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L'Afrique solidaire et entrepreneuriale La renaissance du ...

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Quelques institutions de développement ont essayé de travailler avec desgroupes idir <strong>et</strong> parfois réussi à les transformer en coopératives. C<strong>et</strong>te démarchen’a pas suscité autant d’attention qu’elle le méritait. De toute évidence, latransformation des institutions traditionnelles existantes en coopératives viablesn’a pas été explorée en Ethiopie.Dans le même temps, les coopératives, en tant que nouvelles institutionsmodernes de coopération <strong>et</strong> de solidarité, développent de plus en plus demécanismes de protection sociale, pas tant en remplacement qu’en complémentdes institutions traditionnelles. Toutes les coopératives doivent par exemple,allouer 1 à 5 pour cent de leurs profits à un fonds social. Bien que la plupartm<strong>et</strong>tent l’accent sur d’autres objectifs, on observe des efforts de promotion dela protection sociale dans certaines unions de coopératives. C’est le cas, parexemple, de l’union des coopératives de caféiculteurs Yirga Chefe. Elle soutientfinancièrement 21 étudiants qui suivent des études supérieures dans le pays. Deplus, elle fournit <strong>du</strong> matériel scolaire <strong>et</strong> des uniformes à 250 orphelins chaqueannée. Ces programmes s’inscrivent dans le plan annuel de l’union. Enfin,l’union a accordé en 2005 un soutien financier de 15 000 birrs à l’association dedéveloppement de la localité.Certaines coopératives consacrent leur fonds social à promouvoir l’accès à desinfrastructures <strong>et</strong> services sociaux de base. Le fonds sert ensuite à construire deséquipements communautaires comme des routes, des écoles, des dispensairesou des points d’eau. <strong>La</strong> coopérative primaire Dibandiba a versé 7 500 birrspour créer un point d’eau <strong>et</strong> ach<strong>et</strong>er des chaises pour une école. Elle prévoitégalement de contribuer à la construction d’un pont sur un site problématiquepour ses membres pendant la saison des pluies.Via le proj<strong>et</strong> de lutte contre le VIH/SIDA mis en œuvre par l’OIT, cinq unions decoopératives de la région d’Oromia ont créé des clubs VIH/SIDA pour sensibiliserles membres <strong>et</strong> renforcer la prévention <strong>et</strong> les mesures de contrôle au sein dec<strong>et</strong>te population. Concrètement, elles ont aidé les coopératives à distribuer despréservatifs <strong>et</strong> permis de créer un forum pour échanger des expériences avecdes personnes vivant avec le VIH/SIDA <strong>et</strong> diffuser des informations sur la maladie(en distribuant des manuels tra<strong>du</strong>its sur la prévention <strong>et</strong> le contrôle <strong>du</strong> VIH/SIDA). Ce type d’actions pourrait renforcer le rôle des coopératives en matièrede protection sociale à l’avenir.Ici encore, nous constatons que les coopératives se soucient <strong>du</strong> bien-être dela communauté, complétant en cela les institutions d’assurance traditionnelles.Une étude des idirs d’Addis Abeba (Pankhurst <strong>et</strong> Tesfaye, 2006) suggère que244 idirs ont participé à une forme ou une autre de prévention <strong>du</strong> VIH/SIDACROISSANCE SANS STRUCTURES : LE MOUVEMENT COOPÉRATIF EN ETHIOPIE149

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