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L'Afrique solidaire et entrepreneuriale La renaissance du ...

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Encadré 7.1: Deux authentiques coopératives(a) Société de microcrédit Lions, Université <strong>du</strong> Nigéria, Nsukka. C<strong>et</strong>tecoopérative a pour objectif de mobiliser des crédits destinés à sesmembres démunis mais aussi de stocker <strong>et</strong> de distribuer des denréesalimentaires. Elle a été créée en 2001 par cinq membres avec un capitalsocial initial de 19 dollars américains environ. Aujourd’hui, elle compte122 membres <strong>et</strong> son capital avoisine 11 450 dollars. A l’heure actuelle,elle octroie des crédits (6 dollars en moyenne) à une vingtaine depersonnes chaque année <strong>et</strong> applique un taux d’intérêt de 5 pour cent(b) Coopérative féminine de l’Université <strong>du</strong> Nigéria, Nsukka. C<strong>et</strong>tecoopérative créée en 1980 est une émanation de la National Associationof University Women (Association nationale des femmes universitaires)dont l’objectif est de protéger les femmes <strong>et</strong> de servir leurs intérêtsdans la société. Elle compte aujourd’hui plus de 200 membres au lieud’une dizaine au départ. Elle a créé un supermarché qui emploie deuxpersonnes, un jardin d’enfants qui a créé une quinzaine d’emplois <strong>et</strong> unebibliothèque pour enfants. Ces structures desservent la communautéuniversitaire mais aussi le grand public.Ces sociétés ont en commun d’avoir été établies pour résoudre des problèmesréels au travers de la coopération <strong>et</strong> pas sous l’influence d’une force externecomme le gouvernement. C’est là l’ingrédient essentiel d’un développementcoopératif réussi <strong>et</strong> dynamique.Il découle de ce qui précède que les activités de la plupart des coopératives (gestion,comptabilité, relations publiques, commercialisation, <strong>et</strong>c.) sont entièrement prisesen charge par des membres élus malgré leurs compétences limitées dans cesdomaines. Il arrive cependant que ces responsables utilisent les ressources d’unecoopérative pour servir leurs propres intérêts. Ainsi, la coopérative Uzon<strong>du</strong> deNsukka s’est divisée en deux dans le cadre d’un combat juridique pour son contrôle.Toutefois, les coopératives secondaires <strong>et</strong> l’organisation faîtière au niveau del’Etat sont gérées par des fonctionnaires détachés par le gouvernement. Un<strong>et</strong>elle situation n’est pas forcément propice au développement des coopératives.Hussi <strong>et</strong> al. (1993) ont fait remarquer que transformer les coopératives enentreprises efficaces <strong>du</strong> secteur privé supposait d’assurer leur liberté defonctionnement, en dehors de toute ingérence in<strong>du</strong>e dans leur gestion <strong>et</strong> leursactivités économiques. Plus le gouvernement intervient dans une coopérative,plus le niveau d’incompétence <strong>et</strong> d’échec augmente.218 L’AFRIQUE SOLIDAIRE ET ENTREPRENEURIALE

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