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L'Afrique solidaire et entrepreneuriale La renaissance du ...

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(WOCCU) pour les aider à devenir compétitives, suffisamment capitalisées <strong>et</strong>viables économiquement (Ofei, 2001). Jusqu’à récemment, les coopératives dedistillerie prospéraient mais elles pâtissent beaucoup de la scission constatéeau sein de l’association <strong>et</strong> de la formation d’unions dissidentes. Le coût élevédes facteurs de pro<strong>du</strong>ction affecte également le dynamisme <strong>du</strong> secteur. Uneétude des coopératives pharmaceutiques établit qu’elles obtiennent de bonsrésultats grâce à leur résilience (Kayenwee, 2001), ayant survécu à 30 annéesde transition entre une économie contrôlée par l’Etat <strong>et</strong> un marché libéralisé.Liens avec la structure à quatre niveauxL’évaluation des liens entre les niveaux qui composent le mouvement coopératifpeut nous renseigner sur son dynamisme. Au Ghana, ces liens sont plutôtfaibles, les coopératives primaires interagissant peu avec les unions de district <strong>et</strong>régionales, elles-mêmes distantes de l’association qui n’a pas de liens forts nonplus avec l’organisation faîtière, le GCC. C<strong>et</strong>te situation est souvent imputée àla faible participation des membres: beaucoup étant analphabètes, quelquesunscontrôlent les activités <strong>et</strong> les opérations des coopératives au détriment dela majorité. Cela explique le désespoir <strong>et</strong> l’absence d’implication de la plupartdes membres. De surcroît, les coopératives fonctionnent en tant que microentreprises<strong>et</strong> beaucoup de leurs membres sont pauvres. Leur contribution à lagestion des hautes instances <strong>du</strong> mouvement absorbe le p<strong>et</strong>it excédent qu’ellesparviennent à dégager <strong>et</strong> la plupart jugent ces instances non pertinentes. Ausomm<strong>et</strong>, la dépendance à l’égard des subventions <strong>du</strong> gouvernement masquela nécessité de développer les coopératives afin qu’elles puissent faire vivre lemouvement. Toutefois, la récente politique <strong>du</strong> gouvernement visant à supprimerles subventions accordées au mouvement a incité le GCC à planifier la fourniturede services aux coopératives <strong>et</strong> aux associations affiliées (GCC, 2000).Eten<strong>du</strong>e <strong>et</strong> économies d’échelle parmi les coopératives<strong>La</strong> plupart des coopératives <strong>du</strong> Ghana restent très p<strong>et</strong>ites <strong>et</strong> ne peuvent doncpas bénéficier de l’éten<strong>du</strong>e <strong>et</strong> des économies de gamme <strong>et</strong> d’échelle. Leursituation financière ne leur perm<strong>et</strong> pas de recruter des gestionnaires. <strong>La</strong> fonctionadministrative est assurée par des bénévoles qui doivent souvent se former parleurs propres moyens. Les responsables de coopératives interrogés dans le nord<strong>du</strong> pays observent que le champ d’action des coopératives reflète le niveau depauvr<strong>et</strong>é des communautés. Les membres sont trop démunis pour contribuer à laformation de leurs responsables. Contrairement à leurs homologues des régions<strong>du</strong> Sud, les responsables élus ne peuvent pas financer leur propre formationau collège coopératif. <strong>La</strong> plupart ne connaissent donc même pas les principesLE SECTEUR COOPÉRATIF AU GHANA : BEAUCOUP DE PETITES STRUCTURES ET QUELQUES GRANDES ENTREPRISES189

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