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L'Afrique solidaire et entrepreneuriale La renaissance du ...

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encore sur leurs coopératives au profit de gestionnaires, de politiciens <strong>et</strong> defonctionnaires. Quand l’Armée de libération nationale de l’Ouganda (UNLA) pritle pouvoir en 1979, les bailleurs de fonds voulurent participer à la reconstruction<strong>du</strong> pays. Le Centre coopératif suédois (SCC) apporta son aide à l’UCA <strong>et</strong> alorsque la situation commençait à se redresser, l’agitation politique <strong>du</strong> début desannées 1980 affecta de nombreuses institutions dont les coopératives (Kabuga<strong>et</strong> Kitandwe, 1995; Mugisha <strong>et</strong> al., 2005). En 1986, quand le gouvernementformé par l’actuel Mouvement de résistance nationale (NRM) prit en chargel’administration <strong>du</strong> pays, beaucoup crurent au rétablissement des coopératives.En 1987, un personnel compétent avait été recruté, d’autres bailleurs de fonds(notamment l’USAID <strong>et</strong> SIDA) s’intéressèrent aux coopératives <strong>et</strong> accordèrentdes financements supplémentaires. En 1988, un proj<strong>et</strong> de soutien descoopératives agricoles <strong>et</strong> de l’agroalimentaire (CAAS) fut lancé. L’UCA devaitdevenir l’organisation faîtière de toutes les coopératives enregistrées <strong>du</strong> paysmais fut évincée par le Conseil agricole d’Ouganda, une organisation aux viséespolitiques créée spécifiquement pour remplir c<strong>et</strong>te fonction.<strong>La</strong> libéralisation de l’économie <strong>du</strong> début des années 1990 rendit le précédentcadre juridique obsolète pour le développement <strong>du</strong> mouvement coopératif.Les politiques de libéralisation mirent un terme à l’intervention active <strong>du</strong>gouvernement dans la régulation de l’économie, y compris <strong>du</strong> mouvementcoopératif. Les membres des coopératives bénéficièrent de l’autonomienécessaire pour faire fonctionner leurs sociétés avec une ingérence minimale <strong>du</strong>gouvernement (conformément aux dispositions <strong>du</strong> statut des coopératives de1991 <strong>et</strong> de la réglementation des coopératives de 1992). Dans le même temps,les coopératives agricoles perdirent leur monopole <strong>et</strong> <strong>du</strong>rent se confronter auxautres entreprises privées <strong>du</strong> marché.<strong>La</strong> nouvelle loi transféra effectivement les tâches de gestion des coopératives<strong>du</strong> Commissioner des coopératives aux membres, représentés par des comitésdûment élus. Ces derniers pouvaient désormais assumer la plupart des fonctionsjusqu’ici dévolues au Commissioner, comme prendre la décision d’emprunter <strong>et</strong>d’investir dans un proj<strong>et</strong> clairement identifié, sans consulter le Commissioner.Ils pouvaient emprunter en donnant en garantie tout ou partie de leurs bienssi leurs statuts les y autorisaient <strong>et</strong> à condition d’avoir obtenu l’accord del’assemblée générale annuelle.Même si la libéralisation fut bienvenue pour le développement d’un mouvementcoopératif autonome, auto-géré <strong>et</strong> <strong>du</strong>rable, les coopératives n’étaient paspréparées à ce nouveau contexte. Les changements ne prenaient pas en comptele vide laissé par le départ <strong>du</strong> Commissioner. Les membres n’étaient pas forméspour apprécier l’impact de ce départ en matière de régulation <strong>et</strong> de gestion. IlsOUGANDA : REPARTIR DE ZÉRO157

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