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L'Afrique solidaire et entrepreneuriale La renaissance du ...

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Les chiffres <strong>du</strong> tableau 6.1 montrent clairement que le nombre de coopérativesprimaires a fortement chuté. Ce déclin rapide pourrait s’expliquer par le faitqu’en 1989, les chiffres incluaient un grand nombre de coopératives inactives.En eff<strong>et</strong>, un rapport <strong>du</strong> Département technique de la Banque mondiale pour larégion Afrique fait remarquer que sur un total de 10 585 coopératives, 1 000seulement étaient actives fin 1989 (Porvali, 1993). Il suggère que le déclinobservé entre 1988 <strong>et</strong> 2004 dont témoigne le tableau pourrait s’accompagnerd’une hausse <strong>du</strong> nombre de coopératives actives, de 1 000 en 1989 à 2 852en 2004. C<strong>et</strong>te tendance est cohérente avec le rapport présenté par Oppong-Manu (2004) qui avance le chiffre de 2 200 coopératives enregistrées au Ghana(1 080 coopératives agricoles, 740 coopératives in<strong>du</strong>strielles, 241 coopérativesfinancières <strong>et</strong> 139 coopératives de services).<strong>La</strong> classification des coopératives (agricoles, in<strong>du</strong>strielles, financières <strong>et</strong> deservices) décrite ci-dessus nous renseigne peu sur la portée des activités, l’effectif<strong>et</strong> la propriété de ces structures. Globalement, comme dans beaucoup d’autrespays, les coopératives au Ghana appartiennent à leurs membres qui exercent uncontrôle démocratique. Les autres principes coopératifs très suivis sont la libertéde participation des membres, la fourniture de services à la communauté <strong>et</strong> lepartage des excédents. L’une des principales caractéristiques des coopérativesqui fait défaut à la plupart des coopératives primaires au Ghana est la propriétécollective des moyens de pro<strong>du</strong>ction. Comme nous le verrons plus tard, c<strong>et</strong>tecarence freine le développement des coopératives au Ghana.Faute de bases de données centrales sur le profil sociologique des membres descoopératives au Ghana, il semble raisonnable de supposer que la répartitiongéographique de ces structures leur perm<strong>et</strong> d’accueillir des membres de toutesles classes sociales. Les coopératives agricoles regroupent essentiellement desfermiers dont la plupart pro<strong>du</strong>isent des cultures vivrières.Les coopératives <strong>du</strong> secteur in<strong>du</strong>striel sont souvent de p<strong>et</strong>ites unités defabrication <strong>et</strong> de transformation alimentaire mais le groupe dominant est formépar les distillateurs. Jusqu’à 2002, ce groupe rassemblait tous les distributeurs<strong>et</strong> détaillants de gin distillé localement, l’akp<strong>et</strong>eshi, que leur activité porte surquelques litres ou sur des quantités plus considérables. Les caractéristiques socioéconomiques<strong>et</strong> démographiques des membres des coopératives de distillateurs<strong>et</strong> de détaillants sont très variées, de même que le profil des membres descoopératives d’artisanat <strong>et</strong> de travailleurs.Les coopératives financières regroupent des COOPEC ainsi que des coopérativesde collecteurs susu (p<strong>et</strong>ites coopératives d’épargne locales). Les COOPEC,constituées à l’échelle d’un lieu de travail, d’une paroisse, d’une église ou d’une182 L’AFRIQUE SOLIDAIRE ET ENTREPRENEURIALE

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