’est malheureusement pas le cas. Porvali faisait remarquer en 1993 que lescoopératives <strong>du</strong> Nigéria jouaient un rôle négligeable sur le marché agricole,ce qui pourrait s’expliquer par diverses raisons telles la très p<strong>et</strong>ite taille de cesstructures, l’absence de capital d’exploitation, les mauvaises performancescommerciales <strong>et</strong> managériales <strong>et</strong> l’absence d’enregistrement.Cependant, l’impact direct <strong>et</strong> secondaire des coopératives sur le marchéde l’emploi est de plus en plus positif, en particulier depuis 2000. Selonun responsable <strong>du</strong> Département des coopératives de l’Etat d’Enugu, descoopératives ont récemment réussi à créer des p<strong>et</strong>ites in<strong>du</strong>stries, des hôpitaux,des centres de santé, des usines de transformation alimentaire <strong>et</strong> des élevagesavicoles. Okonkwo (1989) a fait des observations similaires concernant l’impactdes coopératives féminines dans le cadre <strong>du</strong> programme d’améliorationdes conditions de vie des femmes des zones rurales au Nigéria. En outre, lescoopératives Uzon<strong>du</strong> de Nsukka dans l’Etat d’Enugu ont implanté sur leurs terresun hôpital <strong>et</strong> une station service qui emploient une trentaine de personnes.Vu la difficulté d’analyser précisément les estimations de l’emploi généré par lescoopératives enregistrées, faute d’informations pertinentes, il est encore plusdélicat de commenter les estimations sur les coopératives non enregistrées (lespré-coopératives notamment). Toutefois, leur impact sur le marché de l’emploiest positif. Par exemple, les nombreux proj<strong>et</strong>s de plantation de la NkpunanoAwareness Union occupent ses membres à plein temps <strong>et</strong> l’amènent à embaucherbeaucoup d’ouvriers agricoles qui se déplacent dans les exploitations agricoles.Comme nous l’avons déjà fait remarquer, la plupart des coopératives primairesdisposent de ressources financières <strong>et</strong> humaines très limitées <strong>et</strong> ne recrutentCOOPÉRATIVES «POLITIQUES» ET VÉRITABLES COOPÉRATIVES DE L’ETAT D’ENUGU AU NIGÉRIA223

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