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L'Afrique solidaire et entrepreneuriale La renaissance du ...

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contexte, ce qui peut aussi être observé au niveau des coopératives primaires. <strong>La</strong>COOPEC des enseignants <strong>du</strong> district de Jinja, par exemple, compte maintenantdeux employés au lieu d’un seul au départ mais les eff<strong>et</strong>s indirects de sa croissanceimpressionnent encore plus. Les membres qui avaient emprunté pour payer leurformation professionnelle ont vu leur salaire passer de 150 000 à 200 000 shillingsougandais par mois en moyenne. De plus, les crédits consentis par la coopérativeont permis à certains de se lancer dans des activités d’élevage de volaille, de pro<strong>du</strong>itslaitiers <strong>et</strong> d’épicerie qui occupent actuellement 50 employés à temps plein.Coopératives: Relever le défi de la lutte contre la pauvr<strong>et</strong>é<strong>et</strong> de la protection socialeLes coopératives sont souvent perçues comme des vecteurs de la lutte contrela pauvr<strong>et</strong>é. Traditionnellement, les mécanismes de protection sociale desorganisations africaines sont institués par leurs membres. C’est le cas aussipour les coopératives dont les membres constituent une réserve pour s’assistermutuellement en cas de décès, d’incendie entraînant la perte de biens,de maladie, voire même afin de prêter main-forte pour les récoltes ou lesplantations sur l’exploitation d’un membre malade, trop vieux ou devant faireface à une récolte exceptionnelle. Le principe coopératif d’engagement enversla communauté fait donc partie des valeurs de la société; il bénéficie de l’intérêtqui lui est dû <strong>et</strong> il est appliqué.Mais les coopératives, plus que tout autre type d’institution économique ou sociale,sont orientées vers la création de richesse <strong>et</strong> la protection sociale des membres de lacommunauté dans son ensemble, ce qui se tra<strong>du</strong>it de diverses manières.Les prêts consentis par les COOPEC mais aussi par beaucoup d’autres coopérativescontribuent directement <strong>et</strong> indirectement à la protection sociale <strong>et</strong> à la qualité de viedes membres concernés. De nombreux types de prêts atténuent considérablementles risques <strong>et</strong> la vulnérabilité, tels les crédits accordés en cas de besoin, de maladie oude catastrophe. <strong>La</strong> COOPEC des enseignants <strong>du</strong> district de Jinja dont les membressont très touchés par le VIH/SIDA ne bénéficient pas d’aides aux funérailles publiques.Elle a donc mis sur pied son propre fonds de contribution pour couvrir les frais desfunérailles de ses membres qui décèdent ou perdent des proches.<strong>La</strong> coopérative peut également aider ses membres <strong>et</strong> leur famille à sortir de lapauvr<strong>et</strong>é. Celle de Jinja que nous venons d’évoquer rapporte que trois de sesmembres qui avaient emprunté pour payer les frais de scolarité ont permis à trois deleurs enfants d’être diplômés de l’enseignement supérieur en médecine, ingénierie<strong>et</strong> finance. Aujourd’hui, ces jeunes ont un emploi <strong>et</strong> soutiennent financièrement leur172 L’AFRIQUE SOLIDAIRE ET ENTREPRENEURIALE

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