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L'Afrique solidaire et entrepreneuriale La renaissance du ...

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Comme nous l’avons déjà indiqué, les coopératives ayant survécu à la période d<strong>et</strong>ransition ont pu se réorienter <strong>et</strong> constituer des unions. L’union des coopérativesd’agriculteurs Adama Lume fut créée en 1997 par quatre coopératives primaires.Elle couvre trois weredas de la région d’Oromia <strong>et</strong> regroupe actuellement 21 des30 coopératives primaires <strong>du</strong> secteur. Chaque coopérative doit payer 5 000 birrspour enregistrer son adhésion. L’union est administrée par un conseil composéde 164 représentants des coopératives membres.L’union propose divers services : fourniture de facteurs de pro<strong>du</strong>ction agricole,transport <strong>et</strong> commercialisation de pro<strong>du</strong>its, location de tracteurs, moulin,services de stockage <strong>et</strong> de crédit. En outre, elle a ach<strong>et</strong>é trois magasins(d’une capacité de 20 000 quintaux) <strong>et</strong> un bureau pourvu d’équipements debase. Son chiffre d’affaires total a considérablement augmenté, passant de5 799 173 birrs en 2000 à 32 557 212 en 2005. Ses 17 employés à temps plein,21 employés à temps partiel <strong>et</strong> 150 travailleurs occasionnels desservent quelque16 955 agriculteurs.L’accès des unions de coopératives au commerce international est uneévolution récente <strong>du</strong> secteur coopératif en Ethiopie. En 2005, trois unions decoopératives de pro<strong>du</strong>cteurs céréaliers des régions d’Amhara <strong>et</strong> d’Oromia ontimporté 100 000 tonnes d’engrais représentant 406 millions de birrs, grâce àune garantie de prêt de leurs gouvernements régionaux respectifs. Elles les ontdistribué <strong>et</strong> ont remboursé leurs prêts. C<strong>et</strong> exercice témoigne de la vitalité <strong>et</strong> dela compétence des coopératives sur le marché libre, en particulier concernantl’importation d’engrais.Les unions de coopératives de caféiculteurs créées suite à l’effondrement descours mondiaux <strong>du</strong> café <strong>et</strong> à ses eff<strong>et</strong>s adverses sur les moyens de subsistancedes pro<strong>du</strong>cteurs font preuve d’une vitalité similaire. Il en existe cinq, établiesdans les principales régions pro<strong>du</strong>ctrices de café <strong>du</strong> pays, à savoir l’Oromia <strong>et</strong>les SNNP. L’une d’elles, l’union des coopératives de caféiculteurs d’Oromia, a étécréée en 1999 <strong>et</strong> regroupait 34 coopératives primaires (soit 11 334 agriculteurs).Elle a commencé à fonctionner avec un capital social de 825 000 birrs. Ellecompte aujourd’hui 101 coopératives membres <strong>et</strong> son capital social s’estconsidérablement accru, atteignant 11 812 582 birrs. Son chiffre d’affaires abondi de 2 271 157 birrs en 2001 à 67 207 846 birrs en 2005. Elle contrôle d<strong>et</strong>rès près la qualité <strong>et</strong> l’origine <strong>du</strong> café pour maintenir sa position concurrentiellesur le marché. Les unions de coopératives commercialisant le café sont soutenuespar le gouvernement <strong>et</strong> par des ONGs pour accroître leur capacité d’exportation.En 2004, par exemple, elles ont reçu 17 millions de birrs de prêts garantis parl’ONG américaine VOCA.CROISSANCE SANS STRUCTURES : LE MOUVEMENT COOPÉRATIF EN ETHIOPIE141

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